Fortuna Imperatrix Mundi

Pris d'une horreur et d'un malaise profond, le jeune homme vacilla péniblement jusqu'à arriver derrière une habitation puis tomba sur ses genoux, une main au ventre et l'autre le soutenant du sol.
Cette odeur de brulure, cette température changeante et surtout ces images qui le hantaient. Tout cela le submergea et il ne put retenir son malaise tandis qu'il évacua sa nausée.

Il fit quelques pas et s'assit seul, adossé contre une habitation en regardant le ciel au dessus de lui. Il s'essuya la bouche et le nez avec un chiffon puis prit de grandes respirations. D'une main il toucha l'herbe au sol et travailla à se concentrer sur le présent et sur ce qu'il se passait à l'instant.

Lorsqu'il se sentit à nouveau calme et en possession de ses moyens, il retourna à l'auberge en évitant de fixer la stèle.

Eoin sentit une colère froide lui monter le long de la gorge, prête à exploser. Un homme, des hommes, avaient fait cela, à coup de masse ! Et peut-être même y avaient-ils mis le feu, en prime...

Il se tourna vers l'auberge et hurla, une flamme dangereuse au creux des yeux turquoises :

"J"ai besoin de voir l'ansaléir, maintenant ! Il faut que je lui montre cela !"

Les gens commençaient à sortir petit à petit de l'auberge. Les locaux plus rapidement, se dispersant rapidement dans le village, probablement pour retrouver leur famille. Les membres de la caravane et quelques autres personnes erraient, certains dans l'auberge, d'autres à l'extérieur. La plupart semblaient choqués, ne sachant guère que faire.

A l'appel d'Eoin, un passant, sortant de l'auberge, lui dit :

"La maison de l'ansaléir est par là. J'espère juste qu'il a eu le temps de rentrer. La dernière fois que je l'ai vu, il discutait avec notre démorthèrn près du ravin..."

Il lui expliqua le chemin menant à la maison du chef du village.

La jeune fille qu'Eléonore tenait dans ses bras était encore faible. Elle commençait tout juste à bouger, quelques mots, incompréhensible sortaient de sa bouche. Il fallut de longues minutes pour qu'elle puisse articuler quelque chose.

HRP a écrit : Voir réponse de MissChoco

Eoin remercia le villageois et se dirigea à grands pas vers la demeure de l'ansaléir. Une fois arrivé, il frappa à la porte à grand bruit.

"Ansaléir ! C'est vital pour votre village !"

Serge fit le tour du village pour constater les dégats qu'avait causé ce froid si intense et son arrivée si brutale.

Décoiffé, transpirant de sueur, c'est sans voix que Serge salua le public et s'inclina respectueusement devant elle. Un large sourire aux lèvres.
Puis il quitta la scène et prit du repos avant de réfléchir à un nouveau spectacle.