[BC] La Dernière Guerre

[Iris]

Quand à la vaisselle, il ne s'agit que du premier à s'être brisé de la soirée et il ne s'agit pas de quelque chose de cher, surtout après les révélations que vous m'avez accordé ce soir

" Mais ?! Tout à l'heure, j'ai distinctement entendu un autre verre se briser ?! ... Vous n'auriez pas... un problème avec le temps ?... je ne sais pas... la photographie que je vois à un endroit où vous ne pensiez pas l'avoir rangé, un verre qui se brise avant s'être brisé si c'est bien le seul... Vous êtes là, et puis plus là..."

" ... Moi à côté, je n'ai que des facultés très simples : télékinésie, dessins lumineux, soin. Rien de bien étrange."

Quant à la légèreté de Leilith-Siri... 10 000 ans, c'est long... on a le temps de passer par la rage, le dégoût, le désespoir, l'indifférence, ... toutes les émotions... pour finir par préférer celles qui permettent de vivre agréablement au présent, malgré les séquelles difficiles à effacer et guérir.

Suivant une fois de plus l'étrange sur-homme, elle découvrit une pièce nullement décorée mais remplie de caisses en bois de tailles variées, comme si un véritable entrepôt miniature se dévoilait sous ses yeux. La plupart étaient fermées mais l'une d'elles ouvertes contenait un tableau qui lui rappelait des souvenirs, tout en n'arrivant pas à mettre de nom sur l’œuvre qu'elle contemplait. La caisse éventrée lui permit de voir que d'autres tableaux étaient conservés, emballés dans de la toile fine puis séparés les uns des autres par de la paille.

Serrant le manteau contre elle, pieds nus (aux dernières nouvelles) en plus d'être en léger pyjama de flanelle, sur la pointe des pieds tant il commençait à faire frais, et posant fréquemment un pied sur l'autre pour le réchauffer un peu en alternance, Leilith-Siri essaya de voir un peu le style du peintre pour deviner de qui l’œuvre pouvait être. C'était tout de même bizarre de ne pas se rappeler... Et en tant que peintre, c'était vexant de ne pas pouvoir mettre un nom dessus. Une signature dans un coin peut-être ? ... Et si elle n'en voit pas :

" Ces toiles me disent quelque chose, mais de qui sont-elles ?"

"Désolé pour la température mais je dois conserver ceux-ci longtemps si je veux pouvoir travailler dessus, certains d'entre eux ont près de cinq ans."

" Cela fait donc 5 ans que vous vivez en paria ... si je reprends votre expression ? ... Et votre fiancée ou votre épouse est morte à ce moment et cette... quête du sang est votre mission secrète ? ... "

La fin de la phrase aurait pu être : COMME LE CAPITAINE NEMO ! ... avec une note de triomphe qu'elle essayait d'atténuer. Leilith-Siri voyait déjà un couple de super-scientifique et un événement tragique qui coûtait la vie à la femme et lui faisait prendre une décision radicale, mettant toute sa vie et son énergie au service d'une mission, d'une cause romantique et gothique...

"Pour en revenir au sujet initial, j'ai remarqué que beaucoup de personnes présentant des caractéristiques de surhomme synthétisent des protéines spécifiques dans leur corps... mes études n'en sont encore qu'à leurs débuts mais je pense qu'il serait ainsi possible de soigner certains des pouvoirs qu'ils ont développés."

" J'imagine que le surhumain qui a développé des capacités à guérir, c'est elle ? ... ou vous ? "

Déduction en application de sa brillante théorie littéraire & romanesque. Si ce n'est pas ça, Leilith-Siri sera un peu déçu mais s'en remettra.

" Mais pourquoi travailler tout seul ? "

"Mais je pense que le sujet doit être barbant vu l'heure, vous n'aspirez sûrement qu'au repos désormais que vous savez que votre vie n'est pas en danger ici. D'autant plus que l'on partira tôt je suppose demain matin pour retrouver votre compagnon."

" Surtout... il fait froid ici..."

Et en sortant, une fois qu'elle est un peu moins à geler et se réchauffe : " Le repos... Dans l'absolu j'ai assez dormi pour plusieurs vie... A quelle heure peut-on téléphoner pour Ray ? "... avec l'espoir fou que ce soit déjà presque le matin... Elle essayait de peser le pour et le contre... Si elle ne se reposait pas un peu, elle serait épuisée demain... et s'il y avait un problème, elle aurait plus de peine à faire face... Donc a priori, discuter un peu... mais oui, retourner dormir, ou au moins se reposer pour être en état...

[Wolfen]

Pendant qu'il avait vérifié l'état de son armure, Ray avait déniché un traceur caché par les agents du CID. Il ne s'en était pas occupé au début, mais il était temps. Il chercha dans la poche de sa veste la carte de l'agent Guillaume, et la regarda un instant.
Finalement, il se décida à l'appeler...

[Maëlys]

Tout au long de leur discussion, Calvin prit le temps de répondre aux interrogations de son invitée.

"Mais ?! Tout à l'heure, j'ai distinctement entendu un autre verre se briser ?! ... Vous n'auriez pas... un problème avec le temps ?... je ne sais pas... la photographie que je vois à un endroit où vous ne pensiez pas l'avoir rangé, un verre qui se brise avant s'être brisé si c'est bien le seul... Vous êtes là, et puis plus là...
... Moi à côté, je n'ai que des facultés très simples : télékinésie, dessins lumineux, soin. Rien de bien étrange."

"Je doute que cela soit un verre qui se soit brisé tout à l'heure... Mais pour en revenir à mon "soucis avec le temps", je crains devoir décliner cette capacité ou cette différence de perception et j'espère pour l'heure que la sénilité ne m'ai rattrapé au point de m'induire des amnésies. Peut-être qu'à force d'habiter les lieux, je fais moins attention aux détails qu'un œil plus neuf et averti.
La façon dont vous parlez de vos capacités m'étonne à vrai dire, vous parlez de pouvoirs simples mais ils sont au contraire extrêmement complexe, le soin dont vous parlez agit-il en régénérant les cellules ou bien en créant celles-ci de novo, avez-vous la possibilité de préserver une partie du corps de votre capacité tout en agissant sur l'autre, est-ce que vous devez "guider" par la pensée le processus ou autre. L'effet peut paraître simple mais son origine est extrêmement complexe. De même vous n'hésitez pas à parler de ce sujet, comme si toutes les personnes que vous connaissiez dans le présent ou par le passé avaient des singularités. Etait-ce le cas des Atlantes ?
A côté, mes capacités à moi sont bien plus... inconséquentes j'ai envie de dire. Une rapidité peu commune certes et en dehors de ceci bien peu de choses."

Lorsqu'elle évoqua les toiles, il dit à son tour :

"Il s'agit surtout d’œuvres attendant d'être vendues, il y a plusieurs artistes comme Picasso, Lantara, Fragonard, Vallayer-Coster, J. E. Millais, Constable, Courbet, Millet, Manet et Monet dont j'apprécie grandement les oeuvres mais d'autres plus récentes telle que Beresford. Je dois probablement conserver ici une trentaine de toiles... J'ai même dû sûrement vous évoquer certaines d'elles lors de nos entretiens d'art."

Néanmoins malgré l'explication de Calvin, l'Atlante ne parvenait pas à mettre le doigt sur un détail, elle se souvenait avoir lu quelque chose au sujet de certains de ces artistes mais elle ne se souvenait pas quoi. La nuit avait été courte et tumultueuse jusque là, peut-être qu'un peu de sommeil dénouerait les choses.

Alors qu'il montrait le tube à Leilith, celle-ci put clairement voir une trace manuscrite sur le tube en verre "n°74", puis il répondit à sa nouvelle interrogation :

"Ma compagne est encore en vie, aux dernières nouvelles du moins."

Ce qui jeta un froid sur la discussion. Il se retourna ensuite vers la paillasse puis déclara :

"On dirait que votre sang réagit de manière assez violente avec les solvants, je pense que c'est de là que venait le son que vous avez entendu tout à l'heure."

En effet une éprouvette avait volé en éclat sur la surface métallique, aspergeant le support de tâches brunâtres. Calvin indiqua ensuite la sortie en réponse aux légers grelottements de Leilith. Il verrouilla le compartiment puis la remise avant de traverser la chambre.

Une fois dans le salon il reprit :

"Pour répondre donc à vos questions, maintenant que nous sommes un peu plus au chaud. Je mène en effet mes études depuis cinq années mais il ne s'agit nullement d'une terrible mission secrète comme vous semblez le croire...
Je pense que je vous ai peut-être mal explicité ce que je recherche à faire. Imaginez un homme vivant dans la société de façon normale, ayant une singularité latente qui ne s'exprimera que lors de son passage à l'âge adulte. Cette singularité peut être un don tout comme une malédiction, cela peut être l'opportunité de soigner comme vous dites pouvoir le faire, tout comme une nyctalopie s'accompagnant d'atroces douleurs. Ce que je cherche à faire n'est pas de soigner les plaies comme vous le pouvez, mais faire régresser les singularités à un état latent afin de permettre à la personne de vivre sans devoir porter sa tare génétique toute sa vie.
Sauf que... je n'en suis actuellement encore qu'aux prémisses, essayant de tâtonner les limites de ce que cela implique et essayant de trouver une généralité entre tous les cas que j'ai pu observer. Mais je manque en soit d'échantillons car je ne tiens pas à ce que mon travail ne s'ébruite. C'est pour cela que je travaille seul car entre une thèse et son opposé il n'y a qu'un pas. Nous entendons déjà suffisamment parler à l'heure actuelle du Dr. M ou de Nous Autres, mais imaginez si mon travail leur permet d'induire les pouvoirs qu'ils désirent dans la population, ou qu'elle révèle le potentiel de chacun d'entre nous. L'idée en elle-même est juste effroyable."

Il s'arrêta, regarda la pièce avant de reporter son regard sur Leilith en ajoutant :

"Vous savez désormais quel poids repose sur mes épaules, et malheureusement partiellement sur les vôtres. Je ne pensais pas vous dévoiler ceci initialement mais les événements ont pris une tournure que je n'imaginais pas du tout... Enfin à parler comme ça j'ai l'impression d'être déjà sénile, heureusement ce n'est pas le cas !"

Il regarda sa montre à gousset glissée dans la poche du veston avant d'ajouter :

"Vu l'heure, je crains qu'il ne faille se reposer encore quelques heures. D'ici six à sept heures, nous pourrons prendre une collation puis se mettre en route. Même en étant très matinal, je ne sais pas si les informations tomberont très vite, je pense que la première que nous aurons sera la presse, si elle parle de l'implication de votre compagnon ainsi que du CID, il ne nous restera qu'à attendre qu'il se manifeste."

[Iris]

Leilith-Siri écouta les explications de Calvin Reese relativement à son absence de problèmes & pouvoirs temporels. Un peu décevant mais il devait tout de même savoir de quoi il était capable... et quoi qu'il en dise, elle restait convaincue qu'il avait des pouvoirs bien plus bizarres que les siens qui restaient lisibles et clairs. Ensuite le détail technique de la force et son influence sur la matière était une autre chose, mais ...

"De même vous n'hésitez pas à parler de ce sujet, comme si toutes les personnes que vous connaissiez dans le présent ou par le passé avaient des singularités. Etait-ce le cas des Atlantes ?"

" Je ne suis pas sûre... j'ai l'impression... que... je n'étais pas trop surprise par la situation à mon éveil, enfin, les pouvoirs, mais je ne sais pas si ce n'est que le résultat de trop de rêves... Je vous disais que j'avais un problème avec ma mémoire... Je pourrais dire plein de choses, mais beaucoup seraient des inventions de mon esprit. "

Néanmoins malgré l'explication de Calvin, l'Atlante ne parvenait pas à mettre le doigt sur un détail, elle se souvenait avoir lu quelque chose au sujet de certains de ces artistes mais elle ne se souvenait pas quoi. La nuit avait été courte et tumultueuse jusque là, peut-être qu'un peu de sommeil dénouerait les choses.

Plus qu'à attendre alors de mettre le doigt dessus.

"Ma compagne est encore en vie, aux dernières nouvelles du moins."

Ce qui jeta un froid sur la discussion.

Note mentale : sujet tabou. Eviter d'en parler à l'avenir.

"On dirait que votre sang réagit de manière assez violente avec les solvants, je pense que c'est de là que venait le son que vous avez entendu tout à l'heure."

En effet une éprouvette avait volé en éclat sur la surface métallique, aspergeant le support de tâches brunâtres.

Au moins elle n'avait pas rêvé ça ! ... moins romanesque que des pouvoirs liés au cours du temps, mais mieux que d'entendre des bruits issus d'hallucinations...

Nous entendons déjà suffisamment parler à l'heure actuelle du Dr. M ou de Nous Autres, mais imaginez si mon travail leur permet d'induire les pouvoirs qu'ils désirent dans la population, ou qu'elle révèle le potentiel de chacun d'entre nous. L'idée en elle-même est juste effroyable.

" J'ai... un peu de mal avec la politique actuelle... Mais je ne comprends pas : si vos recherches aboutissent, le résultat sera de toute façon divulgué sinon vous ne soignerez personne, et à ce moment, ça sera forcément étudiés par tout le monde, et il y aura forcément des applications. Alors... ne faites-vous pas que retarder une échéance que vous craignez mais contribuez à créer ? Si vous voulez vraiment que le mal qui en résulte n'ait pas lieu, il faut affronter directement l'oppresseur. "

"Vous savez désormais quel poids repose sur mes épaules, et malheureusement partiellement sur les vôtres. Je ne pensais pas vous dévoiler ceci initialement mais les événements ont pris une tournure que je n'imaginais pas du tout... Enfin à parler comme ça j'ai l'impression d'être déjà sénile, heureusement ce n'est pas le cas !"

Un poids ?... ah bon ?... non, là de suite, Leilith-Siri ne se sentait pas plus écrasée qu'avant. Ray verrait peut-être les implications si graves de tout ceci, mais là, ça lui passait au-dessus de la tête puisque de son point de vue, ça ne revenait qu'à retarder l'émergence d'un savoir qui, s'il pouvait être mal utilisé, le serait. Le problème n'était pas tant de freiner l'émergence d'une découverte que d'empêcher d'agir les personnes mal intentionnées. Se cacher n'était pas une solution, il fallait lutter contre l'oppression, directement. Derrière la candeur d'une jeune fille pas tout à fait sûre d'être éveillée se trouvent 10 000 ans d'enfermement et une aspiration révolutionnaire et libératrice initialement. Quelqu'un qui a subi une peine lourde pour prix de la défense de ses idées et valeurs... et qui, timidement encore, est sur la bonne voie pour reprendre cette aspiration, peut-être inspirée par la sagesse de l'expérience, et de la deuxième vie, deuxième chance qui lui est offerte d'éviter la destruction d'un monde en la prévenant suffisamment tôt.

"Vu l'heure, je crains qu'il ne faille se reposer encore quelques heures. D'ici six à sept heures, nous pourrons prendre une collation puis se mettre en route. Même en étant très matinal, je ne sais pas si les informations tomberont très vite, je pense que la première que nous aurons sera la presse, si elle parle de l'implication de votre compagnon ainsi que du CID, il ne nous restera qu'à attendre qu'il se manifeste."

" Très bien."

Là, je dépends des actions de Calvin Reese, je m'en remets à lui & au Pr. Charpentier pour retrouver Ray rapidement

[Maëlys]

"De toute façon, mes recherches sont loin de pouvoir aboutir, comme je vous le dis il me manque beaucoup d'échantillons afin de pouvoir tirer une théorie globale de tout ceci, et surtout il me manque du temps pour tout corréler. Peut-être que d'ici une dizaine d'années mes travaux pourront totalement aboutir, pour l'heure je ne pourrais l'estimer précisément.
Mais si mes recherches aboutissent, j'espère pouvoir l'appliquer de façon discrète, tout comme le faisait par le passé Marie Curie à l'institut du Radium. Vous parlez d'oppresseur, mais qui peut-on désigner ainsi, mes travaux peuvent aussi bien intéresser les armées de M, que Nous Autres quoiqu'ils seraient peut-être plus intéressé par votre compagnon je pense ou bien même le CID alors que ces factions sont déjà rivales entre elles. Il n'y a pas d'oppresseur, il n'y a que des hommes qui chercheront à s'approprier des travaux pour créer le monde à leur idée. M pourrait se créer une armée, tandis que le CID pourrait chercher à supprimer les singularités de chaque homme afin de maintenir sa main-mise sur Paris et la France... Le monde n'est pas aussi blanc ou noir que vous semblez le croire."

"Sur ce, je vais vous souhaiter bonne nuit Leilith. Notre discussion de ce soir a été très fortement intéressante je trouve. Je vous réveillerai demain à l'aube pour partir en quête de votre compagnon."

Il regarda le mur désormais veiné de bleu puis ajouta :

"Et encore merci pour votre don, je vais peut-être mettre un peu de temps à m'y habituer mais cela donne une très belle touche à la pièce."

Il la laissa ensuite regagner sa chambre afin qu'elle puisse profiter de plusieurs heures de sommeil.
En passant dans le couloir près de sa chambre, l'Atlante hasarda un nouveau regard vers le cadre en triptyque. Malgré la faible luminosité, elle vit sans soucis la jeune femme ainsi que la chaîne en or portant un médaillon entrouvert. A l'intérieur, elle pouvait distinguer une mèche de cheveux ainsi qu'un photo d'un couple, la femme aux cheveux châtains détachés ainsi qu'un homme mais qui n'était absolument pas M. Reese. Elle referma le médaillon puis regagna sa chambre un peu plus troublée par la soirée.

Au cours du reste de la nuit, son esprit s'hasarda plusieurs fois dans le domaines des songes, s'interrogeant sur la nature des oeuvres qu'elle avait vu et le lien entre eux... Elle avait lu quelque chose dans la presse à leur sujet, elle en était sûr.

La suite ce soir

[Obsidian]

Ray Campbell, à présent réquipé de la tête aux pieds, jouait nonchalamment avec le petit traceur qu'il avait trouvé quelques minutes auparavant et posé sur la table. L’engin, semblable à une petite pièce, tournait comme une toupie et révélait périodiquement le symbole du CID. Passablement fatigué, il s'était accordé une petite pause afin de boire un café au lait pour palier à la nuit qu'il avait passé. Il était installé sur la petite table ronde du pont avant de la péniche et appréciait les premières heures de cette nouvelle journée. Le courant de la Seine était assez doux et des canards jouaient bruyamment au niveau de la ligne de flottaison du bateau.

Une fois quelque peu réveillé par la caféine, il descendit au pont inférieur, décrocha le téléphone et demanda à l’opératrice de lui transférer le bâtiment des sciences expérimentales de la Sorbonne.

Occupé…

Il raccrocha en pensant que les dégâts survenus hier avait du couper la ligne téléphonique du bâtiment. S’il voulait en savoir plus, il faudrait qu’il se rende directement là-bas.

Tenant toujours la petite machine espionne en main, il sortit la carte de visite de l’agent Guillaume et composa directement le numéro de téléphone sur le combiné sans passer par le standard parisien. Ca sonne, quelqu’un décroche. Il se prépara à répondre lorsqu’une voix familière lui répondit :

« Monsieur Campell, j’attendais votre appel… Que puis-je pour vous ? »

Visiblement, il était délicat de cacher quelque chose à l’agent Guillaume...

[Wolfen]

"Agent Guillaume, je crains d'être parti avec quelque chose vous appartenant hier soir. Il a dût se glisser par inadvertance dans mon armure. Dois-je vous le poster? Ou peut-etre vous le déposer là où je suis sorti hier? Je ne voudrais pas qu'il vous manque dans votre travail..."

[Obsidian]

"Vous vous méprenez Monsieur Campbell, il s'agit simplement d'un cadeau du CID afin de savoir où vous récupérez la prochaine fois que vous serez à moitié mort... Vous pouvez donc garder ce petit gadget. Sachez toutefois qu'en le cassant en deux, vous provoquerez une intervention d'urgence des forces du protecteur. Maintenant, j'imagine que celui qu'on appelle Steamboy ne dérange pas le CID pour un simple calembour..."

[Wolfen]

"Vous savez parfaitement ce que c'est, il m'a fallu le chercher, dois je m'attendre à d'autres surprises? Je veux bien coopérer mais n'outrepassez pas certaines limites. Je n'ai qu'une parole et je vous ai dit que je coopérerais. Si vous savez autant de choses que je le pense vous savez pourquoi... Sommes nous d'accord? Plus de surprises? Oh et levez cette limite Parisienne, si jamais j'ai besoin de sortir de la ville je ne veux pas de chaînes, nous savons tous les deux que si je veux fuir je n'irai pas bien loin."

[Obsidian]

"Je pense que le manque de sommeil a de curieux effets sur vous Monsieur Campbell et que vous jouez avec des institutions que vous connaissez à peine. Je n'aurais qu'un mot à dire pour que votre protégée termine dans un laboratoire d'analyse. Ce n'est pas ce que vous désirez ?

Ici c'est moi qui pose les conditions et les limites. Vous avez simplement eu la chance d'avoir les médias de votre côté, pour l'instant...Vous n'aurez plus de surprises lorsque vous aurez fait preuve de bonne volonté, ce qui ne fut pas le cas hier soir avec votre lubie de protecteur indépendant... Ayez confiance dans le CID et celui-ci vous le rendra. C'est donnant donnant et ce n'est pas un jeu...

Si vous souhaitez une coopération, montrez nous d'abord votre intérêt pour l'ordre tel que nous l'entendons et nous aviserons. Vous avez beaucoup de chance de profiter d'une deuxième tentative...

Vous avez le droit de sortir de Paris si vous me prévenez personnellement. Cela vous convient il ?

J'attends à présent avec hâte votre compte rendu sur les intentions du Professeur Charpentier. Autre chose ?"