[Warhammer - Chapitre 3.0] Profanations

[Crépuscule]

Johanna promit à Jill de lui raconter comment cela allait se passer avec ce rustre de chevalier et son acolyte.

Elle lui raconta rapidement le plan également (sauf si elle préfère ne rien savoir) et lui demande si elle ne connaît pas un sort pour la teindre en brune sur un ton amusé puis la laisse retourner en cours.

Une fois repartie, elle dit à Durdent qu'il colle ses mains contre elle sans y avoir été invité, elle lui imprimera la marque de ses doigts sur sa figure. Mais le remercie de s' être bien conduit avec Jill et de l' avoir aider .

Direction la maison, conseil de soins capillaires avec Magde et crêpage de chignon avec le chevalier.

[Thalgrim]

Après cette émouvante étreinte (ou cet émouvant pelotage), chacun reparti de son coté.


Jill se rendit dans l'une des salles des collèges de magie en compagnie d'une douzaine de jeunes garçons (ils devaient avoir entre 14 et 17 ans). Le cours était donné par le bibliothécaire, que la jeune femme avait rencontré quelques jours plus tôt. Jill apprit entre autre que la création des Collèges de Magie impériaux était assez récente et remontait à la Grande Invasion du Chaos de 2301, durant laquelle les archimages hauts elfes Teclis, Yrtle et Finreir apprirent aux Humains à canaliser l'énergie aethyrique de manière efficace et ordonnée. Les sorciers nouvellement formés jouèrent un rôle majeur dans la défaite des armées du Chaos, et c'est ainsi qu'en 2304 les Collèges de Magie furent fondés sur ordre de l'Empereur Magnus le Pieux, mettant fin à des siècles de persécutions. Ce changement de position du pouvoir vis à vis des sorciers provoqua bien quelques émeutes, en particulier à Altdorf lorsque Teclis et ses compagnons altérèrent la réalité et l'espace de la cité pour permettre d'y insérer les bâtiments de la nouvelle institution, mais la population finit par accepter cette nouvelle situation.


Durent et Johanna retournèrent à la maison, et y retrouvèrent Morgan, Magde et Pieter, qui revenait de son entretien avec le forgeron. Après avoir eu droit aux explications sur la situation, le jeune homme se déclara de la même opinion que le reste du groupe, et il ne voyait pas de raison d'en vouloir à Jill. En revanche, il redoutait un peu la confrontation avec le chevalier et Sigurd. D'ailleurs, lorsqu'ils lui avaient sauvé la vie dans la forêt, il avait hésité à leur avouer la vérité à son sujet, mais n'avait jamais trouvé le courage de le faire.
En discutant avec Magde, Johanna apprit qu'en faisant bouillir dans du vinaigre de la brou de noix, du sel d'alun, et un peu de rouille de fer, elle devrait obtenir une teinture noire convenable pour ses cheveux.
Gerhart revint dans la matinée. Les festivités étant terminée, le bourgeois qui l'employait avait moins besoin de lui et avait donc décidé de lui accorder sa journée. Il fut attristé d'apprendre le départ de Jill, mais ce sentiment disparu lorsqu'il fini par comprendre qu'elle était simplement aux Collèges de magie et que la séparation avec le groupe n'était pas définitive. Concernant la visite prochaine du chevalier, il se contenta de hausser les épaules en disant qu'il n'y aurait qu'à voir ce qu'il voulait.

C'est un peu avant de le repas de midi qu'on frappa à la porte. Magde alla ouvrir et fit entrer le chevalier Manfred, flanqué de son compagnon de toujours, Sigurd. Ce dernier resta en retrait près de la porte, la main droite près de la poignée de son arme, surveillant visiblement les faits et gestes des occupants de la maison. Le jeune noble s'avança un peu, son attitude était clairement plus froide que les jours précédents, et il toisa tour à tour Johanna, Durdent, Gerhart et Pieter. Ce dernier baissa les yeux lorsque son regard croisa celui du chevalier. Après un long silence, Manfred prit la parole:
"Eh bien... voilà donc toute la bande des brigands de Winsen rassemblée. Je pensais que tu valais mieux que ça Pieter. Enfin passons. Je ne saurai tolérer que vous recommenciez ce genre d'acte odieux. Si j'apprends quoique ce soit qui va dans ce sens, soyez certains que je prendrai les mesures qui s'imposent. Est-ce bien clair?"

[Crépuscule]

«Messire chevalier, vous avez devant vous que des gens qui ont trouvés leur place dans la cité, d'ex brigands oui, il y a belle lurette que je pensais que votre noble intellect l' avait compris, depuis l'escorte des réfugiés a vrai dire, mais cela est du passé, il est mort en même temps que toutes les victimes des troupes du chaos que chacun connaissait, depuis que nous avons enterré Karl. Son influence et ses paroles avaient convaincus tout ce petit monde de Winsen, mais tous tendent aujourd'hui à trouver leur place et vous le savez très bien, vous avez pu le voir de vos propos yeux.

Pieter va travailler chez le forgeron, Gerhart a son travail de garde pour faire peur aux voleurs qui lui va comme un gant, Durdent a probablement trouvé sa dose de sensations fortes et de fêtes dans le rotzball, et Jill suis sa voie au collège céleste.

La seule personne dont vous pourriez douter, c' est moi, je n' ai pas de projets du genre rangé, mon seul objectif actuellement est de compromettre un homme malsain pour venger une criminelle pour une raison qui peux vous paraître obscure, alors plutôt que de jouer les tortionnaires impétueux avec Jill, la personne probablement la plus droite et de bonne morale de nous tous, pourquoi ne pas m' avoir directement posé la question? Pouquoi briser l' estime que Jill vous portait et la faire culpabiliser pour avoir révéler l' évidence! Si vous vouliez qu' elle se libère de notre «mauvaise» influence en se sentant si coupable qu' elle préfère dorénavant s'enfermer dans son collège de magie ... et bien c' était presque réussi, mais vous n' aurez pas ce plaisir, nous ne sommes pas une bande, nous sommes une famille et ce n'est pas vous et vos manières de brutes qui briseront cela. Moi vous ne m' avez pas déçu, je ne m' attendais pas a mieux, mais même si vous n'en avez peut-être rien à faire, des gens ici avaient de l' estime pour vous.

Alors à présent, personnellement, je ne veux plus vous voir, je n'envisage plus de collaborer avec vous après ce que vous avez fait à Jill. Votre réponse vous l' avez, personne ici ne compte attaquer a nouveau un convoyeur d' impôts, si c' est tout ce que vous vouliez savoir vous pouvez repartir. Si c' est la justice que vous voulez, je ne pourrais ni vous rendre vos hommes ni l'argent, mais si vous voulez faire payer quelqu'un, je prendrais le risque d'un procès si j'ai votre parole que vous blanchirez les autres. »

[ramb]

Morgan regarde ce qui se passe, prêt à rentrer dans le lard des derniers arrivant si le besoin s'en fait sentir.

[Thalgrim]

"Vous me prenez pour un imbécile. En quoi le fait que Durdent ai participé à 3 parties de Rotzball est une assurance qu'il ne recommencera pas à brigander? Et la question reste valable pour Pieter et Gerhart dans une moindre mesure, après tout Pieter avait déjà un travail à Winsen, cela ne l'a pas empêché de vous rejoindre. Quant à vous... peut-être que le fait de vouloir compromettre Borloch n'est qu'une de vos nouvelles lubies, comme l'a été le fait de fuir un mariage et une vie confortable pour devenir brigand. Et rien n'indique que vous ne retomberez pas dans vos anciens travers après en avoir fini avec lui.
Et puis arrêtez de jouer les victimes, cela en devient ennuyeux et pathétique. Jill n'a pas été torturé. Et si elle avait réellement eu de l'estime pour moi, elle n'aurait pas gardé ce secret si longtemps. Et c'est valable pour toi aussi Pieter. Et si elle culpabilise, c'est peut-être tout simplement parce qu'elle vaut mieux que vous qui n'avez pas l'air d'éprouver le moindre remord."

Le discours de Johanna semblait aussi avoir réussit à passablement agacer Sigurd et il s'avança au coté du jeune noble.
"D'accord, alors on est des brutes et des tortionnaires parce qu'on a un peu bousculé Jill pour avoir des réponses. Et du coup, vu que vous nous avez abandonné dans la forêt sans armes et nous vouant à la mort, qu'est ce que ça fait de vous? Des meurtriers non? Alors arrêtes de jouer ta moralisatrice à deux sous Johanna, parce que tu me sembles bien mal placée pour le faire."

La tension était palpable dans la pièce, lorsque Pieter prit la parole, toujours en regardant davantage ses pieds que ses interlocuteurs.
"Je suis vraiment désolé chevalier. J'aurais voulu vous en parler après que vous m'avez sauvé la vie, mais je ne savais pas comment aborder le sujet, j'avais peur de votre réaction. Et puis j'avais peur que le fait de parler puisse causer du tort à mes amis. Mais je vous assure que je n'ai pas arrêté de penser à ça depuis notre rencontre. Pour moi, c'est clair que cette vie est bien derrière moi, je ne pourrais plus supporter d'être responsable de la mort ou la mutilation d'une autre personne. Je me suis laissé tenté par la vie facile et pleine d'aventure que nous avait vanté Karl, mais je ne referais plus ce genre d'erreur."

[Crépuscule]

"Je ne me cherche pas d'excuses, je me demande seulement ce que vous êtes venus faire ici exactement, je ne vois pas l'intérêt de votre visite vu que de toute manière, nos paroles ne sont pas dignes de confiance à vos yeux.

Quant aux remords, ça ne ramène personne à la vie, le passé est derrière nous, j'apprends de mes erreurs, mais se morfondre ne fait avancer personne.

A présent soit vous tourner la page pour regarder vers l'avenir et poursuivez votre chemin, soit vous me jeter au cachot pour les malheurs que vous avez subit. Que décidez-vous ?"

Elle reste face à Sigurd, le regardant dans les yeux, tendant les mains prêtes à être ligotées.

[Thalgrim]

"Nous sommes venus vous voir parce que nous pensions que les choses devaient être mis à plat, puisque nous étions censé continuer à agir de concert. Et il nous était difficile de nous imaginer faire confiance aux gens qui avaient tenté de nous tuer sans avoir un minimum d'explications avec eux.... Mais finalement cela n'a plus guère d'importance, il semble clair que cette association n'a aucun avenir.
Très bien, nous allons vous laisser tranquille. Mais je garderai un oeil sur vous, parce que j'ai du mal à considérer certains d'entre vous comme véritablement "rangés".
Adieux."

Le chevalier fit volte face et s'apprêta à quitter la maison, suivi par Sigurd.

[Crépuscule]

«Adieux»

Johanna les bras croisés regardait les deux hommes partirent. Sa colère retombait en même temps qu'elle se questionnait sur l'impact de son choix pour les autre ... C' était égoïste, elle ne pouvait plus le voir mais ce n' était pas le choix de la troupe... Et Jill.. Jill qui avait fait tant d' effort pour mettre en place cette coopération ... Elle venait de réduire ses efforts à zéro.

«Attendez!» Son ton était beaucoup moins tranchant, légèrement repentissant.

«Ne partez pas, je ne peux imposer mon choix aux autres et Jill à tant fait pour que nous travaillons ensemble que je n'ai pas le droit de tout gâcher.

Je ... Je m' excuse pour m' être emportée. Je comprends que vous n' ayez pas confiance en nous et que ce que vous avez vécu par notre faute était terrible, personne ici n'a jamais souhaité cela, les liens devaient seulement vous retenir le temps que nous puissions être assez loin. Nous ne pourrons jamais réparer cette erreur.

Je vous prie d' accepter mes excuses.»

Johanna prenait sur elle pour jouer de diplomatie et enterrer sa colère, elle essaya d' être la plus convainquante possible. Il fallait bien de toute manière qu'elle s' habitue à cela, côtoyer quelqu'un qu'elle méprise tout en faisant bonne figure ... C' était un bon entraînement.

[Thalgrim]

Le chevalier et son acolyte se retournèrent lentement lorsque Johanna les interpela. La surprise était lisible sur le visage du jeune noble, visiblement il ne s'attendait pas à un tel changement d'attitude.
"Vous vouliez seulement nous retenir?" Manfred semblait un peu dubitatif, et avait du mal à déterminer si son interlocutrice était sincère ou non. Il mit un certain temps avant de reprendre la parole, sur un ton moins cassant.
"J'imagine que puisque votre chef était doué pour embrouiller les gens, il a effectivement pu se servir de votre inexpérience pour vous pousser à accepter ses décisions..... Bien, j'accepte vos excuses. Vous parliez d'une obscure raison qui vous pousse à vouloir faire tomber Borloch... serait-ce pour vous une manière de tourner la page et de faire amende honorable, où avez-vous une autre motivation?"

[Crépuscule]

«J'ai été touchée par l' injustice de cette femme et sa mère, et savoir un tel manipulateur en liberté, probablement corrompu comme le graf Sternhauer, est inconcevable, il doit payer pour ses crimes et je pense pouvoir aider à cela. Oui, peut-être qu' inconsciemment je cherche à me racheter.»

Il semblait à Johanna que ce n' était pas uniquement pour cela, qu'elle le faisait aussi pour Alexia, mais la raison de cela restait obscure pour elle, il imaginait mal en parler au chevalier.