[Artland Chap.5.3] Sous la surface turquoise [Focus]

Retour sur les aventures achevées en Artland
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Iris
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Message : # 44893Message Iris
01 avr. 2015, 22:13

Pierre Arronax n'était pas sûre de voir où Léopold Marsh voulait en venir, mais l'essentiel était qu'il paraissait accepter : "Donc c'est entendu."

" Nous allons nous rapprocher des vestiges, ce sera plus facile pour entrer en communion... et j'ai vérifié, j'ai bien le nécessaire..."

...

Après que le scientifique eut rassemblé son nécessaire mystique, il se dirigea vers la plage, à marée basse, même si l'amplitude des marées étaient moins importante apparemment qu'en Artland... Il était au moins possible de s'approcher davantage. Le scientifique était convaincu que plus on serait proche des murs, et meilleur serait l'effet.

Le groupe devait s'asseoir en cercle, avec les tablettes au centre, et partager une boisson de composition un peu douteuse, légèrement alcoolisée, tandis qu'une sorte d'encens était mis à brûler et que Pierre Arronax psalmodiait des textes dans une langue ancienne, le sagrébi, réputée être un langage de sorciers et d'occultistes.

Métajeu a écrit :Je vous laisse un dernier RP dans le passé "conscient", avant de passer dans le monde des visions...
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Iris
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Message : # 44918Message Iris
02 avr. 2015, 21:23

Plusieurs milliers d'années en arrière...

Le soleil se levait dans le dortoir des scribes et il était temps de s'activer. La salle était longue, austère, mais néanmoins belle. Les fenêtres donnaient sur des arbres majestueux aux fleurs éclatantes. L'habitat en revanche avait tendance à être dominé par le blanc et le bleu, les couleurs de la dynastie régnante. La toilette était brève mais appliquée. Le petit déjeuner serait frugal : un peu de poisson et de taro cuits à l'étouffée, avec un parfum de fumée d'autant plus apprécié quand il était accompagné de fruits tropicaux bien mûrs. Serviteurs dévoués de la caste supérieure de leur peuple, ils vivaient près des bibliothèques, des scriptoriums, des temple et du tribunal. Leur existence était studieuse mais dans l'ensemble assez paisible. Jusqu'à ce scandale... un crime... une trahison... la pire qu'on pût imaginer...

Anaxo, Séraph, Thuia et Sthenno allaient assister au procès de la princesse Leilith-Siri, initiée aux plus hauts mystères. L'affaire était si grave que l'on avait pris la décision de la juger à huis-clos, et qu'aucun détail de l'affaire ne devait jamais filtrer à l'extérieur. Ils seraient témoins et noteraient l'essentiel sur les tablette, pour que l'on garde la mémoire de ces heures sombres.

Tous les cas portant le même crâne rasé, la même tunique blanche, ils se dirigeaient, l'estomac noué par l'émotion. Ils marchaient, mais pressaient le pas. Ils devaient installer leurs instruments dans la salle, les tablettes de cire sur lesquelles ils prendraient des notes rapides, avant de copier par la suite le tout sur des tablettes d'argiles.


Image


Même en s'occupant intensivement, le temps était long. Qu'avait-elle donc fait ? Comment cela pouvait-il être si grave ?

La salle commença à se remplir des officiels autorisés à connaître l'affaire, et des gardes d'élite escortèrent la prisonnière qui parut avec toute la dignité de son rang, altière, dans une robe noire set argentée stricte. Elle avait un teint de pêche, des cheveux blancs tirant sur l'argenté, des yeux d'un bleu très vif, et une expression de défi qui ne laissait aucun doute sur son absence de remords. Elle paraissait si jeune, mais en réalité, son apprentissage des arcanes et des énergies éthérées ne la ferait vieillir que très lentement, de sorte qu'elle aurait acquis, si on lui laissait le temps de vivre, une expression sans âge : à la fois jeune et vieille, juvénile et sage.

A la manière dont la princesse se comportait, on se demandait presque si elle ne considérait pas que les fautifs étaient en réalité ses juges.

Le procès commença avec des intitulés d'actes d'accusation très vagues, de sorte que les scribes en venaient à se jeter des regards interrogateurs, ne sachant pas où on voulait vraiment en venir : "trahison", "mensonge", "menace", "déchéance", "impiété"... sans jamais être plus précis. C'était d'ailleurs assez prodigieux qu'ils parvinssent à dire tant de choses, sans jamais rien dire... Comme s'ils avaient peur.

" Avouez-vous ?" demanda le juge à la prisonnière.

" Non." répondit-elle

" Comment ?" s'insurgea le magistrat, jusqu'à perdre toute dignité

" Aucune des accusations n'est fondée. Vous n'acceptez pas la vérité. Nous avons prospéré sur un mensonge et avons profané les engagements de nos aïeux. Notre règne est illégitime, nous avons dissimulé notre véritable nature. Nous nous sommes égarés, sans pouvoir décider d'une voie ou d'une autre, et ce faisant, par cette absence de décision, nous avons fait pire que ce qui aurait pu résulter de nos choix. Nous sommes voués à en payer le prix. "

Des murmures inquiets et hostiles accueillaient la déclaration.

Un autre reprit : "Nous ne pouvons nous permettre de laisser de telles folies se répandre, pas alors que les tensions avec Mu sont à leur comble !"

Leilith-Siri réagit aussitôt : " Voulez-vous donc entretenir un mensonge pour que nos troupes aillent combattre et mourir sans état d'âme ? Alors même que vous savez ce qui leur arrivera ? Vous ne serez pas épargnés ! Vos solutions futiles ne soignent que des symptômes, elles ne font que retarder l'inévitable. Vous serez emportés ! "

...

Anaxo était captivé.

...

La séance fut levée avant que la princesse ne pût aller plus loin. Apparemment les hauts-prêtres et elle savaient très exactement de quoi il était question, mais les scribes avaient pour seule charge de s'appuyer sur les discours des juges pour rédiger une histoire acceptable à destination des archives. Leilith-Siri était une traîtresse, une trainée séduite par l'ennemi, qui avait abandonné son peuple, son rang, sa foi, pour de vaines chimères, incapable jusqu'au bout d'accepter la vérité.

Un magistrat examina l'ébauche de version des quatre scribes qui avaient surtout travaillé dans la peur et en éprouvant un profond malaise. Anaxo en particulier était révolté. En son fort intérieur, il avait décidé de sauver la princesse du sort qui l'attendait.

...

Le procès reprit et on lut à l'accusée la "vérité" historique sur son cas. Elle resta stoïque, attendant la condamnation à mort. Mais la peine fut celle du sarcophage. Cette fois elle s'étonna, battant plusieurs fois des paupières, songeant à ce que cela signifiait. Elle serait enfermée pendant des décennies ou des siècles, ou peut-être pour l'éternité, dans un sarcophage. Elle ne mourrait pas, elle ne pourrait se suicider si l'envie lui en prenait. Elle serait immortelle, et tout à la fois coupée de tout, prisonnière d'un rêve ou d'un cauchemar sans fin. Elle blêmit et sembla un instant prête à supplier, mais on l'entraîna déjà de nouveau vers les geôles où elle attendrait sa peine, car le sarcophage impliquait un long rituel préparatoire.

...

De retour dans le dortoir, Anaxo était tourmenté : "C'est injuste ! Elle est innocente, c'est évident ! " Pestant avec dégoût : " Cet usage du sarcophage est une perversion ! Il avait été créé pour permettre à des sages de transmettre leur savoir, pour ne pas perdre la mémoire de nos temps anciens, et pas pour châtier une femme dont le seul tort est de se soucier vraiment de notre bien !"

Il était évident qu'Anaxo allait faire quelque chose de stupide sous peu.


... qu'allaient faire ses compagnons ?

Métajeu a écrit :Chacun prend le scribe de son choix, en optant pour un des prénoms proposés. Vous êtes libres de votre interprétation : servilité, lâcheté, héroïsme ou encore indifférence. Tout est possible. Vous êtes les scribes, et non vos Personnages. Si vous préférez rester sur la touche, il suffit d'un scribe "moi je ne m'en mêle pas" qui va se coucher et faire semblant de n'être au courant de rien ;)
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Crépuscule
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Re: [Artland Chap.5.3] Sous la surface turquoise [Focus]

Message : # 44946Message Crépuscule
04 avr. 2015, 01:00

Moi j'aurais bien jouer un golem d'airain :D ...

Et Sthenno pour un scribe ... Ok va pour Seraph

Seraph ne savait que penser, ils n'avaient pas assez d'élément pour juger ... juger ... il ambitionnait secrètement d'un jour pouvoir être porteur de la balance de la justice.
Le choix du sarcophage le laissait également songeur. Si elle était réellement coupable, pourquoi ce choix, avaient-ils peur de la détruire, sous le prétexte de la punition, n'y avait-il pas un doute qui planait qui les retenait de l'exécuter ? Il acquiesça aux mots d'Anaxo, même si ses pensées ne suivaient probablement pas les mêmes voies.

"Le récit est incomplet, si nous devons laisser une trace dans l'histoire de ce jugement, il nous faut apporter à cette mémoire tout les éléments de cette affaire."
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Iris
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Message : # 44950Message Iris
04 avr. 2015, 08:15

Anaxo regarda Seraph : "Tu m'aideras à l'approcher et à la libérer ?"

Et un regard vers les autres, posant une questions muette...
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Re: [Artland Chap.5.3] Sous la surface turquoise [Focus]

Message : # 44952Message Crépuscule
04 avr. 2015, 10:00

Image

"Si tu penses que cela est juste ... je ne sais s'il sera possible de la libérer, mais peut être sera-t-il possible de recueillir son histoire. "
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Message : # 44977Message Iris
06 avr. 2015, 19:35

Anaxo pouvait compter au moins partiellement sur l'aide de Seraph...

"C'est de la folie, ne me mêlez pas à vos divagations." déclina Thuia

"Mais tu ne vas pas nous dénoncer ? " s'inquiéta Anaxo

" Du moment que vous ne laissez pas entendre que j'étais au courant de vos idioties, ça m'est égal." émit Thuia qui se retira plus loin pour se reposer avant de retourner travailler.
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L'histoire, mes frères, telle est notre voie !

Message : # 44989Message Obsidian
07 avr. 2015, 12:25

Sthenno jeta un regard hautain aux autre scribes :

"Nous sommes des scribes, notre rôle est de retranscrire la vérité et de narrer l'histoire. Non de faire justice ou de prendre partie. Cette histoire est certes nébuleuse mais nous ne pouvons pervertir notre fonction en nous considérant comme des justiciers. Nous devons en apprendre plus afin que nos écrits soient porteurs de vérité, c'est la notre seul et unique but. Ce procès semble effectivement être une mascarade et la sentence du sarcophage ne nous montre qu'une seule et unique chose. Leur volonté de faire oublier le nom de Leilith-Siri et de ne pas la transformer en martyr..."

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Message : # 45008Message Iris
07 avr. 2015, 22:42

Anaxo était soulagé de l'acceptation de ses collègues Seraph et Sthenno, même si leurs motivations différaient des siennes. Cependant, à présent qu'ils avaient accepté, il se retrouvait à s'inquiéter des détails pratiques : "Comment allons-nous faire ?"

Réfléchissant : "Elle doit être enfermée dans les cachots de la Garde divine... Je connais des prêtres qui officient dans le temple... cela nous rapprochera... mais pour aller plus loin, il faudrait connaître le réseau souterrain entre les deux..." et avec un sourire rusé : "Heureusement que ce genre d'information est justement entreposé dans nos archives !"

L'ébauche de plan permettait de s'approcher de la prison, mais cela suffirait-il ? Anaxo était partagé entre l'excitation et la peur.

Métajeu a écrit :Je vous laisse voir si vous voulez poster des éléments d'ambiance ou de plan, après quoi j'enchaîne en ellipse pour accélérer la recherche dans les archives en particulier ;)
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Re: [Artland Chap.5.3] Sous la surface turquoise [Focus]

Message : # 45155Message Crépuscule
15 avr. 2015, 23:21

Seraph propose à Anaxo de tenter de se renseigner de son côté pour voir les éléments qu'il peut apprendre sur cette affaire. Trouve plus d'éléments sur les sources de l'inculpation, sur les activités et les relations de l'accusé, bref, il allait mener une contre-enquête le temps qu'Anaxo fasse ses recherches et trouve un accord avec ses contacts.
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Message : # 45159Message Iris
16 avr. 2015, 10:35

Anaxo avait passé tout l'après-midi à chercher et organiser son plan de sauvetage désespéré. Pendant ce temps, Seraph avait mené quelques recherches de son côté.


Sthenno, Seraph et Anaxo savaient désormais que la princesse faisait parti des hauts-initiés, ceux qui avaient pratiqués les rituels les plus rares et les plus secrets. Dans la vision du monde atlante, il existait un savoir absolu, accessible par la mystique, et la science était pour sa part assimilée à une simple technique, une pratique dévolue aux artisans de divers corps de métiers : respectables, certes, mais voués à être des rouages organisés par des prêtres holistes, à la fois philosophes, sages, religieux, éclairés par les initiations successives. La princesse Leilith-Siri avait reçu la meilleure formation possible, et l'on disait qu'elle était revenue changée d'un rituels de révélation. La thèse officielle était qu'elle était corrompue, son âme gangrénée, nécrosée même disaient certains. La trahison était un acte infâme, et seule une âme avilie pouvait s'y livrer.


En dépit du peu de temps pour se préparer, les trois scribes avaient pu établir un plan d'infiltration et d'exfiltration, au moins pour eux.


Il allait être temps...

Métajeu a écrit :Un dernier post RP ?... ou séquence narrative ?...
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