[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père

[darkbaron]

Fadira sembla convaincue par le plan et acquiesça en regardant fixement le chevalier, puis répondit :

"Bien, cela me convient... Qu'il en soit ainsi. Au moins, tout cela m'épargne bien des efforts, mais avant de poursuivre, j'aimerais savoir quelque chose : est-ce ton maître qui t'a ordonné d'éliminer cet homme ou as-tu pris l'initiative de le tuer ? Pourquoi te salir les mains de la sorte ?"

Elle attendit sa réponse, curieuse et prête à passer à la suite du plan...

[Crépuscule]

Je me suis douté que c'était une méconnaissance, mais je trouve ça bien dans la discussion

Romulian avait commis une erreur, mais c'était un défaut de connaissances, et il faut dire que tout connaître sur tout n'est pas à la portée de tout le monde.

"Vous n’avez pas à vous excuser Ser Romulian, l’erreur est humaine, personne ne peut se targuer de tout savoir sur tout, et le fait de connaître l’art des Danseurs d’eau montre que vous êtes une personne cultivée. Rares sont ceux qui pourraient ne serait-ce que l’évoquer."

Après avoir échangé quelques mots avec Raymun sur la sortie en ville, Romulian s’adressa à nouveau à elle, sur ce qu’elle pensait de la soirée…

"Je suis agréablement surprise par le spectacle proposé ce soir, il est juste ce qu’il faut de plaisant sans être un étalage de moyens. Quand aux invités… je ne connais pas grand monde ici hormis la famille royale, mais il faut dire aussi que je vis à Peyredragon depuis un moment déjà. Je ne me prononcerai pas sur les autres personnes, je ne me fie jamais à une première impression, surtout dans notre milieu. Seul le temps permet de réellement pouvoir se prononcer. Je peux tout de même dire que Lady Karstark semble être une femme d’une grande intelligence, tout comme le Seigneur Aversin."

"Et vous, depuis combien de temps êtes-vous au domaine?"

Romulian avait posé la question à Lysanor, mais probablement que tournée vers Raymun, entendant la merveilleuse voix de Romulian, Naerys qui était tout à l'écoute de ce dernier, surement ennuyée de sa discussion avec Raymun, avait cru que la question s'adressait à elle, cela fit sourire Romulian qui écouta donc la réponse de Naerys avec attention et y répondit. Et voilà, elle ne pouvait plus se passer de lui .. Il allait falloir que Lysanor réagisse si elle ne voulait pas que la jeune fille lui vole son prétendant.

"J'étais en tutelle au service du seigneur Aversin depuis près d'un an. Je suis retourné il y a peu voir mon père et mes oncles au château d'Albe et suis seulement de retour depuis ce matin. Autant vous dire que cette journée est des plus intéressantes, j'ai appris l'arrivée au domaine de nos deux amis du Nord et de leur fils et celle de votre délégation.

Peyredragon doit aussi être une ville plaisante, j'espère pouvoir m'y rendre un jour, peut être nous y recroiserons nous."

[darkbaron]

Lysanor n'avait guère prêté d'attention au petit jeu de Romulian ou ne semblait aucunement en prendre ombrage : après tout, il n'était pas son fiancé et la demoiselle en question semblait davantage s'intéresser à son compagnon borgne qu'à lui. Bref, elle ne voyait strictement aucune raison de faire preuve de jalousie, d'autant plus que son esprit n'était ni à la fête, ni au divertissement. Elle ne détestait pas la maison Targaryen, mais toute cette histoire la dépassait et la mettait mal à l'aise, surtout la présence de Brynden, dont le regard lui semblait terrible. Si elle avait pu quitter la table, elle l'aurait fait...

Lysanor ne voulait plus manger et avait apprécié le spectacle des jumelles, sans toutefois montrer un grand enthousiasme. En dépit de ses craintes et de son malaise, elle n'exprima pas son avis au sujet des Targaryen, disant juste quelques banalités : elle les trouvait tous respectables et c'était un honneur de se trouver parmi des personnages aussi importants. Prudente, elle semblait mesurer la moindre des paroles qu'elle prononçait.

[Crépuscule]

Le repas étant bien avancé, et Romulian se dit qu'il leur faudrait peut être un peu d'intimité pour que Lysanor s'ouvre à lui, elle n'était pas la même femme en public et en privé, il en mettrait sa main à couper. Il dit alors à Lysanor ( ) :

"Je n'ai plus très faim également, les plats sont vrais délicieux, et bien copieux. Si j'avale encore une assiette, assurément je n'aurais plus de place pour déguster les douceurs de fin de repas. Que diriez-vous de m'accompagner prendre l'air un peu à l'extérieur et marcher dans les jardins pour digérer ?"

[Asdel]

Vérole s'approcha de Fadira, saisissant la robe.

"Je ne connaissais pas tes magouilles avec Enguerrand. De ce que j'en ai déduit, et le fait que tu ignorais tout, j'imagine que tu dois comprendre si j'agis sur un ordre...Ou pas. Quant à mes motivations, ne viens-je pas de sauver une demoiselle en détresse d'un dangereux serpent ? C'est une bonne raison tu ne trouves pas ? A moins que je ne haïsse les chevaliers qui dévoient leur rôle sacré dans la société, surtout s'ils sont doublés de monstres sanguinaires qui violent les petites filles. Saint Vérole de la Vengeance priez pour nous, ça sonne bien non ?"

Affermissant sa prise, le spadassin n'attend pas réellement de réponse de Fadira, prêt à faire avancer leur plan sommaire sans trop lui faire de mal.

[darkbaron]

Heureuse de quitter la table, Lysanor hocha la tête en réponse à la proposition de Romulian, puis prit la parole en regardant son aîné :

"Veuillez m'excuser, messires et nobles dames, mais j'ai copieusement dîné et la digestion est quelque peu difficile. En plus, je trouve que la chaleur est particulièrement lourde ce soir. Vous ne trouvez pas ? Je vais prendre l'air et me promener un petit moment. Cela m'aidera à faire passer cet agréable repas... Ne vous inquiétez pas pour moi, ce n'est que passager ! En outre, ser Romulian m'accompagnera. Tout ira donc très bien..."

Elle s'inclina et, sans attendre de réponse, quitta les lieux.

**********

Fadira ne répondit pas et laissa la Vérole faire selon son plan en arrachant une partie de sa robe. La jeune femme, légèrement gênée par sa nudité partielle, sentit ses joues s'empourprer, ce que la Vérole put voir. Elle semblait si vulnérable dans cette tenue... Si différente de celle qu'il avait connue auparavant, à savoir la redoutable, désagréable et agressive Fadira. Sous ses yeux, c'était désormais une beauté fragile, du moins en apparence.

Une fois sa robe déchirée, elle demanda en se mordillant légèrement la lèvre, autre signe indiquant sa gêne :

"Le spectacle vous sied, ser la Vérole ? Bon, et maintenant ?"

[Crépuscule]

Romulian salua également poliment et accompagna Lysanor.

Une fois à l'air libre, il dit à Lysanor :

"Ah, on respire mieux ici. L'ambiance avec cette délégation était particulière, ici au moins, nous pouvons être nous même.

Dites moi, tout va bien, vous m'avez semblé soucieuse durant le repas. Si je peux vous aider d'une manière ou d'une autre, je serais là pour vous."

[Asdel]

"C'est parce que vous êtes une jolie femme que je dois le faire, mais c'est sans haine ni rancunes, soyez en assurée madame"

Dit une Vérole émue face à ce relâchement de la redoutable et fière Fadira, qui montrait pour une fois on humanité. L'assassin restait une jeune femme, qui avait quelques émotions.
Et le spadassin aux mœurs dissolus s'en voulut de devoir gifler un si beau visage, ce qu'il fit séance tenante pour ne pas laisser entrevoir d'espoir à Fadira...Cette bonne Vérole s’amollissait, et ça, tout comme le remord, c'était pas prévu.

Non, décidément, l'arrivée des Nordistes et de la délégation Royale ne réussissait vraiment pas à la psyché du garde du corps d'Enguerrand Aversin.

[darkbaron]

Lysanor regarda Romulian et parla en toute franchise de ses craintes et de ses doutes :

"Je m'inquiète pour mon père et l'avenir du domaine familial. Je ne sais pas si mon frère saura gérer les terres comme il le faut. Oui, ça, il adore imposer son autorité, mais je ne pense pas que ce soit tout ce qu'un seigneur doit faire. Je ne pense pas qu'il ait la noblesse et la grandeur d'âme nécessaires à l'exercice de cette charge. À dire vrai, je ne sais même pas si mon père lui-même disposait de ses qualités, ni même s'il a été un grand dirigeant...

Je ne déteste pas mon père, ni mon frère. J'ai toujours été fidèle à ma famille et, au fond, j'aime mon père, mais je dois aussi avoir la sagesse de reconnaître ses défauts et ses torts. En l'occurrence, je pense que ses erreurs de jeunesse risquent de fragiliser notre domaine et de compromettre son avenir parce qu'il a attiré la discorde au sein de nos terres. La Maison Aversin ne sera probablement pas toujours unie avec plusieurs têtes pour la diriger.

Heureusement, mon père m'a promis des terres et je pourrai m'éloigner du château familial grâce à cela."

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Fadira se laissa donc gifler et resta digne en subissant le coup, montrant ainsi qu'elle conservait toute sa force de caractère. Elle était bien prête à jouer le rôle d'une jeune servante fragile pour la mise en scène, mais au fond, elle restait cette femme qui avait été guidée par la vengeance jusqu'à cette nuit. D'ailleurs, on pouvait se demander ce qu'elle allait devenir, sa dernière cible étant morte des mains de la Vérole... Qu'allait-elle faire ?

Elle sembla déceler l'émotion de la Vérole et, la joue rougie par le coup, s'approcha de lui en le fixant avant de dire :

"Et maintenant ? Pourquoi avoir hésité ? Qu'est-il arrivé à l'homme de main sans scrupules, exécutant les basses besognes ?"

[Crépuscule]

"Vous savez, je pense qu'au côté de tout grand homme, il faut une femme avec tout autant de majesté. Je veux dire qu'il est extrêmement rare de trouver une personne cumulant toutes les qualités d'un bon dirigeant, mais qu'avec l'aide d'un compagnon aux atouts complémentaires, pouvant combler ses propres lacunes, un tel couple aura l'envergure nécessaire à mener à bien une telle tâche. A deux, nous sommes non seulement plus fort, mais également plus sage. Il faut espérer que votre frère trouvera la compagne qui le complétera."

Se retournant vers elle pour la regarder dans les yeux, d'un ton qui pourrait passer pour une déclaration voilée :

"Lysanor, le jour où vous quitterez le château, je souhaiterai vous proposer de vous accompagner, de mettre à votre service ma personne pour veiller à votre protection ..."

Il allait continuer, mais s'arrêta finalement, attendant sa réaction.