[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père

[darkbaron]

Le Mestre sembla quelque peu gêné, mais ne put résister à la tentation de s'exprimer à cause de l'excitation :

"Le prince Baelor, ainsi que le prince Maekar ! Et... ser Brynden Rivers... Pas le roi, je le crains."

Il sembla quelque peu déçu par l'absence du roi, mais il fallait tout de même reconnaître que ça restait du beau monde.

En effet, tout le monde savait qui était le prince Baelor : fils aîné du roi, héritier de la Couronne, prince de Peyredragon et grand chevalier, contrairement à son père, ce dernier n'ayant pour ainsi dire jamais eu le moindre talent pour les armes, leur préférant les lettres.

Quant à Maekar, il était le quatrième fils du roi, et était réputé pour être lui-même doué avec les armes.

Le bon roi Daeron II avait deux autres fils : Aerys et Rhaegel. Le premier, comme son père, passait plus volontiers son temps dans les livres que sur un cheval ou à la guerre. Quant au second, il était de constitution fragile et sa santé ne lui permettait donc généralement pas d'effectuer de longs voyages.

Le troisième individu cité était lui-même fils de roi, mais il s'agissait un bâtard : il s'agissait de Brynden Rivers, dit Freuxsanglant, un des quatre fameux ou infâmes (selon le point de vue) Grands Bâtards du roi Aegon IV l'Indigne, père et prédécesseur de Daeron II. Comme tous les autres bâtards royaux, il avait été reconnu et légitimé par le roi Aegon IV, mais ne semblait pas partager les revendications de son demi-frère, Daemon Feunoyr.

[Eoin Mac Aoidh]

"Il n'est trop tard que le jour de notre mort, j'ai tendance à le penser."

Puis à la question d'Enguerrand, Siegwulf secoua la tête.

"Ce que fait un père n'engage que lui, pas son fils. J'en veux pour preuve qu'on semble bien s'entendre, non ?"

Il eu un sourire, accepta les clés avec un hochement de tête. Cela suffit à indiquer qu'il était bien d'accord avec son demi-frère, on ne savait jamais, il ne l'avait que trop bien compris.

"Allez, remontons, avant que quelqu'un ne croie qu'on s'entretue dans la crypte."

[DukeTogo]

Enguerrand eu un hochement de tête et regardait Siegwulf avec une expression satisfaite.

Puis de remonter avec lui d'humeur taquine.

"Une fausse bagarre? Quelle brillante idée que j'aurais aimé avoir plus tôt. Tu pourrais faire semblant de t'être fait rossé... Ma légende franchirait les frontières!" conclut-il les yeux rieurs en redressant le menton, singeant une attitude fière et arrogante. Aversin toussota un instant et du reprendre son souffle, en s'appuyant sur son ainé avant d'atteindre la surface et de commenter l'éblouissement du au soleil :

"Du dialogue jallit la lumière!"

En répondant à l'appel d'un lointain père, Siegwulf n'avait peut-être pas imaginé trouver un demi-frère à la constitution frêle mais d'une compagnie aussi plaisante.
C'en était presque à se demander pourquoi s'être quasiment disputé avec Astrid... Tout les rochers brulants de Dorne ne cachait pas des serpents et il n'y avait visiblement aucune guerre de territoire entre eux deux.

Enguerrand marqua un temps d'arrêt à la surface comme s'il voulait humer l'air.
Y'avait-il eu un changement. Pourquoi ce calme soudain?

Le charmeur avait céder la place à un inquisiteur.

[darkbaron]

Petite précision : la guerre n'a pas commencé. On est en période de tension, mais ça s'arrête là.

Il y avait peu d'informations sur les représentants de la Maison Targaryen : des marchands parlaient d'une file impressionnante de chevaliers, de princes et de bâtards, mais aucun n'avait apparemment vu les choses de ses propres yeux et tous racontaient ce qu'il tenait d'un ami qui le tenait d'un autre.

Il y avait tout de même des éléments plus curieux, comme la présence, d'après" l'ami d'un d'ami", d'un homme albinos se cachant soigneusement sous un capuchon ou même d'une femme aussi étrange que belle aux yeux de couleurs différentes, mais aucun n'était en mesure de donner un nom.

D'après quelques bavards, l'homme à la tête de cette suite était brun, ce qui était quelque peu atypique pour un Targaryen.

[Angarad]

Conformément au rôle d'ingénue qu'elle se donnait depuis tout à l'heure, Astrid ouvrit de grands yeux à l'énoncé du pedigree prestigieux des visiteurs.
Encore des dégénérés... Une tournée des grands ducs, aucune raison de visiter ses vassaux à part celle d'être reçu en grandes pompes... Bah, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ?

- Oh mais c'est un très grand honneur pour la maison Aversin... Par contre, je ne sais où sont allés mon époux et son frère. Dites-moi, avez-vous déjà vu un corbeau avec une petite tache blanche sur le front ici ?

[darkbaron]

Le Mestre fut quelque peu surpris par sa question et la regarda avec des yeux ronds comme des soucoupes avant de répondre :

"Bien sûr, c'est celui-là qui m'a transmis le dernier message avant de s'envoler je ne sais où ! Vous l'avez vu ?"

Avant même d'attendre la réponse de la rouquine, il ajouta :

"Enfin, si messire n'est pas là, j'irai directement en parler à son père... Ou je lui en parlerai au banquet."

[Angarad]

Astrid ne répondit pas à la question du mestre et changea de sujet.

- Oui, bien sûr... Je sais qu'un serviteur a conduit mon époux jusqu'à son frère. Un homme d'âge moyen, grand et fin, au teint hâlé... J'ignore si ça peut vous aider...

La jeune femme regarda par la fenêtre, songeuse, puis demanda :

- Y a-t-il un jardin ou un clos fleuri ici ? J'aimerais aller prendre un peu l'air.

[darkbaron]

Astrid

Le Mestre sourit gentiment et répondit sur un ton fort aimable, toujours prêt à rendre service :

"Oui, bien sûr, nous avons un petit jardin avec une fontaine faisant jaillir l'eau telle la pluie... Oh, je dois admettre que ce n'est pas bien grand, mais les fleurs sont jolies et ne meurent pas de soif, ce qui est plutôt un exploit à Dorne, la région la plus sèche de tout le continent de Westeros !"

Il indiqua la direction de ce dernier et s'éclipsa afin de vaquer à ses propres occupations.

Au sujet du jardin, le Mestre n'avait point menti : les fleurs étaient belles et bien entretenues, l'herbe verte et le cadre agréable. La fontaine, qui représentait une femme tenant un nuage, donnait en effet l'impression d'être une pluie miniature, et des poissons nageaient dans le bassin.

Quatre bancs encadraient la fontaine. Sur l'un d'eux se trouvait Lysanor, la fille du seigneur de ces lieux. Elle était seule et semblait quelque peu soucieuse, regardant autour d'elle, comme si elle attendait quelqu'un qui ne venait malheureusement pas. Elle portait une délicate robe de soie aux couleurs chaudes qui mettait ses formes plutôt plaisantes et sa taille fine en valeur. C'était une belle jeune femme, et elle semblait bien plus insouciante qu'Astrid.

Enguerrand et Siegwulf

En effet, tout était étrangement calme, mais pas mal de monde devait probablement préparer le banquet à l'intérieur...

Qu'allaient-ils donc faire après leur conversation ?

[DukeTogo]

Enguerrand marqua un temps d'arrêt à la surface comme s'il voulait humer l'air.
Y'avait-il eu un changement. Pourquoi ce calme soudain?
Le charmeur avait céder la place à un inquisiteur.

A lui même : "Non, rien. Une fugace impression, sans doute."

Aussi brillant qu'il fut, Enguerrand ne surestimait pas sa chance et ses talents. Prudent et prévoyant, il envisageait souvent le pire pour le tenir éloigné...
Or, cette journée n'était pas une journée ordinaire :
L'arrivée de ce demi-frêre, obstacle potentiel à son patrimoine, accompagné de son épouse. Si lui avait le regard dur mais un coeur chaleureux, quand était-il vraiment d'elle que la nature avait doté d'un charisme certain?
Et son père, allait-il perdre la raison via une décision irréfléchie?
Puis la surprise de trouver sa jeune soeur enlacée à une jeune femme, qui plus est de basse extraction.
Et par dessus cela, la nouvelle de l'arrivée imminente d'une délégation royale Targaryenne.
Enguerrand allait devoir user de toute son intelligence pour tirer profit de ces événements... ou ne pas en subir les contrecoups.

Déjà, l'échange avec Siegwulf s'était admirablement passé, celui s'avérant moins méfiant et distant qu'il ne l'aurait cru au premier abord.
N'étant pas homme a se satisfaire d'un succès, il réfléchissait déjà à la suite : Fadira. Elle devait certainement l'attendre dans ses appartements.

Il informa Siegwulf qu'il allait se reposer puis se préparer pour ce soir et ajouta d'un petit sourire un rien ironique : "Ton épouse et ton fils doivent surement prendre leur bain. N'hésites pas à donner des ordres à nos gens pour renouveler l'eau du baquet..."

Il pris ensuite la direction de sa chambre et après avoir monté l'escalier en catimini, il s'approcha à pas feutré de la porte qu'il entrouvra légèrement, curieux de voir comment il l'a surprendrait : sage et patiente ou fouineuse et avide de cerfs d'argent?

[darkbaron]

L'héritier Aversin trouva bel et bien la belle Fadira, toujours dans la même tenue simple que quand il l'avait surprise dans les bras de Lysanor, et elle attendait patiemment, sagement assise sur une chaise, ne cherchant aucunement à fouiller les lieux en quête de pièces ou d'objets précieux.

Elle était indéniablement sérieuse et la tache de vin sur le sol avait d'ailleurs été nettoyée avec le plus grand soin...

Bref, qu'allait-il faire, maintenant qu'il savait qu'elle était bel et bien là ?