[Artland 2.1] - Le Dernier Tableau (sept.)

Retour sur les aventures achevées en Artland
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Iris
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Vente ? ça lui plait !!

Message : # 10530Message Iris
30 nov. 2012, 23:35

Mme Vimont avait manifestement l'habitude de constamment rassurer ses clients quant à sa discrétion, elle le faisait avec efficacité, mais avec une forme de routine. Quand soudain son oreille se dressa :

" Vendre en toute discrétion ? Vous vous adressez à la bonne personne et je pense pouvoir même trouver rapidement plusieurs acheteurs pour cette œuvre. Tout dépend du temps de vente que vous prévoyez et du prix que vous souhaitez en tirer, en sachant que la somme perçue par votre client sera le prix de vente déduit de ma commission et j'imagine de la vôtre également. Cela restera un très belle somme, soyez en assurés."

En clair : hé, on a le même intérêt, vous et moi, une belle vente et un joli pactole !

" Vous souhaitez être présents ? Pourquoi pas..."

Cela ne l'emballait qu'à moitié d'avoir du monde dans les pattes, mais ce n'était pas la mer à boire non plus.

" Concrètement, votre client souhaite prouver qu'il s'agit du dernier Eric Reynolds pour assurer une bonne vente, mais que celle-ci se fasse rapidement et en toute discrétion ? C'est bien cela ? Ces exigences sont un peu difficiles à concilier... Nous pouvons sans peine garantir le secret de son identité tant que vous, son mandataire, êtes sur le devant de la scène, ce n'est pas problématique. Par contre prouver la nature d'ultime tableau de l’œuvre fera beaucoup de bruit."

En clair, elle souhaitait savoir dans quelle direction s'orientait le Dr Sullen, ayant plus ou moins compris que l'acolyte costaud qui ne parlait pas et portait le tableau était plus ou moins garde du corps ou détective ou quelque chose dans le genre. Vente rapide ? Ou bien plus lente ? Secret total ou publicité ? ... En tous cas, à la croire, le vieil homme ne serait pas inquiété, il suffisait pour cela de mettre toute la lumière sur le mandataire, c'est-à-dire le Dr Sullen.
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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 10568Message Asdel
08 déc. 2012, 15:08

Thomas Sullen avait longtemps réfléchi. C'était une telle responsabilité, et une gloire si grande derrière. Il ne devait pas rater son coup, allier son ambition dévorante et aider le vieillard de Mélaine, tout en ponctionnant un peu d'argent frais.
Le jeune docteur regarda longuement Madame Vimont, avant de finir par dire:

"Quitte à aller jusqu'au bout de cette affaire, autant ne pas s'arrêter en chemin. Je choisis donc l'optique d'un battage médiatique et d'une belle vente...Ce dernier tableau est un chef d’œuvre, et mon commanditaire serait heureux de voir que l'héritage de Monsieur Reynolds soit reconnu dans tout Liberté...Et au-delà!"

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Iris
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La célébrité !!!!...

Message : # 10578Message Iris
08 déc. 2012, 17:35

Dans son coin, Asch réprimait une expression qui signalait son manque d'enthousiasme à être sur une photographie à la une de la presse... il n'était qu'un sous-fifre, normalement on ne lui prêterait pas attention... juste bien s'assurer d'éviter les photographes de presse... Que le Dr Sullen récupère toute la gloire, c'était très bien comme ça ! Il n'allait sûrement pas la lui contester !

Mme Vimont de son côté réfléchissait en même temps qu'avait lieu la discussion, les détails à mettre en place, comment assurer la sécurité du tableau (on n'est jamais trop prudent). L'ambition et l'amour de l'argent n'étaient pas des défauts pour elle, aussi acceptait-elle sans peine les aspirations du Dr Sullen. A la limite, elle aurait été plus suspicieuse face à un individu qui serait totalement désintéressé !

" Je pense que je saisis bien l'idée. Dans ce cas... Nous allons avertir des contacts dans la presse pour commencer, tout en prenant rendez-vous avec le musée... il faudra organiser des confrontations, expertises et contre-expertise... Mon avis devra être confirmé par celui de collègues... Nous avons ici un coffre fort pour ranger les œuvres déposées en nos locaux. Je vous propose d'installer là votre tableau jusqu'à demain. D'ici là, j'ose espérer que nous aurons un Rendez-vous et que nous pourrons nous rendre au musée avec une escorte de journalistes... et qui sait, la foule peut-être..."

Asch se prenait des envies de porter une casquette bien enfoncée sur la tête et une écharpe mode "cache-nez"...


... Quelle décision prendrait Thomas Sullen ? ... En tous cas, quels que soient les détails, à partir de demain, le cirque allait commencer pour de bon !
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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 10584Message Asdel
08 déc. 2012, 18:22

Thomas jeta un coup d’œil à Asch, pas d'aide de ce coté-ci. Cela embêtait profondément le docteur de laisser le tableau ici, mais comme ils étaient suivis, peut être que ce serait un moyen de perturber leur "agresseur".
Alors il dit:

"'D'accord pour la nuit...Mais il me faudrait un reçu, comprenez bien, je ne dis pas que je n'ai pas confiance en vos compétences, parfaites depuis le début et en la solidité du coffre, qui je crois sera à la mesure de l'épreuve, mais j'ai besoin de garanties...Pour mon client" grand sourire le plus charmeur possible" Et, par hasard, n'auriez-vous pas un carton de même dimension à nous prêter pour la nuit ? Nous sommes rentrés avec un tableau, il nous faudrait ressortir avec ce qui pourrait être le plus ressemblant. L'idée est saugrenue je vous l'accord, mais avec toutes ces histoires, nous ne voudrions pas attirer l'attention, avant demain" et il se garda bien d'ajouter quelque chose sur la commission qu'elle allait percevoir en plus se des honoraires, mais maintint son grand sourire.

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Iris
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Asch et la presse, voilà, il n'aide pas... il pense...

Message : # 10585Message Iris
08 déc. 2012, 18:31

Asch approuva aussitôt le plan du Dr Sullen de fabriquer un leurre. Étant donné qu'ils avaient passé leur temps à trimballer le tableau, pourquoi les soupçonnerait-on soudain de le laisser quelque part ? ... Peut-être même que la brute de base ne se doutait pas qu'il y eût des coffres-forts dans ces bureaux ?... On peut toujours espérer... et puis ce n'était que pour une nuit !

" Je vais vous montrer le coffre."

S'ensuivit une visite guidée qui était formatée pour rassurer les clients, apparemment, le Dr Sullen n'était pas le premier angoissé qu'elle "gérait" et elle assurait n'avoir bien sûr jamais eu de problème, et qu'en outre les volets et les serrures étaient solides et nombreux, le personnel de confiance etc.

Enfin, en professionnelle, elle fit établir par son secrétariat un contrat, enfin, un reçu qu'elle signa, et à côté sur un autre document, le détail des conditions de travail, le taux des commissions de chacun. Elle assurait plusieurs services et ne demandait pas d'avance... forcément, ça finissait par prendre la forme d'une commission de 20%...

" En tant qu'intermédiaire qui n'a pas de frais particuliers à couvrir, j'imagine que vous prenez... ? 10% ? ..."

Si tout était conclu, ce serait 20% du prix de vente pour Mme Vimont, 10% pour le Dr Sullen... A noter que le document ne pourrait être valide qu'avec la signature du propriétaire... Par tout un tas d'artifices, elle s'assurait cependant d'être payée, en fait, si le client n'était pas content, il devait se retourner contre la responsabilité de son mandataire, à savoir le Dr Sullen... mais ce dernier n'avait pas trop à s'inquiéter, vu la personnalité du mandant... d'ailleurs... s'il était vraiment cupide, il était possible d'augmenter un peu ce pourcentage...
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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 10590Message Asdel
08 déc. 2012, 20:18

"Ma commission est de cet ordre là" dit Thomas, n'ayant jamais calculé ceci de sa vie et ne voulant pas paraître trop empressé, et prêt de ses intérêts, en gonflant artificiellement sa note, au risque de déroger dans ce monde qu'il ne connaissait pas. Toutefois, il se dit que s'il avait a payer de sa poche le tableau et la commission de Madame Vimont, il aurait un gros trous, pire, un abyme sans fond dans ses finances, surtout que les 20% lui donnaient le tourni. Thomas, comme la plupart des artlandais, n'était pas croyant, mais dans sa barbe, il aurait bien aimé pouvoir confier ses intérêts à une quelconque puissance occulte, pour cette nuit du moins...

Finalement, il empocha le reçu, redemanda un carton, et prit congé de Madame Vimont. Cette nuit, ces quelques petites heures jusqu'au lendemaind, il sentait bien qu'il allait avoir bien du mal à dormir...

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Va pour 10%

Message : # 10611Message Iris
09 déc. 2012, 20:05

Mme Vimont hocha la tête et compléta tout ce qui pouvait l'être :

" Pour un tableau de ce genre, je m'attends à des prix de base de l'ordre de 100 000 deniers. Pour peu que l'engouement soit au rendez-vous, ça peut vite monter... "

Notons que 1000 deniers est ce que gagne mensuellement la classe moyenne bien installée, contre 300 deniers / mois pour un apprenti nourri & logé ... Cela signifiait que le Dr Sullen pouvait raisonnablement tabler sur 10% soit... 10 000 deniers ?!... comme tranche basse ?!...

...

Une fois dehors, Asch nota : " Eh bien, Dr Sullen, je pense que votre dévouement pour votre mandant va rapidement payer ! Je ne suis pas très fort en calcul, mais je crois bien avoir compris... qu'on parle de ... 10 000 deniers au plus bas ? Sacrée somme ! Je comprends que cette Mme Vimont se plie en quatre pour mener l'affaire à bien vu qu'elle est payée au résultat. "

" Par contre, la presse, les photos... je vais rester à distance respectable pendant que vous occuperez le devant de la scène et je surveillerais, pour éviter qu'un mauvais coup n'ait lieu..."

" Bien sûr, ce soir je rentre avec vous... mais... on devrait peut-être dormir à l'hôtel ? Le crétin de ce matin n'a pas réussi à nous filer, mais ça ne veut pas dire qu'il ne va pas nous attendre, et cette fois ci avec de nouveaux gros bras, qui auront peut-être un flingue avec eux ce coup-ci... je déteste les minables qui ont besoin d'un truc pareil pour menacer quelqu'un, mais faut leur reconnaître que c'est ... plutôt efficace..."

" Si on n'a pas de chance, la nouvelle sortira à l'édition du soir..."

La notion de "chance" d'Asch était précisément le contraire de celle de Mme Vimont qui précisément espérait faire le plus de bruit possible... donc faire la une des journaux du soir...

...

Maintenant, il était aux alentours de midi... de quoi passer une journée tranquille, à flâner... voire mettre en banque le carton sans valeur pour tromper un éventuel suiveur plus habile que le précédent...

...

Le soir, comme Mme Vimont l'avait prévu, l'affaire faisait la une, un succès : " Deux derniers Reynolds : lequel est le faux ? " , " Un nouveau dernier Reynolds - la cote du peintre s'envole " , " Le domaine de l'art en ébullition" ... et autres titres plus ou moins inspirés... Asch en acheta un d'un journal qu'il prenait régulièrement pour ses mots croisés et jeux à la fin. L'article évoquait un mystérieux propriétaire bienheureux qui voulait mettre son œuvre en vente après authentification formelle au musée, demain. Le nom du Dr Thomas Sullen était cité. Un journaliste assez dégourdi avait fait le lien avec une affaire précédente : "C'est ce même Dr Sullen qui avait confondu l'infirmière meurtrière Salomé Lecupre qui aujourd'hui est le mandataire d'un propriétaire anonyme, heureux possesseur de ce qui pourrait être le dernier Eric Reynolds. Reste à savoir comment il pourrait exister deux derniers tableaux du même peintre..."

" Eh bien Dr Sullen, vous êtes une vraie célébrité ! J'ignorais que vous aviez déjà résolu une affaire criminelle !"

...

Le lendemain... après une nuit où le sommeil fut difficile à trouver... Asch conseilla de prendre un fiacre vu la foule qui pouvait s'être amassée en l'attente du Dr Sullen et de Mme Vimont au Musée. Asch pour sa part était prêt à descendre avant l'arrivée pour observer, mais sinon, si le Dr Sullen le voulait près de lui, avait prévu casquette et cache-nez (un peu tôt pour la saison qui était encore douce).

...
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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 10614Message Asdel
09 déc. 2012, 21:14

La soirée c'était bien passé, le journal, avec ses flagorneries habituelles, avait flatté le docteur qui avait proposé à son compagnon une vieille cuvée d'eau de vie de prune, qu'il gardait pour les grandes occasions.
Bien entendu, en arrivant sur les notions pécuniaires, Thomas avait assuré qu'il offrirait une partie de l'argent récolté à Asch et Séraphine, sans qui toute cette histoire ne serait pas arrivé jusque là, et notre prodigue médecin, toujours en quête d'amitiés solides et de réputations, c'était exprimé clairement pour convaincre son interlocuteur d'accepter la somme si ce dernier avait eu des scrupules à gagner 5000 deniers.

C'est en montant dans le fiacre que Thomas se sentit mal, tant de pression pour ce petit carton qu'il serrait près de lui. Et si le tableau était un faux ? Si le vieil homme de Mélaine s'était trompé ? C'est en se rongeant les sangs qu'il fit le trajet jusqu'au musée, seul.
Le docteur avait effectivement demandé à Asch de partir en avance, passe incognito, au cas-où, juste après que lui-même avait commandé un fiacre, au tout dernier moment.
De toute manière, il avait bien compris que cet homme si étrange se sentait plus à l'aise dans les ombres, c'était son choix, Thomas n'allait pas revenir dessus, lui qui aimait tant la lumière pour cacher ses problèmes et ses ambitions.

Une fois le fiacre lancé, Thomas se composa une mine froide, prêt à lutter contre tout ce qui pourrait empêcher cette journée de se passer comme prévue...

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Message : # 10637Message Iris
10 déc. 2012, 21:13

Durant la soirée, Asch s'était montré assez réticent, ou plus exactement, il était partisan de dormir à l'hôtel pour éviter une filature nouvelle, voire l'irruption de brutes armées... Il daigna trinquer avec la prune des grands jours uniquement après avoir poussé un meuble lourd devant la porte, pour le cas où les malfrats tenteraient d'entrer en force dans la pension de famille, et il surveilla la fenêtre avec une indéniable vigilance.

A un moment, il lui avait semblé voir un mouvement suspect... et finalement, ce devait être une fausse alerte...

Concernant l'argent, il fallut que le Dr Sullen insiste un peu... pas trop non plus... : " Eh bien comme ça Séraphine ne sera pas la seule à rapporter de l'argent à la maison ! Si vous avez d'autres boulots de protection payés si généreusement, ça peut m'intéresser ! "

Pour le jour de la grande sortie du Dr Sullen, il était pleinement satisfait de surveiller discrètement de loin. A plusieurs reprise, le Dr Sullen eut l'occasion d'entrevoir la silhouette familière (et rassurante ?), dans un coin, à vérifier que tout allait bien.

Mais maintenant, le Du Sullen entrait dans la danse ! Le fiacre se fraya péniblement un chemin dans la foule de badauds, curieux et journalistes ! Il descendit devant l'entrée monumentale du musée, on lui demanda de prendre la pause pour tel ou tel journal, ce n'était que l'affaire d'un instant, suivi d'un flash... Mme Vimont, très professionnelle, le devançait et lui glissa que "tout est prêt". On le présenta brièvement, à tel point qu'il fallait un bel exercice d'attention pour se rappeler des noms de chacun. Les fonctions, c'était plus facile : Directeur de musée, adjoint, directeur de tel département, expert, expert, expert... le Dr Sullen nota dans la liste la présence de l'élève de Reynolds devenu galeriste, le seul expert conseillé par la professeure d'université qu'ils n'avaient pas visité vu que tout s'était mis en branle avec Mme Vimont. Le public pourrait entrer tout à l'heure pour l'ouverture de l'exposition, impatient de voir les deux derniers tableaux, de se faire sa propre opinion...

Il n'y avait plus qu'à marcher d'un pas vif et décidé à ses côtés, traverser des couloirs ornés d’œuvres d'art sans plus y faire attention, car guidé par de plus nobles objectifs. Là, avec d'autres, il arriva dans la succession de salles dévolues à l'exposition temporaire Éric Reynolds. La sécurité était impressionnante ! On ne lésinait pas avec des œuvres aussi célèbres et qui attisaient désormais toutes les convoitises.

Dire que la propre famille du peintre continuait aujourd'hui à mépriser son œuvre !

Enfin ! Le Dr Sullen voyait les deux derniers tableaux, chacun sur un chevalet, pour pouvoir en faire le tour et examiner notamment les marques et détails au dos. Le tout était placé sous une verrière en dôme qui laissait tomber la lumière naturelle et permettait de voir finement. Le souci minutieux du détail avait amené certains experts à emporter leur loupe et la nervosité était palpable ! ... Et maintenant ? ...

Mme Vimont, habituée de ces choses-là, même si d'habitude les proportions n'étaient pas les mêmes, après une introduction formelle du directeur, fit un exposé sur le tableau découvert par le Dr Sullen. Elle énonça tout ce qui lui semblait pertinent, étant technique aussi bien sur le style, la matière...

Un des experts demanda : " Est-ce donc ce dernier tableau qui aurait été mentionné dans une lettre envoyé à un ami du peintre et reçue par lui 10 ans après ? "

Sur le plan technique, on était d'accord, ça avait tout d'un Reynolds de tout premier ordre... mais le Dr Sullen devait l'admettre, l'autre tableau, quoique très différent, pouvait également en être un. Le style était bon, mais l'ambiance plus lumineuse, c'était un champ en été avec des coquelicot et des bleuets, quelques silhouettes le traversant. " L’œuvre de quelqu'un en train de mourir de maladie ? " critiqua un des experts. Et là, ils partirent sur un débat autour de la notion de dernière oeuvre, de la confrontation avec la mort, de l'influence de la maladie sur les artistes... De toute évidence, ils n'étaient pas tous d'accord.

" Au final, si on n'arrive pas à en désigner un faux sur le style et la technique, il faut creuser leur parcours. Revoir les certificats, les propriétaires, l'un après l'autre... Cette lettre... si elle était authentique... serait une preuve déterminante et le précédent dernier tableau... serait une œuvre mal datée, tout simplement."

" Vous négligez le rapport autour du Champ de coquelicot. Son parcours ne laisse pas l'ombre d'un doute quant à sa date. "

" C'est impossible, vous n'imaginez par Eric Reynolds, à moitié mort, peindre deux toiles, si ? "

Et ça repartait de plus belle...

Le Dr Sullen avait-il une inspiration pour faire pencher la balance, ou comptait-il les laisser s'écharper avec des mots savants pendant quelques heures encore ?

...
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Re: Artland - Le Dernier Tableau (sept. 1232)

Message : # 10640Message Asdel
10 déc. 2012, 21:47

Dans le brouhaha perpétuel, le docteur Sullen se sentait pris de vertiges, experts contre experts, aucune ligne directrice n'apparaissait clairement. Il se sentait tellement parasité par toutes ces disputes dignes de collégiens en rut qu'il en avait même oublié de surveiller celui qu'il voulait voir de puis le début: le disciple d'Eric Reynolds.
De guerre las, Thomas prit la parole, essayant de faire entendre sa voix au chapitre.

"Messieurs...Mesdames...Du calme. Nous nous trouvons devant un cas atypique, voire totalement impossible. Mais je vous prierai d'éclairer ma lanterne. Vous dites que monsieur Reynolds aurait peint cette œuvre vive et joyeuse peu avant sa mort ? Par rapport à ce champ de coquelicots qui aurait une signification particulière dans sa vie ?

Je ne suis malheureusement pas expert en art, ni ne suis pas assez au fait de l'art de Monsieur Reynolds et je ne me permettrai encore moins de mettre en doute vos compétences quant à ces matières...Mais Monsieur Valence Bell a été formel, il possède une lettre, daté de quelques temps avant la mort de Monsieur Reynolds. Dans sa lettre, ce dernier faisait référence à une dernière œuvre, une marine, et je n'en vois qu'une seule ici. D'un autre coté, si je vous suis bien et donne mon avis de médecin, un homme à l'article de la mort aurait pu vouloir égayer ses journées, et peindre ce tableau bucolique et ô combien romantique. Monsieur Yvorel, vous qui étiez un proche de Reynolds, qu'en pensez-vous ? En tant que disciple de Monsieur Reynolds, seriez-vous capable de trancher...voire...De peindre une de ses deux toiles à la manière de votre maître ?" questionna innocemment Thomas en prenant bien garde à ce qu'allait dire et faire l'ancien élève d'Eric Reynolds.

Verrouillé