[Warhammer - Chapitre 1] La tempête approche

[Kenny]

Juste une question : les routes sont vraiment très très très peu empruntées ? parce que je me vois mal faire un trou alors que des gens passent et devoir m'expliquer... ^^ mais si la voix dans l'oreillette me crie de faire un trou bon bien je ferais un trou

[Thalgrim]

Étant donné la saison et le contexte général, il n'y pas grand monde qui voyage sur la route où vous tendez l'embuscade. Vous savez déjà qu'à part le chariot que vous visez, personne ne partira de Winsen dans la matiné du jour suivant. Après, effectivement, il y a toujours un risque que des voyageurs passent dans l'autre sens, mais le risque est faible.

[Wenlock]

"Sven" interrogea le sympathique cocher sur cet impôt "extraordinaire" et, une fois de plus, demanda s'il pourrait de l'embauche auprès du Graf. Mais pour l'essentiel, il s'employa surtout à lier connaissance avec ses futurs compagnons de route et à s'en faire accepter.

[Thalgrim]

D'après ce qu'Erik le cocher avait entendu dire du coté de la forteresse du Graf, l'impôt allait servir à équiper des soldats et éventuellement à en lever de nouveaux. Le Graf Sternhauer devait certainement se douter que cette mesure serait loin d'être populaire, et de l'avis du cocher, c'était probablement pour rappeller aux villageois son autorité qu'il avait adjoint un de ses hommes de confiance au convoi en la personne du chevalier Manfred von Grimminhagen. Vu que la menace d'une attaque de troupes chaotiques était prise au sérieux par le Graf, Erik pensait que Sven avait toutes les chances de trouver du travail en ville.
Les villageois continuèrent de payer l'impôt et de défiler devant Herr Becker jusque tard dans la soirée. Une fois que le dernier d'entre eux fut passé, le vieux collecteur de taxe sorti de l'auberge avec son registre sous le bras et parla quelques instants avec le chevalier, lui signifiant visiblement que la collecte était terminé. Le chariot chargé fut amené chez le maréchal ferrand afin qu'il puisse examiner ses roues le lendemain à l'aube. Tomas et Herman furent désigné pour le surveiller en se relayant. Le reste de la troupe retourna à l'auberge, où des chambres "gracieusement offertes" par l'aubergiste les attendaient (enfin sauf Sven qui allait devoir payer s'il voulait un vrai lit). Avant d'aller dormir, le hors la loi pu passer environ une heure à discuter avec Josef et Sigurd pendait qu'ils prenaient leur repas et buvaient un coup. Le premier était plutôt jovial et bavard (pas sur des sujet importants par contre, le genre à parler pour dire des banalités), bien que ses paroles étaient souvent interrompues par ses quintes de toux. Quand au vétéran du groupe, il était plus réservé vis à vis de son nouveau compagnon.

[Wenlock]

"Sven" ne s'attarda pas longtemps après le repas, prétendant n'avoir guère d'argent à dépenser dans une chambre d'auberge et préférer se mettre en quête d'une étable accueillante auprès d'un quelconque villageois. Il pris donc congé, promis d'être devant l'auberge le lendemain à l'aube et s'éloigna parmi les quelques masures du hameau... puis fonça rejoindre sa bande à leur cabane dès qu'il fut hors de vue du village.

[Iris]

Aucun soucis pour trouver Jill qui était plutôt libre de son emploi du temps. En revanche Pieter risquait d'être en train de façonner son alibi en dormant chez lui ? Quant à Gerhard et Durdent, il y avait des chances qu'ils soient occupés à préparer l'embuscade.

En fait, il n'y avait que "P'tite sorcière" pour transmettre les infos et instructions.

D'ailleurs quelles étaient-elles ?

[Kenny]

Pendant ce temps...

Durdent et les autres essayaient de boucler dans les délais, les préparatifs de l'embuscade...
Attacher des cordes, Couper les arbres, Creuser des trous, Camoufler...

Avaient-ils les moyens d'y arriver ? ...

[Wenlock]

Arrivé à la cabane, Karl râla, attendit, pesta, attendit encore, se plaignit à la seule présente de l'absence de tous les autres, s'énerva, décocha quelques coups de pied au montant de la porte et commença à s'inquiéter nettement pour l'opération à sa manière calme et pondérée :
"Mais qu'est-ce que je fous avec des crétins pareil, tu peux me le dire ?!? Comment ils vont savoir ce qu'on a préparé ? Comment on va seulement savoir si eux sont prêts ? Putain ! On sait même pas où ils l'ont prévu, cette embuscade à la con ! Demain matin, je vais me retrouver en avant du convoi et j'saurais même pas si je dois m'attendre à prendre un arbre sur la gueule ou à tomber dans une fosse ! Le plus gros coup depuis des mois et tu vas voir que ça va foirer parce qu'on est pas foutus de se coordonner ! C'était trop compliqué de revenir ce soir pour mettre les choses au point ? Je l'ai pas dit assez fort ? Ah ils sont beaux les brigands de la Drakwald ! Et on va rigoler demain si les autres sont pas prêts ou s'ils bousillent le chariot et qu'on se retrouve à s'enfuir à pied en trimballant des poulets et des putain de jambons !"

La nuit avançant, Karl commença doucement à ne plus s'inquiéter seulement pour son plan "im-pa-rable" mais pour ses compagnons : Gerhart et Durdent avaient-ils eu un accident ? Seraient-ils tombé sur des hommes-bêtes ? Nul n'avait eu non plus de nouvelles du Cocher depuis longtemps et Karl doutait qu'il/elle soit miraculeusement là pour l'attaque qui se ferait donc au mieux à 5 contre 6 ou 7, dont un foutredieu de "chevalier" et peut-être même plus l'effet de surprise...
Quand il eut enfin retrouvé son calme en massant son pied endolori sur la porte, Karl considéra les morceaux épars de son plan et commença à réfléchir à une solution. Lorsqu'il en tint enfin une, il s'adressa finalement à Jill pour autre chose que se plaindre :
"Bon, on sait pas où sont les deux autres imbéciles et Eloïse est toujours pas rentrée d'Untergard... mais ça peut encore marcher si Durdent et Gerhart ont pu préparer l'embuscade... sauf qu'on le saura qu'au dernier moment. Alors tant pis, on rentre au village : je t'explique tout à toi parce que j'peux pas prendre le risque d'être vu chez Pieter, toi faut que tu trouves moyen de lui parler discrètement, malgré les deux connards de garde qui montent la garde, pour tout lui expliquer. Demain, vous partez avant l'aube, faudra marcher vite et trouver les deux corniauds quelque part entre Winsen et la vieille tour, puis leur ré-expliquer tout le plan sans vous gourer. Alors écoute bien :
demain, quand vous aurez tout expliqué aux deux autres, Pieter devra tracer des signes sur la route, prêt d'une grosse pierre ou d'un truc qui se remarque. Des picto de voleur, Pieter les connait. Mais attention, faut que moi je les touve à coup sûr et que je puisse les effacer. C'est im-pé-ra-tif !
Parce que demain, moi, je serai en tête du convoi, sans savoir du tout où vous comptez attaquer !
Je tâcherai de partir régulièrement en avant, soi disant en reconnaissance, à la recherche des signes de Pieter... Les signes heu... faut que ça dise en gros si tout est prêt et s'ils ont choisit les arbres ou la fosse, et surtout que ça me dise précisément où ça va se passer... et puis si vous êtes que quatre ou si vous avez pu trouver Eloïse.
Si vous êtes pas prêts... si vous êtes pas prêts, vous restez planqués. Pieter fait un grand signe pour annuler et il reste à côté : je partirai dans la forêt en disant que j'ai repéré des traces, comme ça je pourrais parler avec lui sans être vu et on tentera notre chance le soir à la Vieille Tour : restez cachés par là, j'irai chercher du bois pour le feu et comme ça on pourra parler et prévoir la suite.

Si vous êtes prêts, donc... bon... je serai assez en avant du chariot, je trouverai les signes, hein, je les effacerai pour que les autres se doutent de rien et alors je m'arrangerai pour me rapprocher du chevalier. Quand le piège se déclenchera pour stopper le chariot, je le désarçonne et je lui colle ma dague sous la gorge en criant "Personne ne bouge !", un truc comme ça. Toi, tu devras tout de suite désarmer Sigurd avec un sortilège, c'est le plus dangereux [Karl le lui décrit amplement pour qu'il n'y ait aucun doute, même si moi je ne sais pas vraiment quelle tête il a] et Durdent devra lui coller une flèche dès le début, aussi. Les trois autres, vous sortez tous de vos cachettes avec vos armes. Pas Durdent parce qu'il est trop repérable vu qu'il y a qu'un halfling dans toute cette partie de la forêt et que, de toutes façons, il fera plus peur en tirant des flèches qui sortent de nulle part que si les gardes voient un brigand qu'a l'air d'un marmot. Bien sûr, faudra être tous masqués, surtout Gerhart à cause de son œil : si on veut pouvoir retourner à Winsen plus tard sans être reconnus ni devoir tuer tous les hommes du Graf, c'est le plus importants : tous masqués !
Donc on les menace... on leur dira qu'on est plein, que les archers sont restés à couvert, un truc comme ça... Si j'attrape le chevalier Manfred de Mesdeux et qu'on blesse Sigurd d'entrée de jeu, plus le piège pour stopper le chariot, normalement, ben les autres ils oseront pas bouger. On leur fera jeter leurs armes et... Et ben si on arrive jusque là, déjà, ce sera pas mal et je donnerai les ordres pour la suite.
Plus tard, si des gens posent des questions sur ce que Pieter et toi vous êtes partis faire toute la journée, le mieux, c'est que vous prétendiez que vous vous retrouvez secrètement dans une bergerie pour... heu... bon ben t'as compris, quoi.
T'as tout retenu ? Tu sauras prévenir Pieter sans te faire repérer et tout expliquer à tout le monde sans te gourer ? Parce qu'attention, on rentre à Winsen séparément, hein !
Moi je vais me trouver un coin d'étable pour dormir..."

[Iris]

En principe Jill n'est pas trop bête, relativement discrète et devrait pouvoir mémoriser les instructions sans difficulté (après tout, Karl, après le vieil Alberic super grincheux, c'est presque reposant).

" OK, je vois avec Pieter... et ..."

*soupir un peu embarrassé à l'idée de devoir faire croire qu'elle et lui... mais c'était sans doute le plus raisonnable pour lui permettre de s'absenter et lui permettre de venir en plus des réparations... comment Pieter allait réagir à cet alibi alors qu'il était déjà un peu... bizarre avec elle...*

" Pour vos picos de voleurs, si tu m'expliques ceux qui correspondent à notre nombre et au mode d'embuscade, je peux sûrement les faire moi-même, j'ai déjà appris à lire et écrire, notre langue et le magicka, ça doit pas être bien compliqué d'apprendre une poignée de symboles. Au pire, je les note au charbon de bois sur un tissu pour les copier sans erreur ensuite."

En gros, elle propose d'improviser un dictionnaire pour que l'équipe dispose de la sécurité que Jill puisse les tracer si Pieter leur fait faux bond.

" OK pour le chevalier à désarçonner et menacer. OK pour viser Sigurdr en premier. Attention, faut bien avoir conscience du fait que le sort pour désarmer, c'est grosso modo 1 chance sur 5 de succès seulement. Mais je sais qui viser. J'avais plus ou moins remarqué que les gardes ne sont pas super attachés à leur chevalier, qu'il y a un soldat malade, un trop jeune, que le cocher et le collecteur de taxe ne devraient pas être de vrais problèmes. Donc on se concentre sur les vraies menaces, ça me va."

" Par contre, toi ta tête dans la région, elle va finir placardée sur tous les murs... J'ai un peu de mal à croire que le Graf va pas non plus réagir à ce qu'on tape du côté des impôts qu'il veut prélever."

" Si tout est bon, je vais prévenir Pieter au plus vite..."

*pas ravie à l'idée de passer pour la copine de Pieter et s'inquiétant du fait qu'il se fasse des idées et veuille finalement réellement...*

Rappel : Jill n'a pas des masses d'armes pour menacer les collecteurs de taxe, juste une dague et un bâton, l'essentiel de sa dangerosité est occulte. Elle ne risque pas d'être très menaçante, même masquée.

[Wenlock]

Jill n'aura qu'à emprunter un arc ou une hache à ses petits camarades, voire carrément s'acheter une "arme simple" digne de ce nom : on compte moins sur elle pour s'en servir que pour la brandir d'un air menaçant, mais au pire ses scores de CT et CC sont plutôt très honorable au regard du reste de la bande.

Ayant refusé tout net que qui que ce soit d'autre que Pieter trace les pictogrammes qui peuvent en fait changer beaucoup selon les circonstances et le support (c'est pas un langage secret pour rien et si elle se goure d'un seul signe, la p'tite sorcière pourrait bien faire capoter toute l'opération... et puis Karl étant illettré, il n'est pas encore prêt à partager "son jargon secret à lui"), Karl expliqua que non seulement la bande devrait évidemment faire profil bas pendant un moment, mais qu'il avait un plan "im-pa-rable" pour brouiller les pistes autant que se concilier les villageois de Winsen et que sa tête comme son identité allaient radicalement changer après l'attaque.
De toutes façons, il espérait bien que ce coup leur permettrait de changer de région pour des voies commerciales plus fréquentées et plus rentables, une fois recrutés quelques nouveaux. Vers Untergard par exemple, où la garde du Graf n'a plus guère d'autorité...

La question du sortilège n'était pas résolue mais la sorcellerie mettait mal à l'aise le fier chef de bande et le principe lui échappait de toutes façons : il se contenta donc de lui dire de "faire au mieux" d'un air évasif.

Ces dernières choses mises au point, il se mit en quête d'un coin d'étable où dormir à Winsen (sans forcément demander l'autorisation), histoire d'engranger quelques heures de sommeil avant la rude journée qui l'attendait le lendemain...