[Artland 3.1] - Anatomie artistique (nov.)

Retour sur les aventures achevées en Artland
darkbaron
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 10905Message darkbaron
20 déc. 2012, 18:31

"Bien, ravie de voir que nous sommes d'accord, docteur. C'est un plaisir de discuter avec un homme aussi galant et séduisant. Je ne m'attendais certainement pas à faire une rencontre aussi plaisante en ces lieux. C'est à la fois un honneur et un privilège. Au fait, voici mon protégé, ce cher Juste."

Elle désigna le garçon d'un geste délicat de la main en souriant affectueusement dans sa direction.

"Je suis certaine qu'il gagnera beaucoup à écouter cette conférence. Il a besoin de s'enrichir. Son esprit ne peut que s'élever en ces lieux."

Asdel
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 10918Message Asdel
20 déc. 2012, 22:05

"Très honoré jeune homme. Je pense que vous ne regretterez pas cette journée fort instructive...Peut être y trouverez-vous votre voie, qui sait ?"

darkbaron
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 10919Message darkbaron
20 déc. 2012, 22:18

Pendant qu'ils entamaient la discussion, Lydia les observait silencieusement en souriant, alors que ses doigts tapotaient distraitement sur la table. Elle tenait à voir comment Louis allait se débrouiller avec un tel personnage. Sullen... Maintenant qu'elle y pensait, elle était persuadée de l'avoir entendu ou lu quelque part... Tout en essayant de se remémorer ce qu'elle avait lu à son sujet, ses doigts s'approchèrent discrètement de la main du docteur et la frôlèrent doucement malgré elle. Totalement plongée dans ses pensées, elle ne s'en rendit pas immédiatement compte et écarta rapidement sa main en rougissant, gênée.

Crépuscule
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 10997Message Crépuscule
23 déc. 2012, 18:29

«Bonsoir docteur, j'ai du mal à imaginer le côté artistique d'une dissection, mais nous verrons bien.»
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Iris
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Mémoire de Juste...

Message : # 10999Message Iris
23 déc. 2012, 18:54

Si la mémoire de Juste alias "Louis" fonctionnait... il pouvait bien être sceptique, mais ne pouvait manquer de se rappeler que son ami artiste lui avait déjà expliqué que la dissection d'humains comme d'animaux était une étape essentielle pour savoir dessiner précisément les musculatures, prévoir et penser les mouvements... Bref, ça n'avait rien de fantaisiste (enfin, pour un ado critique, tout est stupide ou bizarre...) de faire une conférence thématique sur le lien entre connaissances médicales et artistiques...

... à Juste de voir s'il jouait à l'ado blasé ou s'il avait une mémoire de poisson rouge...
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11001Message Crépuscule
23 déc. 2012, 19:43

Juste jouait volontairement sur les mots, il connaissait l' intérêt de la chose mais relever l'aspect glauque de la démonstration à venir. Mais intérieurement, cette ambiance fascinante et écoeurante faisait peut être naître quelques inspirations, ce qui lui faisait jusqu'à lors cruellement défaut.
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11035Message Asdel
26 déc. 2012, 19:55

"A vrai dire, je pense que nous aurons l'occasion d'approfondir ces questions sur l'art réel, ou non, d'une dissection. Mais personnellement, je pense plutôt que c'est une technique, certes proche de l'art et du dessin parfois, mais pouvons nous limiter l'ars à la seule technè ?"
En Artland, la philosophie et les langues anciennes existent ?

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Iris
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Eléments de contexte

Message : # 11036Message Iris
26 déc. 2012, 20:16

Encart contextuel a écrit :Des Savants touche-à-tout

Une des grandes forces d’Artland est de faciliter l’accès au savoir spécialisé mais également transdisciplinaire, de sorte qu’il est possible pour tout esprit curieux d’apprendre à connaître le monde avec des outils très différents qui permettront à sa pensée et ses travaux d’être d’autant plus féconds. La frontière entre lettres et sciences n’est pas étanche et il n’est pas exceptionnel que tel mathématicien se plaise à présenter ses travaux sous une forme poétique.

Matières fixes, cardinales et mutables

En Artland sont considérées trois formes de matières pouvant être enseignées :
  • Matières fixes : elles sont essentielles à la vie en commun. Leur importance est déterminante durant l’instruction primaire et porte prioritairement sur l’alphabétisation des populations, nécessité donc de savoir lire et écrire ; puis savoir compter ; à quoi s’ajoute l’instruction civique comportant la morale & l’éthique, un peu d’histoire, d’économie, de science et de droit.
  • Matières cardinales : elles sont très liées à la politique de développement de la population artlandaise et par là sont susceptibles de propositions dynamiques, de débats, de changements les plus fréquents. Les matières cardinales visent l’établissement et le développement de la culture générale. Il s’agit donc d’encourager le développement de la logique, du sens critique, du goût, de la créativité, de l’expérimentation, de l’apprentissage autodidacte, du dé-bat… Une infinité de matière sont mises en avant pour ce faire, avec des modes et des permanences et des insistances sur tel ou tel domaine. Les permanences cardinales sont : culture de la langue (rhétorique, artlandais, langues étrangères ou anciennes, théâtre…), sciences humaines (histoire artlandaise, archéologie, archivistique, géopolitique, ethnologie, anthropologie…), culture du présent (droit, économie, suivi de l’actualité, politique, cours de maintien…), culture artistique (danse, musique, chant, dessin, histoire de l’art…), culture scientifique (mathématiques, physique, géologie, météorologie, biologie, zoologie, botanique, médecine, chimie…), sport.
  • Matières mutables : comble de la liberté et de la spéciali-sation. Les matières mutables sont celles qui sont enseignées dans les facultés et universités du pays. Il n’y a aucune limite de choix d’enseignement. L’établissement d’une chaire ou l’ouverture d’une faculté n’est soumis d’ailleurs qu’à peu de conditions : disposer d’un nombre de chercheurs pratiquant la discipline afin d’alimenter le rayon de la bibliothèque et d’assurer les cours ; trouver une source de financement ou une manière de répartir mieux les ressources actuelles.

Intention de la philosophie artlandaise

Philosopher vise à donner à la Raison toute sa dignité et la faire entrer dans tous ses droits, c’est secouer le joug de l’opinion, de l’évidence, et de l’autorité arbitraire. Les lumières de la philosophie et de la raison artlandaise visent à faire de l’individu humain une personne à part entière, adulte, sorti de sa minorité, entendue comme l’incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui. Il s’agit donc d’une disposition d’esprit visant le courage, la liberté et le sens des responsabilités.

La dignité humaine, une forme de religiosité

On ne peut transiger avec le respect de la dignité humaine, il s’agit en effet du seul espoir qui demeure dans une philosophie dénuée de dieux et de Salut. Artland a refusé de fuir la réalité en vivant dans des contes et légendes, mais cela implique de trouver une véritable solution à la peur de mourir, à la question du sens de la vie. Tous les Humains sont mortels. La seule chose qui est encore au pouvoir de la société est de veiller à ce que le temps de vie vaille la peine. Cela ne signifie pas s’immiscer dans les vies de chacun pour faire le bonheur d’un individu malgré lui. La dignité humaine est une garantie minimale qui permet au sujet d’agir sans nuire aux autres et en ayant les moyens de pouvoir se réaliser dignement. La dignité humaine est collective en ce qu’elle est garantie par la société artlandaise ; elle est individuelle en ce qu’elle répond aux plus nobles souhaits de chacun distinctement. Un ermite peut vivre heureux dans une grotte avec pratiquement rien, une riche épouse pourra être désespérée. A chacun de choisir en sa conscience et responsabilité la voie de sa propre dignité. Ce sera elle qui bâtira le souvenir immortel qui demeurera après son trépas, cette noblesse humaine et multiforme.

Quel respect pour les morts ?

La dignité humaine est essentiellement attachée à la personne vivante. Toutefois un droit particulier s’étend aux morts humains, celui de la dignité du souvenir. La mémoire est considérée comme l’assise de la culture et de la volonté d’une nation. Vénérer les morts n’est pourtant pas le but, mais bien de garder un souvenir qui doit encourager les vivants eux-aussi à agir, à se démarquer des passés criminels ou indignes, à s’inspirer des dignités immortelles des créateurs, des sages et des héros. La dignité du souvenir est liée à la capacité à mettre un nom, un événement, des faits, sur une tombe, un vestige. Le devoir de respect de la dignité du souvenir disparaît quand la mémoire de la personne en tant qu’individu s’estompe. En pratique, il faut compter une période de l’ordre de deux à trois siècles pour que soit admis de détruire d’anciennes sépultures, les ossements et restes étant dès lors considérés comme des choses vidées de souvenir et par là, de possibles objets scientifiques.

Quelle dignité pour les embryons ?

Tant qu’ils ne sont pas viables, les embryons ne sont pas bénéficiaires des moindres droits. Artland les considère comme des extensions du corps de la mère et c’est à elle seule de choisir ce qu’il peut advenir de ce qui est issu d’elle, que ce soit dans le cadre d’un avortement ou de récupération des embryons à des fins de recherches scientifiques.

Dignité humaine et mort

Comme la mort est une issue inéluctable de la vie, Artland ne considère pas le fait de devoir mourir, ou de choisir de mourir, ou encore de tuer dans certaines conditions, comme nécessairement contraire à la dignité humaine.

En d’autres termes, la peine de mort doit être rare et solidement étayée par un état de nécessité social, de même la guerre. Seule la survie de la société, de la nation peut assurer la protection et la garantie des droits individuels à la dignité humaine, en conséquent, protéger le pays est une nécessité supérieure et agir pour le servir est un choix digne, individuellement et collectivement. De fait, la peine de mort n'est appliquée actuellement dans le pays qu'en cas de meurtre en récidive.
Dans la même logique, le suicide et l’euthanasie sont admis dans des conditions strictes visant à éviter toute dérive passionnelle nécessairement grave car ces actes sont irrémédiables.
Un amoureux de la philosophie trouve largement de quoi s'occuper en Artland puisque la religion et toutes les superstitions sont traitées sensiblement de la même manière (au mieux avec condescendance). Quant aux langues, anciennes ou actuelles, elles peuvent être évidemment apprises. Concernant les langues anciennes, il y a l'ancien sagrébi (venant du territoire d'où sont originaires bon nombre d'Artlandais voici 300-400 ans), le vesmeri (langue de l'ethnie vesmeri, à comparer avec les tziganes pour le moins mauvais rapprochement) et des langues anciennes du crû (auxquelles je n'ai pas encore trouvé de joli nom ... :P )
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MJ, à toi la parole !

Message : # 11046Message darkbaron
27 déc. 2012, 03:15

Lydia sourit en les écoutant tranquillement discuter avant de jeter un rapide coup d’œil autour d'elle afin de constater l'avancée des préparatifs de la conférence. Celle-ci n'allait sans doute pas tarder à commencer. D'ailleurs, elle vit quelqu'un s'avancer et répondit alors à ce bon docteur Sullen :

"Malheureusement, je crains que nous n'aurons pas l'occasion d'en débattre maintenant, cher docteur. Je crois bien que le conférencier vient d'arriver."

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Conférence &... de nouveau à vous ... un peu ... ;-)

Message : # 11047Message Iris
27 déc. 2012, 09:25

La conférence se composait de plusieurs interventions censées durer une demi-heure chacune, mais comme il est pratiquement d'usage, seule une partie des conférenciers respectèrent leur temps de parole, tandis que d'autres débordèrent d'un bon quart d'heure, obligeant les interventions intermédiaires, surtout les questions à aller au plus court et au plus efficace.

On entendit ainsi parler :
  • de l'histoire de l'anatomie et de la connaissance du corps humain : tabous et réticences, les limites de l'étude de l'anatomie du porc (à la physiologie interne très proche de l'humain, au point qu'on pense des xénogreffes possibles...), la question de l'utilité de la vivisection (en théorie nécessaire pour voir le fonctionnement du corps, mais posant de graves problèmes éthiques), l'importance des progrès de l'anesthésie pour aller plus loin, mais encore de nombreux progrès à faire
  • un parallèle avec les connaissances anatomiques d'autres contrées avec lesquelles Artland était en relation commerciale & culturelle (comprendre par là qu'il y a des comptoirs) : des dissections rares, parfois même interdites dans certains pays par respect pour l'enveloppe corporelle qui doit rester intacte pour les rites funéraires, des études sur des cadavres de criminels ...
  • les limites de la copie et du dessin du vivant : l'importance de comprendre l'intérieur pour pouvoir dessiner de manière vraiment réaliste et palier au manque de modèle pour des mouvements compliqués, les apports de la chronophotographie pour l'étude de certains mouvements (marche, course, de l'humain et du cheval)...
  • l'art médical, ou quand les planches anatomiques et biologiques créent leur propre esthétique fascinante et dérangeante...
Il était possible de poser quelques questions, puis aurait lieu une pause. Les personnes "sensibles" étaient invitées à sortir si elles le souhaitaient puisqu'on allait passer désormais à la dissection et qu'il fallait préparer la salle, enfin, la fosse des conférenciers...
Métajeu a écrit :Et pouf, vous pouvez reparler philo & langues, commenter la conférence... c'est de nouveau à vous ;)
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