Métajeu a écrit :Je vous laisse vous rejoindre, discuter, apprendre des infos, à votre rythme. Vous rejoignez l'équipe au début du chapitre 5 dès que tout le monde est paré.
Les visiteurs avaient attiré du monde, notamment un médecin plutôt curieux, flanqués de deux infirmiers et une infirmière qui s'était prise d'affection pour Camille :
" M. & Mme Field, merci à vous d'être venus. Miss Camille Arronax semblait croire qu'elle n'avait plus de famille."
" Nous avons appris l'horrible nouvelle par la presse, comme tout le monde je pense. Nous n'étions pas en très bon terme avec Pierre, mais de là à laisser la pauvre enfant aller dans un orphelinat..."
" ... c'était tout simplement impensable..."
" ... j'allais le dire."
" Pauvre chère enfant ! Nous allons l'emmener le plus tôt possible, qu'elle puisse célébrer les fêtes en famille avec nous, et faire connaissance de ses petits cousins."
" Oui, ça me paraît bien. Il lui faut un cadre rassurant, n'est-ce pas ?"
" Oh si, bien sûr !"
" Mon cher, vous pourriez rester à vous occuper des papiers pendant que je l'emmènerais. Je trouve regrettable qu'il faille la laisser ici encore ici ce soir... Une fillette, avec tous ces adultes... Elle doit s'ennuyer et se sentir bien seule..."
" Oui, les papiers... Il faut bien que quelqu'un s'en occupe j'imagine ?... Quelque chose est-il prévu ?"
" Des gens sont venus au sujet du placement de Miss Camille Arronax dans un orphelinat..."
" Mais ce n'est plus d'actualité, heureusement."
" Sans doute. C'est toujours mieux si la famille, même éloignée, se propose ..."
" J'en suis convaincue."
" Devons-nous remplir des formulaires ? J'aimerais autant me débarrasser de ces corvées..."
" Il faudrait aussi récupérer des vêtements pour Camille, et ses jouets, chez elle, comme ça nous pourrions aller de l'hôpital à la gare et lui épargner des trajets inutiles..."
" Tant que vous n'êtes pas officiellement ses tuteurs, nous ne pouvons vous donner les clefs et autorisations..."
" Je comprends."
" Les lenteurs de l'administration, même lorsqu'il s'agit d'une petite orpheline... "
Le Capitaine et Joe observaient la grande femme maigre et son époux plus petit et replet. Les deux formaient un duo qui n'aurait pas dépareillé dans une comédie au théâtre. Ils avaient l'étrange intuition que Camille n'allait pas être enchantée de se découvrir cette famille éloignée...
La discussion étant terminée et rien ne pouvant être fait ce soir pour faire avancer leur cause, les époux Field descendirent les larges escaliers de l'établissement, retournant dans le hall monumental rempli d'échos feutrés, et quittèrent les lieux, laissant les deux marins ensemble.