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Up !

Publié : 15 mars 2015, 21:17
par Iris
Les deux marins se regardaient. Ils savaient où logeaient les Field. C'était un hôtel banal, confortable, rien d'extravagant. Ni un bouge sordide, ni une résidence hors-de-prix. Ces gens étaient peut-être odieux, mais ils agissaient d'une manière cohérente avec ce qu'ils avaient dit à l'hôpital.


Et maintenant ?...

Re: [Artland Chap.4.4] Dans les couloirs

Publié : 17 mars 2015, 01:31
par Crépuscule
"Je causerai bien à quelques employés de c'te joli petit nid ... une femme de chambre serait idéal, pour sûr!"

Joe regarda s'il n'y avait pas dans les parages un pub ou un coin au chaud où il pouvait avoir un oeil sur l'hôtel ou au moins sur le rue de l'hôtel. Peut être bien qu'une fois leur journée finie, certains employés passaient se rafraîchir le gosier avant de se rentrer ... ptêt pas les femmes de chambres, mais pour elles, s'il en repérait une, il pourrait tenter de croiser son chemin.

Re: [Artland Chap.4.4] Dans les couloirs

Publié : 17 mars 2015, 19:50
par Obsidian
"Cette pension ne semble pas spécialement coller avec toutes les simagrées des field à l'hôpital"

Le capitaine sortit sa toquante, observa l'heure qu'il était puis fut pris des frisson réflexe.

"Trouvons un endroit où prendre un vin chaud pour réchauffer nos vieux os. Je viendrais prendre une chambre ici pour observer de plus près ces vautours bourgeois"

Surveillons... oui... du pub !!

Publié : 17 mars 2015, 22:15
par Iris
Les deux hommes trouvèrent leur bonheur à la "Brassée de trèfles" dont une affiche assurait qu'ils étaient fournis en bière de qualité supérieure par un cousin du propriétaire. On pouvait également sans peine trouver à manger le plat du jour (une sorte de ragoût de tripes accompagné de patate, bourratif à souhait), ou bien se contenter de grignoter la nourriture de rue typiquement artlandaise : beignets de calamar, poisson frit, pomme de terre frites... ; ou bien les tartines de marin : pain "tranchoir" (épais comme une planche de pain, idéal pour saucer), hareng (fumé ou mariné, et avec différentes sauces au choix), ou sardines ; et dans tous les cas, on pouvait toujours commander en sus un revigorant bouillon (comme son nom l'indique il n'a pas grand chose à manger de consistant, mais il est chaud et peu cher)...

Tandis que les amis commandaient, le brouhaha dans le fond commença à se lever, et le serveur de commenter : "Fin d'examens." Autant dire que les lascars là-bas au fond allaient fêter bruyamment et longtemps.
Ambiance a écrit :Suivant la suggestion d'un spécialiste en pub irlandais : https://www.youtube.com/watch?v=jbrzZWLu6Qw
Dans le bruit grandissant, il leur fallait regarder avec soin au travers de la fenêtre, dehors, où la nuit tombait, tandis qu'ils étaient à l'intérieur dans une douce chaleur, enveloppés de parfums appétissants et de chants entraînants...

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Les deux apprentis investigateurs devaient se rendre à l'évidence : les gens qui sortaient de la pension portaient tous des manteaux longs de saison, et donc difficile de savoir si on avait affaire à une femme de chambre, un valet, ou un client qui allait dîner en ville, voire se rendre à un spectacle.

Joe "Le Bénie" Haul nota la silhouette de quelqu'un qui venait à la pension. Le Capitaine nota le départ d'un groupe de trois, dont deux (joie !) se rendaient à la Brassée de trèfles tandis que le troisième poursuivait, avec quelques flocons de neige tombant.

Le capitaine dans une taverne ? Danger !

Publié : 18 mars 2015, 15:34
par Obsidian
Le capitaine avait commandé un vin chaud pour remettre d'aplomb sa carcasse refroidie. Puis il engloutit avec voracité plusieurs tartines de marin. Il fit descendre le colis en rinçant le tout avec une bonne bière brune.

Les joues quelques peu rougies, apercevant le groupe de deux personnes s'approchant de l'auberge, il gratifia le scaphandrier des coup de coude annonciateur.

"Zieutes un peu entre les flocons ce qui nous arrive là !"
Ils ressemblent à quoi ?

Les deux qui arrivent

Publié : 18 mars 2015, 23:46
par Iris
Deux hommes arrivaient, en tenue tout ce qu'il y avait de normal : manteau long, chapeau (une casquette et un melon pour le plus âgé), costume de ville. Quand ils entrèrent, les apprentis investigateurs n'entendirent que des bribes de fin de phrases : "... renversé ! Tu ne trouves ça pas drôle ?" L'autre répondant en hochant la tête, cherchant surtout une place où s'asseoir.

Re: [Artland Chap.4.4] Dans les couloirs

Publié : 19 mars 2015, 14:52
par Obsidian
Y a t'il justement un place de libre dans la taverne ? Dans l'absence, on peut peut être leur proposer une place. Ambiance bouchon, pub :mrgreen:

Allez-y

Publié : 19 mars 2015, 15:34
par Iris
Les deux nouveaux arrivants allaient effectivement avoir un peu de mal à trouver des places... Enfin, s'ils cherchaient plus loin au fond, ou à la cave, ça irait peut-être... Mais le Capitaine Léopold Marsch voulait-il laisser le hasard le séparer de ses deux nouveaux amis (oui, oui, même si les principaux intéressés l'ignoraient, c'était écrit, ils étaient fait pour trinquer et discuter !)


... Restait à savoir, à supposer que le plan approximatif des apprentis-investigateurs en "terre molle" porte, que pourrait-on tirer d'employés d'un petit hôtel ? ...


L'imagination, l'inspiration et l'alcool aidant, parviendraient-il à en savoir plus ?

Re: [Artland Chap.4.4] Dans les couloirs

Publié : 21 mars 2015, 18:26
par Crépuscule
Après avoir trinqués à plusieurs reprises, parler de filles, répondu aux questions de leurs nouveaux amis, parlé de la dureté de la vie, de la difficulté du travail, de trouver de nouveaux contrats, de ne savoir si demain ils auront de quoi dépenser pour profiter d'une bonne mousseuse, Joe leur dit qu'il les enviait parfois, ceux qui comme eux avait un emploi sûr, bon les clients devaient parfois se montrer difficile, mais probablement pas de quoi changer quelque chose à leurs lendemains.

Difficile de bien rebondir

Publié : 21 mars 2015, 22:51
par Iris
La pluie, le beau temps, l'ambiance... Il fallait se parler fort pour s'entendre tant ça beuglait et essayait de chanter tous les classique de la boisson.

Le plus jeune cria : "Des bizarres y'en a toujours mais je crois que ceux qui ont des choses à cacher ont l'air exprès normaux."

Bien sûr Joe le Béni espérait avoir ferré un bon gros poisson et l'encouragea à poursuivre, mais le résultat ne fut pas à la hauteur de ses espérances. Il apprit surtout que les pensions et hôtels couvraient des adultères. Il y avait, paraît-il, des criminels en cavale, qui jouaient aux clients respectables. Sinon, pas mal de campagnards qui passaient en ville, et ils étaient juste ennuyant.

En poursuivant laborieusement leurs efforts conjoints, les marins finirent par entendre parler des FIeld, les reconnaissant surtout à leur description : "le petit gros et la grande bique". Pénibles, mais rien d'extravagant. Ils avaient l'air de bourgeois très-très occupés, le genre qui occupe ses journées et reçoit encore de la visite le soir. Il y avait parfois des gens dans leur genre, de la campagne, qui venaient avec un agenda bien chargé.

Les apprentis investigateurs voulurent sans doute en savoir plus sur les visites le soir, mais pas grand-chose à dire : les deux hommes quittaient leur service à peu près au moment où l'autre zouave arrivait, maigre, manteau long noir, casque bien enfoncée. Un type de silhouette plutôt commune dans les quartiers populaires (le bourgeois porte le melon ou le haut-de-forme, jamais la casquette, couvre-chef prolétaire par excellence avec le bonnet).


Il était bien tard lorsque finalement ils parvinrent au bout de leur interrogatoire, et ils avaient dû mettre fort à l'épreuve leur foie au cours de cette mission. Quand ils ressortirent il avaient déjà bien neigé et cela continuait. Le contraste entre l'intérieur du café et l'extérieur était rude, d'autant plus avec tout l'alcool qu'ils avaient bu qui, couplé au sommeil, leur faisait durement percevoir le froid. Il faudrait rentrer à pieds, ou dénicher un fiacre dont le cocher avait dû s'attarder sans doute malgré lui. L'image obsédante d'un lit douillet et d'une couette bien chaude venait les hanter, tandis qu'ils s'efforçaient de remettre leurs idées en place et décider quoi faire, les neurones pataugeant dans une mélasse à l'éthanol.