[BC] La Dernière Guerre

[Iris]

Sourire détendu à l'adresse de M. Reese (mais pourquoi l'appelait-il My Lady ?... elle n'avait pas de titre officiel... que fallait-il penser de la différence de registre entre le signifiant et le signifié ?... hum... il faudrait demander à Ray à l'occasion)...

" De nouvelles toiles ? Avec plaisir, mais ça ne se fait pas si vite ! ... En tous cas, sans vous je serais perdue pour tout ce qui est commercialisation ! "

Et c'était bien vrai ! Sans contact, elle aurait pu être une artiste maudite, reconnue bien après sa mort... Son manque de talent pour comprendre la société du présent lui aurait considérablement compliqué la tâche... et le monde de l'art, pour ce qu'elle avait pu lire... était assez compliqué... on ne comptait pas les peintres ou poètes qui avaient connu de grandes difficultés matérielles... Donc avoir du succès de son côté était une bénédiction qu'elle devait largement au marchand d'art.

" Oui, Ray connaît mieux M. Charpentier que moi... ils ont travaillé ensemble."


...

[Obsidian]

Ray : "Je n'adhère pas à leurs méthodes, mais il y a quelques idées qui se défendent. Pour autant la fin ne justifie pas les moyens. Par contre certaines de leurs créations sont on ne peut plus intéressantes, et je serais curieux de les étudier. Néanmoins je les préfère au docteur Mabuse..."

Olga Fléchembeau, chapeau de haute couture vissé sur une coiffure parfaite, exploratrice des micro mondes, rentre alors dans la conversation en s’adressant directement à Frédéric Joliot.

« Monsieur Campbell a raison Frédéric. Les idées de Nous Autres sont attirantes, certes. Les actions qu’ils effectuent, notamment au niveau de la lutte sociale, sont également appréciables mais nous ne pouvons ignorer les massacres opérés sur les créatures magiques russes. Leurs idées sur les surhommes sont également très ambiguës… Sans oublier les rumeurs sur le mystérieux comité central. Vous avez entendu celle sur une présence éventuelle du Docteur Moreau ?!!

Calvin Reese, toujours habillé dans son fidèle costume luxueux noir et gris, se permet alors de rajouter :

"Je dois avouer que Nous Autres est un mouvement de meilleure augure que celui prôné par le Docteur Mabuse. Après, je ne m'avancerai pas tellement plus sur Nous Autres n'ayant jamais cherché à m'y intéresser plus fortement. Les affaires sont déjà suffisamment... occupantes et prennent une majorité de mon temps pour que je me laisse aller à d'autres considérations. Et de votre côté, que pensez-vous M. Juliot-Curie ? Votre point de vue est souvent décrié mais j'aimerai entendre de votre voix vos considérations."

Ray campbell : "Mais dites moi, savez-vous ce que nous prépare notre ami?"

Frédéric Joliot répond légèrement décontenancé :

« Charpentier est bien mystérieux et son assistant semble déjà dans la cellule. J’ai vaguement compris que cela avait un rapport avec Robert… »

Il reprend en étant un peu plus sec et en s’adressant à Olga :

« Vous oubliez de parler du temple des surhommes à Berlin ou des Hommes-Faisceaux Omnipotents au sein de Rome. Lorsque l’on parle d’une situation, il faut savoir la regarder dans la globalité. Les tensions sont nombreuses en Europe, il faut choisir un camp. Lorsque en 1916, le comité pris le pouvoir, l’ordre magique agissait en tant que tyran, ne l’oubliez pas. Nous Autres ont été les premiers à agir contre le pouvoir allemand. Le Spartaker est là pour en témoigner et sa technologie pourrait encore ravir Monsieur Campbell. Si ils agissent au niveau du peuple, c'est que celui-ci se tourne de plus en plus vers le protectionnisme et la Xénophobie. Notre président ne devraient pas laisser les français seuls, guidés par des notions extrêmes. La France est dans un état d’indécision absolu et le peuple devrait dès à présent réagir. Le Nyctalope et nos alliés anglais restent trop neutres dans le jeu des puissants… »

Ray Campbell : "Veuillez nous excuser, mais nous devons saluer d'autres invités avant que tout ne commence. Mais je suis sûr que nous serons amenés à rediscuter de ces points très rapidement."

Malin… Nos deux héros réussissent à échapper à une discussion tendue et qui finalement n’aurait eu aucun intérêt mis à part les mettre dans l’embarras.

Devant eux, les tables recèlent de nombreuses bouteilles : Champagnes de grandes propriétés, vins millésimés, bouteilles de Scotch de 20 ans d’âge, Gin, Porto blanc et tous les ingrédients pour faire des cocktails… Visiblement Monsieur de Monstand est passé par là. La nourriture est par contre assez rare, quelques fruits secs mais rien de mieux. Il y a aussi une très belle boite de cigares « Romeo&y&Julieta » à l’odeur envoûtante.

Finalement, ce laboratoire en sous sol, décoré façon "professeur déjanté", était assez accueillant bien que très poussiéreux. Le bric à brac du chercheur était composé de multiples composants, de maquettes d’inventions, de générateurs, de contenants chimiques, de piles de livres scientifiques… Autant d’endroits où s’improviser un salon secret et se permettre une discussion plus intime. Entre deux gigantesques ampoules, tout en ayant posé leurs verres sur une bobine électrique, nos navigateurs discutent de la meilleur tenue à avoir lorsque l’on vient de se réveiller de dix mille ans de sommeil… Pendant ce temps Calvin, après avoir terminé sa discussion avec Monsieur Joliot et toujours à l’affût d’une affaire juteuse, s’était rapproché d’Emma Dumond, la biologiste. Pendant quelques instants, ils avaient eu une discussion au sujet d’une fameuse momie chinoise perdue dans une pyramide au fin fond de Hebei... puis celui-ci s’était rapproché des deux super héros pour prendre de leurs nouvelles et parler du marché de l'art.

Après un certain temps, charpentier, affublé d’une blouse blanche et de petites lunettes rondes, re-rentre dans la pièce principale subrepticement en passant derrière tous les convives et, au passage, attrape délicatement la main de Leilith-Siri pour l’amener face à l’assemblée, dos au hublot de gauche de la cellule blindée. Il pose une pile de feuillets libres qu'il avait sous la bras gauche à côté d'un amoncellement de rouages les plus divers. Puis, il se racle la gorge pour attirer l’attention de l’auditoire.

« Mesdames, messieurs, … Si je vous ai réuni aujourd’hui, c’est pour vous présenter l’invention qui marquera le monde du transport comme jadis l’électricité l’a fait dans le domaine de l’énergie. Vous assisterez ce soir à une avant première de la présentation de notre machine au congrès des sciences nouvelles dans une semaine. Ce sera l’heure de gloire de tout le Crésaoa ! »

Le ventripotent Monsieur de Monstand, bien installé,veston découvert et nœud de cravate desserré, toujours à l’affut des déclarations d’éclats, fait alors sauter le bouchon d’une bouteille de champagne pour marquer l’évènement. Leilith-Siri sursaute mais est rapidement rassuré par Charpentier qui lui sourit et l’accole fièrement. Il en profite pour lui glisser à l’oreille :

« Quand tout commencera, dites moi si vos souvenirs recèlent ce type de technologie. J’ai une vague hypothèse sur votre sortie inattendue des eaux… »

Il reprend :

« Comme vous le savez, le membre le plus connu de notre club est certainement Monsieur Robert Darvel, le voyageur galactique. Je n’ai pas besoin non plus de vous rappelez que celui-ci a foulé le sol rouge martien dès 1908 grâce aux dons de plusieurs Yogis. Bien sûr, il n’a pas été le seul à effectuer ce périple et à rencontrer les civilisations martiennes. On compte par exemple, l’expédition de 1905 du docteur Omega à bord du cosmos, qui n’a pas eu le retour escompté du milieu scientifique, l’incursion de 1924 de Nous Autres, qui resta bien mystérieuse, ou les virées aventureuses du Nyctalope dans ses multiples exploits feuilletonistes. Toutefois, aucun d’entre eux n’était parvenu à se faire adopter par les civilisations de la grande rouge aussi bien que Robert Darvel. Il fut le seul à ramener une relique, l’œil de Xorn, offert par une princesse martienne suite à ses combats pour la liberté de son peuple. Cet objet lui permit de faciliter son voyage retour sur Terre. Robert, dans sa grande bonté, a décidé de l’offrir au Crésaoa, qui a jugé bon de me la confier pour l’étudier. Il s’excuse d'ailleurs de n’être pas présent en ce grand soir mais je puis vous l’assurer, la totalité des résultats est due à son don et son implication.

Au cours de trois longues années, mon assistant Balthazar et moi-même avons travaillé dur sur un moyen de comprendre cette pierre sacrée et le lien étroit qu’elle a avec le cosmos et sa planète d’origine. Nous avons réussi grâce à un dispositif innovant à utiliser les repères plasmiques et la puissance contenues dans cette relique minérale, trace d’un don d’une dame martienne à un héros. En couplant cette énergie à une combustion au radium propulsée directement dans le cristal de Xorn, à une diffraction assez importante du rayon émis et une variation du champ magnétique selon une géométrie bien particulière au niveau de la projection, nous avons réussi à définir un protocole permettant un déplacement spatial instantané. Pour le moment, nous sommes en phase de tests et la pierre est réglée sur sa référence, son origine. Nous pourrons dans le futur modifier ces paramètres et permettre des déplacements en tout point. Nous sommes disons pour l’instant positionnés sur le méridien de Greenwich ! »

Il rigole seul un instant. L’assemblée semble ne pas comprendre et les chuchotements se font entendre. Le professeur déménage deux trois encombrants superscientifiques et révèle un pupitre doté de manettes de contrôle aux reflets cuivrés. Il chuchote un instant seul à sa propre intention, soulignant aux convives qu'il y a belles lurettes que les sciences lui ont enlevé toutes aptitudes sociales. Il regarde alors les invités quelque peu contrarié puis prend gentiment l’atlante par les épaules. Il reprend d’une voix claire mais quelque peu blasée :

« En sommes, ce que vous attendez, et qui se trouve derrière ses volets de protection, est un portail multidimensionnel actuellement branché sur la destination d’une petite grotte située sur Mars. Nous serons dans le futur capables de changer cette destination de manière très précise. Mademoiselle, si ces messieurs n’ont pas de questions, je vous laisse le loisir d’actionner la manette de contrôle des volets. »

[Wolfen]

En réponse à Calvin Reese avant le début de la présentation.

"Leilith-Siri et moi avons rencontrés le professeur Charpentier à la même époque, alors que nous rentrions d'un voyage d'étude. Mais effectivement, comme l'a souligné ma partenaire, c'est surtout moi qui ait été en contact avec lui par la suite, sur divers projets."

Ray allait continuer la discussion quand la démonstration commença. Il écouta avec attention la présentation, notant dans un coin de sa tête les éléments qui pourraient lui servir plus tard. Il fut cependant arrété dans sa reflexion quand le professeur attira Leilith-Siri à lui. Il savait qu'il n'y avait rien à craindre venant de lui, mais ce qui l'inquiétait était ce qui le sujet de l'expérience. Portail rimait généralement avec pagaille, surtout si on rajoutait du multidimensionnel à coté.
Il temporisa, attendant que tout le monde se tourne vers le professeur, et profita de cela pour enfiler discrètement son gant. Puis il s'avança pour rester en face de sa partenaire, les mains mises de manières à cacher la main gantée, lui indiquant d'un regard qu'elle n'avait rien à craindre et qu'il veillerait à ce que rien ne lui arrive.

De simple spectateur je passe en mode "vigilance". J'observe bien que rien ne cloche dans l'installation. Je rappelle que sous la veste il y a tout

[Maëlys]

Tout en déambulant dans le laboratoire aménagé, M. Reese avait noté plusieurs possibles affaires, des idées à poser sur son calepin sûrement à son retour à la péniche.
Puis il était allé voir son artiste fétiche, préférée même car depuis quelques mois elle lui apportait une commission plus qu'honorable : Leilith-Siri.

Cette femme avait un charme fou, cela personne ne pouvait le nier. Mais à la fois elle était déconcertante, intrigante même. Mais l'essentiel n'était pas là, elle avait compris très vite ce que les acheteurs voulaient et bien qu'elle apposait sa touche personnelle, ses œuvres avaient un succès fou...

"Vous savez, je ne fais que ma part. Vous produisez et je les revends par la suite, en tout cas je n'entends que votre nom partout dès que l'on parle d’œuvres contemporaines. Une exposition serait même sûrement la bienvenue d'ici quelques mois que le grand public puisse enfin voir vos pièces maitresses.
Mais bon, dans tous les cas je ne pense pas que le Professeur Charpentier nous ai réuni afin que l'on parle affaire toute la soirée."

Puis en s'adressant à Ray Campbell :

"Plusieurs projets dites-vous ? Je dois avouer que je ne connais pas exactement votre domaine de spécialité..."

C'est à ce moment là que le Professeur revint dans la salle, coupant net leur discussion.

"Je pense que nous reparlerons de tout ceci une autre fois qui sait."

En pleine lancée, le professeur se mit à parler d'abord avec des termes compréhensibles puis après avec d'autres bien plus mystérieux. Calvin avait néanmoins l'habitude depuis qu'il fréquentait le Crésaoa d'être confronté à de telles situations où ses domaines de connaissances s'avéraient inutiles. Il tentait tant bien que mal de comprendre ces notions avancées de physique et de mathématiques...
L’œil aux aguets, il ne pouvait s'empêcher de regarder la femme aux yeux bleu profond installée désormais aux côtés du Professeur, devant la console de commande.

Que l'avenir leur réservait-il ?

[Obsidian]

Pour se mettre dans le bain, s'exciter un peu, valable pour les posts suivants : http://youtu.be/RwcfqZC0O1c

Ray et Calvin s’étaient rapprochés des hublots aveugles à l’annonce du professeur. Steamboy, brusquement, se sentait engoncé dans son armure et tira à plusieurs reprises sur son col de chemise afin de trouver un peu d’air. Toujours attentif aux explications du scientifique, comme si la future expérimentation allait poser problème, il glisse sa main dans la poche de son imperméable et commence à enfiler doucement les doigts dans le gadget superscientifique en forme de gant.

L’atlante hésite, trouve du réconfort dans le regard de Ray, approche lentement la main puis a un léger mouvement de recul.

« Il ne s’agit que du mécanisme d’ouverture des volets de protection, ma chère, n’ayez pas peur… »

Rassurée, elle tire de manière décidée la manette à bout rond du pupitre de contrôle. Les volets s’ouvrent alors en émettant des claquements métalliques puissants et secs, laissant apparaître une zone expérimentale baignée d’une lumière jaune éblouissante. Le tout donne une ambiance de four à fusion au sarcophage de protection contre la radioactivité. Le salon, qui avait pour le moment une ambiance tamisée se retrouve alors comme sous le feu des projecteurs.

De l'autre côté, au centre de la pièce se tient une imposante structure métallique en forme de cercle couverte de bobines électriques et de câbles d’alimentation. Celle-ci est positionnée sur une sorte d’estrade et une rampe d’accès en caillebotis permet d’y accéder. Face à cet ensemble, une grande lentille d’approximativement 1,50 m de diamètre a été positionnée. Derrière celle-ci, un cylindre équipé de plusieurs objectifs révèle le fameux œil de Xorn. Enchâssé dans un emplacement situé en haut du tube cuivré, celui-ci luit d’une lueur rouge intrigante. De nombreux fils électriques alimentent le cylindre et des gaines de ventilation ainsi que des réfrigérants ont été installés en spirale autour du procédé. La relique nécessite visiblement un refroidissement assez conséquent. Enfin au fond de la pièce, pratiquement contre les hublots se tiennent de nombreuses cuves. Les symboles correspondant au dioxygène et aux matières chimiques très inflammables sont présents sur certaines d’entre elles. Calvin en se penchant peut d’ailleurs même apercevoir une étiquette collée sur une des bonbonnes portant la mention « essence de radium »…

Au milieu de cet amas de dispositifs, de moyens d’alimentation et contrôle de la réaction, se tient un homme lourdement équipé d’un scaphandre de protection. Celui-ci fait un signe à l’attention de l’assemblée lors de l’ouverture des volets. Par la vitre du casque blindée, on peut apercevoir une peau noire ébène, l’assistant Ivoirien de Charpentier, Balthazar, est déjà prêt à lancer l’ouverture… Plusieurs ombilics relient la tenue contre les milieux inhospitaliers de Balthazar à certaines des cuves de stockage. Par-dessus l’ensemble, l’assistant porte un tablier et des manchettes plombées, certainement une protection contre d’hypothétiques rayons gamma.

Rapidement Balthazar et Charpentier établisse une check-list puis le scientifique reprend :

« Je vous présente le portail Xorn-Charpentier ! »

Les convives applaudissent tous cette révélation menés par un monsieur de Monstand aux anges. Frédéric Joliot s’est levé et observe l’installation les yeux remplis d’admiration.

« Impressionnant ! Mais comment avez-vous pu résoudre… »

« La suite de la démonstration vous impressionnera encore plus, Frédéric » lui répond le scientifique, en lui faisant signe de se rasseoir.

« Comme je vous le disais tout à l’heure, le portail est actuellement branché sur la destination martienne. Nous avons fait un test il y a voici plus d’une heure et Balthazar a franchi le portail découvrant ainsi une grotte sombre et inhabité à la surface de la planète rouge. Nous allons donc procéder à la deuxième phase et celui-ci va nous ramener des minéraux provenant de la caverne martienne. Si tout se passe bien, nous vous proposerons alors d’enfiler la combinaison et de tenter le voyage… »

Balthazar Fortune avait tourné plusieurs boutons de contrôle et déjà le bruit du déluge qui régnait au dehors était couvert par le vrombissement caractéristique d’une augmentation de tension. L’éclairage de la pièce vacillait depuis quelques instants, visiblement l’orage n’était pas le seul responsable des problèmes d’électricité survenant à Paris en cet été 1934.

« Professeur quand vous voulez » répond l’assistant de charpentier lorsque celui-ci a terminé.

Charpentier fait alors le tour des convives et leur distribue des lunettes de protection.

« L’ouverture du portail émet une luminosité légèrement désagréable, je vous prie de porter cet équipement de protection individuel… »

Il retourne vers le hublot et fait signe au scaphandrier.

« Balthazar, veuillez lancer la chauffe de l’œil et pré positionnez la lentille »

Monsieur Fortune s’exécute tourne plusieurs cadran et vannes papillon. Des bruits d’écoulement puis de combustion se font entendre et, après quelques secondes, l’œil de Xorn commence à luire d’une aura rouge intense et inquiétante. Charpentier, parallèlement, se dirige vers l’entrée du salon et actionne un levier d’alimentation électrique. Le cercle de métal bourdonne alors à un rythme régulier et un arc électrique se forme pendant une seconde au niveau de la chatière.

« Mesdames et messieurs, direction Mars. Balthazar, veuillez mettre la lentille dans le bon axe ! »

Aux ordres du scientifique, l’africain attrape une pince de manipulation à distance et tourne précautionneusement la lentille.

Eclair lumineux bleu, écho retentissant et vision extraordinaire d’une sorte de champignon liquide horizontal. Tout se calme rapidement et les membres du club restent bouches bées. Seul une étrange surface verticale bleu irisée et ondulante se tient dans la circonférence de la structure recouverte de câbles.

« Messieurs, la route vers Mars est ouverte. Le voyage ne prend qu’un pas… »

Sur cette annonce formidable, deux bruits sourds se font entendre et automatiquement deux flexibles fouettent la cabine d’expérimentation en tout sens. Une épaisse fumée blanche commence à remplir l’espace.

« Professeur, une des gaines de refroidissement a lâché… Elle m’a arraché un des ombilics de mesure aussi… »

La gaine annelée porteuse de fluide calorifique bougeait en tout sens, se mouvant comme un grand Naja prêt à l’attaque. Petit à petit, la visibilité devenait de moins en moins excellente. Déjà on apercevait plus le fond du laboratoire isolé. Les deux scientifiques tentaient de résoudre le problème en communiquant difficilement à travers la couche de protection plombée transparente de pratiquement un mètre d’épaisseur.

« Ne vous inquiétez pas, un simple problème de surchauffe secondaire, le phénomène est stable, nous ne craignons rien… »

Effectivement, alors que les deux scientifiques s’afféraient, le portail semblait stable, prêt à être utilisé. Le gaz réfrigérant noyait celui-ci à travers un brouillard fantasmagorique et onirique.

Tout le monde avait les yeux rivés sur les actions de l’assistant. Seuls des surhommes à l’instinct de vigilance exacerbé aurait pu en ce moment même apercevoir deux gigantesques mains d'au minimum cinquante bons centimètres de longueur, décharnées et griffues sortir de part et d’autre de l’axe du portail…

La fumée blanche fait disparaître l'intérieur de la cellule. Que font nos jeunes supers héros ?

Balthazar en tenue : http://media-cache-ec3.pinimg.com/736x/ ... feecba.jpg
Différentes phases du portail : http://media-cache-ec4.pinimg.com/236x/ ... 41e1c7.jpg http://media-cache-ak0.pinimg.com/736x/ ... 63da4b.jpg http://media-cache-ak1.pinimg.com/736x/ ... 6553b1.jpg
Pinterest global de la dernière guerre : http://pinterest.com/obsidyann/la-derni%C3%A8re-guerre/ J'ai rajouté quelques images

[Iris]

1. Politique

Ray Campbell était approuvé par Olga Fléchembeau, mais Frédéric Joliot-Curie n'était pas sur cette ligne, surtout il attendait que les gens prennent clairement position... oui, mais si c'était impossible ? ... Si ça revenait à choisir entre la peste et le choléras ? ... Pourquoi ne pas essayer de créer une troisième voie ?... Il faudrait en parler à Ray à l'occasion... La situation politique, du peu qu'elle la comprenait semblait effrayante et elle commençait à craindre de n'avoir quitté un monde voué à disparaître que pour en découvrir un autre... Ce serait tragique... et cela était assez terrifiant pour nourrir des cauchemars...

2. Avec Calvin Reese

"Vous savez, je ne fais que ma part. Vous produisez et je les revends par la suite, en tout cas je n'entends que votre nom partout dès que l'on parle d’œuvres contemporaines. Une exposition serait même sûrement la bienvenue d'ici quelques mois que le grand public puisse enfin voir vos pièces maitresses.

Mais bon, dans tous les cas je ne pense pas que le Professeur Charpentier nous ai réuni afin que l'on parle affaire toute la soirée."

" Une exposition ? Eh bien... je ne sais pas quoi dire... vous ne pensez pas que c'est prématuré ?"

... et une occasion de lui poser des questions sur son histoire. Il faudrait se résoudre à dire la vérité ou inventer un mensonge. Ray serait sûrement de bon conseil, lui saurait quoi faire.

3. La présentation

« Mesdames, messieurs, … Si je vous ai réuni aujourd’hui, c’est pour vous présenter l’invention qui marquera le monde du transport comme jadis l’électricité l’a fait dans le domaine de l’énergie. Vous assisterez ce soir à une avant première de la présentation de notre machine au congrès des sciences nouvelles dans une semaine. Ce sera l’heure de gloire de tout le Crésaoa ! »

Le ventripotent Monsieur de Monstand, bien installé,veston découvert et nœud de cravate desserré, toujours à l’affut des déclarations d’éclats, fait alors sauter le bouchon d’une bouteille de champagne pour marquer l’évènement. Leilith-Siri sursaute mais est rapidement rassuré par Charpentier qui lui sourit et l’accole fièrement. Il en profite pour lui glisser à l’oreille :

« Quand tout commencera, dites moi si vos souvenirs recèlent ce type de technologie. J’ai une vague hypothèse sur votre sortie inattendue des eaux… »

De quoi ? ... Leilith-Siri se laissa emmener, un peu perplexe et vaguement inquiète... Une hypothèse sur son arrivée ?... en lien avec... Mars ?!!... euh ?... Alors qu'elle était plongée dans des spéculations fumeuses, elle manquait l'essentiel de l'explication technique... pas grave...

« En sommes, ce que vous attendez, et qui se trouve derrière ses volets de protection, est un portail multidimensionnel actuellement branché sur la destination d’une petite grotte située sur Mars. Nous serons dans le futur capables de changer cette destination de manière très précise. Mademoiselle, si ces messieurs n’ont pas de questions, je vous laisse le loisir d’actionner la manette de contrôle des volets. »

Là, elle retrouva sa présence d'esprit et tenta de glisser au Pr. Charpentier, qui manifestement n'écouta rien : " Pourquoi une grotte et pas l'extérieur ? Les grottes sont souvent des habitats et refuges pour les ours, les loups ou d'autres créatures sur Terre... Si c'est pareil sur Mars ?.." ... De toute évidence elle n'a pas osé s'imposer... et du coup... n'a pas interrompu le processus... Mais le Pr. Charpentier disait qu'elle était sombre et inhabitée... Enfin, un loup, il n'est pas en permanence dans son nid... Avaient-ils bien regardé ? Et pourquoi cette drôle d'idée de la grotte ?

...

Puis le portail s'ouvrit, un spectacle impressionnant !

Sursautant en voyant des griffes, Leilith-Siri eut un petit cri, attrapant le bras du Pr. Charpentier : "Il faut refermer le portail ! Quelque chose arrive !"

... bon... et si bien sûr, ça ne marche pas : "Ecartez-vous !" à l'adresse des scientifiques... et de réfléchir à l'environnement... que pouvait-elle balancer par télékinésie à travers le portail pour repousser l'affreuse créature et donner le temps de refermer ?

J'ignore le poids que je peux déplacer et la vitesse du mouvement, donc mon action est simple : balancer des trucs lourds issus du bric à brac et gagner du temps. Leilith-Siri ne pense pas une seconde à ce que ça puisse surprendre quelqu'un d'agir de la sorte, elle n'a pas bien intégré à qui il faut dire quoi, et vu l'urgence, elle n'a pas le temps de demander à Ray ...

Ah oui, j'ai vu en HRP qu'on attendait que je tire le levier, mais : « Il ne s’agit que du mécanisme d’ouverture des volets de protection, ma chère, n’ayez pas peur… » ... donc on peut agir, mon action n'était pas déterminante

[Wolfen]

Ray observait avec attention. Son amie abaissa le levier, laissant apparaître une sorte de sas, et le sujet des recherches, le portail... Dès lors, les choses allèrent assez vite.

Le professeur et son assistant, sûr d'eux, alimentairent l'installation. Le résultat fut magique. Le centre de l'anneau produisit une sorte de vague était apparue, comme si de l'eau était venue se loger ici. Mais il n'eut pas le temps de s'apesentir dessus. Deux gaines venaient en effet de lâcher, emplissant la piece d'un épais brouillard blanc. D'après les deux hommes la situation était stable mais Ray, à travers la fumée entraperçût tout autre chose. Quelque chose venait.
Leilith-Siri le vit aussi, à en croire l'alerte qu'elle donna.

Ray essaya de repérer l'alimentation principale et de la couper. Avec un peut de chance si le portail n'était plus alimenté tout rentrerait dans l'ordre, à moins qu'il ne s'autoalimente via le cristal...

En même temps qu'il allait couper tout ça, il appuya son amie.

"Quelque chose sort du portail, reculée tous!!! Professeur, coupez l'alimentation!!!!!."

[Obsidian]

Au vu de son niveau, Leilith-Siri est amplement capable de soulever une voiture avec son pouvoir de télékinésie. En revanche, elle n'a jamais essayé d'utiliser son pouvoir à travers une paroi, notamment un hublot constitué de bloc de verre au plomb. D'ailleurs à ce sujet, quels sont les phénomènes physiques capables de perturber les pouvoirs ? Hum...

Concernant la grotte, je ne sais si j'ai été très clair, mais le professeur précise qu'il s'agit de la "référence", du point 0 de la pierre. Ils n'ont pas réglé la machine sur cette destination. Peut être que la pierre provient précisément de cet endroit ?

L'alimentation : les supers héros peuvent voir clairement l'alimentation du champ magnétique du portail qui parcourt le salon improvisé et rentre par une chatière dans la face avant de la cellule. En revanche, l'alimentation du cylindre contenant la pierre et celle du système de combustion de l'essence au radium semblent provenir d'un autre endroit.

Questions du MJ : Quelqu'un touche t'il à la porte d'entrée de la cellule ? Steamboy enclenche t'il son armure ? N'avez vous pas l'impression d'être assis sur une bombe ?

Après qu'il aie entièrement disparu dans le fluide frigorifique en évaporation, nos surhommes parisiens entendent clairement un cri de terreur de Balthazar fortune et voient de grandes ombres passer devant les hublots, toujours ponctués par la danse lancinante des gaines sous pression. Puis un bruit long et strident se fait un entendre, malmène les tympans des convives, une gigantesque trace de griffe apparait sur le hublot de droite et celui-ci commence à se fissurer...

[Wolfen]

Ray, observant la scène, se dirige vers l’entrée du salon et bascule le levier d’alimentation électrique que Charpentier avait lui même actionné il y a quelques minutes. Espérant ainsi couper l'alimentation de l'appareil, mais aussi gagner du temps pour que les gens sortent et qu'il puisse agir en tant que Steamboy.

Effectivement, les personnes présentes, restées un temps surprises par les alertes, furent prises de panique suite aux cris de Balthazar et à l'impact de la griffe sur un des hublots. La salle se vida assez vite il faut dire, seuls demeurèrent quelques habitués et qui connaissaient l'identié alternative de Steamboy.

Ray actionna le mécanisme de déploiement de l'armure, tout en enfilant le masque. Le bruit ambiant de la salle cachait celui caractéristique de la mise en place de l'armure. Les systèmes sous pressions appuyés par de petits engrenages déployèrent un à un les panneaux. Le costume de Ray vola en lambeaux sous la force de la mise en place. Petit à petit le corps de Ray fut recouvert de son armure Mark 1, et enfin, quand le système fut intégralement mis en place, l'alimentation au radium fut totalement activée. Ses yeux se mirent à briller, tout comme un emplacement sur le torse. Il activa aussi le champ énergétique de l'armure, en lui allouant l'énergie dédiée.

Je vois dans un premier temps si le fait de couper l'alimentation au levier arrête ou non le fonctionnement.

"Azumarine, essaie de déplacer la lentille pour fausser la transmission venant du cristal, il faut fermer le portail. Je m'occupe de l'essence au radium."

"Professeur, il faut couper l'alimentation du cylindre!"

Donc après avoir peut être coupé l'alimentation, je vais enlever les bonbonnes d'essence au radium si je constate que c'est possible. Le moindre coup pourrait nous faire sauter...

"Que chacun reste préparé à ce qui pourrait sortir de là!"

[Iris]

Donc l'abomination avait l'air d'être bien sortie du portail... dommage... pas eu le temps d'agir pour la repousser promptement à l'intérieur...

Leilith-Siri / Azumarine entendit la demande de Ray en mode Steamboy lui demander de fermer le portail, mais le mal était fait et si elle fermait le portail, le monstre resterait là, impossible de le repousser, il faudrait le tuer !

En revanche, l'alimentation du cylindre contenant la pierre et celle du système de combustion de l'essence au radium semblent provenir d'un autre endroit.

... est-ce qu'on peut y accéder ? ... déduire où ça se trouve ..?

... est-ce que je peux effectuer l'action demandée par Ray au travers de la vitre ou pas ? ... mes actions dépendent des limites de ma télékinésie ...

PRIORITES (selon ce qui est le plus rapide & efficace) :

• empêcher que tout saute, Leilith-Siri n'avait pas pensé à l'essence au radium, mais maintenant que Ray en parle, si elle peut l'aider à distance, elle le fait
• bouger la pierre pour couper le contact comme le demande Ray, en espérant que ce sera utile malgré l'impression que ça ne va pas avancer l'affaire
• couper les alimentations : de la pierre dans la salle, du cylindre contenant la pierre ... Edit : en attrapant le professeur Charpentier et en lui demandant où & quoi faire
• aviser de la situation, se placer en soutien télékinétique prête à balancer tout et n'importe quoi sur le monstre pour le faire reculer