"Peut être pour vous prouver sa bonne fois et que ses intentions de quitter le castel Aversin sont certaines ?" Vérole semblait naïf en disant cela, il n'avait pas pensé à demander à Fadira pourquoi elle tenait à rencontrer Enguerrand, mais il se doutait que ce n'était pas l'heure des coups bas et des poignards...Elle semblait si sincère. Vérole vieillissait.
"Comme il vous plaira messire" Vérole s'écarta alors, quand on entendit gratter à la porte. Il ouvrit à Fadira, et la laissa face à son maître, fermant le seul accès à la chambre du Seigneur en s'appuyant dos dessus, la main sur son arme, prêt à réagir.
[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Fadira était bien à la porte, vêtue bien différemment de ce qu'elle avait l'habitude de porter quand elle était de service. En effet, elle était intégralement vêtue de cuir, son pourpoint noir semblant d'ailleurs avoir été spécifiquement fabriquée à sa taille car il épousait parfaitement ses formes. Par-dessus sa tenue, elle portait une cape sombre dont le capuchon était remonté sur sa tête. Enfin, deux dagues à sa ceinture lui battaient les hanches.
Elle salua la Vérole d'un signe de tête et entra en regardant Enguerrand droit dans les yeux.
"Comme vous voyez, je suis là, petit prince. Je tiens toujours mes promesses. Êtes-vous aussi honnête ?"
Elle salua la Vérole d'un signe de tête et entra en regardant Enguerrand droit dans les yeux.
"Comme vous voyez, je suis là, petit prince. Je tiens toujours mes promesses. Êtes-vous aussi honnête ?"
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Enguerrand retint un hoquet de surprise. "Petit prince"... Des la première phrase, cette femme l'insultait, cette fois de façon plus directe que la veille.
Ecarquillant les yeux, il pencha la tête sur le coté et demanda :
"Vous dîtes?"
Ecarquillant les yeux, il pencha la tête sur le coté et demanda :
"Vous dîtes?"
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Fadira sourit et partit s'installer sur une chaise sans quitter un seul instant Enguerrand du regard, puis poursuivit :
"Mes conditions sont simples : vous me laissez obtenir la tête d'un chevalier qui ne vous attirera que des ennuis et je m'en irai comme si je n'avais jamais mis les pieds dans ce domaine, ce qui n'attristera personne en dehors de votre chère sœur, vous en conviendrez, mon ami.
Je ne tiens pas à faire du mal à Lysanor, mais nos chemins finiront tôt ou tard par se séparer de toute façon.
Quant à vous, quelle voie suivez-vous ? Celle de l'honneur et de la justice ou une tout autre ? À la fin, tout cela importe peu..."
"Mes conditions sont simples : vous me laissez obtenir la tête d'un chevalier qui ne vous attirera que des ennuis et je m'en irai comme si je n'avais jamais mis les pieds dans ce domaine, ce qui n'attristera personne en dehors de votre chère sœur, vous en conviendrez, mon ami.
Je ne tiens pas à faire du mal à Lysanor, mais nos chemins finiront tôt ou tard par se séparer de toute façon.
Quant à vous, quelle voie suivez-vous ? Celle de l'honneur et de la justice ou une tout autre ? À la fin, tout cela importe peu..."
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Enguerrand tenait son calme et si ce n'était sa force de volonté et de caractère, il ne le pourrait pas.
Prenant une chaise à son tour, il demanda en souriant ironiquement : "vous permettez?"
Puis croisant les doigts en réfléchissant : "J'ai cru que vous souhaitiez me voir pour discuter, je ne m'attendais pas à me voir exposer vos commandements, voyez vous.
Il serait tout de même bon que vous recouvriez la mémoire : vous êtes chez moi et vous me manquez cruellement de respect alors que je suis parfaitement étranger à vos malheurs."
Prenant une chaise à son tour, il demanda en souriant ironiquement : "vous permettez?"
Puis croisant les doigts en réfléchissant : "J'ai cru que vous souhaitiez me voir pour discuter, je ne m'attendais pas à me voir exposer vos commandements, voyez vous.
Il serait tout de même bon que vous recouvriez la mémoire : vous êtes chez moi et vous me manquez cruellement de respect alors que je suis parfaitement étranger à vos malheurs."
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Fadira ne perdit aucunement son calme et se pencha vers lui en croisant les doigts près de son visage :
"Je comprends parfaitement. Cela dit, je tiens à rappeler que, tant que votre père est en vie, vous êtes chez lui. Vous êtes l'héritier et méritez le respect en tant que tel, c'est vrai, mais aux dernières nouvelles, votre père est encore le seigneur de ces lieux et celui qui décide.
Bien, si vous avez besoin d'arguments, les voici : Estranglin vivant, votre autorité sera déplorable. Vous aurez pour vous la légitimité, mais elle est inutile quand un seigneur a pour réputation d'entretenir des sujets indignes de lui. Tant qu'il vivra, la famille Aversin sera couverte d'opprobre.
C'est un rustre sans manières qui n'a qu'une ambition : voir combien de filles sa queue de serpent pourra déflorer tant qu'il vivra et épouser une jeune femme de bonne famille afin d'acquérir un meilleur statut. C'est aussi un individu ignoble qui traite autrui comme de la merde.
Ce n'est pas un vrai chevalier. C'est un monstre. Une pustule sur le nez du domaine Aversin."
"Je comprends parfaitement. Cela dit, je tiens à rappeler que, tant que votre père est en vie, vous êtes chez lui. Vous êtes l'héritier et méritez le respect en tant que tel, c'est vrai, mais aux dernières nouvelles, votre père est encore le seigneur de ces lieux et celui qui décide.
Bien, si vous avez besoin d'arguments, les voici : Estranglin vivant, votre autorité sera déplorable. Vous aurez pour vous la légitimité, mais elle est inutile quand un seigneur a pour réputation d'entretenir des sujets indignes de lui. Tant qu'il vivra, la famille Aversin sera couverte d'opprobre.
C'est un rustre sans manières qui n'a qu'une ambition : voir combien de filles sa queue de serpent pourra déflorer tant qu'il vivra et épouser une jeune femme de bonne famille afin d'acquérir un meilleur statut. C'est aussi un individu ignoble qui traite autrui comme de la merde.
Ce n'est pas un vrai chevalier. C'est un monstre. Une pustule sur le nez du domaine Aversin."
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
"Ciel. C'est donc plus fort que vous, ce besoin irrépressible d'avoir raison et d'avoir le dernier mot. J'aurais du vous proposez d'être notre généalogiste... Tant de colère, tant d'aveuglement. Quelle tristesse."
Enguerrand secouait la tête avec une mine réellement affectée avant de reprendre avec sérieux :
"Bon, supposons que je ne sois pas l'héritier.
Supposons que les pleins pouvoirs ne m'aient pas déjà été transmis.
Supposons que vous ne me traitez pas vous, et vous seule, comme de la merde.
Supposons que mon père est encore celui qui décide, voulez-vous que je vous emmène à lui?
Aurez-vous alors la bienséance de vous montrer un tant soi peu respectueuse?
Et, sincèrement, croyez-vous une seconde qu'il vous donnera sa bénédiction pour tuer dans notre château un chevalier ayant prêté serment devant les Sept alors que vous croyez en d'autres dieux et que vous occupez le lit de sa fille?"
"Bon, cependant il est vrai qu'Estranglin est un mauvais chevalier et ne mérite pas de l'être, contrairement à d'autres, plus nobles, plus à l'écoute de leur conscience et leur coeur..."
Enguerrand regarda Vérole qui ne savait plus où se mettre: le jeune lord ironisait-il sur sa faiblesse devant cette femme dont la quête personnelle l'avait touché?
"Donc, si j'aménage les conditions qui vont permettront d'aller au bout de votre vendetta, qu'y gagnerais-je?"
Enguerrand secouait la tête avec une mine réellement affectée avant de reprendre avec sérieux :
"Bon, supposons que je ne sois pas l'héritier.
Supposons que les pleins pouvoirs ne m'aient pas déjà été transmis.
Supposons que vous ne me traitez pas vous, et vous seule, comme de la merde.
Supposons que mon père est encore celui qui décide, voulez-vous que je vous emmène à lui?
Aurez-vous alors la bienséance de vous montrer un tant soi peu respectueuse?
Et, sincèrement, croyez-vous une seconde qu'il vous donnera sa bénédiction pour tuer dans notre château un chevalier ayant prêté serment devant les Sept alors que vous croyez en d'autres dieux et que vous occupez le lit de sa fille?"
Enguerrand attendra les réponses avant d'ajouter :
(ceci pour nous faire gagner du temps, ainsi Fadira pourra faire une double réponse)
"Bon, cependant il est vrai qu'Estranglin est un mauvais chevalier et ne mérite pas de l'être, contrairement à d'autres, plus nobles, plus à l'écoute de leur conscience et leur coeur..."
Enguerrand regarda Vérole qui ne savait plus où se mettre: le jeune lord ironisait-il sur sa faiblesse devant cette femme dont la quête personnelle l'avait touché?
"Donc, si j'aménage les conditions qui vont permettront d'aller au bout de votre vendetta, qu'y gagnerais-je?"
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Elle répondit avec une expression sérieuse quand il évoqua la possibilité de parler à son père :
"Je ne tiens pas à parler à votre père. Si je l'avais voulu, c'est à lui que je me serais adressée. Or, c'est un homme que la mort va bientôt réclamer et je ne pense pas qu'il soit en mesure de m'aider. Il verra très prochainement l’Étranger. Je tiens donc à respecter ses derniers jours.
Si vous voulez du respect, très bien : je vais cesser de jouer avec vous. C'est dommage, vous savez... Je vous aime bien, au fond."
Elle répondit ensuite à ses dernières questions en souriant :
"La question est : que voulez-vous ? Mes faveurs ? Mon aide ? Ne me demandez pas de faire du mal à Lysanor en l'espionnant pour votre compte car vous savez que je ne peux rester et que je ne veux pas lui faire de mal. Ne me demandez pas d'assassiner pour vous : je suis hors de prix.
En dehors de cela, je pourrai faire tout ce que vous voudrez..."
Elle baissa son capuchon, quitta sa chaise et mit un genou à terre en baissant la tête :
"Vous serez mon suzerain et je vous reconnaîtrai comme tel. Un maître juste et digne de son autorité."
"Je ne tiens pas à parler à votre père. Si je l'avais voulu, c'est à lui que je me serais adressée. Or, c'est un homme que la mort va bientôt réclamer et je ne pense pas qu'il soit en mesure de m'aider. Il verra très prochainement l’Étranger. Je tiens donc à respecter ses derniers jours.
Si vous voulez du respect, très bien : je vais cesser de jouer avec vous. C'est dommage, vous savez... Je vous aime bien, au fond."
Elle répondit ensuite à ses dernières questions en souriant :
"La question est : que voulez-vous ? Mes faveurs ? Mon aide ? Ne me demandez pas de faire du mal à Lysanor en l'espionnant pour votre compte car vous savez que je ne peux rester et que je ne veux pas lui faire de mal. Ne me demandez pas d'assassiner pour vous : je suis hors de prix.
En dehors de cela, je pourrai faire tout ce que vous voudrez..."
Elle baissa son capuchon, quitta sa chaise et mit un genou à terre en baissant la tête :
"Vous serez mon suzerain et je vous reconnaîtrai comme tel. Un maître juste et digne de son autorité."
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Décidement, cette jeune femme ne cessait de le surprendre.
"Relevez vous, je vous prie. Je suis sur que de cette position, vous pouvez m'émasculer sans que votre admirateur ici présent n'ait le temps de bouger le petit doigt.
"Pour ce qui est du respect, ne me refusez plus la considération qui m'est communément dû tant que vous serez dans ces murs. De ce que j'ai compris, vous avez souffert des choses plus difficiles que de vous astreindre à vous dispensez de familiarité avec moi."
"Pour ce qui est de m'aimer bien, peut-être est-ce du au fait que j'ai moi même juré que plus jamais personne ne lèverait la main sur moi. Je sais ce qu'est un serment, Fadira. Le mien est toujours présent, même au bout de dix ans. Nous sommes plus semblables que vous ne le croyez..."
Sur le ton de la confidence : "Estranglin ne manquera à personne. Seulement... notre château va être occupé par des visiteurs de marque. Un meurtre, aussi juste soit la cause, ne saurait qu'entacher le nom des Aversin, Lysanor compris. Nous verrons ensemble les modalités de quand et où Estranglin rejoindra... L'Etranger.
Quand à Lysanor, comment pouvez vous croire que je lui veuille du tord? Je suis son frère. Rappelez-vous les sentiments du votre pour vous..."
Enguerrand avait parlé avec calme et douceur avant de reprendre :
"Quel est le dieu que vous priez? Vous citez un des Sept mais je doute que ce soit votre obédience..."
"Relevez vous, je vous prie. Je suis sur que de cette position, vous pouvez m'émasculer sans que votre admirateur ici présent n'ait le temps de bouger le petit doigt.
"Pour ce qui est du respect, ne me refusez plus la considération qui m'est communément dû tant que vous serez dans ces murs. De ce que j'ai compris, vous avez souffert des choses plus difficiles que de vous astreindre à vous dispensez de familiarité avec moi."
"Pour ce qui est de m'aimer bien, peut-être est-ce du au fait que j'ai moi même juré que plus jamais personne ne lèverait la main sur moi. Je sais ce qu'est un serment, Fadira. Le mien est toujours présent, même au bout de dix ans. Nous sommes plus semblables que vous ne le croyez..."
Sur le ton de la confidence : "Estranglin ne manquera à personne. Seulement... notre château va être occupé par des visiteurs de marque. Un meurtre, aussi juste soit la cause, ne saurait qu'entacher le nom des Aversin, Lysanor compris. Nous verrons ensemble les modalités de quand et où Estranglin rejoindra... L'Etranger.
Quand à Lysanor, comment pouvez vous croire que je lui veuille du tord? Je suis son frère. Rappelez-vous les sentiments du votre pour vous..."
Enguerrand avait parlé avec calme et douceur avant de reprendre :
"Quel est le dieu que vous priez? Vous citez un des Sept mais je doute que ce soit votre obédience..."
Selon lla ferveur de la réponse de Fadira, Enguerrand lui demandera de jurer sa parole devant son dieu, afin de ne plus avoir à douter d'elle.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Fadira se releva en souriant et répondit, visiblement sans la moindre gêne en dépit de ses propos :
"Allons, si vous me laissez tuer Estranglin, je serai bien plus encline à vous combler qu'à vous émasculer... Vous semblez avoir de moi une image peu flatteuse, messire Enguerrand. Vous n'avez rien à craindre de moi : je comprends parfaitement vos raisons et je suis prête à faire preuve de bonne volonté. J'ai déjà attendu environ cinq ans... Je peux donc attendre encore quelques jours de plus, si cela peut arranger vos affaires.
"Quant à votre relation avec Lysanor... Ne comparez pas la relation que j'avais avec mon frère : il était plus jeune que moi et n'avait strictement aucun intérêt à me nuire car nous n'avions rien de grande valeur. Les nobles ont de bonnes raisons de se débarrasser de frères et de sœurs indésirables. Les liens du sang ne garantissent aucunement la paix. Je crois qu'il n'y a rien de plus terrible qu'un ennemi au sein de sa propre famille.
Vous pourrez nier : on m'a déjà évoqué bien des hommes qui ont engagé un assassin pour tuer un frère gênant."
Elle sembla quelque peu gênée par la question de sa foi et répondit :
"Je vénère l’Étranger et d'autres dieux. Je vénère un dieu aux multiples aspects, prenant le visage qui lui sied dans chaque pays, et ne prie aucunement les Sept comme les gens de Westeros. Certes, les Septons pensent servir un dieu unique disposant de sept facettes, mais c'est différent...
Je ne pense pas être la personne la plus compétente pour vous parler de ma divinité et de ses différents aspects parce que je ne suis qu'une très jeune disciple sur cette voie. Sachez seulement que j'estime que la mort est un don précieux que l'on n'accorde pas à la légère."
En tout cas, elle était tout à fait prête à jurer devant son dieu qu'elle allait respecter sa parole...
"Allons, si vous me laissez tuer Estranglin, je serai bien plus encline à vous combler qu'à vous émasculer... Vous semblez avoir de moi une image peu flatteuse, messire Enguerrand. Vous n'avez rien à craindre de moi : je comprends parfaitement vos raisons et je suis prête à faire preuve de bonne volonté. J'ai déjà attendu environ cinq ans... Je peux donc attendre encore quelques jours de plus, si cela peut arranger vos affaires.
"Quant à votre relation avec Lysanor... Ne comparez pas la relation que j'avais avec mon frère : il était plus jeune que moi et n'avait strictement aucun intérêt à me nuire car nous n'avions rien de grande valeur. Les nobles ont de bonnes raisons de se débarrasser de frères et de sœurs indésirables. Les liens du sang ne garantissent aucunement la paix. Je crois qu'il n'y a rien de plus terrible qu'un ennemi au sein de sa propre famille.
Vous pourrez nier : on m'a déjà évoqué bien des hommes qui ont engagé un assassin pour tuer un frère gênant."
Elle sembla quelque peu gênée par la question de sa foi et répondit :
"Je vénère l’Étranger et d'autres dieux. Je vénère un dieu aux multiples aspects, prenant le visage qui lui sied dans chaque pays, et ne prie aucunement les Sept comme les gens de Westeros. Certes, les Septons pensent servir un dieu unique disposant de sept facettes, mais c'est différent...
Je ne pense pas être la personne la plus compétente pour vous parler de ma divinité et de ses différents aspects parce que je ne suis qu'une très jeune disciple sur cette voie. Sachez seulement que j'estime que la mort est un don précieux que l'on n'accorde pas à la légère."
En tout cas, elle était tout à fait prête à jurer devant son dieu qu'elle allait respecter sa parole...