[Warhammer - Chapitre 2] Dans la tourmente

[Thalgrim]

Il était évident que les personnes les plus rapides auraient certainement plus de chance de s'en tirer si elles ne cherchaient pas à rester au niveau des plus lentes. Cependant, le capitaine Schiller avait décidé de n'abandonner personne et de ne pas diviser ses troupes déjà bien maigre et il faudrait donc faire avec, à moins de vouloir tenter sa chance en petit commité, ce qui était toujours possible.

Avant le départ:
Il était facile de repérer l'endroit où le chevalier et sa petite troupe s'était installé. A l'exception de Pieter qui avait rejoint ses amis, toutes les autres personnes ayant voyagés avec le chevalier avaient en effet décidé de rester en sa compagnie et semblaient accepter son autorité. De fait, Manfred von Grimminhagen se retrouvait à la tête de 11 personnes dont 5 soldats. Tout en restant à l'écart, Pieter fit à ses compagnons une rapide présentation de tout ce beau monde, en indiquant les personnes de la tête à chaque fois.
- Sigurd et Tomas étaient les deux soldats qui escortaient initiallement le collecteur de taxe, le second ayant donc perdu sa main gauche.
- Helmut, Felix et Gismar étaient les trois anciens soldats du Graf Sternhauer.
- Caspar, Gustaf, Johan et Karin étaient les quatres rescapés de Grimminhagen.
- Agathe et Ortolf étaient les deux rescapés de Rosche.

Dans le reste du camp, l'ambiance était morose mais calme, la plupart des réfugiés tentaient de prendre un peu de repos avant de repartir.

Magde se proposa pour surveiller le chariot dans lequel était Gerhart, et avertir discrétement le guerrier de la situation.

Durdent et Johan pouvait faire équipe pour surveiller le chariot de leur choix (à priori l'un de ceux de nourriture?).

Pieter se retrouva quant à lui affecté avec un milicien prénomé Stefan pour surveiller un des autres chariot de blessés.

Ce qui laissait donc Jill, Morgan et le Norsque (qui se présenta sous le Starkad dans un reikspiel correct, bien qu'avec un fort accent étranger) pour faire office de "réserve" mobile.

Le chevalier accepta avec un léger froncement de sourcils la requête que lui présenta un des miliciens, à savoir ouvrir la marche avec ses hommes (et oui, il s'agissait bien d'une requête et pas d'un ordre).


Pendant la marche:
Après deux heures de pause, la caravane avait repris sa route.
Durdent et Johan étaient attentifs aux gens qui s'approchaient de leur chariot (enfin surtout Johan si j'ai bien compris?) et tentaient de repérer des mouvements suspects. Pour le moment, rien à signaler de ce coté là.
A l'avant, Morgan, Starkad et Jill s'étaient joint à la petite troupe du chevalier, qui chevauchait au coté de Sigurd. L'apprentie sorcière engagea la conversation avec Helmut, Felix et Gismar. Grimminhagen était tombée très facilement, puisque certains des hommes du Graf marchaient dans sa combine et avaient donc ouvert les portes de la ville dans la nuit, les hommes bêtes n'ayant qu'à cueillir les gens au saut du lit. Par contre, les trois soldats ignoraient les raisons du sacrifices.

[Iris]

Puisque le groupe avait plusieurs heures de marche devant lui, Jill eut sans doute tout loisir de parler avec l'avant-garde sans avoir l'air autre chose que curieuse d'en savoir plus, ce qui n'était même pas faux. Elle considéra que le Chevalier Manfred von Grimminhagen avec son ego surdimensionné et assis sur un cheval, donc très loin au-dessus de la tête de Jill l'apprentie sorcière et plus encore de son niveau social, était purement et simplement inaccessible et renonça à même essayer de lui adresser la parole. Idem pour le beau Sigurd le vétéran qui restait avec son chef, à cheval, et donc inaccessible. Elle fit donc son deuil de pouvoir bavarder avec les deux plus séduisants combattants dans les environs immédiats, avec un coup d’œil quand même au Norsque qui avait pour lui le charme de l'exotisme. Aussi, progressivement, en évitant de noyer les gens sous les questions, elle chercha des réponses à ses interrogations :

Auprès de Helmut, Felix et Gismar les trois anciens soldats du Graf Sternhauer, elle chercha à en savoir plus sur la chronologie des événements. Combien de soldats étaient du côté des Hommes-Bêtes ? Avaient-ils une idée, même en réfléchissant a posteriori, sur l'organisation de ces gens ? La raison de ces questions ? Savoir combien de gens ils avaient aux trousses, ce qui est une assez bonne raison d'être curieux... Et comprendre un peu mieux leur stratégie, si toutefois il y en avait une, là, pour savoir s'il y avait une défense mieux appropriée qu'une autre.

Auprès de tous les anciens habitants de Griminhagen, soit Caspar, Gustaf, Johan et Karin et les trois soldats s'ils n'en ont pas marre d'elle, elle chercha à savoir quel genre d'homme était le Graf Sternhauer ? Âge ? Vie ? Rumeur ? Hauts Faits ? Mariage ? Famille ? ... Qu'est-ce qui dans son parcours aurait pu mettre la puce à l'oreille ? Quelque chose d'anodin et persistant ? Un revirement récent et brutal ? ... ? C'était tout de même une trahison assez extraordinaire pour s'interroger sur ses modalités !

Auprès d'Agathe et Ortolf, rescapés de Rosche, elle voulait surtout savoir s'il y avait des différences ou des points communs dans l'attaque par rapport à celle de Winsen ? Elle préférait les laisser décrire, et hocher la tête ou marquer son écoute de "ah oui ?", pour ne pas qu'ils soient éventuellement influencés par l'histoire de Winsen. Surtout, elle se demandait comment ils avaient survécu pendant près de 48H avec les Hommes-Bêtes aux trousses, et puis comment ils avaient réussi à trouver le groupe du Chevalier qui était passé par la route de Winsen, or pour des gens de Rosche, arriver là-bas, c'est quand même quelques longues heures de route en pleine forêt... Elle voulait bien croire aux miracles, mais une vague histoire à peu près crédible autour ne serait pas plus mal.

Auprès de Starkad au fort accent mais à la grammaire reikspiel impeccable, elle s'enquit de savoir d'où il venait et comment il était arrivé à se trouver à Untergard ? Comment s'était passé son voyage ? Qu'avait-il vu ? Les questions sont plutôt d'ordre touristique, mais réellement sincères. Bien sûr, s'il se la joue vague grognement en guise de réponse, genre "mais quelle pipelette ! tais-toi et marche !", elle le laisserait sans insister, avec tout au plus un vague soupir de dépit. En fait, à la limite, se faire remballer par le Norsque serait presque utile, ça lui donnerait une pseudo raison de ne pas taper la causette à Tomas et faire face à une super dose de culpabilité ambulante.

...

[Thalgrim]

Les soldats ne connaissaient pas le nombre exact d'hommes fidèles au Graf, mais ils l'estimaient à une vingtaine, et pas uniquement constitué de soldats. Quant à leur organisation, mystère. Certainement un culte secret voué aux dieux sombres. Ce qui était sûr en tous cas, c'est que comparé à la horde d'hommes-bêtes, ils ne représentaient pour le moment qu'une menace très anectodique.

Le Graf Sternhauer était agé d'une trentaine d'année (même si les personnes interrogés n'étaient pas d'accord, certaine lui donnant 29 ans et d'autre 31), il était marié depuis 9 ans (ce chiffre faisait par contre l'unanimité) et n'avait pas d'enfant. Il n'avait pas accompli d'action extraordinaire, comme ses ancêtres avant lui (sauf si on considèrait la tentative de prendre Untergard par la force il y a un siècle comme un exploit). Quant à un revirement récent et brutal.... on ne pouvait pas dire que c'était récent, d'une manière générale le Graf avait une très nette tendance à la brutalité quant il estimait que son autorité était remise en cause (comme l'histoire du paysan brulé vif 3 ans plus tôt). Bref, ce qui était relativement certain, c'est que le Graf Sternhauer, fidèle à la tradition familiale, semblait prêt à aller loin pour augmenter et asseoir son pouvoir. Peut-être était-ce la clé de sa trahison?

Agathe et Ortolf narrèrent sans se faire prier le destin tragique de leur village à Jill, visiblement ils ressentaient le besoin d'en parler. Comme dans le cas de Winsen, les hommes-bêtes avaient surgis en pleine nuit alors que la population était endormi. Aucune alerte n'avait été donné, et les deux jeunes gens n'avaient survécu que parce qu'ils étaient dans la grange commune au lieu d'être dans leur demeure respective. Les hommes bêtes s'étaient concentrés sur les habitations et avaient négligés ce bâtiment qu'ils pensaient inoccupé, et Agathe et Ortolf avaient pu prendre discrètement la fuite. Ils avaient ensuite décidé de partir vers le nord est (et donc plus ou moins vers Winsen) plutôt que de directement suivre la rivière jusqu'à Untergard en se disant que les créatures du chaos longerait aussi le cours d'eau à la recherche de fuyard. Leur rencontre avec le chevalier était ensuite dû à la chance.

Starkad, dont la grammaire était loin d'être impeccable mais simplement correct, était du genre taciturne, aussi ses réponses furent-elles assez brèves. Il était venu de Norsca il y a plusieurs années pour devenir mercennaire. Il avait atterit à Untergard trois semaines plus tôt en escortant un riche marchand depuis Altdorf. En entendant les rumeurs disant que la guerre allait bientôt frapper Middenheim, son employeur avait décidé de rester dans la ville plutôt que de poursuivre son voyage, et Starkad était donc resté aussi. Le marchand s'était fait tué dans les combats qui avaient vu la partie ouest tomber aux mains de l'ennemis. A part ça, le Norsque ne semblait pas particulièrement ému par la situation qui lui semblait même presque banal. Dans son pays, les hommes-bêtes et les maraudeurs du chaos attaquaient fréquemment des communautés et ils étaient une menace permanente.

[Iris]

Jill était dépitée... tout le monde semblait honnête ! ... enfin, pour quelqu'un qui connaissait aussi mal le monde qu'elle... à partir de là, les chariots étaient surveillés par au moins deux personnes chacun... il n'y avait plus que trois hommes qu'elle n'avait pas interrogés : le Chevalier, le Vétéran, le Bleu. Les trois étaient ensemble, mais celui qui en savait certainement le plus, c'était le Chevalier Manfred de Grimminhagen à l'élégante cicatrice et à l'orgueil de classe qui va bien avec.

Mettant son propre ego de côté, songeant que les formules de politesse à un noble lui écorchaient la langue et qu'elle espérait qu'un jour la sorcellerie lui permettrait d'avoir un rang équivalent pour ne plus avoir à s'écraser pour savoir ou obtenir quelque chose, elle tenta un maladroit (manque de pratique) :

" Monseigneur ? Vous accepteriez de ... m'accorder un instant ?"

(...)

" Permettez-moi de me présenter, que vous sachiez qui vient vous embêter... Mon nom est Jill de Winsen, j'étais l'apprentie du sorcier Alberic et je suis en route pour Middenheim pour entrer dans un collège de magie. J'ai participé aux combats pour reprendre la partie ouest d'Untergard... Enfin, voilà : vous connaissiez sûrement bien le Comte Sternhauer et la situation à Griminhagen,... hum... vous aviez... remarqué quelque chose ? Que pensez vous de la situation ?"

Et là, intérieurement elle s'attendait à se faire remballer dans la seconde... Tant pis, elle aurait essayé au moins...

Plus qu'à marcher en silence et attendre les prochains ennuis...

[Thalgrim]

Le chevalier Manfred tourna la tête dans la direction de Jill et la regarda quelques instants. La jeune femme put remarquer que le mépris dans ses yeux était moins présent que lors de sa visite à Winsen. Peut-être que les événements qu'il avait traversé durant les derniers jours lui avaient donné un peu de considération pour les gens inférieurs à son rang?

"Je me souviens de toi, tu étais à Winsen lorsque je suis passé collecter l'impot. Parle, je t'écoute."

(....)

"Rien n'indiquait le changement d'allégeance de Sternhauer, et bien que sa trahison soit récente, je pense qu'il s'était compromis avec les dieux sombres depuis plus longtemps. Tout s'est trop bien déroulé et trop rapidement pour que les choses aient été préparé hativement. C'est peut-être même lui qui a incité les hommes bêtes à attaquer la région, en leur proposant son aide. Mais je veillerais à ce que ce traitre ne tire aucun profit de ses actes, et je compte bien vivre assez longtemps pour le voir se balancer au bout d'une corde. Ceux qui renient leur serment de loyauté ne méritent pas mieux."

Sans être particulière empathe, Jill pouvait aisément se rendre compte que le chevalier se contenait et qu'il vouait en réalité une haine absolu envers son ancien seigneur, et qu'il aurait certainement aimé lui faire subir un châtiment bien pire que la pendaison.

[Iris]

Au début de réponse du Chevalier Manfred, Jill ne put s'empêcher de répondre, toute étonnée :

" Vous vous souvenez de moi ? Pourtant c'était mon maître qui avait payé pour moi ! Vous avez vraiment une bonne mémoire des visage."

Soit il avait un talent inné de mémoire des visages, soit il avait un fond moins affreusement égocentrique que ce qu'il semblait puisqu'il arrivait à faire attention aux "figurants", la piétaille dont elle faisait parti, sauf à considérer que son charisme est tellement supérieur à la moyenne qu'elle est facile à se rappeler.

" Au fait, merci d'avoir sauvé Pieter ! J'ai vraiment cru... Les Hommes-Bêtes nous ont poursuivi pendant plusieurs heures cette nuit-là. Magde et moi n'avons pu finalement pu nous sauver que grâce à mon maître qui a affronté seul plusieurs Hommes-Bêtes pour donner une chance d'atteindre Untergard. Je pensais que personne d'autres ne s'en était sorti."

Bonne nouvelle, le Chevalier détestait son ancien maître et semblait suffisamment horrifié pour qu'il soit difficile de le considérer comme un traître. Tiens, d'ailleurs, quelle impression les gardes de Grimminhagen et les survivants de cette même ville lui ont fait ? ... Parce que là, Jill est vraiment tentée de les déclarer blanc comme neige, authentiques miraculés ! Du coup, les agents des Hommes-Bêtes devaient être déjà infiltrés dans la population d'Untergard, en attendant le moment propice pour agir.

" Le Graf Sternhauer était-il au courant de l'armée de l'Empire qui est venue au secours d'Untergard ? Vous savez, lorsque la partie Ouest de la ville avait été prise, détruite, reprise ? Parce que sinon, il a dû largement sous-estimer les forces auxquelles il s'opposait. Ces troupes envoyées pour briser le siège de Middenheim, elles doivent être assez nombreuses pour vaincre les Hommes-Bêtes."

L'apprentie sorcière prenait ça comme un principe de base de son raisonnement, parce que si ce n'était pas le cas, ils étaient tous fichus de toute façon.

" Vous avez une idée du nombre d'Hommes-Bêtes qui étaient à Grimminhagen ? Ou comment ils se sont organisés ? Logiquement les villages de Gereuth et Fintel ont dû être pris avant, et Harsum sans doute aussi... Rosche et Winsen ont été attaquées la même nuit, et des éclaireurs des Hommes-Bêtes ont été aperçus en escarmouche plus près d'Untergard. Combien ça ferait au total ? Dans les 300 ? Avec au moins un sorcier puissant en soutien. C'est son œuvre qui nous a réveillé la nuit de l'attaque, mon maître et moi. Je n'y connais pas grand-chose, mais maintenant qu'on m'a dit que ... toute une ville avait été ... sacrifiée... la puissance que nous avons ressentis, ça devait être ça, tellement c'était noir et hors norme... Mais j'ignore si ça a seulement servi à prendre deux villages par surprise ou s'ils en ont tiré un autre profit. "

Puisque le Chevalier semble être totalement dans leur camp et pas stupide, Jill considère qu'il est raisonnable de lui transmettre le peu d'infos qu'elle a. Après tout, lorsque les réfugiés d'Untergard trouveront enfin les armées de l'Empire, les personnes qui parleront aux huiles, ce sont le Capitaine Schiller et le Chevalier Manfred de Grimminhagen, pas elle, et donc mieux vaut s'assurer que l'information circule, celle qui mentionne un sorcier par exemple, ça peut être utile, même si avec la notion de "sacrifice", ça devait être assez évident. A défaut d'avoir quelque chose de vraiment utile à dire ou faire, elle s'assurait qu'elle n'oubliait rien.

Logiquement l'entrevue était finie et il n'y avait guère plus à faire que marcher en tâchant d'être vigilante.

...

[ramb]

Morgan quand à lui se posais des question :

Qui créais des accidents : les réfugier dernier arrivés en date, des gens d'Untergard, et si peu de gens pour tous les surveiller, déjà il pouvais en éliminer certain.
Son groupe, les exterminateurs de l'autre rive. Mais c'est trop peu.

Il gardais donc l'oeil sur le groupe de tête, mais il n'étais pas sur d'y trouver la taupe.

Il n'est rien de pire qu'un ennemie qu'on ne vois pas.

[Kenny]

Durdent ne s'excusa pas auprès de Jill, parce qu'il ne pensait pas qu'il faille le faire... mais dedant Morgan et Johanna, il fit marche arrière...

Donc c'est avec un envie mitigé qu'il accepta de surveiller les chariots et de temps à autre la ligne d'horizon...Si des trucs venaient d'Untergard, il le verrait, enfin il l'espérait...

Durdent soupçonnait un peu tout le monde et si des gens s'approchait des chariots, il bandait son arc et demandait ce que la personne faisait là...

[Thalgrim]

Quand Albéric a payé l'impôt, Jill s'est présentée avec lui, pour qu'il puisse justement expliquer qu'elle était sous sa responsabilité.

L'impression de Jill concernant les survivants de Grimminhagen lui indiquait qu'ils étaient encore sous le choc et maudissait le sort funeste qui avait frappé leur ville. Une fois qu'ils auraient pleinement réalisé ce qui s'était passé, il était probable que leur colère se tourne vers le Graf.

Le chevalier répondit aux nouvelles questions de la jeune apprentie sorcière:
"Non, Sternhauer ne devait pas être au courant que des renforts avaient été envoyé d'Altdorf pour soutenir Middenheim. Normalement ces troupes ont du briser le siège, et même si elles ne se chargent pas de nos poursuivants ensuite, nous serons en sécurité derrière les murs de la cité, je suis certains qu'ils ne sont pas assez nombreux pour s'attaquer à une telle forteresse. Si on suppose que Harsum et Fintel ont été attaqué en même temps que Rosche et ton village, je dirais plutôt qu'ils doivent être entre quatre et cinq cents. Et si ce rituel avait simplement, comme tu le dis, pour but de prendre des villages par surprise et bien cela aurait pu leur permettre de prendre Untergard et de tuer sa population dans la foulée: si ton maitre ne s'était pas sacrifié et si je n'avais pas eu la "chance" d'être retardé à mon retour de Winsen, personne n'aurait pu avertir la ville."

[Iris]

Concernant le fait d'avoir été reconnue comme l'apprentie d'Alberic, Jill ne pensait pas que le Chevalier se serait souvenu d'elle, après tout, même présentée, elle était une figurante, une pécore parmi tant d'autres. Par contre, elle notait quand même qu'elle n'avait pas dit qu'elle avait averti Untergard :

" C'est le Capitaine Schiller qui vous a dit que j'avais prévenu de l'attaque sur Winsen ?"

" Euh... la "chance" d'être retardé à votre retour de Winsen ? ... Pieter m'a juste parlé de gobelins et dit que vous aviez réussi à vous infiltrer..? Comment avez-vous fait pour comprendre qu'il y avait un problème ? ... Hum... logiquement, le Graf Sternhauer savait bien qu'il vous avait envoyé en mission, il n'attendait pas votre retour ? "

En terme de timing, il faut quand même admettre que c'est pittoresque, au fond le Chevalier Manfred de Grimminhagen avait quand même des chances non nulles d'être attaqué, d'avoir un accident, de croiser des loups ou des gobelins... Il n'était pas du tout sûr qu'il revienne à temps à Grimminhagen pour se faire sacrifier. Donc il y avait de toute façon un façon "chaotique", hasardeux, dans le simple fait d'envoyer un collecteur de taxe faire le tour. A côté de ça, Jill aurait bien aimé en savoir un peu plus sur la vision du chevalier sur les brigands qui avaient indirectement contribué à la mort de toute son escorte... Curieuse dans l'absolu aussi de comprendre comme ils avaient réussi à trois avec seulement une pauvre dague à accomplir cet exploit !

Bon, Jill bavarde parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, hein, elle ne verrait aucune objection à voir les kilomètre défiler, en toute sécurité, et croiser par exemple un éclaireur ou une sentinelle de l'armée impériale qui s'assurerait que les environs sud de Middenheim ne risquent pas de leur jouer des tours... Ou mieux ! Un détachement de cavaliers en pleine forme qui viendrait à leur rencontre et à leur secours après le message du pigeon voyageur providentiel.

...