[Artland 3.2] - Coup de foudre à la morgue (nov.)

Retour sur les aventures achevées en Artland
Asdel
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11522Message Asdel
23 janv. 2013, 21:37

Thomas allait répondre, une imbécilité surement à cause de son état d'émoi avancé, mais fut sauvé par l'apparition du patron. A moins que cette dernière ne l'importune, le docteur ne savait pas vraiment.

L'homme posa les deux soupes de poisson sur la table. Elles était parfaite, à peine relevé par l'oignon et l'ail, et le goût du poisson saisissait le palais, parfaitement accordé avec la douceur des carottes et des tomates.
Thomas était troublé, tandis qu'on entendait plus que le cliquetis des couverts, il pensait à ce chaste baiser, rapide et furtif. Devait-il faire quelque chose ? Devait il déclarer une flamme soudaine et abrupte à la jeune veuve, au risque de la blesser, ou de se rendre compte, plus tard, qu'elle n'était pas faite pour lui ? Il ruminait ses pensées,essayant de donner le change par des sourires et un intérêt particulier pour leur conversation, qu'il avait ramené sur le domaine de l'art.

Après une pause, le restaurateur revint avec les plats de résistances. Pour la jeune femme, une sole meunière, fin poisson blanc enrobé dans des herbes et de la farine. La particularité du restaurant, c'était la sauce au beurre où le poisson revenait tranquillement à feux doux. Thomas eut été incapable de cuisiner ce plat, et il avait interrogé le chef qui avait rit en parlant de son ingrédient secret qui faisait de ses soles des plats ni trop moelleux au risque d'être flasque, ni trop enfariné et croquante. Elle était parfaite, fondante à souhait. Le docteur, qui avait auparavant gouté ce plat, pensait bien que la sauce au beurre aidait à passer le goût du poisson, ne laissant aux papilles que le goût iodée de la sole qui accompagnait aussi bien la sauce que le vin blanc, mais il pensait aussi que la larme de citron, appliquée au dernier moment devant eux, devait jouer sur ce plat simple mais exquis.

Quant au crabe farci, c'était tout le contraire de la douceur de la sole. Le crabe, revenu dans le corail, étaient bien plus fort que le poisson blanc, sans compter qu'une touche d'épice rallongé le goût de la bête. La texture était aussi tout autre, si la sole semblait être aussi fondante qu'un morceau de glace, le crabe farci dans sa panade était un amas d'aspect quasiment rocailleux qui croquait légèrement sous la dent. Pour autant, lui aussi était particulièrement tendre et frais, grâce à la crème et le citron qui liait le croquant de la panure avec le velouté du crabe.

Ce bon repas, le bon vin et la compagnie de Lydia échauffaient l'âme et le cœur de notre bon docteur Sullen. Il était un homme, dans cette société certes libertaire mais où il connaissait son rôle social. C'était à lui d'agir, profiter de la poésie de l'instant, les conversations se taisaient autour d'eux. Thomas avait repris la main de la jeune femme, les eux dans les yeux, il ne voulait pas gâcher ce moment si intense pour lui par des paroles déplacées ou un quelconque geste. Non, il voulait profiter de cet instant de sérénité parfaite, goûter ce plaisir qui réchauffait tout son être comme l'aurait fait un vieux whisky en descendant au travers de sa gogre.Le couple semblait presque seul au monde dans sa petite alcôve, éclairée seulement par la belle lampe à huile en bronze travaillée, et qui faisaient briller leurs yeux et leur lèvres d'un éclat tout particulier...Surtout ses lèvres, à elle, désirable, rose charnelle, parfaitement dessinée et...

darkbaron
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11525Message darkbaron
23 janv. 2013, 21:52

Lydia fut surprise. Elle s'était sincèrement attendue à voir Louis agir, mais il n'en fit rien. L'irruption du patron l'avait-elle coupé dans son élan ? C'était possible, mais on ne pouvait le savoir pour le moment. Elle préféra éviter d'y penser afin de savourer l'instant présent et les plats que l'on venait d'apporter. Après tout, ils avaient tout le loisir d'en discuter après avoir dégusté le repas et, cette fois, sans avoir à craindre la moindre interruption. Autant donc profiter du plat...

La jeune femme avait connu le milieu assez libertin des artistes, mais par convention, elle préférait laisser l'homme faire le premier pas. Elle se contentait donc juste de quelques signaux à l'adresse du docteur, comme le furtif baiser sur la joue ou les caresses sur sa main. Elle ne voulait aucunement paraître entreprenante car elle préférait conserver une image assez sage. En outre, il était hors de question de mâcher le travail du séduisant docteur.

Quand ce dernier prit sa main à la fin du repas, elle la caressa agréablement sans quitter son regard des yeux, souriant légèrement, l'esprit légèrement embrumé par l'alcool et le corps repu. Elle s'amusa à guider la main de son compagnon vers ses lèvres et la baisa affectueusement sans cesser de le regarder, puis la lâcha en souriant. C'était là un dernier signal qu'elle lui envoyait. À lui de voir ce qu'il comptait en faire tant qu'il en avait l'occasion...

Ensuite, ils allaient sans doute quitter les lieux et se séparer... Ou non ?

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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11533Message Asdel
24 janv. 2013, 10:57

Après le baiser de Lydia, Thomas serra un peu plus sa main, il la regardait dans le contre jour, ses cheveux blonds tenus par un chignon et où une mèche rebelle s'était enfuie, encadrant l'ovale de son visage, presque pointée sur le rouge des joues et des lèvres, qui tranchait avec le sourire de perle. Le docteur Sullen tombait amoureux, et face à cet invitation à peine voilée, il ne pouvait pas résister bien longtemps. Le Destin lui jouait encore un tour, et il avait décidé de l'accepter, car il ne pouvait pas se défiler.
Tout cela était si rapide, mais à la fois si naturel, sa main lovée dans celle de Lydia accordaient parfaitement leurs doigts comme une promesse d'alliance et de force à jamais indéfectible. Elle le comprenait, et lui, même s'il n'en était pas sûr et était certain de ne jamais y arriver totalement, saisissait ce qui faisait d'elle une femme désirable, mais plus encore, avec qui il aimerait avancer sur le chemin de la vie.
Les yeux dans les yeux, il dit à la jeune femme:
"Madame...' il était revenu à un ton plus protocolaire, mais qui laissait transparaitre la chaleur de son émoi "Je crois, sans vouloir paraître présomptueux et top hâtif, que je vous aime. Et..." en parlant, Thomas s'était approché de Lydia, la main toujours dans sa main, il avançait lentement, hypnotisé par son visage, à la recherche de ce qui pourrait dissiper tout ses doutes et faire de lui l'homme le plus heureux de la Terre.

darkbaron
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11540Message darkbaron
24 janv. 2013, 13:35

La jeune femme sourit en s'approchant lentement, sa main toujours dans celle du docteur, jusqu'à sentir leurs visages se frôler, en particulier leurs lèvres. Chacun pouvait sentir le souffle chaud de l'autre sur son visage et le docteur sentait également la douce caresse de la mèche rebelle sur sa peau. Malgré cette proximité, Lydia ne fit pas le premier pas et resta ainsi, sans abandonner son sourire, avant de finalement murmurer, ses yeux perdus dans les siens :

"Vous m'aimez ? Vous seriez prêt à vous unir à moi, alors que nous ne nous connaissons que depuis quelques heures ? Permettez-moi de douter de la sincérité de vos sentiments, mon cher docteur. C'est si soudain... Vous pourriez tenter de me séduire dans l'intention de m'abandonner le lendemain."

Elle rit doucement avant d'ajouter :

"Enfin, pour tout vous avouer, mon cher ami, cela m'est complètement égal..."

Écoutant son propre désir, ses lèvres vinrent alors se coller à celles du médecin afin de les baiser tendrement. Elle ignorait si elle partageait les sentiments du docteur et il était peut-être trop tôt pour parler d'amour. Peut-être étaient-ce la jeunesse, la fougue et l'inexpérience du médecin en la matière qui le poussaient à interpréter ses désirs comme de l'amour ? Néanmoins, elle était certaine d'une chose : leurs sentiments étaient partagés. Chacun désirait l'autre. C'était tout ce qui importait... Comme une invitation à poursuivre, son autre main vint prendre la main libre du docteur pour la placer sur sa taille. Elle lui cédait les commandes.

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Re: Artland - Coup de foudre à la morgue (5 nov. 1232)

Message : # 11568Message Asdel
24 janv. 2013, 22:19

Thomas répondit au baiser de la jeune femme. Il goutta les lèvres humides et salée qu'elle lui offrait pleinement, et puis, après un long moment, il répondit dans un murmure
"Si vous voulez...Je peux vous prouver ma bonne foi en vous faisant une cour à la régulière...Passer au-dessus de mon désir, dans une relation platonique pour vous ravir...Et ne pas déroger...à votre honneur" entre deux phrase, il embrassait encore Lydia, sur les joues et son nez mutin, parlant lentement, jouant avec l'avidité de leur deux passions réunis dans une flamme. Il gouttait le grain de sa peau, son parfum délicat, tandis que ses yeux se perdaient dans les petits détails de son visages rehaussés par le lumignon des lampes.
"Voulez-vous...Que je vous ramène chez vous ?" reprit-il, serrant toujours contre lui son aimée. Il faisait courir ses doigts sur le tissu de sa robe, sentant la douce chaleur de corps encore jeune et ferme répondre à ses attentes.
Thomas répondait avec une pudeur aux attentes de Lydia, pour ne pas l'effaroucher ou atteindre à son honneur, mais sa question était ouverte, à elle de décider si elle avait confiance dans le bon docteur et son maintien de gentleman, ou le faire languir pour étrenner ses ardeurs.

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Re: Artland - Coup de foudre à la morgue (5 nov. 1232)

Message : # 11572Message darkbaron
24 janv. 2013, 22:35

La jeune femme se laissa embrasser en rougissant, savourant avec délice les tendres baisers de son amant, avant de répondre dans un doux murmure :

"Vous n'avez pas à me prouver votre bonne foi. Si je ne vous faisais pas confiance, je ne vous aurais jamais embrassé. J'ai pleinement confiance en vous, docteur Sullen. Vous êtes un gentleman. Je n'ai strictement aucun doute à ce sujet. Vous n'avez rien à me prouver. Je vous crois."

Elle retourna vers ses lèvres et les embrassa passionnément, goûtant au désir de son amant tout en partageant le sien avec lui, avant de reprendre :

"De plus, vous ne faites rien de mal. Mon honneur n'en souffrira pas. Vous n'êtes pas un vil séducteur : vous ne faites rien que je ne désire point. On ne peut strictement rien vous reprocher. C'est un véritable honneur de vous avoir rencontré et je ne regrette aucun moment passé à vos côtés. Néanmoins, si vous souhaitez me ramener chez moi, en bon gentleman, je ne m'y opposerai aucunement. Et, d'ailleurs, quand vous dites ça, est-ce que ça implique que vous partirez ensuite ?"

Elle resta plongée dans son regard. Le sien brillait d'une lueur d'amusement. L'alcool aidant, elle se montrait quelque peu taquine.

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Re: Artland - Coup de foudre à la morgue (5 nov. 1232)

Message : # 11574Message Asdel
24 janv. 2013, 22:51

Thomas, rougissant, sourit en retour à la jeune femme, décidément, elle n'y allait pas avec des pincettes, et c'est surement ce qui excitait sa passion et la rendait attendrissante, elle était forte et fragile à la fois, se sachant enfermée dans une société où elle n'avait pas de place, mais se battant pour garder la tête hors de l'eau, ce qui fascinait le bon docteur. Dans un souffle il lui répondit:
"Chez vous...Chez moi...J'aimerai seulement que cela ne soit pas qu'une simple et unique nuit...Si tu souhaites bien entendu de moi" lui aussi était ivre, et il souriait béat, mais ses yeux et sa voix, maitrisée, montrait qu'il était vraiment sincère et amoureux, sinon, il ne l'aurait pas tutoyée.

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Re: Artland - Coup de foudre à la morgue (5 nov. 1232)

Message : # 11578Message darkbaron
24 janv. 2013, 23:00

Elle n'avait pas bu au point de perdre toute lucidité et prit le temps de la réflexion avant de répondre sérieusement au docteur :

"Bien, j'espère bien que ce ne sera pas une seule nuit. Je ne cherche aucunement un amant d'une nuit. Pas à mon âge, alors que j'aspire à une vie rangée et que j'ai un enfant à charge. Je veux entretenir une relation sérieuse et durable, voire même me marier et avoir des enfants."

Elle se leva alors afin de marquer la fin du repas et prit ses mains en souriant.

"Bien sûr, cela n'exclut pas la possibilité d'une nuit magique... Néanmoins, je ne veux point vous brusquer. Nous irons à votre rythme."

Elle se pencha en avant afin de baiser doucement son bras, puis éclata de rire. L'inversion des rôles l'amusait particulièrement...

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Re: Artland - Coup de foudre à la morgue (5 nov. 1232)

Message : # 11580Message Asdel
24 janv. 2013, 23:12

Tout en se levant, le docteur avait glissé à l'oreille de la jeune femme:
"Vos désirs sont des ordres ma dame", cette situation le faisait sourire, lui, l'homme du monde qui adorait parler et maîtriser tous ses faits et gestes, se laisser à la seule merci d'une amante experte était une situation nouvelle dans laquelle il se complaisait. "Mais si vous ne voulez pas déranger Juste, mon appartement vous est ouvert"
Le couple n'avait pas pris de digestif ni de dessert. Bien entendu, Thomas avait payé, comme il l'avait promis, en ajoutant un joli pourboire au patron.
Il avait pris le bras de Lydia, mais, contrairement à leur entrée, il la serrait d'un peu plus près, comme deux amant s'en allant vers une folle nuit d'amour.
"Où allons nous alors ?" demanda-t-il, dehors, la pluie continuait de tomber. Allaient-ils courir sous la pluie ? Avaient-elle un parapluie pour les abriter tous les deux ? Ou devait-il courir chercher un fiacre pour les ramener, grelottant de froid et leurs corps humides, à une destination non encore choisie ?

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Re: Artland - Coup de foudre à la morgue (5 nov. 1232)

Message : # 11583Message darkbaron
24 janv. 2013, 23:29

"Je préfère rentrer chez moi afin d'être là pour Louis le lendemain. Il semblait encore un peu malade et je ne veux pas l'abandonner. De plus, il se posera des questions s'il ne me voit pas en se levant. Je ne veux pas l'inquiéter inutilement et je pense que vous le comprenez parfaitement. Chez moi, ce sera parfait."

Elle le serra contre lui, la pluie la faisant grelotter en imprégnant sa robe et en trempant ses cheveux, des mèches se collant à son visage. Elle devait admettre qu'elle n'avait pas songé à prendre un parapluie, persuadée que ce temps épouvantable n'allait pas durer éternellement. Elle resta ainsi, plaquée contre lui, et l'embrassa longuement sous la pluie, savourant cet instant magique avec lui, puis interrompit le baiser afin de murmurer en caressant les cheveux humides du docteur :

"Un fiacre permet de se protéger du mauvais temps et d'avoir une certaine intimité durant le trajet, mais j'ignore malheureusement quand nous en aurons un. Cela pourrait être assez long à cette heure car il n'y en a sans doute plus tellement... Devons-nous attendre ou préférez-vous marcher ?"

Elle resta contre lui en parlant, espérant compter sur le corps de Thomas pour la réchauffer, sa poitrine collée à la sienne.

Verrouillé