[BC] La Dernière Guerre

[Iris]

1. Avec l'Agent Guillaume

"C'est très grave Mademoiselle Leilith. Vous n'avez pas conscience des dangers encourus en cas d'ouverture des cellules de la chambre jaune..."

En effet, elle n'en avait pas la moindre idée. Si c'était vraiment grave, il était plus prudent en effet que l'Agent Guillaume s'occupe de cela rapidement.

" J'ai cru comprendre que celui était devenu fou il y a quelques jours lors d'une séance de spiritisme... Il est très dangereux pour moi de lire les esprits de personnes dérangées. Il m'est déjà délicat de naviguer dans vos souvenirs... Je ne vois pas ce qu'il a pu vouloir dire..."

" Il y a quelque jours seulement ? Mais alors c'est peut-être juste un état de choc temporaire... Et s'il était vraiment médium, ça peut vouloir dire qu'il a vu quelque chose de grave ?... Puisqu'il a réagi à ma présence, peut-être devrais-je revenir, cette fois avec le Dr. Bloomberg peut-être ? Si vous craignez une menace sérieuse et qu'un médium perd la raison, c'est peut-être lié ?... "

Ou alors songea-t-elle, c'est l'atmosphère de l'asile qui est en train de me rendre zinzin...

Eh, j'ai un niveau 1 de Mystique à valoriser ! J'ai une infime chance de comprendre un médium timbré !

" Mes souvenirs ne sont pas loin de valoir un esprit dérangé ?... " C'était un brin taquin... en même temps elle se demandait à quel point elle devait avoir la cervelle en vrac pour que ça puisse donner le tournis à un télépathe qui voulait y faire une balade... Tiens, depuis combien de temps connaissait-il son histoire ?... Depuis qu'il avait eu Ray en face de lui ou depuis qu'il parlait avec elle ?... Et les souvenirs de Ray, étaient-ils objectifs ou subjectifs ? En somme... Leilith se demandait si la manière dont Ray et elle voyaient les éléments sur l'Atlantide, sa libération ou autre étaient similaires... De quelle manière la mémoire peut-être être modulée, tordue, fiable ou au contraire, erronée ?

"Le docteur Bloomberg est connu pour son carnet d'adresse fourni et ses frasques romanesques. La gente féminine est souvent hypnotisée par son charme naturel. Vous pourriez toutefois utiliser ses connaissances sur l'esprit humain afin d'en savoir plus sur votre passé. Votre mémoire est comme un véritable puzzle éclaté, on peut naviguer de pièces en pièces. Malheureusement, la plupart d'entre elles sont encore dans la boite et non visibles... Vous comprenez ? Il faut d'abord que vous vous en rappeliez... Je ne pense pas que cela soit dangereux mais cela sera long... Je vous recontacte bientôt."

A la mention des frasques romanesques, Leilith émit un vague "hum"... en se remémorant tous les (excellents ?) romans qu'elle avait lus pour apprendre à connaître le monde... Dans les Jane Austen, il y avait toujours un vile séducteur amoral qui paraissait paré de toutes les vertus, en dehors d'une certaine frivolité peut-être... puis finalement, il s'effaçait, se disqualifiait lui-même par son manque de constance et sincérité. Après tout ce qu'elle avait lu, Leilith était un brin perplexe et méfiante. Ensuite, Leilith avait son amour-propre : être la 150e conquête de qui que ce soit était assez vexant, n'être qu'un défi de plus ou un jouet dont on se lasse ? Alors sans aller jusqu'à l'excès inverse, demander une vie d'ascèse romantique, le personnage de Don Juan (figure qu'elle connaissait par le théâtre et l'opéra bien sûr) lui apparaissait au final comme un cœur froid et cruel... En fait, à bien y réfléchir, les séducteurs avaient un rôle désastreux dans tous les romans qui lui revenaient en mémoire. Une telle unanimité était troublante.

Mais de toute façon, elle avait surtout besoin de lui pour retrouver sa mémoire (et y mettre de l'ordre)... Et si c'était vraiment long, plus tôt ils commenceraient, mieux ce serait ! Plus qu'à s'organiser !


2.Avec le Pr. Charpentier

L'atlante fit demi-tour vers le pavillon. Le gardien était revenu avec un intrigant thé asiatique, du Pu Her, Charpentier et Balthazar déblatéraient des théories obscures, le docteur et l'infirmière roucoulaient dans un coin...

A la vue de la Parisienne étrange à la peau de porcelaine, Charpentier lança : "Alors Leilith, des nouvelles intéressantes ?"

Même le thé était intrigant ? ...

" Eh bien... oui... je crois... D'après l'Agent Guillaume, le Dr. Bloomberg aurait les compétences requises pour m'aider à mettre de l'ordre dans la mémoire et la recouvrer. Il dit que cela prendrait bien sûr du temps... mais ça me semble en valoir la peine. Le Dr. Bloomberg est de toute façon tenu au secret professionnel et comme le CID sait désormais d'où je sors, je n'ai pas de raison d'éviter cette option pour garder un secret qui n'existe désormais plus vraiment."

" Il faut que je vois avec le Dr. Bloomberg pour ses disponibilités... et je ne voudrais pas être seule... Si vous ou Ray pouviez être là... je me dis aussi que ça pourrait vous intéresser... D'ailleurs ça me fait penser Professeur, vous ne m'avez toujours pas dit quelle était votre théorie qui liait Mars et l'Atlantide !"

" Oh, et j'y pense, y'aura-t-il prochainement une éclipse ? Je m'interrogeais à cause du médium... une grande nuit, ça aurait pu être une éclipse..."

...

[Maëlys]

"D'accord alors."

Calvin ne chercha pas à en dire plus, il savait de toute façon qu'il ne pouvait pas le convaincre.

"Je resterai avec le professeur pendant ce temps-là."

Puis se tournant vers le professeur Stein :

"Si vous le permettez bien sûr, je dois avouer que je suis avide de vous voir avec vos travaux, cela semble ... passionnant."

[Obsidian]

"Quel est donc cet étrange invention ! Est ce le professeur Charpentier qui vous a construit cette merveille ? Mais vous êtes le justicier de l'opéra ? Au mon dieu, sortez de mon atelier avant de tout détruire en décollant !"

"Bien entendu ! Nous pourrons discuter tranquillement entre scientifiques, êtes vous intéressé par l'une de mes œuvres ?"

Je te laisse faire le décollage et me dire où tu te rends précisément. Je m'occupe du vol et de la discussion avec Stein

[Wolfen]

Je ne sais pas pourquoi mais je nous voyais prendre le thé dehors

"Non professeur, ceci est mon invention."

Ray sorti le plus discrètement possible par l'arrière et décolla en direction de la ville lumière.
Dans son esprit le plan était simple. Vol à pleine puissance assez haut pour éviter qu'on le remarque et entende trop le bruit de la poussée. Il remonta vers la Seine, son armure avait ceci de bien qu'elle marchait aussi bien sur terre que sous l'eau, il passerait donc par l'eau pour remonter jusqu'à sa péniche. Cette dernière étant en réalité un sous-marin, il passerait par le sas de plongée en dessous. Le CID capterait sans nul doute sa présence, mais le commun des mortels n'aurait normalement pas cette opportunité. Il imaginait d'ailleurs deja une possible évolution, un système de camouflage...

[Maëlys]

Après "l'évènement M. Paris", Calvin retourna à sa discussion avec le Professeur Stein :

"En effet, je dois avouer que je suis fortement intrigué par vos propos. Jusque là tout les automates que j'ai pu voir n'avaient que des fonctions basiques, j'ai du mal à comprendre comment vous réussissez à leur implanter ce "caractère humain" comme vous dites.
Je ne suis pas un expert de la mécanique comme mon collègue mais j'ai sûrement assez de notions pour que vous me présentiez la chose, enfin si cela ne vous dérange pas."

[Obsidian]

1. Avec l'Agent Guillaume

Leilith : " Il y a quelque jours seulement ? Mais alors c'est peut-être juste un état de choc temporaire... Et s'il était vraiment médium, ça peut vouloir dire qu'il a vu quelque chose de grave ?... Puisqu'il a réagi à ma présence, peut-être devrais-je revenir, cette fois avec le Dr. Bloomberg peut-être ? Si vous craignez une menace sérieuse et qu'un médium perd la raison, c'est peut-être lié ?... "

"C’est une idée très intéressante mademoiselle Leiltih. L’expérience mérite d’être tentée. J’ai toutefois ouïe dire que les docteurs Dupuis et Bloomberg n’entretenaient pas une franche camaraderie. »

Leilith : " Mes souvenirs ne sont pas loin de valoir un esprit dérangé ?... "

« Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Disons que vos souvenirs sont extrêmement désordonnés. Il n’y a aucune comparaison avec une personne ayant des visions hallucinatoires, des délires ou plusieurs personnalités… »

« Je vous souhaite une bonne fin de journée. »

Il la salua de son chapeau melon d’un noir ébène et traversa les grandes pelouses du jardin.

2.Avec le Pr. Charpentier

Leilith : " Eh bien... oui... je crois... D'après l'Agent Guillaume, le Dr. Bloomberg aurait les compétences requises pour m'aider à mettre de l'ordre dans la mémoire et la recouvrer. Il dit que cela prendrait bien sûr du temps... mais ça me semble en valoir la peine. Le Dr. Bloomberg est de toute façon tenu au secret professionnel et comme le CID sait désormais d'où je sors, je n'ai pas de raison d'éviter cette option pour garder un secret qui n'existe désormais plus vraiment."

" Il faut que je vois avec le Dr. Bloomberg pour ses disponibilités... et je ne voudrais pas être seule... Si vous ou Ray pouviez être là... je me dis aussi que ça pourrait vous intéresser... D'ailleurs ça me fait penser Professeur, vous ne m'avez toujours pas dit quelle était votre théorie qui liait Mars et l'Atlantide !"

« Je ne pourrais être présent à cette soirée Leilith. J’ai cru comprendre qu’il souhaitait vous inviter ce soir d’ailleurs. Vous comprenez, maintenant que j’ai la lentille, et bientôt le régulateur, il va falloir que je me remette très rapidement au travail pour que tout soit prêt pour le congrès »

Le sénégalais enturbanné de pansements rajouta d’un air dévoué.

« N’oubliez pas de vous reposer Professeur. »

« Ma théorie ? ah oui… effectivement nous avons à présent le temps d’en parler. Comme vous le savez, j’ai longuement discuté avec Monsieur Darvel lorsque celui-ci m’a confié l’œil de Xorn. Nous nous sommes entretenus sur Mars et les peuples qui y vivent. Il y aurait là-bas des habitants semblables en tous points aux humains. Je ne pense pas qu’il s’agisse des atlantes au vu de leur degré de technologie. Toutefois, il est certain que ces peuples ne sont endémiques de Mars. Ma théorie est donc que le système de portail que j’ai inventé ait déjà été connu de par le passé. Au vu des prouesses retracées dans les écrits parlant de l’Atlantide, il est donc tout à fait possible d’envisager que votre peuple se soit enfuit par ce moyen avant que la catastrophe qui a engloutie votre cité n’arrive. Peut-être ont-ils même emmené avec eux l’Atlantide elle-même… J’ose donc imaginer que vous n’êtes pas seule mais plutôt ... perdue. »

Leilith : " Oh, et j'y pense, y'aura-t-il prochainement une éclipse ? Je m'interrogeais à cause du médium... une grande nuit, ça aurait pu être une éclipse..."

« A ma connaissance, il n’y a pas de phénomène astronomique de prévu »

L’infirmière entreprenante sortit du pavillon et le bon docteur, de nouveau esseulé, se rapprocha de la conversation qui avait lieu autour du lit du blessé de la nuit dernière.

[Iris]

Leilith était contente que son idée concernant le médium était approuvée. Elle décida donc de discuter avec le Dr. Bloomberg des détails et compta sur le fait que l'approbation de l'Agent Guillaume permettrait de passer au-delà des réticence du Dr. Dupuis... Au final, elle était plutôt contente de cette visite inattendue à Sainte Anne. C'était intéressant et instructif, et finalement le CID n'avait pas l'air aussi terrifiant que Ray ou Calvin le décrivaient. Comme elle l'avait pensé, discuter directement avec l'Agent Guillaume était la meilleure chose à faire. Trop de préjugés, de mauvaises impressions, de craintes... Elle salua le télépathe qui repartait s'occuper de son "sacerdoce" et retourna auprès du Pr. Charpentier et de Balthazar.

« Je ne pourrais être présent à cette soirée Leilith. J’ai cru comprendre qu’il souhaitait vous inviter ce soir d’ailleurs. Vous comprenez, maintenant que j’ai la lentille, et bientôt le régulateur, il va falloir que je me remette très rapidement au travail pour que tout soit prêt pour le congrès »

" Très bien... mais ... je tiens à ce que vous ne restiez pas seul. Il se passe des choses étranges. Si je ne suis pas auprès de vous, quelqu'un d'autres doit prendre le relai de votre protection."

« Ma théorie ? ah oui… effectivement nous avons à présent le temps d’en parler. Comme vous le savez, j’ai longuement discuté avec Monsieur Darvel lorsque celui-ci m’a confié l’œil de Xorn. Nous nous sommes entretenus sur Mars et les peuples qui y vivent. Il y aurait là-bas des habitants semblables en tous points aux humains. Je ne pense pas qu’il s’agisse des atlantes au vu de leur degré de technologie. Toutefois, il est certain que ces peuples ne sont endémiques de Mars. Ma théorie est donc que le système de portail que j’ai inventé ait déjà été connu de par le passé. Au vu des prouesses retracées dans les écrits parlant de l’Atlantide, il est donc tout à fait possible d’envisager que votre peuple se soit enfuit par ce moyen avant que la catastrophe qui a engloutie votre cité n’arrive. Peut-être ont-ils même emmené avec eux l’Atlantide elle-même… J’ose donc imaginer que vous n’êtes pas seule mais plutôt ... perdue. »

" S'ils m'ont... perdue... je pense surtout qu'ils n'ont pas dû vouloir m'emmener... enfin, nous pourrons le vérifier peut-être... mais je doute d'avoir été très appréciée pour avoir le droit d'échapper à un cataclysme enterrée vivante... J'aimerais cependant en savoir plus."

« A ma connaissance, il n’y a pas de phénomène astronomique de prévu »

" A votre connaissance ?... Voulez-vous dire que je devrais m'informer auprès d'un astronome ?"

L’infirmière entreprenante sortit du pavillon et le bon docteur, de nouveau esseulé, se rapprocha de la conversation qui avait lieu autour du lit du blessé de la nuit dernière.

" Dr. Bloomberg..."

Leilith se demandait par quoi commencer.

" L'Agent Guillaume m'a parlé de vos talents d'hypnotiseur et ils m'intéressent à double titre. En premier lieu, j'aimerais revenir avec vous voir le patient du Dr. Dupuis, ce médium qui a perdu la raison il y a peu. L'Agent Guillaume approuve cette initiative et j'espère que son influence vous permettra d'obtenir une marge d'action suffisante. Il s'agit de comprendre le péril qu'il a entrevu, cette Grande Nuit qui devrait nous dévorer ou quelque chose d'autre d'effrayant. L'homme semblait ... dérangé par ma présence... comme si peut-être je faisait parti de sa vision... J'ai pensé qu'ensemble, nous pourrions peut-être tirer quelques bribes d'informations..."

" Ensuite, j'aurais un second problème à vous soumettre. D'après l'Agent Guillaume vous pourriez sans doute m'aider même s'il pense que cela risque de prendre du temps. C'est une histoire un peu... hum... il faudra promettre de garder le secret ... vous le promettez à tous vos patients je pense, mais je vous préviens, mon affaire est assez complexe... "

" Pour le dîner ce soir... d'accord, mais j'ai deux détails à régler. Je crains pour la sécurité du Pr. Charpentier, donc il me faut m'assurer que quelqu'un veille sur lui si je ne suis pas à ses côtés. Et pour ce qui est de mon hypnose, car je constitue le second problème voyez-vous, je pense qu'un ami très impliqué devrait également être présent."

" Voilà. Qu'en dites-vous ?"

...

[Obsidian]

Course Folle

Steamboy s’envola telle une fusée du quatorze juillet, fendant les cieux de la campagne tranquille de la banlieue parisienne. La voix de la MarkII lui indiquait par intermittence les données géographiques de son vol fabuleux. Rapidement, il fendit la couche nuageuse et se retrouva face une mer laiteuse. Comme à son habitude, s’étant caché du regard du commun des mortels, il effectua quelques virevoltes acrobatiques afin de s’assurer que ses réflexes étaient revenus. Puis il enclencha l’accélération maximale et, après avoir entendu la détonation caractéristique, sentit la pression de la poussée maximum. Il déchirait le ciel tel un épervier et jouait à slalomer entre les formes variées des nuages. Plusieurs fois, il traversa des barrières cotonneuses. Le ciel se faisait de moins en moins clair à mesure qu’il se rapprochait de la métropole.

« Objet volant imposant non identifié droit devant »

Le blanc disparut et laissa place à un gigantesque aéronef noir flanqué du sigle rouge et blanc du M. La délégation allemande venu tout spécialement pour le congrès des sciences nouvelles… Cet engin était vraiment révolutionnaires du fait de ces dimensions. Steamboy se garda de l’approcher de trop près pour ne pas se faire repérer. Sous lui la Seine découpait sinueusement un début de quartier industriel désert. Il piqua à toute vitesse et, une fois assez proche du sol, releva sa courbe pour amérir convenablement. Le choc fut tout de même violent.

« Immersion. Mode aquatique enclenchée. Filtre activé »

Il fut accueilli par une myriade de bulles et de regards circonspects de poissons et batraciens en tous genres. Sa course folle continua dans cette eau chargée en alluvions. Il atteignit rapidement le centre de la capitale. Il se dirigea entre les coques des péniches qui voguaient au dessus de sa tête et finalement trouva son sous marin camouflé. Il ouvrit le sas de Plongée, évacua l’eau résiduelle, remonta les escaliers et pénétra dans son salon dévasté pour se rendre au laboratoire. Il fut soudain arrêté par la présence d’un petit paquet cadeau au sol et d’une lettre… Etonné, il s’approcha et pris la missive qui ne comportait que quelques mots.

« Enchanté de voir que vous acceptez enfin de présenter de nouveaux amis à notre chère et tendre Leilith. Amicalement, votre dévoué Baron Rouge »

Avec l’ingénieux créateur :

Le professeur regarda l’étrange anglais de ses yeux globuleux puis se dirigea vers une machine étrange relié à ce qui semblait être un casque couvert de nombreux fils électriques.

« Comment vous expliquer cela simplement et sans rentrer trop dans les détails ? »

« Je me suis tout d’abord intéressé aux rouages pour copier la biomécanique humaine ou animale. Puis n’arrivant pas à reproduire un mouvement presque inné, je me suis intéressé aux stimuli du cerveau humain qui créent ce phénomène. J’ai réussi à créer une machine permettant de reproduire les pensées générant ces mouvements sur des cartes perforées. Malheureusement, celle-ci étaient bien trop conséquentes pour être introduit dans un automate. J’ai donc travaillé de longues années avec le docteur Pons et nous avons réussi à miniaturiser à l’extrême ces données pour qu’elles puissent être ensuite lues par un lecteur alimenté par des piles au radium. La machine que vous avez devant vous permet de copier tout ou partie des informations humaines dont vous avez besoin pour faire marcher correctement un homoncule. Plus les mouvements ou concepts sont complexes plus vous devez multiplier les copies puis les cartes miniaturisés et au final les cœurs d’énergie nécessaire pour les lecteurs. Vous suivez ? Ma Shelley possédait plusieurs cœurs… »

[Wolfen]

Ray tendi l'oreille, pas de tic tac ? Il laissa le colis là, rentra chercher le détecteur et ressorti. Pas envie de rentrer ce truc chez eux. En sortant il passa le détecteur dessus, pas de dangers et de niveau de radium ? Suivant le résultat soit il l'embarquait sous l'eau et l'y ouvrirait (cas du truc moisi qui va me péter dans les dents) soit il le prendrait sous l'eau (ça lui ferait les pieds) pour aller l'ouvrir par la suite en pleine campagne à quelques centaines de mètres de chez le professeur Stein. Dans tous les cas il allait se prendre encore une merde dans le visage...

Le mode de vol resterait le même qu'à l'aller.

[Obsidian]

Steamboy étudia avec soin le petit paquet cadeau de la taille d’un demi-poing.

Le colis ne semblait pas émettre de bruit. Une fois le radiomètre en main, il effectua des contrôles dosimétriques sur celui-ci. Les doses ne semblaient pas très importantes. Rien de dangereux.

Il le mis précautionneusement dans un des rangements de son armure superscientifique, fit le chemin inverse et s’immergea dans la Seine. Une fois éloigné de la capitale, il retourna dans les cieux et chercha une zone dégagée d’habitations non loin du manoir du professeur Stein. Il trouva un grand champ en jachère où trônait un magnifique chêne de taille imposante. Des vaches broutaient tranquillement dans un coin de celui-ci.

Il s’y posa agilement et sortit le « cadeau » de son ennemi juré. Lentement, il tira le ruban de celui-ci et défit le papier multicolore festif. Les bovins, curieux de cet intrus dans leur domaine, s’étaient rapprochés et l’avaient entouré, prudente se tenant à quelques mètres. Le super héros avait une petit boite en carton dans la main. Il l’ouvrit, à l’intérieur du coton mouillé. Les reines blanches et noires du pâturage se rapprochèrent et observaient la scène de leurs gros yeux humides bordés de longs cils. Il déplia le coton et trouva le morceau de verre.

Celui-ci cassé à moitié, semblait être une lame de microscope. Une trace de sang résiduelle était encore présente. Une étiquette collée sur le bord présentait le numéro 74…