Page 1 sur 15

[Artland Chap.4.1] Mon étoile s'est éteinte

Publié : 24 nov. 2014, 14:53
par Iris
Ambiance a écrit :Rachmaninov : The Isle of the Dead, Symphonic poem Op. 29 - Andrew Davis : https://www.youtube.com/watch?v=dbbtmskCRUY

Image
La fatigue pèse, alors même qu'ils s'éveillent soudainement d'un songe étouffant. Leur esprit est brumeux, et leur corps engourdi. Ils ont un peu froid d'être resté trop longtemps immobiles et se frottent les yeux. Le siège a beau être rembourré, il ne permet pas de bien dormir et les muscles du cou tirent.

Au-dessus d'eux un ciel étoilé aux nombreuses constellations éclairées et identifiées par des traits imaginaires qui devraient inspirer des figures mythologiques, ou au moins faciliter la mémorisation et leur identification la nuit. Une machinerie les anime doucement. Ils sont installés sur les sièges d'un petit amphithéâtre, dans un planétarium. Il y a eu une conférence, d'un ennui mortel, s'ils en jugent par leur sommeil. Mais elle est terminée à présent. Les lieux ne sont éclairés que par l'obscure clarté des astres artificiels.

Il règne une sorte de mélancolie solennelle, un silence étrange.

Soudain, s'allume un projecteur qui éclaire d'une lumière crue un mur blanc, avec des tacatac mécaniques. Les pupilles se rétractent, éblouies. Il faut quelques secondes aux yeux pour s'accommoder. Des diapositives commencent à passer, mais les images sont floues. La machine est mal réglée. On discerne des formules mathématiques absconses associées à des schémas évoquant des spirales.

Métajeu a écrit :Bienvenue, vous êtes confortablement installés. A vous de vous décrire, penser, agir !

Re: [Artland Chap.4] Mon étoile s'est éteinte

Publié : 24 nov. 2014, 16:36
par Kenny
Eulalie trouvait toujours que l’automne avait quelque chose de déprimant et encore plus enfermée dans cette belle ville de Liberté. Elle sauta sur l'occasion de sortir avec son oncle pour ne pas regarder le jardin au clair de lune en rêvassant...

Mais l'excitation de la sortie s'était vite évaporée à mesure de l'exposé. Elle n'avait pas dormi mais les images du ciel lui avaient encore plus inspiré des rêveries.

Quand la lumière se fit plus forte, son regard fut attiré par des gens. Le comportement des artlandais la fascinait, entre ceux qui ne se tenaient pas bien, et ceux qui se cachaient derrière leurs bonnes manières, il y avait vraiment de quoi toujours s'étonner ou s'amuser. Mais à part cela, aucune trace chez d'eux de quoi ce soit d’inhabituel...Ses sens trouveraient-ils un jour la moindre étincelle ?



Edit : corrections...

Eh non, Tonton n'est pas là

Publié : 24 nov. 2014, 17:13
par Iris
Eulalie était persuadée que son oncle aurait dû être là, mais en fait... son siège était vide.

Elle se rappelait vaguement qu'il y avait une histoire de buffet ou de vin d'honneur ou quelque chose...

Peut-être qu'il y était allé ?

...

La lumière n'était pas rallumée : seul le projecteur était éclairé, et la salle restait dans la pénombre, suffisamment pour qu'on pût encore nettement distinguer les constellations.

Re: [Artland Chap.4] Mon étoile s'est éteinte

Publié : 24 nov. 2014, 18:24
par ramb
Les constellations dans le ciel artificiel,
une oeuvre d'une grande beauté, particulièrement dur à mettre en place.

Matthew profite du moment, il est rare qu'il soit aussi détendu.
Mais pourquoi a-t'il dormi? ce n'est pas son genre.

Autant de calme le rapproche de son alter-ego. De plus tout cela lui rappelle sa présence à la fois proche et lointaine, brillante mais inaccessible depuis ou il se trouve.

Re: [Artland Chap.4] Mon étoile s'est éteinte

Publié : 24 nov. 2014, 18:49
par Ehawee
Il y avait peu de choses plus agréables, pour l’ancienne marin d’eau douce – ou salée, plutôt – qu’était Erna, que de contempler, au détour d’une heure ou deux, l’une de ses sources d’inspirations les plus mystérieuses et fascinantes : les astres. Lorsqu’elle était en mer, elle s’était habituée à leur rassurante présence par une trouée entre les nuages, et c’était bien la seule chose de son ancienne vie que la jeune femme continuait à apprécier sincèrement, sans la moindre ombre au tableau.
Le ciel artificiel, voûté, projetait des myriades scintillantes formant ces constellations qu’elle connaissait par cœur pour les avoir si souvent contemplées dans leurs interminables traversées. Elle en savait le nom sans les connaître encore tout à fait, comme si même une vie sur les flots n’eût pas suffi à percer le mystère de ces scintillements célestes.

Comment diable avait-elle pu atterrir ici, aussi vaseuse que frigorifiée, la jeune femme ne s’en remémorait pas bien. Il y avait eue cette impression d’être suivie, encore, et la mer, au loin qu’elle percevait sans l’entendre ni la voir se jeter à l’assaut des rochers, monstre grise, marine, tourbillonnante d’écume. Il y avait eu ce malaise, ce sentiment tenace, prêt à lui arracher les entrailles. Erna était entrée dans le seul endroit au monde susceptible de l’apaiser, ne se sentant pas de retraverser la ville entière avec ses démons sur les talons, elle avait payé son entrée sans même s’intéresser au programme de ce qu’elle allait voir, et s’était finalement installée, gardant sur les épaules un châle lui permettant de se caler la nuque, vieille habitude, pour contempler le ciel.

Et puis ça avait commencé. Et puis plus rien. Se redressant sur son siège, un peu plus réveillée que les secondes précédentes bien que ses extrémités fussent demeurées engourdies, la jeune femme regarda autour d’elle avec attention, cherchant à voir ce que faisaient les visages les plus proches d’elle, mais les ténèbres étaient présentes, et s’emparaient de l’air comme le ferait une vague d’eau noire qui morcellerait son champ de vision jusqu’au néant. Une sourde angoisse, à la simple pensée des tourbillons aqueux lui retourna l’estomac. Penser à autre chose ! Il fallait penser à autre chose ! Elle essaya de reconstituer en pensée ce qui lui était arrivée depuis le moment où elle était entrée dans le planétarium, laissant sa veste miteuses aux bons soins d’un charmant jeune homme.

Bribes de souvenirs

Publié : 24 nov. 2014, 19:10
par Iris
Le conférencier était un professeur Dob... Dobon ? Dogon ? Dobberman? ... Dobbgson ?... Dobbs ! oui, c'était ça... Dobbs...

Plutôt âgé, du genre à n'être pas loin de devenir professeur honoraire...

Il avait un prénom qui évoquait bizarrement les ombres... Hollow ? ... non, mais ce n'était pas très éloigné... Hallow ? Hellew ? ...

...

Re: [Artland Chap.4] Mon étoile s'est éteinte

Publié : 24 nov. 2014, 19:18
par ramb
Une fois calmé, recentré, et bien que reste-t'il à un homme qui ne veut pas déranger ses voisins?
Une petite sonde mentale à la recherche d'aura, car Matthew ne se rappel de rien.
Donc autant être un minimum sur ses gardes et savoir ce qui se trame.

Si rien de concret n'en ressort il parlera. Enfin il verra bien.

Re: [Artland Chap.4] Mon étoile s'est éteinte

Publié : 24 nov. 2014, 22:35
par Amnèsya
Pour Camille, tout ce qui de loin ou de prêt pouvait passer pour un moyen de fuir sa mégère était automatiquement adopté. Aussi le thème des étoiles, on aurait pu faire pire. C'était l'occasion de tester ses connaissances et elle adorais cela.

Cependant, quand elle s'était installé, elle avait vite compris qu'elle ne tiendrait pas l'exposé entier. Le vieux monsieur parlait d'une voie super monocorde, l'exposé était trop technique pour le moelleux des sièges. Elle avait callé sa tête dans l'épaisse fourrure de Lapinou... et elle s'était endormie tranquillement et sereinement.

Mais la lumière était revenu...
Elle parla a sa peluche, sans attendre de réponse...
Elle la sera un peu...

Bon aller courage, il faut retrouver Mamie...

Re: [Artland Chap.4] Mon étoile s'est éteinte

Publié : 25 nov. 2014, 01:23
par Crépuscule
Juste s'était confortablement installé, dans les limites du possible, quand il s'était retrouvé dans la pénombre, pied sur le siège de devant et avait la courte nuit de recherche artistique qui avait précédé, il n'était pas étonnant que le sommeil l'ai rattrapé.

D'ailleurs, il n'était pas pressé de se réveiller, et il maudit ces lueurs qui venaient tambouriner à ses paupières qu'il refusa d'ouvrir. Passant son bras par dessus ses yeux, il fit un vague geste de l'autre, en se plaignant :

"Hmmm, non Alfred ... laisse moi ... ferme le rideau... je travaille pas aujourd'hui."

Le tour des intervenants...

Publié : 25 nov. 2014, 09:33
par Iris
Matthew observait les alentours... Dans la salle se trouvaient...
Métajeu a écrit :En italique les informations de Matthew.

En gris les informations de type "social" qu'on peut avoir avec un peu d'Altérité et de temps passé à réfléchir.
... une femme dans les 30-35 ans (?) un châle sur les épaules... elle n'était pas apprêtée pour une sortie là où on s'attendrait normalement à un minimum d'élégance... elle dégageait un fond de peur...

... une fillette dans les 10-12 ans (?), avec une grosse peluche de lapin... Certes les enfants en Artland affectionnent souvent les poupées, mais quand ils sont en âge d'en avoir, sortent rarement seul, ce qui semblait pourtant être son cas... là aussi, il percevait de la tristesse et de la peur... et quelque chose qui valait bien cette actrice qui l'avait tant marqué et inquiété...

... un jeune homme au costume de qualité convenable, qui s'éveillait avec une théâtralité toute bohème... employé ou domestique, pour faire le lien entre le costume sérieux mais l'attitude approximative... Mais c'était Juste ! Lui aussi était là ! Dans la foule lors de l'arrivée, Matthew ne l'avait pas remarqué, et c'était réciproque ....

... une jeune fille dans les 20 ans, classe moyenne l'air curieux et serein, étudiante peut-être, qui cherchait apparemment quelqu'un... elle avait un je-ne-sais-quoi qu'on voit parfois chez les farseeren qui viennent de rentrer au pays...

... un homme, la trentaine, costume brun de bonne qualité, confortable, adapté à la campagne comme à la ville, qui scrutait les environs avec moins d'insouciance que les précédemment notés...

Métajeu a écrit :Rappel : vos perso, à l'exception de Juste & Matthew ne se connaissent pas, donc une description physique (éventuellement à ajouter sur vos fiches pour pouvoir la copier - coller de nouveau au besoin) serait appréciable & appréciée ! (surtout que MJ n'est pas non plus sûre pour certains de ce dont vous avez l'air !)

Je souhaiterais aussi avoir une idée des vêtements. Pour les hommes, c'est facile : costume confortable et bien coupés pour Juste et Matthew (seule la couleur et le choix du textile varient. Vu la saison et la ville, ce sera probablement du gris anthracite ou noir pour Juste, et des tons bruns pour Matthew)

En revanche les femmes, votre garde-robe est un message :

Il y avait aussi un couple à côté, sur la droite. Le fiancé avait dit quelque chose à voix basse et sa compagne avait répondu assez fort pour que les autres entendent : « Non ! Nous devons rester ensemble ! »

...

Les diapositives poursuivent leur défilement. Un mot flou, un titre, est lisible : "Entropie".
Encart technique a écrit :Matthew, Erna et Camille notent qu'il est associé dans les schémas et formules flous à des éléments de thermodynamique, en particulier la seconde loi de la thermodynamique qui précisément évoque l'entropie.
Wikipédia a écrit :Le deuxième principe de la thermodynamique ou principe d'évolution des systèmes affirme la dégradation de l'énergie : l'énergie d'un système passe nécessairement et spontanément de formes concentrées et potentielles à des formes diffuses et cinétiques (frottement, chaleur, etc.). Il introduit ainsi la notion d'irréversibilité d'une transformation et la notion d'entropie. Il affirme que l'entropie d'un système isolé augmente, ou reste constante.
Quel rapport avec l'astronomie ?

...

Le couple venait de partir, les autres dans la salle n'avaient pas remarqué le mouvement jusqu'à présent du fait de la concentration nécessaire pour déchiffrer ce qui se déroulait sur l'écran.

...





Alors que les Personnages regardaient un des schémas de la diapositive… les fiancés sont partis, sans bruit. Peut-être par la porte ? Il n’y a plus personne. Le bâtiment paraît abandonné, fermé.
De la poussière s’élève des fauteuils sitôt qu’on tape leurs coussins par mégarde.