[Artland 1.1] Chemins du Destin - I - Le rêve
Publié : 23 mars 2011, 17:37
12 Août 1232, ville de Liberté, Artland
Liberté est une des principales villes artlandaises, port ouvert sur l'Est, vers l'Archipel du Zéphyr et sa métropole Zéphyropolis, puis plus loin, Ravensbrück, mégapole suspendue au-dessus d'un détroit. La vie dans cette cité marchande est animée et généralement considérée comme agréable, sécurisante, fiable, constante. Au nord des activités industrielles, au centre une bourse et des établissements marchands, à l'ouest et au sud des vallons verdoyants avec des cultures et de l'élevage, la campagne se trouvant suffisamment proche de la ville pour qu'il soit possible de s'aérer durant une journée de congé ou deux. Cet été la mode féminine est aux imprimés à rayures claires, bleu ciel ou vert d'eau essentiellement, ils envahissent les rues, les jeunes filles se plaisant à porter à des canotiers avec leurs tenues claires tandis que leurs camarades masculins arborent des costumes légers assortis, donnant aux groupes en promenade des airs de fêtes sportives élégantes. D'ailleurs l'endroit idéal pour se montrer et sortir tout à la fois est d'assister aux compétitions de rameurs sur les canaux et rivières, ou de courses de voiliers en mer. Sur les ports, dans les rues passantes, les marchands de glaces et de sucreries ou de petits jouets colorés interpèlent les passants et les fanfares jouent dans les parcs. Toute la ville profite intensément des beaux jours avant le retour de l'automne pluvieux et de l'hiver froid et humide.
Depuis quelques temps Séraphine Uriel loge avec son "sale cabot" préféré, Asch, ancien soldat officiellement porté disparu, officieusement capturés dans les marais de Krarth et ayant dû s'échapper seul, errer dans les terres sauvages avant de pouvoir revenir à la civilisation, mais intérieurement changé, incapable de reprendre une vie parfaitement normale. Le couple informel a par ailleurs adopté la petite Annie , fillette dotée d'une sorte de don mal défini, et son chat noir, Cassis. Le trio s'entassait dans un appartement un peu petit en attendant que Séraphine, seule à assumer les revenus du foyer, trouvât un logement plus grand et confortable, et si possible bien insonorisé, Asch ayant toujours un peu peur de réveiller malencontreusement Annie pendant qu'il était occupé à grogner passionnément auprès de son amante qu'il étreignait et embrassait avec une ardeur admirable et inlassable semblait-il... Les premiers temps de la passion peut-être... avant que la routine ne s'installe ? ... D'ailleurs Séraphine femme émancipée et raisonnable s'il en est, prenait certainement des précautions contraceptives (sachant pertinemment qu'il valait mieux ne pas compter sur Asch pour toute question touchant à la prévision sur l'avenir et à la prudence) et était dès lors seule maîtresse de son éventuel désir d'enfant à présent qu'elle se rapprochait de la trentaine, qu'elle avait un compagnon, une situation professionnelle stable et était en train de découvrir une nouvelle voix pour donner un sens à son don pour voir les défunts.
L'élégante jeune femme avait pu se rendre à différentes boutiques, clubs, librairies... pour tenter d'entrer en contact avec la petite communauté des Initiés de Liberté. Asch lui avait donné des pistes pour les trouver, mais ne tenait pas personnellement à avoir affaire à eux, d'après lui ces gens avaient une fâcheuse tendance à trop lui poser de questions. Sa dernière tentative pour trouver les initiés se trouvait être une librairie café-philo appelée L'Éclipse. Elle avait pu y rencontrer un jeune homme un peu hautain, cheveux bouclé, d'un blond tendant sur le roux, Albert Vernand, qui discuta un peu avec elle quand il comprit qui elle cherchait. Impossible d'obtenir une réponse claire de sa part et au final, un sentiment d'avoir eu une entrevue particulièrement frustrante autant qu'inutile. Cependant trois jours plus tard, elle reçut par poste un colis comprenant un ouvrage de la Librairie de l'Éclipse intitulé la Voix de l'Ange accompagné seulement d'une carte : "Voyez déjà si vous pouvez nous trouver dans l'Astral."
Asch qui regardait distraitement par dessus son épaule se contenta d'un : "Quelle bande de snobs." Pouvant par la suite compléter un peu plus en précisant que l'Astral était paraît-il le "truc" qui enveloppe le monde des rêves, donc logiquement, vu le contenu du bouquin, on invitait Séraphine à prouver qu'elle était digne de rencontrer directement les Initiés, qu'Asch traita selon les moments de "crétins" et d'"abrutis qui s'y croyaient".
Il demeurait néanmoins probable que Séraphine persévéra au moins en commençant à lire le livre. Elle découvrit rapidement que derrière une apparence de successions de nouvelles, il s'agissait d'expliquer comment apprendre à devenir un rêveur lucide, quelqu'un qui était conscient de rêver quand il dormait, et qui parvenait à utiliser des capacités extraordinaires dans ce monde onirique. Il était par ailleurs plus ou moins expliqué comment voyager dans ce monde des "anges" et logiquement, si elle parvenait à bien comprendre ce qui lui avait été envoyé, elle devrait trouver les Initiés dans le monde des rêves et savoir comment les joindre ensuite...
Les premières tentatives n'étaient pas évidentes, Séraphine avait été bien longtemps victime de ses visions et cauchemars, alors en devenir une maîtresse sereine n'était pas une mince affaire.
19 août 1232
Puis une nuit, elle se retrouva dans une sorte de désert rocailleux, plat, à côté d'une silhouette transparente, plutôt masculine, sous un ciel plein d'étoiles, une végétation simplement composée de buissons et arbustes desséchés et pourtant d'une grande beauté. En même temps qu'elle était debout au sol, elle pressentait que la silhouette marchait sur un sentier et qu'elle allait devoir choisir entre deux ou plusieurs bifurcations. Impossible pour la silhouette de voir ou choisir en connaissance de cause, seule Séraphine pouvait bouger et se déplacer, devinant des couleurs en mouvement, fugaces, comme des projections, aux nœuds des sentiers.
Liberté est une des principales villes artlandaises, port ouvert sur l'Est, vers l'Archipel du Zéphyr et sa métropole Zéphyropolis, puis plus loin, Ravensbrück, mégapole suspendue au-dessus d'un détroit. La vie dans cette cité marchande est animée et généralement considérée comme agréable, sécurisante, fiable, constante. Au nord des activités industrielles, au centre une bourse et des établissements marchands, à l'ouest et au sud des vallons verdoyants avec des cultures et de l'élevage, la campagne se trouvant suffisamment proche de la ville pour qu'il soit possible de s'aérer durant une journée de congé ou deux. Cet été la mode féminine est aux imprimés à rayures claires, bleu ciel ou vert d'eau essentiellement, ils envahissent les rues, les jeunes filles se plaisant à porter à des canotiers avec leurs tenues claires tandis que leurs camarades masculins arborent des costumes légers assortis, donnant aux groupes en promenade des airs de fêtes sportives élégantes. D'ailleurs l'endroit idéal pour se montrer et sortir tout à la fois est d'assister aux compétitions de rameurs sur les canaux et rivières, ou de courses de voiliers en mer. Sur les ports, dans les rues passantes, les marchands de glaces et de sucreries ou de petits jouets colorés interpèlent les passants et les fanfares jouent dans les parcs. Toute la ville profite intensément des beaux jours avant le retour de l'automne pluvieux et de l'hiver froid et humide.
Depuis quelques temps Séraphine Uriel loge avec son "sale cabot" préféré, Asch, ancien soldat officiellement porté disparu, officieusement capturés dans les marais de Krarth et ayant dû s'échapper seul, errer dans les terres sauvages avant de pouvoir revenir à la civilisation, mais intérieurement changé, incapable de reprendre une vie parfaitement normale. Le couple informel a par ailleurs adopté la petite Annie , fillette dotée d'une sorte de don mal défini, et son chat noir, Cassis. Le trio s'entassait dans un appartement un peu petit en attendant que Séraphine, seule à assumer les revenus du foyer, trouvât un logement plus grand et confortable, et si possible bien insonorisé, Asch ayant toujours un peu peur de réveiller malencontreusement Annie pendant qu'il était occupé à grogner passionnément auprès de son amante qu'il étreignait et embrassait avec une ardeur admirable et inlassable semblait-il... Les premiers temps de la passion peut-être... avant que la routine ne s'installe ? ... D'ailleurs Séraphine femme émancipée et raisonnable s'il en est, prenait certainement des précautions contraceptives (sachant pertinemment qu'il valait mieux ne pas compter sur Asch pour toute question touchant à la prévision sur l'avenir et à la prudence) et était dès lors seule maîtresse de son éventuel désir d'enfant à présent qu'elle se rapprochait de la trentaine, qu'elle avait un compagnon, une situation professionnelle stable et était en train de découvrir une nouvelle voix pour donner un sens à son don pour voir les défunts.
L'élégante jeune femme avait pu se rendre à différentes boutiques, clubs, librairies... pour tenter d'entrer en contact avec la petite communauté des Initiés de Liberté. Asch lui avait donné des pistes pour les trouver, mais ne tenait pas personnellement à avoir affaire à eux, d'après lui ces gens avaient une fâcheuse tendance à trop lui poser de questions. Sa dernière tentative pour trouver les initiés se trouvait être une librairie café-philo appelée L'Éclipse. Elle avait pu y rencontrer un jeune homme un peu hautain, cheveux bouclé, d'un blond tendant sur le roux, Albert Vernand, qui discuta un peu avec elle quand il comprit qui elle cherchait. Impossible d'obtenir une réponse claire de sa part et au final, un sentiment d'avoir eu une entrevue particulièrement frustrante autant qu'inutile. Cependant trois jours plus tard, elle reçut par poste un colis comprenant un ouvrage de la Librairie de l'Éclipse intitulé la Voix de l'Ange accompagné seulement d'une carte : "Voyez déjà si vous pouvez nous trouver dans l'Astral."
Asch qui regardait distraitement par dessus son épaule se contenta d'un : "Quelle bande de snobs." Pouvant par la suite compléter un peu plus en précisant que l'Astral était paraît-il le "truc" qui enveloppe le monde des rêves, donc logiquement, vu le contenu du bouquin, on invitait Séraphine à prouver qu'elle était digne de rencontrer directement les Initiés, qu'Asch traita selon les moments de "crétins" et d'"abrutis qui s'y croyaient".
Il demeurait néanmoins probable que Séraphine persévéra au moins en commençant à lire le livre. Elle découvrit rapidement que derrière une apparence de successions de nouvelles, il s'agissait d'expliquer comment apprendre à devenir un rêveur lucide, quelqu'un qui était conscient de rêver quand il dormait, et qui parvenait à utiliser des capacités extraordinaires dans ce monde onirique. Il était par ailleurs plus ou moins expliqué comment voyager dans ce monde des "anges" et logiquement, si elle parvenait à bien comprendre ce qui lui avait été envoyé, elle devrait trouver les Initiés dans le monde des rêves et savoir comment les joindre ensuite...
Les premières tentatives n'étaient pas évidentes, Séraphine avait été bien longtemps victime de ses visions et cauchemars, alors en devenir une maîtresse sereine n'était pas une mince affaire.
19 août 1232
Puis une nuit, elle se retrouva dans une sorte de désert rocailleux, plat, à côté d'une silhouette transparente, plutôt masculine, sous un ciel plein d'étoiles, une végétation simplement composée de buissons et arbustes desséchés et pourtant d'une grande beauté. En même temps qu'elle était debout au sol, elle pressentait que la silhouette marchait sur un sentier et qu'elle allait devoir choisir entre deux ou plusieurs bifurcations. Impossible pour la silhouette de voir ou choisir en connaissance de cause, seule Séraphine pouvait bouger et se déplacer, devinant des couleurs en mouvement, fugaces, comme des projections, aux nœuds des sentiers.