[Warhammer - Chapitre 4.2] Corruption à Middenheim

[Crépuscule]

Elle salua Borloch du mieux qu'elle put et lui répondit en tentant de le regarder avec l'air de quelqu'un qui espère avoir enfin trouver quelqu'un qui pourra l'aider, lui donner un statut de sauveur.

«Tout le plaisir est pour nous.

Votre réception, cher hôte, est un trésor au coeur de la tourmente. Votre hospitalité réchauffe le coeur et votre demeure ravit les yeux, faisant presque oublier la rudesse à l' extérieur de ses murs salvateurs. Je tremble à l'idée de devoir prochainement les quitter.»

[Thalgrim]

"Je suis heureux que vous appréciez cette soirée à sa juste valeur. Vous n'imaginez même pas la difficulté d'organiser un tel événement. Mais votre situation est à ce point désastreuse pour que vous craignez de quitter ma demeure? Demanda Borloch à Eloïse avant de se tourner vers Manfred. "Et vous chevalier, j'ai aussi entendu dire que vous cherchiez... une sorte de mécène dirons-nous? Quelqu'un capable de vous aider à gravir les échelons de cette cité, et à qui vous donneriez votre loyauté, c'est bien ça?"
"Je... c'est exact Herr Borloch. Et on m'a dit que vous pourriez m'aider." répondit le jeune noble. Le connaissant, Eloïse pouvait se douter qu'il devait faire de gros effort pour mettre son égo de coté et jouer son rôle.
"En effet, il m'arrive de prendre certaines personnes compétentes sous mon aile... une assistance sociale en quelque sorte, j'ai toujours été sensible aux problèmes des autres... déclara le bourgeois en souriant. Mais peut-être pourrions nous discuter de tout cela un peu plus tard, dans mon bureau?"

[Crépuscule]

"Vous m'accepteriez dans cette entrevue ?
Vous avez certainement déjà fait affaire avec mon père et j'aimerai solliciter votre aide pour savoir ce qu'il est advenu des miens à Salkalten, peut être avez encore quelques contacts commerciaux dans le port ?"

[Thalgrim]

"Bien sûr, nous pourrons ainsi aborder vos propres problèmes. Je suis cependant au regret de vous dire que je ne crois pas avoir fait affaire avec votre père. Un de mes serviteurs viendra vous trouver et vous mènera à mon bureau lorsque le moment sera venu."
Sur ces paroles, Borloch prit congé d'Eloïse et Manfred pour retourner faire la tourné de ses invités. La jeune femme et le noble réalisèrent, pour le peu qu'ils entendaient, que le bourgeois adoptaient globalement le même ton avec tous ses hôtes: ses discours étaient aimables et plein de savoir vivre, mais aussi remplis de sous-entendu et d'allusion, qui ne laissait planer aucun doute sur la position sociale et financière élevée qu'il occupait. Après un moment, Borloch disparut de la salle de réception. Peu de temps après, un serviteur vint trouver l'un des invité, et l'entraina à sa suite vers les autres pièces de la demeure. Visiblement, le bourgeois conduisait certaines affaires à l'occasion de ses soirées. Au bout d'environ une heure, et après que plusieurs autres invités aient emboité le pas au serviteur et soient ensuite revenu dans la salle de réception, le domestique aborda Eloïse et le chevalier, les invitant à lui suivre. Il leur fit traverser un couloir, dans lequel patrouillait un homme armé, puis leur fit gravir un escalier, avant de s'arrêter devant une porte, à coté de laquelle se trouvait un homme vêtu de noir, à l'expression narquoise. Le serviteur repartit, tandis que l'homme en noir ouvrait la porte, avant de faire signe à Eloïse et son compagnon de rentrer.
La pièce, visiblement une étude de travail, était assez vaste. Borloch était assis dans un fauteuil confortable, derrière un bureau massif. Deux chaises étaient installées devant le meuble, que le bourgeois désigna à ses invités avant de prendre la paroles en croisant les mains devant lui.
"Bien, bien, bien... Vous m'avez expliqué un peu plus tôt vos différents problèmes, et que vous espériez avoir mon aide pour les résoudre. Mais de votre coté, que seriez disposer à faire pour moi? Vous chevalier, m'avez parlé de loyauté... que j'espère dans ce cas avoir de manière entière et inconditionnelle... mais vous chère demoiselle? Qu'avez vous à offrir?"

Vu que vous avez eu du temps pour vous concerter avec l'entrevu, tu peux avoir défini avec le chevalier ce que vous vouliez dire ou faire. En l'état, son seul plan est de voir ce que Borloch proposera.

[Crépuscule]

Préparatifs:

Johanna se doutait bein qu'il allait falloir trouver quelque chose de plus que son physique pour apâter Borloch, surement que le chevalier aussi était de cet avis.
Johanna pensait mettre en avant les possissions familiale mais hésitait quant à la manière d'aborder les choses:
1) reconnaissance parternelle .. pour peu qu'il soit encore en vie, pas sûr qu'il soit très généreux, en plus d'avoir probablement beaucoup (voir tout) perdu avec la gueurre, du retour d'une fille qui lui a fait perdre un appréciable pacte commerciale avec l'époux fuit
2) Fallait-il qu'elle se montre un peu cupide, mettant en avant qu'elle avait peu d'espoir de retrouver des membres de sa famille vivants, mais qu'en tant que seule survivante, elle pourrait récupérer ce qu'il restait des possessions familiales
3) Elle pouvait aussi évoquer le fait que son père, peu avant qu'elle ait du fuir la guerre, chercher à la marier à un homme respectable avec qui il pourra lier une alliance commerciale.
4) Ou une approche plus 'fille prête à tout' pour retrouver sa chère famille, et que bien qu'elle n'ait riene n sa possession ici même, elle rembourserait les frais occassionné une fois retabli à son rang. Et qu'en attendant, elle trouverait surement à se rendre utile.

(Ces idées soumises au chevalier lui sont bien présentées comme des axe pour ferrer le poission, non comme des vrais projets personnels)

[Thalgrim]

Effectivement, le chevalier était du même avis que Johanna. Lui même comptait mettre en avant le fait qu'il était prêt à beaucoup de chose, y compris mettre sa moralité de coté, pour retrouver une bonne position sociale. Il était de toute façon évident pour le jeune noble qu'il fallait d'une manière ou d'une autre parvenir à susciter l'intérêt de Borloch, qui ne devait certainement pas s'encombrer de relation inutile.
Concernant les idées de Johanna:
1) Salkalten avait certainement subit des dommages, et la fortune de la famille de Johanna, si elle était encore en vie, devait effectivement avoir diminué. En plus, comme le faisait remarquer la jeune femme, il n'était pas certain que son retour soit bien vu. Du coup, en enquêtant là dessus, Borloch pouvait tout aussi bien découvrir que Éloïse était une héritière ruinée, voir déshéritée... dans les deux cas, elle perdait fatalement de l'intérêt.
2) Certainement une piste plus intéressante à exploiter. Si Borloch était cupide, la possibilité de gain à court terme l'intéresserait. Et s'il ne l'était pas, comme il était tout de même un homme d'affaire, la perspective sur le long terme d'avoir un contact à Salkalten pour de futures affaires pourrait l'intéresser. Après cela sous-entendait effectivement que Johanna quitte un peu le rôle de la survivante éplorée pour jouer davantage la fille vénale qui veut s'en sortir.... avec le risque d'être entrainée dans des histoires sordides (exemple, il s'avère qu'un autre membre de la famille a survécu, et Borloch pourrait proposer de l'éliminer pour garantir une bonne position à Johanna).
3) Pourquoi pas, mais on peut dans ce cas là retomber sur les problèmes soulevés en 1) Et si par chance Borloch retrouve le père de Johanna et que ce dernier accepte un mariage, est-ce que que Johanna acceptera de devenir Madame Borloch? :p
4) Ce point là peut facilement se mixer avec le 2) et l'avantage de présenter une garantie à Borloch pour le cas où la famille de Johanna est effectivement ruinée. Et d'une manière générale, ça rejoint pas mal l'optique du chevalier, à savoir dire à Borloch: "je ferai ce que vous voulez, et je ne poserai pas de questions".

En fait, ce qui ressort de tout ça, c'est qu'il a deux approches:
1- La méthode se faire passer pour des naïfs: en gros Johanna se fait juste passer pour la brave fille qui veut retrouver sa famille, en faisant miroiter une récompense/mariage sur le long terme à Borloch. Et dans ce cas là, pour s'accorder avec ce personnage, Manfred restera plus vague sur ce qu'il peut offrir à Borloch, en mettant surtout l'accent sur sa loyauté. Dans cette optique, le but est avant tout de gagner du temps et de pouvoir passer du temps dans l'entourage de Borloch, mais en étant clairement maintenu à l'écart de ses magouilles.
2- La méthode "nous aussi on veut notre place au soleil": là l'idée est d'assumer dès le début que vous avez entendu des rumeurs pas net sur Borloch, que ça ne vous dérange pas, et que vous aimeriez même en profiter. L'avantage, c'est que vous avez plus de chance d'être impliqué dans ses magouilles, et donc d'avoir des infos.... le revers de la médaille, c'est que ça peut aussi déraper, notamment s'il vous demande de faire vos preuves ou ce genre de chose....

[Crépuscule]

«Pour ne rien vous cacher, je n'ai pas de possessions ici, et je n'ai pas quitté ma famille dans les meilleurs termes. Dans le malheur qui a frappé les miens avec l' incursion du Chaos, il y a peut être la possibilité d'y trouver mon bonheur, et par intérêts le vôtre. Voyez-vous où je veux en venir?

Ce qu'il reste des possesions de la famille sont probablement sans autres propriétaires que la seule héritière qui se trouve devant vous. Il serait dommage qu'ils soient perdus ou piller. De plus, les affaires de mon père ont besoin d' une personne capable de les gérer, et je n'y entend pas grand chose au commerce maritime.

Je pourrais vous céder une partie de l' entreprise en reconnaissance de votre aide, et en attendant, je peux mettre les quelques talents que je possède à votre service.»

[Thalgrim]

"Comme je vous comprends très chère, il serait en effet dommage de laisser perdre toute la fortune de votre famille. Je vais me renseigner afin de prendre les dispositions nécessaires pour que vous puissiez hériter de ce qui vous revient... à moins bien sûr qu'un membre de votre famille ai par chance survécu aux événements. Mais nous vivons une époque tellement dangereuse qu'il faut malheureusement craindre le pire...
Et vous dites souhaiter mettre vos talents à ma disposition, mais quels sont-ils donc? Et jusqu'à quel point seriez vous prêtes à me rendre service? Cette dernière question étant aussi valable pour vous chevalier."

"Je désire par dessus tout retrouver un statut et une position élevé dans cette société. Je vous ai parlé de loyauté plus tôt, mais depuis la chute de mon ancien seigneur, je suis devenu plus mesuré sur le sujet. Disons que maintenant, j'attends une sorte de retour sur investissement de cette loyauté. En d'autre terme, tant que vous m'aiderez à atteindre mes objectifs, je ferai absolument tout ce qui sera nécessaire pour vous rendre service." Le chevalier avait prononcé ces paroles calmement, mais avec conviction. À ce moment là, même Johanna ne doutait pas qu'il était effectivement prêt à tout pour retrouver son statut auquel il était si attaché.

[Crépuscule]

"D'un point de vue social, j'ai quelques capacités pour négocier, ça doit être une des rares choses de bien que j'ai hérité de mon père. En dehors de cela, je suis plutôt de bonne compagnie, ça je le dois à ma mère. Mais ..."

Elle plonge son regard mauve dans celui du Borloch avant de poursuivre d'un ton atténué :

"... les mots sont parfois vain, j'ai d'autres talents cachés, mais il est peut être un tôt pour les révéler."

La phrase était volontairement ambiguës, semant un peu de mystère tout en laissant clairement comprenne que ses limites n'étaient pas figée aux strictes relations sociales, qu'elle pouvait être un peu plus qu'une simple dame d'honneur. Plus privée, ou plus dangereuse, c'était le doute qu'elle voulait laisser planer.

[Thalgrim]

Borloch réfléchit un long moment avant de reprendre la parole:
"Bien, je pense que vous pourriez faire quelque chose pour moi. Quelque chose qui me permettrait de vérifier vos talents, et qui m'assurerait un peu sur votre loyauté. Comme vous le savez peut-être déjà, je suis le président de la Commission du Commerce, de l'Industrie et des Impôts, ainsi que celui du Conseil de Direction de la Guilde des Marchands... deux charges que je souhaiterai évidemment conserver, comme vous pouvez vous en douter. Or, il se trouve qu'un de mes confrère d'origine noble, Ludwig Von Matterhorn, est en train de casser les prix dans plusieurs de ses échoppes. De ce fait, il est aussi en train de se faire une certaine notoriété, et il clairement laissé entendre qu'il se verrait bien présider le Conseil de Direction de la guilde. J'aimerai que vous enquêtiez sur lui, ou plus précisément sur ses fournisseurs. Avec un peu de chance, vous trouverez quelque chose qui mettra à mal sa réputation de marchand plein de bon sentiment qui s'assure que le peuple ne manque de rien. Et si ce n'est pas le cas.... et bien il sera alors temps de vous montrer imaginatif pour faire surgir au grand jour la luxure, ou la débauche, ou ce que vous voudrez d'autre, de ce sinistre individu."
Le chevalier hésita un moment avant de hocher la tête à la demande du marchand:
"Nous ferons de notre mieux, Herr Borloch."