[BC] La Dernière Guerre

[Iris]

Leilith était profondément affligée de l'environnement du pauvre homme et se promit qu'elle verrait ce qu'il était possible de faire... déjà pour que ses articulations grincent moins... Ray pourraient s'en charger sans doute ?... et pour améliorer un peu le cadre... le sortir un peu... peut-être via des réunions - déjeuner du Créasoa ? ... ce pourrait être une solution simple pour l'aider à avoir une vie sociale un peu plus joyeuse... et peut-être voir pour améliorer ses finances... à peser... il ne s'agissait tout de même pas de le vexer ou de le mettre dans l'embarras...

Elle accepta le café. Les manuels de maintien expliquent qu'il est toujours plus poli d'accepter ce qui est proposé, mais qu'il ne faut point en abuser non plus.

Une chance que l'ancien héros ait une si bonne mémoire et connaisse bel et bien ces fameux Coqs ! Leilith n'aurait pas cru à un tel coup de chance ! Il y avait eu des millions de soldats impliqués dans les combats, que Taillefer les connût, et mieux, pût les nommer, était proprement prodigieux !

Elle nota consciencieusement.

" Avez-vous entendu parler de leurs pouvoirs à chacun ?"

... après tout, s'il parvenait à se rappeler de numéros de matricules, ça paraissaient dans le domaine du raisonnable de se souvenir de telles particularités...

" Vous souvenez vous de quelque chose d'autre concernant leur personnalité ou des amis qu'ils auraient eu ? "

Et sinon... il ne resterait plus qu'à remercier du fond du coeur celui qui venait de les aider si simplement et efficacement, restant stoïque alors qu'il était à présent oublié en dépit de tout ce qu'il avait accompli.

...

A la sortie, à Calvin Reese & l'inspecteur Merlier :

" Il nous faut transmettre ces noms à l'Agent Guillaume, des fois que le CID puisse avancer grâce à ces données. Je propose que l'un de nous aille aux archives de l'armée pour récolter le plus de renseignements possibles sur ces hommes. Pendant ce temps, le reste de notre groupe pourra jeter un oeil à l'appartement du Pr. Charpentier."

Par défaut Leilith préférait fouiller l'appartement, ça semblait plus amusant que d'aller aux archives... Quelque chose lui disait qu'elle aurait l'inspecteur Merlier quoi qu'elle décide de faire...

MJ, je te laisse avancer éventuellement en accéléré sur ces phases de récoltes d'infos. L'équipe peut se rejoindre au déjeuner, après un nouvel appel au CID pour prendre des nouvelles de Ray et savoir où ils en sont dans leur enquête.

[Crépuscule]

La décharge se dissipait, ses facultés revenaient. Il fallait agir rapidement, avant que des gardes macabres n'arrivent.
Vite, tas de feraille, bouges-toi et écartes ces barreaux.

[Obsidian]

(Robustesse 4 + robustesse du titan 3 )*2 + 456(6) = 29 (6)

A nouveau, le titan d'Airain activa sa robustesse bénie des dieux grecques. Ses composants s'affolèrent, plusieurs cliquetis métalliques rapides se firent entendre. Une décharge d'énergie rouge crépita de son cœur et ondula le long de ses membres mécaniques.

Comme jamais auparavant, il développa une force qui aurait fait pâlir d'envie Hercule même. Dans un déchaînement de fureur, il se jeta de tout son poids sur la porte de sa prison. Dans un vacarme ahurissant, les pauvres montant cédèrent et la grille se retrouva propulsée à plusieurs mètres, tapant contre des caisses de bois et entraînant dans sa chute une immense pile de contenants. Telle une avalanche, les cubes dégringolèrent les uns sur les autres et bouchèrent la voie principale du Hangar. Au loin, des bruits de course se firent entendre...

Lui, l'instrument divin, était libre !

Mais qu'allait il faire maintenant dans ce lieu inconnu ?

[Obsidian]

"Malheureusement pour vous, je n'ai connu ces forcenés guerriers qu'au camp d'entrainement de commandos de la Meuse. Il n'avait pas encore développés leurs pouvoirs, voyez vous, et notre grande famille est assez discrète sur les dons qu'elle accorde, si vous comprenez ce que je veux dire. J'ai ensuite entendu leurs exploits qu'au travers les journaux de l'époque via leurs noms de codes. Difficile de dire qui pouvait faire quoi. L'un d'entre eux est doué pour la pyrokinésie et à un bon niveau à en croire les ravages qu'il a fait. Aucune pitié à attendre de sa part à ce qui parait. Un autre est doué d'une force capable de rivaliser avec mes implants. J'ai aussi entendu parler d'un mesmériste et d'un agent intangible. Mais la presse et ses exagérations... Il y avait aussi dans le lot un expert en logistique, le support. Il me semble qu'il s'agit du dernier.

En revanche, je sais où sont les logements que l'armée leur a mis à disposition. Je vais vous les citer si cela peut vous aider. Toutes les adresses sont assez proches d'ici."

Il lista les lieux, tendit sa prothèse manuelle pour attraper sa tasse et pulvérisa la pièce du service en porcelaine...

"Rhumpf... Satanée machinerie, vous inquiétez pas, ça m'arrive souvent..."

Liste : http://media-cache-ak0.pinimg.com/736x/ ... 419120.jpg

Un peu le style de Taille fer : http://i1.cdnds.net/12/50/618x877/gamin ... sign-2.jpg

[Iris]

Leilith nota...

" Le pyrokinésiste est donc impossible à raisonner... Un très fort... Le mesmériste... "

" Concernant l'agent intangible, d'après les rares éléments concernant les Requins du Ciel, il semble que l'un de leurs membres puisse bel et bien avoir ce genre de pouvoir... Je tendrais donc à croire que la presse n'a pas exagéré à ce propos."

" Un expert en logistique ? ... Cet André Messonier qui habite Picpus ?... Une idée de ses pouvoirs ?... Il pourrait être devenu le cerveau de la bande de voleurs..."

Quand Taille Fer brisa la tasse, Leilith en fut plus affligée que lui. Que cela lui arrivât sans cesse signalait certainement que ses prothèses avaient besoin de révisions... Ce dénuement lui fendait le coeur. ... Que pouvait-elle faire ? ... C'était dérisoire, mais il lui vint à l'esprit de commander un service en métal... style art déco... l'ensemble serait joli et ne craindrait pas d'être brisé... Le tout pourrait être livré... Elle était suffisamment bonne cliente de ses magasins préférés pour savoir où se fournir et être à peu près sûre qu'avec de l'argent, on arrivait très vite à un résultat satisfaisant.

Pleine de bonnes intentions, Leilith remercia encore chaleureusement l'ancien héros et sortit avec ses compagnons.

" Nous avons les adresses. Il nous faut prévenir l'Agent Guillaume, il aura sans doute besoin de nos avancées. "

" Quelle heure est-il ? ... voyons... dans les 9h00... Je suppose que vous ne voulez pas que nous nous séparions pour couvrir plus de vérifications, alors même qu'il est probable que ces messieurs aient déménagé depuis le temps, au vu de leurs activités illégales et de l'intérêt qu'il y a pour eux à semer toute personne susceptible de les identifier ?"

Par défaut on vérifie d'abord Messonier, supposé cerveau, puis on remonte la liste : http://fim.pierstoval.com/viewtopic.php ... 215#p30215

Si l'Agent Guillaume veut préciser un truc au téléphone... Sinon... post narratif jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose, ou jusqu'à la pause de midi où on se séparera peut-être.

[Crépuscule]

«Camille, Protèges toi»

D'un mouvement de bras rapide, il balança les vestiges des chaînes qui traînaient à son bras vers l' étrange cage transparente de Camille.

[darkbaron]

La vue de Taillefer mettait le vétéran mal à l'aise, mais pas pour les raisons que l'on pouvait s'imaginer : il n'était pas troublé par la simple vue d'un homme dans une étrange carcasse de métal, non. Il avait vu bien des choses horribles et celle-ci n'était rien à côté de tout le reste. Non, ce qui le troublait plus que tout, c'était que ça lui rappelait combien il avait lui-même été chanceux de s'en tirer avec quelques cicatrices sur le corps et l'esprit quand d'autres avaient perdu des membres ou la vie, quand ils n'avaient pas été atrocement défigurés. Combien d'hommes mutilés qui ne peuvent plus mener une vie normale à cause de cette fichue guerre, de "gueules cassées" que leurs proches ne peuvent plus regarder sans terreur ni gêne, voire une once de culpabilité ? Robert, lui, n'avait pas peur de les regarder, mais ils lui rappelaient sans cesse qu'il aurait pu être l'un d'eux, tout comme il aurait d'ailleurs pu devenir le Soldat Inconnu ou un des "morts pour la France". C'était dans ce genre de circonstances qu'il se disait qu'il n'avait pas vraiment le droit de se plaindre de sa vie. Il avait survécu et était valide.

D'après ce qu'il voyait, Taillefer avait sensiblement son âge. Peut-être même était-il plus jeune... Ou plus vieux, il ne savait pas vraiment et n'avait jamais été très doué pour déterminer l'âge des gens. Il avait toujours pensé qu'il avait été trop jeune pour être préparé aux horreurs de la guerre et il avait pourtant atteint la majorité à l'époque. Il savait que des garçons plus jeunes que lui y avaient pourtant participé, parfois de leur plein gré. Il avait même vu certains d'entre eux mourir et vu le visage de certains de leurs proches quand on était venu leur adresser la nouvelle. Plus jamais il ne voulait voir ça...

Il ne put s'empêcher de ressentir de nouveau un malaise quand Taillefer brisa la tasse : cela lui rappela tous ceux qui devaient s'adapter à leur handicap, parfois avec une maladresse similaire. Il avait lui-même plusieurs fois chuté quand il avait dû marcher avec des béquilles.

Dans cette situation, il préféra laisser Leilith parler. Il n'était jamais très à l'aise dans les situations sociales et ne parlait que quand il pensait avoir quelque chose d'intéressant à dire ou ressentait le besoin de s'exprimer. Heureusement, l'immortelle parlait pour deux.

Il préféra de nouveau se concentrer sur l'affaire : ainsi, les Coqs étaient bien des soldats, mais sans l'honneur et le sens moral que se doit d'avoir, du moins en théorie, tout soldat exemplaire ? Ils bafouaient tout ce en quoi il croyait. Il serra le poing avec indignation. Il ne pouvait laisser de tels criminels courir librement... La guerre avait été horrible et injuste, mais ce n'était pas une raison pour agir de la sorte. Ils n'en avaient pas le droit...

Le policier jeta un coup d’œil vers la liste et sortit en saluant poliment Taillefer quand la conversation fut finie.

Il répondit naturellement à Leilith sur le ton du bon soldat qui comptait respecter les ordres, peu importe ce qu'il en pensait :

"Je suis navré de vous le dire, mais nous séparer est hors de question. J'ai reçu pour ordre de veiller sur vous et ça me tombera sans doute dessus s'il vous arrive quelque chose. De plus, je dois le faire pour Ray, au nom de notre amitié commune pour lui. Je vous suivrai comme votre ombre, que vous le vouliez ou non, et ce jusqu'à la fin de cette enquête ou le retour de Ray. Je ne dis pas que ça me plaît, mais c'est ce que je dois faire."

[Iris]

Leilith réprima un soupir à la mention de l'Inspecteur qui ne comptait pas la lâcher d'une semelle. De son point de vue il y avait intérêt à ce que le plan "appât" fût inutile, car elle doutait de son fonctionnement avec un agent de police, certes consciencieux, mais sans initiative ni imagination, qui la suivait comme son ombre. Cela se verrait, le Baron Rouge n'était pas stupide. Elle n'avait de garde-du-corps qu'à cause de ce plan, et il le compromettait potentiellement par sa présence constante... Enfin, il le compromettrait surtout en étant visiblement avec elle quand elle n'était pas à courir après les Requins du Ciel... Tout de même, cela restait suspect, un enquêteur de police qui tolérait sa présence et surtout la gardait en vue... Non, vraiment, Leilith n'était pas convaincue, mais elle devait se résigner, elle n'avait pas la possibilité d'influer sur beaucoup de choses au présent.

Ne répondant pas, elle jeta un oeil à Calvin Reese qui parlait bien peu, et avait eu une nuit bien courte. Aurait-il un avis ?...

Sinon, direction le dernier nom de la liste, le supposé logisticien.

...

[Obsidian]

Notre petit groupe de héros pris ainsi congés de Taillefer, non sans que Leilith ne lui ai fait promettre auparavant de venir à la prochaine réunion de Crésaoa pour le sortir de sa monotonie. La visite à cet ancien héros de la grande guerre avait fait renaitre tous les souvenirs de cette période de boucherie, inutile conflit ayant secoué toute l’Europe. Calvin et Robert étaient silencieux et austères. La princesse tentait de comprendre la situation mais elle n’avait fait que lire l’horreur, elle ne l’avait pas vécue…

De retour, dans la rue commerçante du quartier latin, l’excitation matinale des livraisons et des embauches avait laissé place au flux incessant des automobiles parisiennes rutilantes. Déjà de petits bouchons apparaissaient aux différentes intersections.

Heureusement, ils purent se précipiter dans l’un des transports en commun à la mode. Un riche homme d’affaire bedonnant, cigare au bec, venait justement de se poser en taxi gyroptère.

La richissime artiste atlante paya grassement le pilote et, après qu’ils aient enfilé leurs casques et leurs lunettes de protection, le petit aéronef à mono pâle décolla en trombe. Il rasa les toits parisiens telle une libellule du bord de Seine qui jouait à slalomer entre les joncs. La vitesse était grisante.

Puis il prit de l’altitude, retrouvant l’autre circulation grouillante de Paris, celle des airs. Partout des ballons multicolores, des dirigeables et zeppelins aux formes variées, des aéroplanes pygmées virevoltants, des autogires et des hélicostats à tendance épileptique, et surtout des stratogyres pour contrôler tous ces bolides aériens sans foi ni loi…

Bercé par le ronronnement de leur taxi, parfois réveillé par une bourrasque de vent glacé ou par les manœuvres taquines de leur pilote, passant au-dessus du boulevard Saint Michel, ils quittèrent bientôt la rive gauche de la Seine, le cinquième arrondissement, la Sorbonne et la Montagne Sainte Geneviève.

Une fois le fleuve traversé, ils atteignirent le douzième arrondissement. Ils purent contemplés ses œuvres architecturales connues : la Fontaine du château d’eau, la place de la Nation, le palais de la porte dorée inaugurée il y peu, et surtout l’impressionnante gare de Lyon avec sa fameuse tour de l’horloge.

En vue du Quartier du Bel Air, l’imposant bois de Vincennes en horizon, le Gyroptère piqua vers le sol. Une nouvelle fois, il joua avec les cimes des immeubles puis se posa au beau milieu de la rue Picpus dans une bourrasque violente ponctuée d'un bourdonnement de frelon.

Après avoir salué nos protagonistes nauséeux et s’être assuré d’un humble pourboire, le pilote retourna vers ses cieux d’enfer, qui étaient au final plus rapides mais tout aussi surexcités que la circulation du sol si ce n’est plus…

Avant de se rendre à l'adresse de l'hypothétique chef du gang, un coup de téléphone fut émis vers Montmartre afin de transmettre les adresses des supposés requins du ciel. L’agent Guillaume n’était pas joignable mais ils purent avoir quelques nouvelles :

Ray était sorti de son coma et, même si il était faible, allait mieux.

L’interrogatoire de la secte Arashi avait permis d’apprendre que seul Krishna et Naga avaient des relations avec un commanditaire inconnu. Les agents en noirs qui enquêtaient à l’Athénée n’avaient eu qu’un vague signalement d’un visiteur de type européen et qui avait signé d’un mystérieux SK le registre des visites…

Et, information qui étayait la thèse de Leilith, Edith Englewood était employé par un certain Hans von Richthofen…

Tout en émettant de nouvelles hypothèses suite à ces dernières informations croustillantes, ils traversèrent la large rue de Picpus et pénétrèrent dans un immeuble bourgeois luxueux. Le vaste hall d’entrée où siégeait de multiples boites aux lettres en bois dorées bien rangées donnait sur un grand escalier de marbre cossu en colimaçon. Le style de la demeure de Monsieur Messonier dénotait très clairement de l’habitat de Taillefer…

Cinq étages plus haut, ils étaient à son palier. Tout était neuf et dans un style donnant un peu trop dans le clinquant. Calvin frappa à la porte. Pas de réponse mais un remue-ménage de tous les diables provenant de l’intérieur.

Visiblement, quelqu’un semblait être en train de retourner tout l’appartement…

[Iris]

Leilith arracha l'accord de Taille Fer de sortir un peu de chez lui... songeant que c'était au moins important de s'amuser un brin avant la fin du monde... et ne pas rester seul et malheureux...

... puis... en vitesse accélérée direction Picpus... voler... cela lui faisait forcément penser à Ray...

Le CID avait du neuf... Ray ! Sorti du coma ! C'était prometteur et la soulageait d'un poids. S'il n'avait pas de rechute fâcheuse, on pourrait espérer le revoir très bientôt. Ensuite, l'implication du Baron Rouge se confirmait, même s'il était encore difficile à cette heure de déterminer quel était précisément son rôle. Concernant le mystérieux "SK", Leilith n'était même pas sûre que ce fussent les initiales du contact de Krishna & Naga... Donc pas très parlant pour l'instant...

...

Calvin frappa à la porte... du bruit à l'intérieur... pas de réponse... Un suspect en fuite ?... Leilith n'avait pas envie de risquer que l'homme s'évadât ! ... Alors... elle entreprit d'ouvrir la porte par télékinésie et d'entrer sans attendre avec un "M. Messonier ? Mon nom est Leilith-Siri, je souhaiterais vous parler. "... sans doute avec Calvin Reese et l'Inspecteur Merlier sur les talons.

... oui, ça fait un peu bizarre de défoncer une porte et de demander une entrevue... au pire, si c'était une lamentable erreur, elle paierait les réparations...