[Warhammer - Chapitre 5] Aventures à Altdorf

[ramb]

Morgan rassurer par l'arrivé de Tancrède pu se laisser aller à regarder ses propres blessures.
Pourtant il faut encore agir et s'assurer que la racine du mal est coupé.

"Combien en reste-t'il vous pensez? il faut s'en débarrasser le plus vite possible.
Si besoin faisons appelle à ton ordre Tancrède, la demi mesure ne sert plus à rien si nous avons perdu leur trace.
Enfin on peux encore fouiller tout le bâtiment, mais il serait bon que l'on ait du renfort."

[Crépuscule]

Ne s'attardant pas tellement, Romen se contenta de saluer Tancrède à qui Jill venait d'expliquer la situation avant d'emmener Eloïse avec lui.
Jetant un dernier coup d'oeil derrière lui, il croisa le regard de Morgan et se contenta de lui dire :

"Je l'emmène, reste avec Jill et Tancrède, on n'est jamais trop prudents."

Puis en dernière parole pour Jill :

"Une fois revenu, on ira à l'auberge, on vous y attendra, à moins que vous arriviez avant."

Eloïse acquiesça. Elle était pressée que les Soeurs lui disent "Tout va bien ". Et puis, elle pourra passer un peu de temps avec Romen ce qui n'allait pas être pour lui déplaire, elle sentait au fond d'elle que quelque chose avait changé en elle ... mais pour l'instant elle avait trop d'inquiétudes pour y prêter réellement attention ... cette petite voix qui commençait à murmurer au fond d'elle était douée d'une certaine ironie, et elle préférait faire la sourde oreille, mais probablement qu'un jour les murmures deviendront des cris ...

[Maëlys]

Emmenant avec lui Eloïse, Romen sentit sans difficulté le malaise qui prenait la jeune femme.
Alors qu'ils marchaient, il lui dit d'une voix rassurante :

"Essaye de calquer ta respiration sur la mienne Eloïse, il ne sert à rien de paniquer. Les soeurs de Shallya vont savoir quoi faire, je ne doute pas que cela est sans gravité pour toi.
On y sera tout au plus dans quelques dizaines de minutes à l'hospice et on demandera à voir la Soeur Solveig, celle qui avait parlé avec Morgan."

Puis désirant changer de sujet, il continua :

"Cela fait longtemps que tu connais Jill donc ? J'avais compris ça à l'auberge mais on avait pas spécialement eu le temps d'en parler et vu qu'on a un petit peu de temps.
D'ailleurs, qu'est ce que cela signifiait lorsqu'elle m'a comparé au Chevalier de Grimminhagen avant sa venue à Winsen ?"

[Crépuscule]

" Jill, oui et non, je l'ai rencontré il y a des mois, à Winsen justement, on avait une connaissance commune, Morr veille sur lui à présent, comme plusieurs de nos compagnons de l'époque. En y regardant, ça ne semble pas loin, pourtant on a traversé tellement d'épreuves côte à côte que cela me semble une éternité..."

Fermement accroché à Romen qui l'aidait à marcher, elle tourna sa tête vers lui et lui sourit en plongeant ses yeux mauves dans le regard de son 'sauveur'

" Ce n'est pas très gentil de sa part de te comparer au chevalier à cette époque. Il accompagnait le collecteur de taxe et servait aveuglément le Graf de ce comté qui s'est révélé corrompu. Alors il était arrogant et dédaigneux, méprisant les pauvres villageois qu'il écrasait par le poids des taxes ... c'était avant l'attaque des homme bêtes et l'incursion du Chaos.

Je ne suis pas d'accord, tu ne me fais pas penser à lui, tu es réservé, parfois distant mais je ne t'ai pas vu méprisant, qu'est ce que tu lui as fait pour quelle te voit ainsi?"

[Maëlys]

Devant la réponse de la jeune femme, Romen hésita un instant sur sa réponse, cherchant dans sa mémoire la "faute" qu'il avait pu causer.
Ne s'en souvenant pas, il s'en ouvrit à Eloïse :

"Je n'ai pas souvenir d'avoir eu un tel comportement avec Jill... Même s'il faut avouer que j'ai des fois une certaine distance qu'elle aurait pu interpréter comme tel. Enfin le mieux serait que j'en parle avec elle, à condition de pas déclencher son ire au vu de la puissance qu'elle peut déchaîner ... "

De temps en temps, il jetait un coup d'oeil à la jambe de la compagne puis revenait à la discussion :

"Je suis désolé pour la perte de vos amis, les évènements derniers dans les régions proches ont été dures pour tout le monde, beaucoup d'entre nous ont à déplorer la perte de proches."

[Crépuscule]

Eloïse hésita, lui même semblait avoir subit des pertes et elle sentait que si elle l'amenait sur ce terrain, il s'ouvrirait peut être à elle , mais comme si elle avait peur elle même de cette proximité, cette connexion qui naissait entre eux, elle changea de sujet :

"Romen ... tout à l'heure, dans l'entrepôt ... quand il a fallu se battre ... je me suis senti impuissante, j'avais cette épée à la main, mais elle m'était si peu familière ... je me suis sentie démunie, comme si je n'étais pas plus qu'une enfant avec un bout de bois face à un monstre titanesque, et j'étais paralysée face à cette constatation.

J'ai détesté cela ... jamais plus je ne veux avoir cette sensation.

Avec les armes de tirs, je suis à l'aise, je l'ai toujours été, mais au corps à corps, je ... Accepterai-tu de m'entraîner ? Je t'ai vu, tu es rapide et habile, je veux apprendre à me battre comme toi, ne plus être cette enfant avec son bout de bois."

[Maëlys]

Romen évita de s'attarder la conversation et tenta d'éluder :

"Tout d'abord, il est nécessaire de voir ton état Eloïse. Par contre, après on verra pour que tu puisses apprendre le maniement de tels armes, si tel est ton désir, d'autant plus si tu comptes rester avec Jill car j'ai cette impression qu'elle attire toujours d'une façon ou d'une autre les ennuis à elle, ou peut-être qu'elle les cherche plutôt."

Ainsi, il donnait une réponse tout en se laissant de la marge pour la suite. Cela avait une façon de s'accélérer qui était étrange pour lui, quelque chose de quasiment déstabilisant...

[Crépuscule]

Et voilà que de nouveau il ramenait la discussion à Jill .. Jill ... encore Jill ... à croire qu'il était incapable de sortir une phrase sans parler d'elle ... ne pouvait-il pas l'oublier 5 min?? ...

Probablement ne comprendrait-il pas la raison mais Romen put néanmoins détecter que l'attitude d'Eloïse venait de virer en quelques instants, elle venait de se fermer comme une huître et sa réponse perdit la chaleur qui l'habitait quelques instants auparavant. Ne serait-elle pas en train de lui faire la tronche ??

"Oui, tu dois avoir raison." furent les derniers mots qui sortirent de sa bouche et elle resta silencieuse durant les minutes qui suivirent.

Le bon côté, c'était que sa jalousie occulta pendant un bon moment ses sombres pensées liées à la morsure.

[Maëlys]

Remarquant la réaction d'Eloïse, Romen changea légèrement d'attitude. Cela faisait désormais bien longtemps qu'il n'avait pas expérimenté des discussions autre que des formalités avec une femme, trop longtemps au point d'en oublier des subtilités.
Surtout qu'il avait l'impression que cette discussion revêtait tout sauf des formalités, à moins que ses sens ne lui joue des tours. C'était comme se retrouver au bord d'une falaise, il se doutait qu'un mot pouvait le faire tomber dans un vide qui avait la capacité de le fasciner comme de l'effrayer.

Aussi, il reprit la parole :

"Eloïse ... Je ne voulais pas dire que je ne voulais pas le faire, juste que nous avons un sujet plus important à voir tout de suite.
Une fois que cela sera passé, je serai honoré de te former si tu veux, même si ma pratique est différente de ce que la plupart des hommes d'armes apprennent et que cela sera tout sauf un travail se faisant sur quelques journées."

[Crépuscule]

Romen ne baissait pas les bras, il reprenait la parole pour tenter d'adoucir les choses, et c'était une chose à laquelle Eloïse n'était pas habituée, qu'un homme essaye de la ménager, de ne pas fuir devant son sale caractère ... Ce Romen n'avait décidément rien à voir avec le chevalier Manfred Von Grimminhagen, il semblait capable d'attention ... mais pas question de se rendre si facilement ... mais bon, elle écouta tout de même le baume qu'il tentait de lui appliquer.

Elle aimait sa réponse ... elle ne voulait pas trop le montrer ... mais à l'évocation de sa 'pratique différente', une pensée fugitive au sujet de la façon dont il pouvait bien 'manier sa rapière' lui décrocha un bref sourire amusé à cette courte réflexion grivoise. Elle tenta de l'effacer aussitôt, mais malgré tout, son visage s'était décrispé et le ton de sa voix adoucit quand elle répondit :

"Oh tu sais, je n'ai pas l'intention de devenir un Homme d'arme ...

... Je serais également honorée d'être ton élève, quelque soit le temps que cela prendra." Ajouta-t-elle avec sincérité après une légère pause.