[Livre des Morts] Chap.1-Déranger les certitudes | Saison 1

Retour sur les aventures achevées en Artland
Crépuscule
Mathusalem
Messages : 5904
Inscription : 17 févr. 2011, 17:16

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34370Message Crépuscule
16 mars 2014, 23:27

Pour les dernières questions, désolé, j'ai tapé vite, effectivement, ce n'est pas d'un trait
"Bah, comme tu dis, avec tout ce monde à sa recherche, ils ne tarderont pas à la retrouver, j'en suis sûr. Ptêt même qu'elle sera avec vous après demain pour le concert."

Après quoi il cale avec elles un point de rendez-vous. Suivant leur programme de fin d'après-midi, si elle lui propose, il n'a rien contre pour les accompagner.

Il finira finalement par rentrer au club pour fournir les bribes d'infos qu'il possédait sur l'Enfer et le Cadran d'Or.
MJ:Warhammer, MektonZ
PJ:[AdC] Agent Irish

Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...

Avatar de l’utilisateur
Iris
Grand Ancien
Messages : 16881
Inscription : 14 févr. 2011, 17:31
Localisation : Nord-Est de Lyon
Contact :

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34377Message Iris
17 mars 2014, 07:49

Rassemblement d'équipe vers 19h00 au Club

Le temps de finir les conversations, de marcher un peu, de dire au-revoir aux filles, s'assurer du lieu de RDV pour les retrouver pour le concert et de rentrer au Club, juste arrivait vers 19h00, une heure parfaite pour se jeter sur le repas et faire son rapport...

... et conséquemment permettre à Walter Emsley de méditer et anticiper la suite...
Meneuse : Ombres d'Esteren | Dragons
Joueuse : /

Avatar de l’utilisateur
Wolfen
Vénérable
Messages : 2635
Inscription : 01 mai 2013, 18:14

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34598Message Wolfen
20 mars 2014, 11:57

"Tu parles du Cadran d'Or ? Hum ils ont toujours voulu que je rentre dans leur club mais j'ai toujours refusé, je risque de devoir changer d'avis... Tu as rendez vous à l'Enfer avec elles pour la suite ? Je crois qu'une sortie s'impose, une virée en Enfer pour tout le monde ?"

Avatar de l’utilisateur
ramb
Vénérable
Messages : 1071
Inscription : 19 avr. 2011, 22:00

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34603Message ramb
20 mars 2014, 13:19

"Pourquoi pas, je vais me préparer pour ça, un peu de poudre qui endors, un peu de ci, un peu de tout."

Matthew comptait utiliser ses ressources d'ordre végétal avant les spirituels. Il faut savoir rester discret.
CHAMPI VAINCRA !!!!
car il est légion!!!!!
enfin presque ......

Avatar de l’utilisateur
Iris
Grand Ancien
Messages : 16881
Inscription : 14 févr. 2011, 17:31
Localisation : Nord-Est de Lyon
Contact :

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34612Message Iris
20 mars 2014, 18:19

SOIR DU JOUR 10 - Automne de l'an 131 du calendrier républicain artlandais, 5 Frimaire.
Métajeu a écrit :Hop, insertion dans la chronologie de l'Affaire de la Trop parfaite inquiétude et donc mise à jour du calendrier de jeu.
Walter Emsley, Matthew Rainhorm et Juste Louis faisaient le point.

Avant le repas, Alfred se permit d'intervenir : "Monsieur a engagé le jeune M. Louis comme valet. Quand doit-il commencer sa formation ? "

... remarque pas tout à fait dénuée de pertinence car jamais les serviteurs ne dînent avec les maîtres, à l'exception des gouvernantes et précepteurs, qui bénéficient justement d'un statut intermédiaire et toujours très ambigu. Alfred par exemple, ne dîne pas à la table de Monsieur, et même si Juste fait en un sens parti du Club, s'il est domestique, il y a normalement des choses à respecter, comme certaines formes (costume, manières) et la hiérarchie. Il serait d'ailleurs du plus mauvais goût qu'un jeune homme, dégourdi, mais pas encore pleinement éduqué, puisse bénéficier d'un salaire pour un travail qu'il ne faisait pas... bref... à un moment il allait falloir commencer à prendre le pli.

Si Walter l'acceptait, Juste irait manger avec les domestiques avant ou après le repas des maîtres, au sous-sol, dans les pièces de travail près de la cuisine. Un cadre plus austère mais chaud et assez confortable.

L'organisation hiérarchique n'empêchait bien sûr nullement le jeune Louis d'être ensuite invité à donner son avis sur l'enquête en cours.
Métajeu a écrit :L'usage, dans les bonnes maisons est de faire sa toilette et se changer pour dîner, en passant du costume de ville au smoking, mais cela paraît difficile pour Matthew Rainhorm qui habite à la campagne !... :P
Après le repas, cigare et digestifs, vers 21h00

Quel était le plan ? ... Sortie en Enfer ce soir ? ... Le cas échéant Matthew passerait chez lui ? Ou ?... pour demain soir, en suivant les "jeunes" ?

Quid de Walter Emsley qui découvrait que le Cadran d'Or pouvait couvrir des activités un peu inquiétantes ? ... Comment comptait-il se laisser désormais convaincre d'adhérer après avoir refusé ? ...

...
Meneuse : Ombres d'Esteren | Dragons
Joueuse : /

Crépuscule
Mathusalem
Messages : 5904
Inscription : 17 févr. 2011, 17:16

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34643Message Crépuscule
21 mars 2014, 01:07

Juste acquiesça au sujet de la soirée le lendemain avec les filles aux Enfers.

A la sollicitation d'Alfred, il l'accompagna sans rechigner.
Dernière modification par Crépuscule le 22 mars 2014, 11:38, modifié 1 fois.
MJ:Warhammer, MektonZ
PJ:[AdC] Agent Irish

Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...

Avatar de l’utilisateur
Iris
Grand Ancien
Messages : 16881
Inscription : 14 févr. 2011, 17:31
Localisation : Nord-Est de Lyon
Contact :

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34726Message Iris
22 mars 2014, 09:35

Juste découvrit un peu plus en quoi consistait la vie de domestique : bientôt un uniforme pour quand il travaillerait au Club, du change, les horaires de repas, forcément décalés sur ceux des patrons, les détails pratiques (horaires, jours de lessive, le nettoyage de l'argenterie, à qui s'adresser pour tel ou tel travail...).

Pour l'heure cela faisait beaucoup pour le jeune homme, mais il aurait le temps de s'acclimater progressivement...

Alfred profita du repas pour signaler à Juste déjà quelques éléments sur la manière de se tenir et de se déplacer, avec distinction et discrétion absolue. Être domestique restait une tâche subalterne, mais également un art des ombres, réclamant de la méthode, de l'autodiscipline, beaucoup de vigilance.


" Cela dit, jeune M. Louis, je doute que vous aspiriez à long terme à une carrière de majordome. Mais en attendant, je pense que vous pourriez être intéressés par la diversité des savoir-faire à acquérir."


Car un majordome, en particulier au service de quelqu'un comme M. Emsley, est un intendant, un gestionnaire, un homme "discret" et "vigilant", ainsi qu'un garde du corps au besoin. Juste pouvait donc acquérir des usages de la bonne société, la comprendre en profondeur et depuis les ombres tout en acquérant des compétences lui permettant d'agir. Bien sûr, cela demanderait un peu de temps, mais ce passage par la case "valet" pouvait s'avérer très formatrice.
Métajeu a écrit :Et si tu tournes mal, tu pourras devenir un "Black Butler" comme dans le manga du même nom :P
Meneuse : Ombres d'Esteren | Dragons
Joueuse : /

Crépuscule
Mathusalem
Messages : 5904
Inscription : 17 févr. 2011, 17:16

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34736Message Crépuscule
22 mars 2014, 11:48

Au départ attentif mais sans grand intérêt, il écoutait l'homme d' expérience. Malgré son apparente rigidité, Alfred expliquait les choses avec passion ce qui fini par attiser l'intérêt du jeune homme qui porta toute son attention sur le discours formateur.

Au fur et à mesure il découvrait un métier qui s'éloignait de sa vision du domestique, employé au visage multiple caché derrière un masque de bienséance, il allait finalement peut être apprécier plus cette partie de son nouveau travail qu'il ne l'aurait pensé.
MJ:Warhammer, MektonZ
PJ:[AdC] Agent Irish

Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...

Avatar de l’utilisateur
Wolfen
Vénérable
Messages : 2635
Inscription : 01 mai 2013, 18:14

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34738Message Wolfen
22 mars 2014, 12:17

Walter acquiesça à Alfred sans rien dire, il connaissait parfaitement son travail et ne doutait pas que Juste serait parfaitement formait. Dans la mesure où ce dernier souhaitait apprendre d'un grand homme bien entendu. La soirée se passa jusqu'au moment de la sortie. Effectivement, pour ce soir, la sortie en Enfer était prévue, pour ce qui était du Cadran d'Or il verrait en temps voulu mais les choses se compliquaient. Juste revenir pour accepter la demande ne marcherait pas, il fallait les amener à lui demander une nouvelle fois de les rejoindre...

Pour la soiré, Walter se prépara le plus simplement possible comme il avait l'habitude de faire, il ne connaissait pas grand chose aux codes de ces sorties, par contre se vêtir d'éléments spéciaux ça oui... Il pris ses lunettes, à défaut d'être parées pour une utilisation des Sillons elle l'étaient pour le grossissement, mais il comptait surtout sur leur aspect pour l'aider. Il les porterait autour du coup, et se vêtirait de couleurs sombres. Il avait l'habitude pour sa main mécanique, de ne laisser paraître que la main même, mais là il laisserait l'ensemble du gant apparent. Pas de canne non plus ce soir...
En fait tu peux nous envoyer quand tu veux en Enfer car c'est vraiment ce que j'attendais pour la suite :lol:

Avatar de l’utilisateur
Iris
Grand Ancien
Messages : 16881
Inscription : 14 févr. 2011, 17:31
Localisation : Nord-Est de Lyon
Contact :

Re: [Artland - Livre des Morts] Chap.1 - Déranger les certit

Message : # 34747Message Iris
22 mars 2014, 12:47

Une nuit en Enfer ?
Extrait de Reflets, en guise de clin d'oeil a écrit :Où était-il ? Jean s’arrêta un instant. Il venait de déboucher sur un des nombreux canaux de la ville. Il ne connaissait pas le quartier. Cela ne l’inquiéta pas outre mesure, il suffit de descendre les canaux jusqu’à la mer pour se retrouver un moment ou un autre en terrain connu. L’architecture des environs était influencée par les grands entrepôts en aval, des maisons de briques rouges et de grandes charpentes d’acier qui devenaient support à poulies servant originellement pour les matières premières et marchandises des tisserands qui vivaient dans les environs avant que l’essentiel de cette industrie ne soit concentrée dans les grandes usines de la périphérie nord de la ville.

Le jeune homme s’attarda un peu sur un pont en bois. Le vent avait dégagé quelques nuages et on distinguait maintenant une poignée d’étoiles dans la déchirure. A Zéphyropolis, il avait passé de longues nuits l’été à regarder le ciel avec Élise. Elle aimait les étoiles filantes. Chaque année disait-elle, elle revenait les voir, sans se lasser. Elle aurait dû avoir suffisamment de vœux de bonne fortune pour mourir riche et centenaire. Superstitions ! Jean plongea son regard dans l’eau noir. Elle avait aimé la Dame de l’Espoir, l’Etoile Sirona, et cela ne l’avait pas sauvée. Elle était morte dans une mer glacée. Il se redressa en inspirant profondément l’air froid qui venait du large en remontant le canal. Une colère rentrée contre l’injustice.

Même les gens heureux meurent.

L’ENFER

Une lueur rouge et rose grésillait dans le coin de son œil. Une enseigne lumineuse. Comment ne l’avait-il pas remarquée plus tôt ? L’Enfer. La façade n’avait rien de particulier, mais l’entrée… La pâle clarté se reflétait sur une structure ressemblant à une cage de métal mordoré, défoncée, presque une gueule grande ouverte. Un petit groupe vêtu de manière excentrique apparut à la lumière et s’y engouffra.

L’Enfer ? Jean ne fréquentait pas ce genre d’endroits. Pourtant, il s’y sentait curieusement attiré. Porté par une bourrasque glacée, il s’avança. Pas de porte. Pas de fenêtre. Apparemment il fallait descendre un escalier pour entrer, tout semblait se passer au sous-sol.

Les marches étaient couvertes d’un tapis rouge humide et portant de nombreuses traces de pas. Dès les dernières marches des échos à l’intérieur, des odeurs de tabac, et curieusement d’encens aussi l’assaillirent. La tiédeur l’attirait, il s’avança vers la loge du gardien si l’on peut dire, un homme massif qui était secondé d’un grand dogue noir, nommé Cerbère s’il fallait en croire le nom peint sur le mur au dessus de son grand panier, entre des dizaines d’affiches bariolées plus ou moins vieilles. Charon réclamait une obole de 2 deniers, et Jean put entrer pour se réchauffer aux flammes infernales peuplées de damnés volontaires. Une Erynie pleine d’attentions au vestiaire prit son manteau et son chapeau, « numéro 74 Monsieur, ne perdez pas votre jeton ».

Le jeune homme le glissa dans une de ses poches sans plus y penser, il s’avança dans un petit couloir sombre, peint en noir, il dépassa un lourd rideau retenu en de nombreux plis vert sombre. Un bar à gauche, quelques tables rondes couvertes de nappes immaculées et décorées de fleurs, au fond une estrade et un groupe de musiciens qui s’installait. Comme il restait sans parvenir à se décider quoi faire, une démone accorte vint le saluer et lui proposer de prendre place près de l’un des petits chauffages disposés le long du mur pour chasser l’humidité et le froid. Il la suivit, prit place. La démone portait une tenue délibérément provocante, noire, très courte, ses jambes décorées de bas à motifs de lierre semblait-il. Jean eut un peu de mal à la regarder en face quand elle lui demanda ce qu’il voulait boire.

Un Gin. Un Double.

Il ne savait pas que penser de l’endroit. On aurait pu le comparer avec un opéra ou un théâtre pour ce qui est de l’agencement, miroirs, frises, dorure… Mais étrangement distordu. Murs sang de bœuf. Reliefs en plâtre représentant des gargouilles, des êtres hybrides, démons concupiscents, damnées suppliantes… Dans ce clinquant déroutant et si raffiné dans son thème, Jean se sentait assez mal. Une fraction de seconde il songea à Milie, la petite bonne, très croyante, toujours un symbole saint en pendentif. A coup sûr elle aurait parlé d’un sanctuaire dédié réellement à des démons.
Clinquant. Comment des gens à notre époque peuvent-ils encore croire à ça ? Les femmes souvent conservaient des peurs, des rites, des croyances aberrantes. Il n’osait même pas imaginer ce que sa logeuse aurait donné comme explication quant à la femme voilée.

Le poêle chargé de charbon dégageait une fournaise étonnante, Jean avait déjà presque oublié le sens de ce mot, et la confrontation était brutale. Il n’était plus du tout certain d’être éveillé. Quelle heure pouvait-il être ? Sa montre s’était arrêtée, il avait oublié de la remonter depuis un moment.

Le gin ne se sert seul que dans les bars les plus miteux. Elle lui apporta un grand verre, avec glaçons, citron et eau pétillante amère une belle carafe de plus d’un litre. Les ivrognes se reconnaissent à la faible dilution qu’ils se servent. Les encouragements à boire se reconnaissent à la taille du verre et de la carafe.

Qui lui avait- dit cela ? Son père. Cela remontait à bien loin, une fois qu’il l’avait cherché à la taverne du village. Étrange comme la plupart de ses souvenirs d’enfance étaient plutôt liés à la cuisine familiale.

Il y avait pour un cinquième de gin, Jean le mouilla à peine. Goûter l’amertume et le parfum du genièvre.

Ses frères avaient toujours trouvé risibles qu’il restât dans les jupes de leur mère. Ils l’avaient un peu tourmenté pour cela, rien de grave en fait. Dans tous les foyers, ce genre de peccadilles avait lieu. Qui en Artland avait connu une enfance sans fratrie ? Cadet de la famille, de constitution plus délicate que les autres, il courrait moins souvent dans la campagne et passait à la place de longues heures dans la cuisine à lire à haute voix le journal ou des romans à l’eau de rose à sa mère et à sa grand-mère, les deux femmes ne lisant qu’avec peine.

C’étaient ses dispositions évidentes pour l’étude qui avaient convaincu ses parents de faire un effort pour l’envoyer dans un collège. Se distinguant avec acharnement il bénéficia de la bourse qui lui permit d’entrer à l’université. Là, les portes s’ouvraient : une année d’études à Zéphyropolis, un diplôme d’historien, une formation d’archiviste. Il avait réussi à s’arracher à un milieu modeste et pouvait espérer s’élever. Sa mère était morte de la tuberculose trois années auparavant, et un de ses trois frères s’était tué dans un accident. Son père vivait avec son fils aîné, fermier. Son autre frère était aussi resté au village et était devenu un ouvrier qualifié dans une petite usine.

Le ciment de la famille avait été leur mère, depuis sa mort, Jean n’écrivait plus que rarement, plus par acquis de conscience que par désir. Mais même maintenant, il restait marqué par sa figure, elle l’avait incité à suivre cette voie, et bien qu’il ait obscurément toujours voulu voyager, il n’avait pu s’y résoudre, ne voulant pas la décevoir. Il savait bien en même temps qu’elle n’aurait jamais voulu qu’il se forçât, mais…

« Un autre verre, Monsieur ? » Jean ne s’était pas aperçu qu’il jouait avec ses glaçons dans le verre vide. « Amenez donc une petite bouteille directement. » Il sortit la monnaie du prix indiqué. Il aurait la paix. Toute relative.

La salle commençait à se remplir, essentiellement des couples et groupes d’amis. Jean était apparemment le seul solitaire à être descendu en Enfer. Étrange. Il avait l’impression… Il pensait à quelque chose… Il était sur le point de… ? C’est comme s’il avait eu un mot sur le bout de la langue et impossible de savoir lequel. Il détestait cette sensation, tellement frustrante.

Les musiciens accordaient leurs instruments. Les sonorités qu’ils en tiraient n’étaient pas familières pour Jean. Son éducation rurale et puis très classique l’avait amené à ignorer totalement les travaux de la nouvelle scène électrique, issue des villes de Mu, réputée pour ses centres de recherches sur cette forme d’énergie qui paraît-il était amenée à remplacer, au moins en partie, la vapeur… Il était assez intrigué par ces sons discordants, distordus, vibrants, en écho, comme à travers une brume ou un rêve.

Alfred prépara tout ce qui était demandé, et sans doute les trois investigateurs prendraient-ils un café bien chaud avant de partir :

" Monsieur, concernant les détails pratiques... L'établissement se situe dans le quartier des Bas Canaux, vous risquez d'avoir du mal à trouver un fiacre... a fortiori à une heure avancée de la nuit. Avez-vous prévu de l'armement ? "

...
Meneuse : Ombres d'Esteren | Dragons
Joueuse : /

Verrouillé