Fortuna Imperatrix Mundi

Oncle Joe tu restes quelques temps avec nous?
tu veux que je te racontes ce qui nous est arrivé?

Et Camille raconta tout ce qu'elle avait vécu sans rien omettre... De sa belle-mère qui une dernière fois, l'avez insulté, dénigré, maltraité avant de tenter de la tuer, ce couple si gentil, cette marinière, ce professeur fou qui avec une faux avez voulu les tuer, et le sacrifice de Juste...

Et les étoiles qui s’éteignaient...

On parles d'une fuite de gaz, mais je trouve bizarre qu'une fuite de gaz fasse cette effet là...

On devrait pouvoir s'étonner de ce qui nous est arrivé...

Joe avait écouté avec attention le récit. Autant de phénomène étrange dans un même récit, des coups d'oeil aux autres pour les observer, à leur réaction il comprenait que tous avaient vu la même chose, il semblait bien que tout cela n'était pas le fruit de l'imagination de Camille. Il savait par sa propre expérience que quand la mort est proche, des choses pouvaient se produire.

"Il semble que votre heure n'était pas venue, la Mort est venue chercher son dû mais fort heureusement, elle s'est arrêté après ce Juste. Ce devait être un sacré gaillard, on trinquera à sa mémoire ce soir.

En parlant de boire ... tu te souviens du capitaine ? Il ne devrait pas tarder, il est aussi à Liberté."

"Oui n'oublions pas Juste, il faudra faire plus que trinquer."

"Si vous chercher un logement je peux vous aider, de plus votre présence sera salutaire pour Camille, donc si il le faut nous nous serrerons un peu."

Mais Matthew reste pragmatique.

"Pouvez -vous nous laisser quelque minutes, nous devons finir d'éclaircir quelques détails."

Une fois l'homme sorti de la pièce.

"Une fuite de gaz cela me semble léger, il va falloir étoffer notre histoire, quelqu'un à une idée?"

Eulalie intervint alors : "Non la fuite de gaz s'est surement passée, mais ensuite pour nous il s'est passé une chose étrange qu'il nous faut expliquer, et aussi pourquoi nous nous en sommes sortis avec seulement des égratignures alors que les autres sont morts."

Métajeu a écrit :Nous sommes en phase de transition, entre une première aventure délibérément chaotique, et une suite qui ne l'est pas autant. Désormais le temps qui s'écoule va avoir plus d'importance, ce qui impose un cadre temporel et géographique tenu avec plus de soin. Les discussions comme les actions prennent du temps et je vais tâcher d'en tenir compte plus lisiblement. Nous sommes également dans une phase où je vais tâcher de développer les axes liés à vos Personnages, à leurs arcs narratifs. Je teste par là-même certains outils de maîtrise (ne pas s'étonner si certaines choses bougent).

Nous bouclons ce sujet dès que vous aurez fait à peu près le point entre vous.

15 Frimaire, An 132 du calendrier républicain

Dehors la pluie des jours précédents avait laissé la place à un froid de plus en plus vif sous un ciel gris - blanc qui laissait anticiper de prochaines neiges. Le solstice d'hiver aurait lieu d'ici quinze jours. C'était un jour de fête en famille, durant lequel on offrait des cadeaux et l'on se retrouvait au calme. Pour beaucoup, c'était le début de vacances durant une quinzaine de jours. Partout on décorerait de lumières, de rouge et de végétaux persistants.

Le jour cédait la place au crépuscule. L'heure des visites touchait à son terme. Joe retournait trouver le Capitaine : pourquoi n'était-il pas venu ? ... Dans la chambre d'hôpital, on tenait conseil. Dehors, les lampadaires éclairés au gaz commençaient à être allumés. On entendait le "ding" de l'horloge marquer la demi : 17h30.

Pour Camille, qui aimait par dessous tous les histoires, elle n'avait pu manquer de faire le rapprochement entre Dobbs et l'Ankou et les légendes qui l'entourait..Elle demanda si par hasard cela pouvait être possible qu'il ait vécu quelque chose de mystérieux dans ce gout là.

Pour ceux qui connaissent les légendes artlandaises a écrit :Traditionnellement on dit de l'Ankou qu'il est le premier mort de l'année et a pour ce temps la charge de chercher les âmes des morts. En réalité, il peut y avoir des Ankou pour bien plus de régions, de territoires, pour chaque grand massacre, pour chaque choc mortel. Il recevait une faux et la mission de guider ses semblables. Selon la personnalité de celui qui recevait le poste, certains blessés graves ou malades pouvaient être précipités dans la mort ou épargnés. Le Pr. Dobbs était un scientifique pessimiste, âgés, au cœur fragile. Quand il avait péri, il était devenu l'Ankou et avait façonné inconsciemment ce monde en fonction de sa psyché.

L'Ankou était une tradition artlandaise de guide des morts. Ceux qui avaient étudié les mystères savaient qu'on mentionnait aussi des Ankou dans d'autres pays, mais pas systématiquement : la "fonction" de guide vers l'Au-delà était parfois attribuée à d'autres entités. Au Yamato on évoquait plutôt les "shinigami", des sortes de dieux de la mort qui luttaient contre les démons, s'assurant que les âmes aillent là où elles étaient attendues.

Alfred, le plus matérialiste des personnes présentes, connaissait au mieux de nom l'Ankou, mais ne s'était pas préoccupé de lui ou d'eux jusqu'ici.

Le citoyen artlandais est habituellement matérialiste, c'est-à-dire ne croyant pas en l'Au-delà, ou bien porté sur le paranormal : l'âme était une énergie qui se dissolvait ou allait quelque part... Les connaissances des présents sur les courants philosophiques et spirites n'étaient pas très étendues. Camille avait peut-être un peu lu dessus car les passionnés de l'Atlantide cherchaient souvent des médiums capables d'entrer en contact avec d'anciens membres de cette civilisation.

...

Demain, les survivants allaient préparer leur départ hors de l'hôpital... et peut-être se séparer pour ne plus jamais se revoir ?...

Après les visites :

Quelque chose perturbait Alfred, quelque chose n'allait pas. Lorsque petit il faisait des cauchemars, personne n'avait les mêmes que lui. Comment alors était il possible que tout le monde ici ait vécu la même chose ? S'agit il vraiment d'une hallucination ?

" Chers camarades, plus je pense a ce que nous avons vécus, plus je trouve cela anormal. Lorsque petit je faisait un rêve ou un cauchemar, personne n'avait le même. Je suppose qu'il en est de même pour une hallucination. Comment se fait il alors que nous ayons alors les mêmes souvenirs ? Si c'était vraiment le gaz, je pense que les expériences de chacun auraient été différents, or ce n'est pas la cas.
Quelqu'un a t il une meilleurs explication que le gaz ? "

L'ex-serveur libérait sa pensée, le remue ménage des visites étant passé, il se sentait un peu plus libre de parler.