[BC] La Dernière Guerre

[Obsidian]

" Oh ! Si je m'attendais ... Oh, mais bien sûr, vous avez dû arriver avec la délégation allemande ? "

"Effectivement ma chère Leilith, j'ai été convié à bord du dirigeable de recherche. Leurs études sont passionnantes"

" Le Pr. Charpentier et moi-même retournions à la Sorbonne."

Le baron ouvrit la porte de sa luxueuse berline dévoilant un intérieur tout cuir orné d'une tablette de marbre sur laquelle reposait une bouteille de champagne et plusieurs coupes"

"Nous allons nous faire un plaisir de vous accompagner. Montez donc !"

" C'est très gentil. Je ne vous retarde pas dans vos affaires au moins ? Vous venez sans doute pour le congrès ? Cela fait longtemps que nous ne sommes pas vus... Que faites-vous ces temps-ci ? "

Le professeur regarda l'allemand d'un air dubitatif puis rassuré par le comportement de Leilith monta dans la voiture suivi de près par l'atlante.

"On m'a demandé de participer aux recherches sur les études aéronautiques en effet. Et vous comment connaissez vous le congrès et que faites vous avec ... Professeur Charpentier c'est cela ?"

L'aviateur serra la main de l'inventeur et continua lorsque la berline démarra en trombe.

"Vous participez également au concours c'est cela ? Quel est votre création que vous défendez si cela n'est pas indiscret ?"

[Iris]

"Effectivement ma chère Leilith, j'ai été convié à bord du dirigeable de recherche. Leurs études sont passionnantes"

Leilith s'installa, un peu perplexe. Moins par le fait de trouver le Baron Rouge (comment devait-elle l'appeler déjà ? misère, mais quelle règle de savoir-vivre s'appliquait en la circonstance ?..) que par la juxtaposition des éléments : siège en cuir (donc précieux et à soigner délicatement), champagne (un peu tôt), et véhicule en mouvement (risque d'éclaboussures et de taches sur robe et fauteuil en cuir). Parfois les sources d'inquiétude de Leilith sont à mille lieues de celles du commun des mortels en cas de discussion avec un agent de Mabuse...

" Des recherches dans un dirigeable ? ... mais ce n'est pas ... je ne sais pas... un peu étroit ou dangereux ? Le gaz qui les fait voler n'est-il pas inflammable ? ... Enfin, je dis peut-être des bêtises, j'imaginais des bec bunsen flamber joyeusement..."

"On m'a demandé de participer aux recherches sur les études aéronautiques en effet. Et vous comment connaissez vous le congrès et que faites vous avec ... Professeur Charpentier c'est cela ?"

A du coup, a priori pas de bec bunsen, mais plein de carburant au radium... Oh !... Du carburant au radium ! Justement ce dont ils avaient besoin !... hum... probable que Ray n'approuve pas qu'elle en demande au Baron Rouge qu'il détestait et dont il se méfiait tant. Pourtant, rien à faire, en le regardant, Leilith avait du mal à l'imaginer comme un être si maléfique...

"Vous participez également au concours c'est cela ? Quel est votre création que vous défendez si cela n'est pas indiscret ?"

Là, Leilith intervint quand même avec un grand sourire : "Allons, c'est un secret ! Il faudra patienter encore quelques jours ! "

" Vous-même, j'ai du mal à croire que vous ne gardiez pas vos meilleurs travaux secrets pour les dévoiler avec une surprise qui sera la mieux ménagée possible !"

Le ton était léger, du point de vue de Leilith, ce côté des travaux et concours tient du jeu, et il est important pour que le jeu soit équitable que chacun puisse se préparer dans des circonstances qui garantissait le fairplay de la compétition.

[Maëlys]

Les réponses de Shelley semblaient tellement plus complexe qu'un simple circuit électronique... Après un instant de réflexion, Calvin lui répondit :

"Pour moi dès qu'un "objet" est capable de créer de tels raisonnement, il n'est plus un simple objet mais bien plus. Tous les humains que tu as pu connaître ne sont pas l'ensemble de la population de la Terre, suis-je étrange ou bien est-ce ceux que tu connais qui le sont ?
Si je veux t'aider, c'est que par dessus tout, je déteste voir les souffrances que tu sembles endurer."

Reprenant sa respiration, il continua à parler à Shelley :

"Sur quoi t'a-t'il menti Shelley ? Pourquoi n'es-tu pas unique comme il semble le dire?"

[Obsidian]

Shelley s'approcha d'un pas lourd et lent vers Calvin soulevant des nuages de poussières sur son passage. Elle se stoppa à deux mètres de celui-ci et se pencha en avant comme pour gagner de la distance. Ses yeux sortirent alors de leurs orbitent comme deux pédoncules observateurs. Ils bougèrent en tout sens comme si l'homoncule "féminin" sondait le surhomme qui se tenait face à elle. Finalement, ils regagnèrent sagement leur origine et Shelley se mis alors sagement en position accroupie.

"C'est la première fois qu'un autre être que le maitre ne considère pas Shelley comme un objet. La sensation est étrange... Agréable... Valorisante..."

"Stein a menti, il a dit que Shelley pensait d'elle même, qu'elle était capable de sentiments qu'aucun autre homoncule ne pouvait ne serait ce qu'effleurer. Mais ce n'est pas vrai... Rien ne vient de Shelley, tout n'est qu'une pâle copie d'Elle. Même les sentiments que Shelley a pour le maître ne sont que le reliquat de ce qu'elle éprouvait... Shelley ne pouvait supporter cela, voir chaque jour le maitre en sachant que rien ne venait de ses rouages profonds. Alors elle est partie... Elle a attendue que les êtres à la peau étrange rentrent dans le laboratoire et elle a profité que la porte était ouverte pour partir. Le maitre était occupé avec l'homme à la grosse tête, les autres cassaient le cœur du frère de Shelley... Jamais Shelley ne retournera voir Stein..."

[Obsidian]

La berline roulait à vive à l’allure et, malgré les secousses, tout les équipements intérieurs, visiblement conçu pour cela, tenaient bien en place. L’un des gorilles du baron rouge redirigea le rétroviseur et observa d’une manière lourde les invités-passagers. Le professeur était silencieux, sur ses gardes dans cet étroit environnement à l’ambiance oppressante. L’automobile traversa un pont finement ouvragé en transpacier qui était survolé en rase-motte par plusieurs gyroptères. Leilith toujours insouciante était en grande conversation avec Hans von Richthofen et ne remarqua qu’à peine la scène.

" Des recherches dans un dirigeable ? ... mais ce n'est pas ... je ne sais pas... un peu étroit ou dangereux ? Le gaz qui les fait voler n'est-il pas inflammable ? ... Enfin, je dis peut-être des bêtises, j'imaginais des bec bunsen flamber joyeusement..."

« Non Mademoiselle, Rien de tout cela. Nous travaillons sur différents modes de transport »

Leilith sentit le professeur se tendre à ses côtés à l’annonce de cette affirmation.

« Je serais d’ailleurs enchanté de vous faire visiter nos installations et vous montrer de quoi il retourne. Le désirez-vous ? Depuis le temps que je souhaite vous présenter mes différents amis…»

"Allons, c'est un secret ! Il faudra patienter encore quelques jours ! "

" Vous-même, j'ai du mal à croire que vous ne gardiez pas vos meilleurs travaux secrets pour les dévoiler avec une surprise qui sera la mieux ménagée possible !"

« Comme vous y allez ! Nous parlons entre gens civilisés sachant garder les secrets et puis, nous parlons de manière générale. Je ne vous demande pas de gâcher la surprise du congrès… »

La voiture n’empruntait pas vraiment le chemin le plus court pour la Sorbonne. Leilith ne reconnaissait pas le chemin. Se dirigeait-elle vers une autre destination ou bien le chauffeur tournait quelque peu en rond afin de faire durer la conversation ?

[Iris]

« Non Mademoiselle, Rien de tout cela. Nous travaillons sur différents modes de transport »

Assez impressionnée, Leilith babilla joyeusement un futile : "Je suis vraiment impressionnée, je m'attendais à ce que les verres éclaboussent les sièges ! " ... mais comme elle n'était pas tout à fait aussi gourde qu'elle peut parfois le paraître à force de considérations sur la mode et l'entretien des cuirs de voiture... elle connectait un tout petit peu... Voyons... des journalistes proches de M... puis tiens, une vieille connaissance proche de M... qui s'enquerrait de modes de transport ?... C'était un peu décevant de la part du si mignon Baron Rouge. Lui qui avait l'air si choupinet, pourquoi servait-il de ... d'agents quettant des informations avec des sous-entendus douteux qui mettaient mal à l'aise le Pr. Charpentier.

« Je serais d’ailleurs enchanté de vous faire visiter nos installations et vous montrer de quoi il retourne. Le désirez-vous ? Depuis le temps que je souhaite vous présenter mes différents amis…»

Mais après une journée aussi chargée, Leilith n'allait pas se laisser démonter. Déjà, pour commencer, elle se demandait si le but était de les intimider ou de les séduire. En tous cas il serait difficile de faire les deux en même temps sans flancher sur les deux tableaux. La tentative de persuasion, sil elle était venimeuse, serait prise pour une menace et échouerait en tant que telle ; et la tentative d'intimidation qui passait par des détours donnait tellement le tournis qu'elle en perdait de sa force. Leilith continua donc à joyeusement gazouiller, avec sincérité qui plus est, car elle pouvait parfaitement être affligée des pressions à l'encontre du Pr. Charpentier, et n'en avoir pas moins une véritable tendresse pour le trop Choupinet Baronnet :

" Pourquoi pas ! Combien de temps restez-vous à Paris ? Je suis prise... hum... ce soir avec le Pr. Charpentier, demain soir... et après-demain soir... zut, ce n'était pas le défilé Chanel ?.. Dans trois jours, pas avant, j'en ai bien peur. Enfin... tout dépend la durée de la visite, voyez-vous... Comment voyiez-vous les choses ? "

Une partie de son esprit lui disait que Ray s'étranglerait en l'entendant... mais envisager une possibilité, ça n'engageait à rien ! Et puis elle était curieuse... un peu quand même... oh bien sûr qu'elle n'irait pas se jeter bêtement dans la gueule du loup... mais juste jeter un oeil à l'entrée... ?

« Comme vous y allez ! Nous parlons entre gens civilisés sachant garder les secrets et puis, nous parlons de manière générale. Je ne vous demande pas de gâcher la surprise du congrès… »

Leilith était d'un naturel positif : elle avait confiance (trop sans doute) dans la télékinésie, et un peu aussi dans ce bidule du CID qui traînait dans son sac à main. Elle se disait aussi que dans le fond, le Baronnet Choupinet ne pouvait pas être si mauvais que ça... oh, et aussi que persuader et menacer en même temps, c'était très bête, donc elle supposait qu'il essayait de persuader, avec une finesse limitée il est vrai.

" Baron, s'il vous plait, insister est du plus mauvais effet. Les secrets des équipes du congrès sont le propre de chaque équipe. Et si je vous demandais à brûle-pourpoint pourquoi et comment précisément vos verres de champagne ne tachent pas le précieux cuir des sièges ? Ou sur quels mystérieux modes de transport vous travaillez ? Vous me répondriez sans doute que je pourrais en savoir plus lors de ma visite dans vos locaux, et je respecterai cela. "

" Vous avez formulé votre question initiale en l'accompagnant d'une précaution, vous avez dit "si ce n'est pas indiscret"... et bien, il se trouve que ça l'est un peu, j'en suis navrée. Le Pr. Charpentier s'est beaucoup investi, il doit rattraper les dégâts d'un accident dont vous avez dû forcément entendre parler, et son assistant, le pauvre Balthazar, a failli mourir. "

" Comprenez-nous, même si je conçois que l'excès de secret soit mauvais, aujourd'hui n'est pas un bon jour pour en parler."

Et tout ça avec le sourire gentil mais confiant qui dit "Baronnet Choupinet, je t'aime bien, mais insister un peu trop lourdement n'est pas poli ni judicieux."

" Si nous changions de sujet ? Si vous aimez les secrets, il y en a un qui me paraît plus intéressant, et en même temps plus grave."

" Connaissez-vous le médium Montet ?"

... ceci est une tentative de "eh, tu t'intéresses à un moyen de voyager ? Mais tu sais que le monde sera détruit dans un an ? si tu arrêtais d'être vilain et que tu nous aidais plutôt contre une menace galactique en devenant gentil par exemple ? " ... car Leilith estime que même s'il faut vérifier les informations et travailler sur la question, le fait que d'autres nations soit averties n'est pas forcément un problème. Donc oui, c'est un peu particulier comme mode de négociation. "Laissez mon Professeur stressé tranquille, parlons d'un truc galactique !"

(pff... on ne devrait jamais laisser Leilith seul )

[Maëlys]

A la mention des hommes, Calvin regarda Shelley avec intensité en lui demandant :

"Des hommes sont entrés dans le laboratoire du professeur Stein et on récupéré le cœur d'un homoncule ?
Que pourrais-tu me dire sur ces hommes Shelley, à quoi ressemblaient-ils?"

Puis, se rendant compte qu'il parlait d'un sujet bien moins important pour Shelley, il retourna au sujet qui la concernait :

"Qui est cette femme dont tu parles Shelley ?"

Puis craignant plus que tout la prochaine réponse, il continua :

"Qu'est-ce que le professeur t'a fait pour que tu ressentes ce qu'elle éprouvait?"

[Obsidian]

"Le professeur a utilisé la femme pour faire les cartes. Shelley ne l'a appris que plus tard alors qu'elle pensait que tout venait d'elle. La femme était une surdouée mais elle était malheureusement endormie. Le maitre a fait cela avant qu'elle ne disparaisse à jamais... Le maitre l'aimait vraiment, plus qu'il n'aime Shelley..."

Même malgré le ton mécanique, la voix de l'homoncule montrait un état de dépression intense.

"Oui, des hommes sont entrés chez le créateur. Mais Shelley ne n'en avait jamais vu de semblable. Leur peau était cuivré et leur vêtement étrange. Il y avait une femme aussi. Un homme, habillé tout de blanc et avec un drôle de chapeau, leur donnait des ordres...

[Maëlys]

"Qu'elle ne disparaisse à jamais ? Veux-tu dire qu'elle est morte Shelley ou qu'elle a disparu ?"

D'un côté, Calvin n'aimait pas du tout ça, cette histoire ne sonnait que trop bien le mythe de Frankenstein... dans une version revisité à l'âge du Radium.
Puis en repensant aux paroles à propos du professeur, il se tourna vers Ray :

"Ray, retourne voir le professeur. Vois si il va bien ou pas et si il a souvenir de ces visiteurs. Je te rejoins après avec Shelley."

Avant de revenir à Shelley :

"Shelley, que comptes-tu faire désormais ?"

[Wolfen]

"Pourquoi ? Tu penses qu'il s'en souviendra mieux maintenant que quand on était chez lui ? Ils ont une personne possédant des pouvoirs télépathiques ou quelque chose de proche. Il n'entendait meme pas les paroles des homoncules et ne comprenait pas de quoi nous parlions. Ils ont remodelé son esprit..."

Alors qu'il parlait Ray ôta ses habits pour devenir Steamboy à nouveau.
"Ils sont en avance sur nous pour ce coup là, ils savent pour la lentille, et s'ils ne sont pas bêtes pour l'essence au radium. Ils reproduisent l'expérience, mais il leur manque deux éléments, la pierre et le professeur."

Il regarda Shelley
"Shelley le professeur Stein t'a donné des bases plus profondes qu'aux autres, surement par tristesse vu ce que tu nous dit, mais tes réactions montrent que tu as appris. Il aurait pût cloisoner les systèmes pour isoler les comportements mais ça n'a pas été le cas. Aujourd'hui tu éprouve de la tristesse et au plus profond de toi de la colère, et si tu es à ce point blessée c'est la preuve que tu es aussi humaine que nous, et certainement plus que certains humains. Il existe de par le monde d'autres êtres artificiels disposant de leur libre arbitre et qui se sont créés leur propre vie, il t'appartient d'en faire autant. On n'a pas beaucoup de temps, deux de nos amis sont peut etre en dangers ou le seront bientôt, les gens qui sont venus chez Stein risquent de s'en prendre à eux. Viens avec nous chez Stein, dis lui ce que tu ressent, nous serons à tes cotés. Et si tu veux prendre un nouveau départ vient avec nous on t'aidera..."

Ray regardais Shelley, il avait enfilé son masque et tendait la main vers elle depuis la porte. Il était persuadé que la menace sur le professeur Charpentier était réelle, il serait enlevé. Ils avaient détruis les coeurs, donc en toute logique ils interviendraient aussi pour l'essence. Mais à 3 protéger le professeur et s'occuper de l'essence serait très compliqué. Peut-être qu'il serait temps de faire appel au CID...