[Warhammer - Chapitre 1] La tempête approche

[Wenlock]

Ca va être pratique, tiens : nous on attaque des "cochers" tout le temps...

[Thalgrim]

Je laisse Wenlock décider de ce que Karl a dit au reste de la bande à propos d'Eloïse, puisque c'est lui qui l'a recruté et présenté briévement aux autres. Après étant donné que pour le moment les PJs étaient partis sur un groupe se faisant quand même une relative confiance, ça serait aussi bien de coller à ça Crépuscule et éviter de cacher un truc aussi énorme que le sexe de ton personnage au reste de la bande

L'arrogant était probablement un homme de confiance du Graf, il était donc possible qu'il soit possible d'en retirer une rançon si le seigneur estimait sa vie assez importante. Les soldats seraient sûrement moins enclin à se battre avec motivation s'il lui arrivait malheur, puisqu'il semblait être le chef du petit groupe. L'équipement de tout ce petit monde semblait tout à fait fonctionnel, quoique les armures des soldats ne soient pas de première jeunesse. Une des roues du chariot semblait avoir un peu trop de jeu sur son essieu, mais le conducteur profiterait logiquement de la halte pour y remédier.

L'aubergiste sorti précipitamment de l'auberge et se dirigea vers les divers maisons du village d'un pas inhabituellement vif. L'homme au bouc noir sorti du bâtiment juste après lui et s'adressa sèchement à ses hommes: "Qu'est-ce que vous attendez vous autres? Que l'hiver soit terminé?"
A ces mots, le vieil homme descendit du chariot, serrant contre lui un épais registre, un peu comme un naufragé s'accrocha à sa boué. Il entra dans l'auberge et un des soldats lui emboita le pas. Le cocher descendit aussi de son siège et commença à inspecter l'attelage. Les trois autres soldats farfouillèrent quelques instants à l'arrière du chariot et en sortirent divers éléments qu'ils assemblèrent rapidement: il s'agissait en fait d'une balance. Pendant ce temps, l'homme sinistre faisait les cents pas, une expression d'ennui profond sur le visage se mêlant à son attitude supérieure.

Dans l'auberge, le vieil homme s'assis à une table, et y posa son manuscrit ainsi qu'une bouteille d'encre et une plume. Le soldat se posta à coté de lui. Les frères Herzog sortirent peu après, lançant un dernier regard noir à Sven. Le brigand rassembla tranquillement ses affaires et sorti lui aussi du bâtiment et alla s'assoir sur un banc un peu à l'écart du chariot et des villageois qui commençaient à se rassembler.

Au bout d'une grosse demi-heure, toute la populace du village était rassemblé devant l'auberge, au grand soulagement d'herr Baer qui retourna obséquieusement vers l'arrogant pour lui dire quelque chose, probablement le succès de sa mission. Vu que son sourire de façade habituel se décomposa à la réponse de son interlocuteur, elle n'était visiblement pas de son goût. L'homme s'avança pourtant et prit la parole:
"Citoyen de Winsen, par ordre du Graf Sternhauer, de nouveaux impots doivent être levés. En conséquence de quoi, chaque habitant de votre village est tenu de s'aquitter du payement de deux couronnes d'or, ou de tout payement en nature équivalent. Herr Becker, à l'intérieur de l'auberge, s'assurera que chacun de vous paye son dû. Ceux qui tenteront de se soustraire à la taxe seront sévèrement châtiés et ne devront espèrer aucune pitié."
Un lèger grognement commença à courir dans la foule pendant le discours, mais il mouru bien vite à la mention de châtiment, tout le monde se souvenant du sort du dernier villageois ayant attiré sur lui la colère du Graf.

[Wenlock]

Karl a prévenu la bande que "le Cocher" était en fait une femme et que c'était pas non plus une raison pour la faire chier : dans notre bande, les nanas s'habillent en mec et sont traités à part égale, point barre.

Lorsque le discours fût terminé, "Sven" retourna à l'intérieur pour tenter d'avoir une petite conversation "entre voyageurs étrangers à Winsen" avec les disciples de Taal : il comptait se présenter, demander dans quelle direction ils comptaient faire route et, s'il les sentait manifester un peu de sympathie pour les pauvres villageois, il enfoncerait le clou en insistant sur le fait que le Graf ne semblait pas quelqu'un de très accueillant et son émissaire un homme peu maène... A partir de là, peut-être Karl/Sven distinguerait-il un moyen de les convaincre de ne justement pas faire route avec le convoi.

[Iris]

Jill ne s'était pas rendue compte jusqu'à ce jour qu'elle possédait une telle somme en liquidités... En fait, elle songea avec déplaisir que son unique source de revenu était le brigandage... difficile de sortir le fric publiquement sans se griller. Oh, l'argent elle l'avait (suite à discussion avec son cochonnet tirelire), mais c'était un coup à avouer publiquement qu'elle faisait parti d'une bande de brigands. Eh oui, un village de 82 habitants, tout le monde savait forcément qu'Albéric ne lui versait pas un rond. Or deux couronnes représentaient à peu près 1/6 de revenus annuels pour son niveau de vie... autant dire que ce n'était pas rien.

Quelle était donc la situation ?

(a) elle ne payait pas : on la voyait comme une innocente apprentie et elle pouvait s'attendre à un châtiment horrible, on pleurerait peut-être à son enterrement ?

(b) elle payait : elle avouait qu'elle brigandait, paf, la potence... possiblement la torture avant pour dénoncer ses complices

... Mais... c'est là qu'elle se souvint qu'en fait elle ne payait PAS d'impôt : Albéric ne la payait pas mais payait ses impôts... donc en fait, si on considère que le travail qu'elle fournissait valait environ 12 couronnes d'or par an (pour faire un revenu "rond"), le paiement d'impôts normaux valaient 2 couronnes, et ceux d'ici 2 couronnes de plus. Aucun salaire ne lui était versé. Donc ... l'enseignement qu'elle recevait était estimé à environ 7 ou 8 couronnes d'or par an.

C'est donc en réfléchissant et calculant qu'elle resta un peu en retrait... en cherchant quand même Albéric du regard pour être sûre qu'il allait assumer son rôle de mentor... (pour une fois qu'elle appréciait presque d'être à sa charge !)

Elle observait, cherchait à identifier des éléments de personnalité et d'historique chez les quatre soldats + cocher :

• vétérans ? novices ?
• de vieilles blessures ? des douleurs ? un rhume ?
• l'impression que certains étaient amis ou se détestaient ?
• des airs de lâches ou de gens courageux ? certains pouvaient-ils être apparemment plus facilement intimidés que d'autres ?

Toutes sortes d'infos qui devaient permettre de savoir qui blesser / neutraliser en premier.

[Crépuscule]

Je laisse Wenlock décider de ce que Karl a dit au reste de la bande à propos d'Eloïse, puisque c'est lui qui l'a recruté et présenté briévement aux autres. Après étant donné que pour le moment les PJs étaient partis sur un groupe se faisant quand même une relative confiance, ça serait aussi bien de coller à ça Crépuscule et éviter de cacher un truc aussi énorme que le sexe de ton personnage au reste de la bande

Oui, c'est bien mon intention, je joue juste le fait qu'on ne se connait pas vraiment directement, mais elle fait confiance à Karl, donc il n'y a pas de raison qu'elle ne fasse pas confiance à sa bande, mais pour le début, elle ne sait pas forcément tout de suite sur quel pied danser ... mais elle espère que si elle pense pouvoir faire confiance à la bande de Karl comme elle a confiance en lui, ça sera réciproque, si Karl a confiance en elle, ils auront confiance en elle.

Bref, là vu qu'elle va voir qu'il a eu confiance en eux en leur disant que c'était une femme, elle ne devrait pas trop à avoir de doute (vu qu'elle a confiance en Karl) ... bref faut rester confiant ça va bien se passer

[Thalgrim]

Le cocher n'était clairement pas un véritable combattant, il était donc probable qu'il soit celui qui oppose le moins du résistance après le vieux collecteur de taxe. A la différence des soldats, il n'était certainement pas payé pour risquer sa vie, simplement pour conduire. Vu le temps qu'il faisait, tous les membres de l'équipage du chariot avait plus moins la goutte au nez, à l'exception de celui qui portait la parole du Graf. Cependant, un des quatres soldats semblait un peu plus touché que les autres, il était régulièrement pris de quinte de toux grasse, et avait les traits plus tirés que ses compagnons. Le soldat qui était entré dans l'auberge avec le collecteur était le plus jeune du lot, sortant tout juste de l'adolescence, et devait donc être peu expérimenté. Les trois autres étaient en revanche plus agé, entre le milieu de vingtaine et la trentaine, et était difficile pour Jill d'évaluer leur potentiel martial avec plus de précision que "ils avaient l'air de savoir se battre". En passant près d'eux pour retourner à l'auberge, Sven remarqua que l'un d'entre eux avait une attitude plus nonchalante que les autres, mais la prise qu'il avait sur sa hallebarde était moins rigide que celle de ses compagnons et démentait cette nonchalance, car elle lui permettrait de réagir plus vite en cas de menace, réalisa le brigand. Le cocher et les soldats avaient visiblement l'habitude de travailler ensemble, à défaut d'être tous amis.

**********

Dans l'auberge, Sven engagea la conversation avec les pélerins. Ils se présentèrent (Karin, Bernolt, Jorg et Udo) et expliquèrent au hors la loi tout ce que la serveuse lui avait déjà dit. Ils ne manifestaient pas de sympathie particulière pour les villageois (les suivants de Taal avaient tendance à être un peu repliés sur eux même), et ils ne comptaient pas particulièrement accompagner le convoi. En revanche, le choix de la route qu'ils allaient emprunter demain n'était toujours pas arrêté et il était donc possible qu'ils se retrouvent à précèder ou suivre le chariot. Peut-être que si Sven vantait tous les mérites du vieux cercle de pierres, il arriverait à les convaincre de partir dans sa direction?

**********

A l'extérieur du village, Durdent et Gerhart faisait donc face à Eloïse dans le froid. Voyant que le halfling semblait d'humeur peu sociable, le borgne prit la parole de sa voix monocorde et lente:
"L'sergent nous a demandé d'faire un repérage."

[Iris]

Jill ne pouvait pas faire grand-chose d'autre dans l'immédiat à part noter mentalement ses observations :

• collecteur de taxe : pas de danger, vieux et fragile. Menaces devraient suffire
• Cocher : pas assez payé, pas combattant. Menaces devraient suffire.
• Soldat 1 : âgé, malade. On peut espérer qu'il se rende facilement ou ne constitue pas une trop grande menace
• Soldat 2 : gamin. Risque de vouloir montrer de quoi il est capable, mais avec un peu de chance pourrait être terrifié ? (de quel genre est-il ? bravache ou raisonnable ?) dans tous les cas, ne devrait pas être un danger
• Soldat 3 : ???
• Soldat 4 : ???
• Chef : en bonne santé, en forme, bon cavalier. Le moral des troupes dépend de lui. Cible prioritaire. Éventuellement utile pour une rançon. Probablement très, très pénible à garder prisonnier.

Il faudrait faire le point avec Karl pour savoir qui elle devait désarmer / déranger en priorité, puis les priorité décroissante. Voir si un sort bruyant pourrait effrayer le cheval de l'arrogant. S'il en perdait le contrôle, une chute de cheval, ça pouvait le mettre en difficulté.

Avec un amusement aussi refoulé que possible, Jill observa comment Alberic prenait de payer pour elle. S'il avait une mauvaise mine, ça la payerait de quelques heures de ménage. Elle observait également l'aubergiste-chef de village, en quête d'indications confirmant ses soupçons relatifs aux abus sur la personne de Magde.


Ensuite elle se ferait oublier et rejoindrait au lieu et à l'heure prévue ses petits "camarades".

[Wenlock]

A l'instant où il avait repérer le hallebardier le plus compétent, Karl s'était également gravé ses traits et sa silhouette dans la mémoire, car celui-ci serait leur principal problème lors de l'attaque... Et leur cible prioritaire : si celui-là et le régisseur méprisant venaient à tomber sous les flèches, les autres n'opposeraient alors plus guère de résistance.

Aux disciples de Taal, "Sven" ne pouvait guère vanter les mérites du cercle de pierres sans révéler qu'il était en fait de la région, aussi se contenta-t-il de le mentionner dans la conversation et d'interroger les pèlerins à son sujet en espérant que cela suffirait à éveiller leur curiosité. Car devant leur peu d'enthousiasme à l'idée d'accompagner le collecteur de taxes, le hors-la-loi venait de comprendre qu'il suffirait que l'ami Pieter traîne un peu sur la réparation du chariot pour retarder son départ, et qu'alors les matinaux disciples du dieu de la nature sauvage partirait probablement aux aurores et qu'avec juste assez d'avance sur le convoi, ils ne serait plus un problème quelque soit la direction qu'ils choisissent...
Pieter n'aurait qu'à découvrir que la mauvaise roue avait abîmé la fusée d'essieu, ce qui mériterait une réparation plus sérieuse qui prendrait jusqu'au lendemain en milieu de mâtinée*... Si le lendemain Pieter devait s'absenter en laissant à son père le soin de finir le travail, le fils du maréchal-ferrant pourrait même participer à l'embuscade. C'était encore un plan im-pa-rable !

*(Pieter est un garagiste de la Renaissance : quand on lui amène un chariot avec une roue branlante, il découvre immanquablement qu'il va aussi falloir changer la boîte de vitesse et le pot d'échappement. )

[Crépuscule]

A l'extérieur du village, Durdent et Gerhart faisait donc face à Eloïse dans le froid. Voyant que le halfling semblait d'humeur peu sociable, le borgne prit la parole de sa voix monocorde et lente:
"L'sergent nous a demandé d'faire un repérage."

Eloïse se laisse explique le boulot et donne un coup de main bien qu'elle préférait pouvoir se reposer et récupérer au chaud près d'un feu ... mais elle n'en dit rien et essaye d'appréhender le caractère de ses comparses et de se faire bien accepter.

[Thalgrim]

Les villageois commencèrent donc à défiler dans l'auberge, amenant avec eux l'impot exigé d'une manière ou d'une autre. La majorité des contributions étaient payés en nature, et il était clair qu'une partie non négligeable du butin serait donc constitué de nourriture (au moins 50%), heureusement des denrés conservables longtemps (grains, farine, céréales, un peu de viande séchée et fumée). Alberic fut parmi les premiers villageois à passer, et fut l'un des rares à règler en espèces sonnantes et trébuchantes. Payer l'impôt ne semblait pas le mettre de plus mauvaise humeur que d'habitude, en réalité, il était même celui qui avait la moins triste mine de toute la foule, peut-être par pur esprit de contradiction.

Les pélerins était certe curieux de voir le cercle de pierre, mais décidèrent finalement qu'ils pourraient s'y rendre après avoir été à Harsum et qu'ils pouvaient donc passer par Grimminhagen. En revanche, ils ne comptaient effectivemment pas faire route avec le collecteur de taxe. Sven profita donc d'un moment ou personne ne lui prêtait trop d'attention pour exposer son plan à Pieter en utilisant le langage codé qu'il avait mis au point avec le jeune homme. Ce dernier lui répondit par le même moyen, lui signalant qu'il faudrait sûrement se passer de lui pour l'embuscade, car son père risquait de se poser des question s'il réalisait que son fils avait menti sur les réparations à effectuer.

**********

A l'extérieur de la ville, il revenait maintenant à Durdent, Gerhart et Eloise de décider de l'endroit de l'embuscade: avant la tour de garde abandonnée? Après? (sachant que sur le reste du trajet du chariot, tous les endroits se valaient: sous-bois qui se transformait rapidement en forêt de chaque coté de la route, offrant de nombreuses cachettes).