[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Une amante entreprenante ? Il avait réellement entrepris la louve du Nord ? Vérole faillit dire quelque chose, mais le ton de reproche qu'avait pris Enfuerrandquand au fait qu'il appelle frère le bâtard l'avait refroidi. Il garderait son son humour et sa langue dans sa poche, et écouta attentivement le reste des ordres.
"Une alliée de poids ? Si elle sait aussi bien manier sa langue que son époux, je suis certain qu'elle vous aidera dans nos prochaines épreuves. Mais Manso risque de ne guère apprécier les goûts un peu cru des nordistes si vous voulez mon avis...La viande en sauce et tout pour notre coq vous le savez bien!" Vérole haussa les épaules en souriant intérieurement, laissant Enguerrand goûter ses sous entendus s'il en avait le courage. "J'irai donc le voir à propos de cette servante, et pour le frère enterré, avec un peu de chance, le septon en saura un peu plus. L'affaire avec l'intendant m'accordera le temps de le cueillir à la sortie du service du matin peut-être. enfin cueuillir, je vous promets de n'user d'aucune violence" conclut il, tout sourire avant qu'Enguerrand n'imagine quelque chose de nuisible.
"Une alliée de poids ? Si elle sait aussi bien manier sa langue que son époux, je suis certain qu'elle vous aidera dans nos prochaines épreuves. Mais Manso risque de ne guère apprécier les goûts un peu cru des nordistes si vous voulez mon avis...La viande en sauce et tout pour notre coq vous le savez bien!" Vérole haussa les épaules en souriant intérieurement, laissant Enguerrand goûter ses sous entendus s'il en avait le courage. "J'irai donc le voir à propos de cette servante, et pour le frère enterré, avec un peu de chance, le septon en saura un peu plus. L'affaire avec l'intendant m'accordera le temps de le cueillir à la sortie du service du matin peut-être. enfin cueuillir, je vous promets de n'user d'aucune violence" conclut il, tout sourire avant qu'Enguerrand n'imagine quelque chose de nuisible.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
*Agacé*
"Manso n'est pas un problème. Il va dans le sens du vent, il pourrait même courir après mes pets vu que leurs valeurs augmentent au fur à mesure.
Pour Lady Karstark, je préfère qu'elle manie sa langue autrement que son époux, voyez-vous.
Tss... Pas d'allusion bucolique, je vous prie." ajouta-t'il d'un sourire qui disait le contraire, dans le sens où Vérole, le connaissant bien, voyait que son oeil brillait en évoquant la belle louve du nord.
"Mon f... Siegwulf ne transige pas, il ne compose pas. Vous l'avez bien vu hier. Cet homme a peu de talent pour la politique.
Astrid est davantage capable d'écouter sa tête avant ses humeurs, malgré une propension à vouloir dominer les échanges...
De ce que je vois de Siegwulf, il obéit à un code moral qui lui est propre. En réfléchissant à son histoire, on peut y trouver des réponses.
Un bâtard qui se fraye un chemin, presque un nom dans une famille noble... J'imagines tout les efforts qu'il a prodigué pour être traité comme un des fils Karstark.
Mais il ne peut pas oublier ce qu'il est en vérité. Alors, il ne ménage sa peine, s'impose une rigueur réelle pour quoi finalement?
Etre admis et aimé.
Donnez lui des hommes à commander, il se fera un devoir d'en faire plus, toujours plus, et être connu et reconnu comme un modèle : il se nourrira de leur affections.
Donnez lui un père, puis deux et pour voir leurs yeux briller de fierté, il déplacera des montagnes.
Commander et obéir suffisent à son bonheur. A défaut d'être un vrai noble, il cultive cette chose désuète qu'on appelle la noblesse d'âme. Cela fait toujours un point commun avec les religieux : aucune place pour l'introspection et les perspectives d'ambitions.
J'espère que j'aurais de bonnes surprises pour son amour fraternel... C'est qu'il a du temps à rattraper.
J'ai assez payé son absence pour ne pas en être dédommagé aujourd'hui..."
Une fois habillé, Enguerrand va voir le mestre.
"Manso n'est pas un problème. Il va dans le sens du vent, il pourrait même courir après mes pets vu que leurs valeurs augmentent au fur à mesure.
Pour Lady Karstark, je préfère qu'elle manie sa langue autrement que son époux, voyez-vous.
Tss... Pas d'allusion bucolique, je vous prie." ajouta-t'il d'un sourire qui disait le contraire, dans le sens où Vérole, le connaissant bien, voyait que son oeil brillait en évoquant la belle louve du nord.
"Mon f... Siegwulf ne transige pas, il ne compose pas. Vous l'avez bien vu hier. Cet homme a peu de talent pour la politique.
Astrid est davantage capable d'écouter sa tête avant ses humeurs, malgré une propension à vouloir dominer les échanges...
De ce que je vois de Siegwulf, il obéit à un code moral qui lui est propre. En réfléchissant à son histoire, on peut y trouver des réponses.
Un bâtard qui se fraye un chemin, presque un nom dans une famille noble... J'imagines tout les efforts qu'il a prodigué pour être traité comme un des fils Karstark.
Mais il ne peut pas oublier ce qu'il est en vérité. Alors, il ne ménage sa peine, s'impose une rigueur réelle pour quoi finalement?
Etre admis et aimé.
Donnez lui des hommes à commander, il se fera un devoir d'en faire plus, toujours plus, et être connu et reconnu comme un modèle : il se nourrira de leur affections.
Donnez lui un père, puis deux et pour voir leurs yeux briller de fierté, il déplacera des montagnes.
Commander et obéir suffisent à son bonheur. A défaut d'être un vrai noble, il cultive cette chose désuète qu'on appelle la noblesse d'âme. Cela fait toujours un point commun avec les religieux : aucune place pour l'introspection et les perspectives d'ambitions.
J'espère que j'aurais de bonnes surprises pour son amour fraternel... C'est qu'il a du temps à rattraper.
J'ai assez payé son absence pour ne pas en être dédommagé aujourd'hui..."
Une fois habillé, Enguerrand va voir le mestre.
HRP : Je ne brodes rien sur l'entrainement ou l'inspection militaire matinal de Siegwulf, vu qu'à l'instant T, on ne connait pas son positionnement à ce sujet.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Quand Enguerrand arriva, le Mestre Engilram était en train de nourrir son corbeau, ainsi qu'un second, qui arborait une tache blanche sur le front, probablement un messager arrivé très récemment afin d'apporter quelques nouvelles. Après avoir dévoré quelques graines, l'oiseau étranger s'envola, les laissant seuls dans la salle. À ce moment, Engilram se tourna vers l'héritier en désignant un message qu'il avait posé non loin de lui et commença à en parler :
"Ah, messire Enguerrand ! Nous avons reçu des nouvelles de la délégation Targaryen dirigée par le prince Baelor. D'après ce message, ils devraient arriver parmi nous demain après-midi, en soirée tout au plus, ce qui vous laisse encore un peu de temps pour préparer leur arrivée."
Il sourit et ajouta sur un ton joyeux, voire même enthousiaste, ce qui était plutôt inhabituel de sa part :
"Ils ont quelques exigences particulières : ils veulent que je me tienne disponible durant toute la durée de leur séjour et qu'on aménage une chambre de sorte qu'elle puisse contenir de nombreux livres. Je dois en outre réunir les ouvrages les plus rares et les plus précieux, donc ceux qui ont une valeur inestimable, parce que certains aimeraient y jeter un coût d’œil, notamment la jeune Lady Shiera. Vous savez, on la dit aussi belle qu'instruite en dépit de sa jeunesse ! Elle doit avoir un âge proche de celui de dame Lysanor... N'est-ce pas merveilleux de trouver des jeunes femmes aussi intéressées par les lettres ?"
"Ah, messire Enguerrand ! Nous avons reçu des nouvelles de la délégation Targaryen dirigée par le prince Baelor. D'après ce message, ils devraient arriver parmi nous demain après-midi, en soirée tout au plus, ce qui vous laisse encore un peu de temps pour préparer leur arrivée."
Il sourit et ajouta sur un ton joyeux, voire même enthousiaste, ce qui était plutôt inhabituel de sa part :
"Ils ont quelques exigences particulières : ils veulent que je me tienne disponible durant toute la durée de leur séjour et qu'on aménage une chambre de sorte qu'elle puisse contenir de nombreux livres. Je dois en outre réunir les ouvrages les plus rares et les plus précieux, donc ceux qui ont une valeur inestimable, parce que certains aimeraient y jeter un coût d’œil, notamment la jeune Lady Shiera. Vous savez, on la dit aussi belle qu'instruite en dépit de sa jeunesse ! Elle doit avoir un âge proche de celui de dame Lysanor... N'est-ce pas merveilleux de trouver des jeunes femmes aussi intéressées par les lettres ?"
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Astrid s'était levée peu après l'aube et avait déjeuné à son aise, puis avait passé un long moment avec Balder, le temps d'un petit déjeuner et d'un bain pris tranquillement, entre mère et fils. La nourrice s'occupait de lui à présent, il avait une énergie débordante le matin et elle n'avait pas le temps de s'en occuper aujourd'hui. Même si elle ne devait revoir Enguerrand qu'à midi, elle avait besoin de se concentrer, de faire le tour de ses connaissances sur plusieurs domaines d'érudition et de coucher quelques hypothèses sur le papier.
La journée était chaude depuis déjà longtemps. Comment faisaient les gens d'ici pour supporter cette moiteur constante sur la peau ? C'était à peine tolérable.
Ce n'est que peu de temps avant de se rendre à son rendez-vous qu'elle se prépara. Elle opta pour une robe de lin gris ardoise qui tranchait sur sa peau blanche et mettait en valeur sa chevelure fauve, au laçage compliqué très près du corps pour souligner la finesse de sa taille et la ligne de ses hanches. Un chignon flou dégagea sa nuque et ses épaules, un trait de noir souligna son regard vert. Une touche de rose sur ses joues, un rouge sang ourlant sa bouche sensuelle. Des perles grises pour orner le lobe délicat de ses oreilles et son cou de cygne. La bague de sa mère, offerte au moment de leur départ.
Hmmm... Acceptable...
Elle prit un éventail assorti à sa robe et se tourna vers la nourrice, lui sourit.
- Deirdre, si mon époux rentre, dis-lui que son frère m'a demandé de le rejoindre pour préparer l'arrivée de la délégation royale. S'il veut me voir, qu'il demande où nous sommes au mestre.
La jeune femme embrassa les deux enfants qui jouaient sur le lit puis entreprit de trouver le lieu de la réunion de travail choisi par Enguerrand.
La journée était chaude depuis déjà longtemps. Comment faisaient les gens d'ici pour supporter cette moiteur constante sur la peau ? C'était à peine tolérable.
Ce n'est que peu de temps avant de se rendre à son rendez-vous qu'elle se prépara. Elle opta pour une robe de lin gris ardoise qui tranchait sur sa peau blanche et mettait en valeur sa chevelure fauve, au laçage compliqué très près du corps pour souligner la finesse de sa taille et la ligne de ses hanches. Un chignon flou dégagea sa nuque et ses épaules, un trait de noir souligna son regard vert. Une touche de rose sur ses joues, un rouge sang ourlant sa bouche sensuelle. Des perles grises pour orner le lobe délicat de ses oreilles et son cou de cygne. La bague de sa mère, offerte au moment de leur départ.
Hmmm... Acceptable...
Elle prit un éventail assorti à sa robe et se tourna vers la nourrice, lui sourit.
- Deirdre, si mon époux rentre, dis-lui que son frère m'a demandé de le rejoindre pour préparer l'arrivée de la délégation royale. S'il veut me voir, qu'il demande où nous sommes au mestre.
La jeune femme embrassa les deux enfants qui jouaient sur le lit puis entreprit de trouver le lieu de la réunion de travail choisi par Enguerrand.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
"Par les Sept ! Auraient-ils changé leur projet? Vous m'avez dit hier qu'ils iraient d'abord voir notre prince...darkbaron a écrit : "Ah, messire Enguerrand ! Nous avons reçu des nouvelles de la délégation Targaryen dirigée par le prince Baelor. D'après ce message, ils devraient arriver parmi nous demain après-midi, en soirée tout au plus, ce qui vous laisse encore un peu de temps pour préparer leur arrivée."
Il sourit et ajouta sur un ton joyeux, voire même enthousiaste, ce qui était plutôt inhabituel de sa part :
"Ils ont quelques exigences particulières : ils veulent que je me tienne disponible durant toute la durée de leur séjour et qu'on aménage une chambre de sorte qu'elle puisse contenir de nombreux livres. Je dois en outre réunir les ouvrages les plus rares et les plus précieux, donc ceux qui ont une valeur inestimable, parce que certains aimeraient y jeter un coût d’œil, notamment la jeune Lady Shiera. Vous savez, on la dit aussi belle qu'instruite en dépit de sa jeunesse ! Elle doit avoir un âge proche de celui de dame Lysanor... N'est-ce pas merveilleux de trouver des jeunes femmes aussi intéressées par les lettres ?"
Qu'à cela ne tienne, ils nous appartient d'être près à les recevoir.
De deux choses l'une, soit ils viennent nous voir pour faire une halte avant d'aller voir le prince soit ils viennent spécifiquement nous voir. Et là, je ne vois pas pourquoi...
Puisque vous avez reçu un nouveau message, dites-m'en plus sur nos visiteurs."
Enguerrand écouta avec attention le mestre le renseigner :
"Bien. Vérifions si l'un d'eux à des accointances avec nous. Est-ce que l'un d'eux a déjà croisé mon père?darkbaron a écrit :"Le prince Baelor, ainsi que le prince Maekar ! Et... ser Brynden Rivers... Pas le roi, je le crains."
Il sembla quelque peu déçu par l'absence du roi, mais il fallait tout de même reconnaître que ça restait du beau monde.
En effet, tout le monde savait qui était le prince Baelor : fils aîné du roi, héritier de la Couronne, prince de Peyredragon et grand chevalier, contrairement à son père, ce dernier n'ayant pour ainsi dire jamais eu le moindre talent pour les armes, leur préférant les lettres.
Quant à Maekar, il était le quatrième fils du roi, et était réputé pour être lui-même doué avec les armes.
Le bon roi Daeron II avait deux autres fils : Aerys et Rhaegel. Le premier, comme son père, passait plus volontiers son temps dans les livres que sur un cheval ou à la guerre. Quant au second, il était de constitution fragile et sa santé ne lui permettait donc généralement pas d'effectuer de longs voyages.
Le troisième individu cité était lui-même fils de roi, mais il s'agissait un bâtard : il s'agissait de Brynden Rivers, dit Freuxsanglant, un des quatre fameux ou infâmes (selon le point de vue) Grands Bâtards du roi Aegon IV l'Indigne, père et prédécesseur de Daeron II. Comme tous les autres bâtards royaux, il avait été reconnu et légitimé par le roi Aegon IV, mais ne semblait pas partager les revendications de son demi-frère, Daemon Feunoyr.
A défaut, mettons cela sur notre chance. Pour ce qui est de ce qu'ils veulent, remettons les choses en ordre. Vous êtes à notre service et c'est auprès de nous que leurs demandes sont formulés.
Bien sur, nous allons y donner suite, mais cela sera exprimé par mes soins. Nous demeurons chez nous, notre château n'est pas un étal où l'on se sert au gré de ses envies.
Vous ferez l'inventaire des ouvrages qu'ils consultent, je dois en connaitre le contenu et ainsi mieux connaitre nos visiteurs qui s'invitent... mais qui nous honorent.
Je vous rejoins sur la grâce des dames qui s'instruisent, c'est une bénédiction!
Ils nous faut aussi considérer l'état de santé préoccupant de notre père... Je passe sur le fait que vous ne m'ayez pas informé au préalable, vous obéissiez surement à ses demandes.
Il faut que nous soyons fixé sur sa capacité à tenir sa fonction de Lord vu l'importance de l'honneur qui nous est fait. Non pas que je veuille précipiter quoique ce soit...
Mais nous devons penser à l'intérêt de notre nom et de notre domaine et il ne faut surtout pas que nos visiteurs repartent en imaginant que notre ville est dirigé par un homme qui est devenu le pâle reflet de lui-même.
Ils n'ont pas besoin de savoir que nous sommes en pleine réorganisation. Donnons-leur une image stable et rassurante d'alliés ou d'atouts qu'il serait bon d'avoir.
Mon père vous écoute et j'ai moi aussi confiance en vous. Nous devons d'ici demain avoir défini qui mène les échanges...
J'irais le voir cet après-midi après sa sieste. Je veux profiter du temps qui nous est imparti pour que nous parlions comme un seul homme.
Ensuite, Enguerrand ira trouver l'intendant Manso pour qu'il mette en place un vrai plan de combat pour que tout le monde s'affaire à redonner de l'éclat au château. Avec carte blanche pour employer des gens extérieurs au château s'il le faut ainsi que des cuisiniers et pâtissiers.
Enfin, après s'être rafraichi après ce début de journée intense, il rejoindra Lady Karstark et lui proposera de converser en se promenant dans la ville. (Ce qui peut peut-être la surprendre quelque peu...)
Sous escorte distante de Vérole.
Selon le désir d'Astrid, nous pourrons aussi être suivi de Balder, sa nourrice et son enfant.
La proposition d'Enguerrand est clairement ouverte : tout ceux qui souhaitent se dégourdir les jambes hors le château sont bienvenus. Lysanor, Siegwulf, etc.
(Edit : Correction orthographique de "réorganisation" et modifs des dernières phrases)
Dernière modification par DukeTogo le 23 avr. 2013, 17:39, modifié 1 fois.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Pendant qu'Enguerrand vaquait à ses occupations et Astrid se réveillait, ce bon Vérole allait réaliser les souhaits de son maître.
Il commença donc par voir Manso à son office, et lui indiqua qu'il avait un ordre urgent de maître Enguerrand à donner mais que tout cela devait se faire "dans la plus grande intimité, c'était une surprise pour nos invités", sans préciser lesquels. Vérole accompagna ceci d'un sourire qui se voulait engageant, mais à vrai dire, il avait plus l'air d'un épouvantail à qui des gamins facétieux auraient scarifiés la bouche après avoir cousu un fil de laine rouge.
Une fois seul, Vérole expliqua les ordres d'Enguerrand quant à la question des légumes crus et de la viande saignante, et glissa au cours de la conversation:
"Au fait, la jeune Fadira est arrivée quand au service de la Maison ? Maître Enguerrand est ravie de sa présence qu'il juge bénéfique auprès de sa sœur. Mais il la trouvait un peu triste hier au banquet. Et pour servir aussi diligemment dame Lysanor il aimerait la récompenser par un cadeau...Spécial. Saurais-tu ce qui lui ferait plaisir, par rapport à sa vie antérieure à la maison ?"
Il commença donc par voir Manso à son office, et lui indiqua qu'il avait un ordre urgent de maître Enguerrand à donner mais que tout cela devait se faire "dans la plus grande intimité, c'était une surprise pour nos invités", sans préciser lesquels. Vérole accompagna ceci d'un sourire qui se voulait engageant, mais à vrai dire, il avait plus l'air d'un épouvantail à qui des gamins facétieux auraient scarifiés la bouche après avoir cousu un fil de laine rouge.
Une fois seul, Vérole expliqua les ordres d'Enguerrand quant à la question des légumes crus et de la viande saignante, et glissa au cours de la conversation:
"Au fait, la jeune Fadira est arrivée quand au service de la Maison ? Maître Enguerrand est ravie de sa présence qu'il juge bénéfique auprès de sa sœur. Mais il la trouvait un peu triste hier au banquet. Et pour servir aussi diligemment dame Lysanor il aimerait la récompenser par un cadeau...Spécial. Saurais-tu ce qui lui ferait plaisir, par rapport à sa vie antérieure à la maison ?"
Enguerrand, la Vérole
Le Mestre haussa les épaules et répondit avec une certaine gêne :
"Messire, je ne suis pas à leur place et j'ignore s'ils veulent voir le prince avant ou après leur visite en ces lieux, mais les deux sont possibles. En fait, pour tout vous dire, je pense qu'ils vont lui prêter hommage par politesse avant de visiter la région, puis y retourneront à la fin pour discuter longuement politique. Les princes sont apparemment pressés d'effectuer leur tournée et je suppose donc qu'ils ne prendront le temps de négocier qu'après avoir visité la région.
La diplomatie et moi, je crois que ça fait deux. En tout cas, ça ressemble drôlement à une inspection... On dit d'ailleurs que les princes Baelor et Maekar sont doués avec une arme à la main, surtout Baelor. Le prince héritier est en effet réputé pour être un grand chevalier, y compris dans l'âme. Je suis certain qu'il fera ses preuves en accomplissant d'incroyables exploits un jour ou l'autre. Maekar est dans son ombre, mais il reste un grand guerrier.
En ce qui concerne les bâtards d'Aegon IV, Brynden et Shiera, on dit le premier doué à l'arc et à l'épée, mais rares sont ceux qui lui font confiance, d'autant plus qu'il est albinos et que la tache de naissance sur son visage est... perturbante. On raconte qu'elle est en forme de corbeau et c'est de là que lui vient son surnom. Quant à Shiera... Elle a à peu près l'âge de Lysanor ou de dame Astrid, mais on dit que sa beauté surpasse celle de toutes les autres femmes. À l'instar de Brynden, on se méfie d'elle et elle a un trait physique particulier : des yeux vairons. Selon certains, cela accentuerait sa beauté."
Le Mestre réfléchit un moment à l'autre question, puis répondit simplement :
"Pas à ma connaissance. Peut-être que votre père a croisé un des princes, mais il n'en compte aucun parmi ses amis. En tout cas, vous pouvez compter sur moi pour faire le nécessaire afin de combler la famille royale. Ce sera pour moi un honneur de leur montrer mes ouvrages."
Enfin, il ajouta brièvement au sujet du seigneur des lieux :
"Votre père... Je crois que son état empire. Je le pense incapable de négocier quoi que ce soit et il sera sans doute alité."
**
De son côté, Manso prit soigneusement note des recommandations de la Vérole, puis répondit calmement à ses questions :
"Elle est arrivée il y a moins d'un an, sauf erreur de ma part. J'ignorais ce qu'elle faisait avant cela... C'est bien pour cela que je suis tout simplement incapable de vous dire ce qu'elle aimerait : j'ignore absolument tout de sa vie. Elle est très discrète à ce sujet..."
Il soupira, puis ajouta finalement avec légèreté et sans la moindre gêne :
"À mon avis, la seule chose qui pourrait lui faire plaisir et la faire sourire, c'est un homme entre les cuisses !"
"Messire, je ne suis pas à leur place et j'ignore s'ils veulent voir le prince avant ou après leur visite en ces lieux, mais les deux sont possibles. En fait, pour tout vous dire, je pense qu'ils vont lui prêter hommage par politesse avant de visiter la région, puis y retourneront à la fin pour discuter longuement politique. Les princes sont apparemment pressés d'effectuer leur tournée et je suppose donc qu'ils ne prendront le temps de négocier qu'après avoir visité la région.
La diplomatie et moi, je crois que ça fait deux. En tout cas, ça ressemble drôlement à une inspection... On dit d'ailleurs que les princes Baelor et Maekar sont doués avec une arme à la main, surtout Baelor. Le prince héritier est en effet réputé pour être un grand chevalier, y compris dans l'âme. Je suis certain qu'il fera ses preuves en accomplissant d'incroyables exploits un jour ou l'autre. Maekar est dans son ombre, mais il reste un grand guerrier.
En ce qui concerne les bâtards d'Aegon IV, Brynden et Shiera, on dit le premier doué à l'arc et à l'épée, mais rares sont ceux qui lui font confiance, d'autant plus qu'il est albinos et que la tache de naissance sur son visage est... perturbante. On raconte qu'elle est en forme de corbeau et c'est de là que lui vient son surnom. Quant à Shiera... Elle a à peu près l'âge de Lysanor ou de dame Astrid, mais on dit que sa beauté surpasse celle de toutes les autres femmes. À l'instar de Brynden, on se méfie d'elle et elle a un trait physique particulier : des yeux vairons. Selon certains, cela accentuerait sa beauté."
Le Mestre réfléchit un moment à l'autre question, puis répondit simplement :
"Pas à ma connaissance. Peut-être que votre père a croisé un des princes, mais il n'en compte aucun parmi ses amis. En tout cas, vous pouvez compter sur moi pour faire le nécessaire afin de combler la famille royale. Ce sera pour moi un honneur de leur montrer mes ouvrages."
Enfin, il ajouta brièvement au sujet du seigneur des lieux :
"Votre père... Je crois que son état empire. Je le pense incapable de négocier quoi que ce soit et il sera sans doute alité."
**
De son côté, Manso prit soigneusement note des recommandations de la Vérole, puis répondit calmement à ses questions :
"Elle est arrivée il y a moins d'un an, sauf erreur de ma part. J'ignorais ce qu'elle faisait avant cela... C'est bien pour cela que je suis tout simplement incapable de vous dire ce qu'elle aimerait : j'ignore absolument tout de sa vie. Elle est très discrète à ce sujet..."
Il soupira, puis ajouta finalement avec légèreté et sans la moindre gêne :
"À mon avis, la seule chose qui pourrait lui faire plaisir et la faire sourire, c'est un homme entre les cuisses !"
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
"Je suis sûr vieux bouc que tu n'aurais pas osé comparer ton vit de porc avec celui de notre seigneur ?" grogna Vérole, il avait plissé ses yeux en une fente coléreuse, la main posé sur son arme. La menace était explicite, et il jouissait intérieurement de rabaisser Manso à son rang de laquais. Le garde du corps aimait bien se moquer de son seigneur, mais c'était son privilège, et il ne laisserait personne dire du mal d'Enguerrand devant lui avec une telle désinvolture, ne serait-ce que pour protéger sa réputation de chien fidèle et de teigne en liberté. Dans un rire, face au regard déconfit de Manso, il ajouta, grinçant :
"Mais vu ton expression je gage que le tien est aussi bien pendu que ta langue compère. Et je douterai pas que tu ais essayé de tripoter Fadira en douce, comme tu le fais des grosses mamelles de ta femme. Fais attention Manso, tout ce qui pend de trop risque de rompre et de se retrouver à terre, coup de dent ou de dague, c'est du pareil au même." Conclut-il en partant vaquer à ses autres occupations, faisant claquer par jeu sa cape noire et claquer ses bottes sur le sol d'un air martial.
Il aurait eu encore quelques questions à poser sur les amitiés de Fadira, mais il pensait qu'en dehors de Lysanor, la discrète servante ne devait guère ouvrir sa jolie bouche pourpre.
Il réfléchissait à ceci en prenant sa nouvelle direction, le septon et le cimetière de la ville.
"Mais vu ton expression je gage que le tien est aussi bien pendu que ta langue compère. Et je douterai pas que tu ais essayé de tripoter Fadira en douce, comme tu le fais des grosses mamelles de ta femme. Fais attention Manso, tout ce qui pend de trop risque de rompre et de se retrouver à terre, coup de dent ou de dague, c'est du pareil au même." Conclut-il en partant vaquer à ses autres occupations, faisant claquer par jeu sa cape noire et claquer ses bottes sur le sol d'un air martial.
Il aurait eu encore quelques questions à poser sur les amitiés de Fadira, mais il pensait qu'en dehors de Lysanor, la discrète servante ne devait guère ouvrir sa jolie bouche pourpre.
Il réfléchissait à ceci en prenant sa nouvelle direction, le septon et le cimetière de la ville.
Vérole
Manso le regarda partir sans comprendre : il avait beau y réfléchir, il ne voyait pas spécialement où il avait dit du mal du fils du seigneur et encore moins à quel passage il avait comparé son vît à celui du noble. Son regard avait montré une bien plus grande surprise quand la Vérole avait évoqué sa "femme" parce qu'il n'en avait point et pour cause : le serviteur avait, et de loin, une préférence pour les hommes. En somme, il ne voyait pas comment il pouvait jouer avec une femme inexistante ou même peloter Fadira. Il avait simplement exprimé ce qu'il pensait en n'insinuant strictement rien derrière ses mots.
Le septon itinérant n'était peut-être pas en ville à ce moment. Par contre, le cimetière avait le mérite de ne jamais bouger...
Le septon itinérant n'était peut-être pas en ville à ce moment. Par contre, le cimetière avait le mérite de ne jamais bouger...
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Astrid accueillit la proposition d'Enguerrand avec une expression mitigée. Une réunion de travail, dans la rue ? Qu'est-ce que cela signifiait exactement ?
- Non, Balder ne viendra pas, il est l'heure de déjeuner. Mais je pensais que nous allions discuter politique et vous m'emmenez faire le marché ?
Et inviter la moitié du château pour parler de l'affaire qui semblait le préoccuper la veille ne faisait pas partie de la conception qu'avait la jeune femme d'une réunion de travail.
- Non, Balder ne viendra pas, il est l'heure de déjeuner. Mais je pensais que nous allions discuter politique et vous m'emmenez faire le marché ?
Et inviter la moitié du château pour parler de l'affaire qui semblait le préoccuper la veille ne faisait pas partie de la conception qu'avait la jeune femme d'une réunion de travail.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.