[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père

[Wolfen]

"Le voyage c'est assez bien déroulé, même si je dois avouer que je ne suis pas habituée à chevaucher aussi longtemps. Je suis plus habituée par la navigation. Je vous concède que la vie en Dorne est assez différente, mais plaisante, et ce soleil est un délice... Très agréables, même si j'ai été on ne peut plus ravie de plonger dans un bain en arrivant."

Durant tout le temps qu'elle avait parlé Naerys n'avait cessée de sourire, laissant même éclater un rire discret à la fin. Malgré ce qui avait eu lieu ce soir elle demeurait joyeuse ce soir, contrairement à cet après midi où elle avait semblé assez inquiète. Pour autant on pouvait voir de temps à autres un coup d'œil porté vers Baelor et Enguerrand, coup d'œil pendant lequel son sourire devenait beaucoup plus discret, et son regard pensif. Cela ne durait cependant pas plus de quelques secondes.

S'adressant à Raymun.
"Comment trouvez vous ce repas?"

[Maëlys]

Raymun ne pouvait s'empêcher de regarder Naërys, ces sourires étaient... envoûteurs en soi.e supp Elle avait une façon de s'exprimer qui lui donnait d'être bien plus qu'un simple garde, une brute aux yeux de certains. Son attitude était tellement différente de quelques heures plus tôt, un changement inattendu, à moins qu'elle ne se sente clairement plus à l'aise dans ce milieu.

Emporté dans cette discussion, "le borgne" se laissa aller à la discussion :

"Je suppose qu'avant d'arriver au domaine Aversin, vous avez dû faire halte chez de nombreux autres vassaux ? Cela a du entrecouper votre voyage néanmoins, non ?
Et pour en revenir au climat dornien, il est magnifique tant que le vent ne se met pas à souffler trop fort. Une fois qu'il s'éveille et souffle le sable, on n'aspire qu'à une chose, être enfermé dans une pièce sans fenêtres."

Il sourit pour la fin de sa phrase, n'osant pas non plus rire de sa voix grave, ce qui risquait sûrement surprendre plus d'un homme, ou femme, dans la pièce.
Laissant sa conversation de côté l'espace d'un regard, il se retourna vers la porte derrière lui, espérant voir La Vérole réapparaître. L'histoire avec Estranglin commençait à être longue...

Puis revenant à Naërys :
"Pour moi, les cuisiniers font juste un travail magnifique, après je ne suis peut-être pas aussi... goûtu que vous."

[Wolfen]

"Oh ne me prêtez pas un sens du goût que je n’ai pas. Mais je savoure chaque bouchée, et je vous le concède les cuisiniers ont fait un excellent travail."

A voix basse.
"Pour tout vous dire je suis plutôt quelqu’un de simple sur ce point là, une bonne entrecôte avec des légumes… cela me va autant si ce n’est plus que les mets raffinés de la court."

Le repas se déroulait assez bien pour le moment. Hormis les deux écarts qu'il y avait eu, la soirée était assez agréable.

"Il est dommage que vous vous retrouviez seul à table, même si cela nous permet de discuter finalement. Mais du coup vous restez à l'écart des autres..."

Naerys interpela un des serveurs.

"Pardonnez moi, mais pouvez-vous apporter mes assiettes et couverts à la place de Ser Estranglin? Il ne devrait pas revenir."

Naerys se leva et alla prendre place entre Raymun et Romulian. Elle salua Romulian de la tête au passage.

"Ser Romulian si vous me permettez je vais prendre place à coté de vous, cela évitera d'avoir un vide dans la table, et me permettra de parler avec mon ami sans avoir à forcer la voix."

Elle n'attendit pas de réponse, en fait elle demandait par simple politesse...

S'adressant maintenant à Raymun.
"Voilà qui sera plus agréable pour discuter que de parler par dessus la table."

Finalement, elle remercia gentiment le serveur qui avait déplacé ses affaires.
"Merci."

[DukeTogo]

Enguerrand conversait avec Baelor et jetait de temps en temps un regard vers le reste de la tablée.

Maekar faisait la moue, Shiera restait particulièrement séductrice sans avoir à rien faire, Brynden réfléchissait.
De l'autre coté, Siegwulf serait les dents et avait bien moins, Astrid avait sa main blanche sur la sienne comme pour calmer le feu qui couvait... ou le libérer au moment de son choix.
Enguerrand croisa son regard avec une expression neutre, puis regardait le reste de l'assemblée.

Vérole n'était toujours pas revenu d'avoir éconduit Estranglin... As-t'il été obligé d'avoir la main lourde? Ou en profites-t'il pour boire avec des gardes, dans un climat moins compliqué que celui-ci? Bah... Enguerrand lui laisse toujours carte blanche même si Vérole sait pertinemment que son seigneur est particulièrement exigeant.

Enguerrand sourit à Naërys qu'il voit s'assoir près du guerrier borgne. Quelle surprise...

Enfin, il voit Dame Gabriella faire ce qu'elle fait comme personne : animer, engager la conversation. La place libérée par Naërys est trop tentante et Enguerrand l'invite d'un geste ouvert de la main à prendre place plus près des seigneuries.

Au centre, les jumelles, diablement angéliques, continue à montrer leur talent musical...

http://www.youtube.com/watch?v=W5RB-gr9DTU

[Asdel]

Hors de la salle du banquet, Vérole n'écoutait même plus Estranglin dégoiser sur ses conquêtes. Il lui dit tout simplement:

"Votre cadeau messire se trouve dans votre chambre. Allons y immédiatement, vous ne serez pas déçu".

Le reconduisant à travers les salles vides, si ce n'était quelques rares servantes qui couraient pour fignoler quelques détails, Vérole avait pris sa décision. Une fois arrivé à sa chambre, il avait décidé de tuer ce noble qui rotait et parlait des femmes comme le premier des soudards. Il ne méritait pas de vivre, de prétendre avoir des vues sur Lysanor, et puis, c'était aussi un acte purement moral, vu le mal que le Serpent avait pu faire.

Bien entendu, Fadira pouvait avoir menti, mais le sort de sa famille, s'il n'avait pas ému le spadassin, lui avait donné une raison supplémentaire d'en finir avec l'impudent chevalier.

Arrivé devant la porte, le spadassin laisse pousser la porte au chevalier aviné. Profitant de sa stupeur face à la chambre vide, Vérole lui saute dessus en tentant de lui briser le coup d'une manchette violente dans ses vertèbres.

[darkbaron]

Dame Gabriella fut naturellement ravie de se rapprocher des personnages de haut rang et vint s'asseoir en souriant d'un air agréable, en dépit de la proximité de redoutables concurrentes non loin des princes, en particulier celle de Shiera, que l'on disait presque aussi intellectuelle et spirituelle que belle, d'après certaines rumeurs à son sujet. Indéniablement, pour Gabriella, la présence de la bâtarde royale était déplaisante, mais elle le cacha fort bien. Elle avait visiblement su tirer quelques leçons de son expérience avec la redoutable louve du Nord et ne voulait guère se frotter à une dragonne...

Le prince Baelor fut quelque peu surpris par le déplacement de Naerys, tout comme le reste de la délégation royale, y compris sa cousine, Shiera. Il fallait reconnaître que c'était tout de même assez inattendu de la part d'une parente lointaine de la maison Targaryen... Néanmoins, aucun membre de la maison royale n'eut l'idée de faire le moindre commentaire à ce sujet. Après tout, la jeune femme ne faisait pas non plus partie de la famille...

******

Estranglin entra dans la chambre et la fouilla du regard, cherchant le magnifique présent qu'on lui avait promis, en vain.
Quelque peu surpris par cette absence de surprise, il prit la parole afin d'exprimer sa stupéfaction :

"Eh, mais... Attends... Il n'y a rien..."

Ce fut ce moment que la Vérole choisit pour lui briser le cou. Trop ivre pour avoir le moindre réflexe, Estranglin n'eut guère le temps de réagir et la Vérole réussit à lui briser le cou comme il le désirait. Ce dernier se rompit dans un craquement sinistre et le corps du chevalier tomba sur le sol lourdement avant d'y frétiller tel un affreux serpent en raison des spasmes qui secouaient son corps mourant. Enfin, les convulsions finirent par cesser. La vie avait définitivement quitté le chevalier qui jusqu'ici échappé à la justice des nobles et à la vengeance des victimes. La Vérole avait accompli sa sinistre mission.

Depuis le couloir, une jeune femme en tenue de servante observait la scène. Fadira les avait suivis et fixait le cadavre, surprise.

"Il était censé vivre jusqu'au départ de la délégation royale" finit-elle par lâcher, sans la moindre colère...

[Asdel]

Se retournant, surpris, face à Fadira, Vérole haussa les épaules.

"Et bien son ivrognerie l'aura condamné plus tôt que prévu. Maintenant, aide moi à le passer par la fenêtre, que tout cela ait l'air naturel."

L'homme de main avait dit cela sans hausser la voix, cynique, comme si la scène irréaliste était du plus grand naturel. Il venait de tuer un homme qu'il n'aimait pas, Fadira l'avait surpris, dans d'autres occasions, il en aurait profité pour l'assassiner aussi, mais le ton de sa voix le rassurait en partie. Elle devait avoir un arrangement avec Enguerrand, la seule question, c'était de savoir si Vérole en voulant faire un "bien" n'avait pas fourré son doigt au fond d'un dangereux engrenage.

Pour parfaire le crime, est-ce que Vérole peut hurler pour remplacer le cri d'Estranglin qui s'est raté, où y-a-t-il trop de monde dans les parages ?

[darkbaron]

Il n'y a pas trop de monde, donc comme tu le sens...

Fadira sourit et haussa les épaules avant d'aider la Vérole à le soulever, puis lui avoua avant de jeter le corps :

"Ton maître m'avait demandé de l'épargner jusqu'au départ des Dragons. Je ne comprends pas pourquoi il a changé d'avis ou... Disons que je ne pensais pas qu'il allait mourir dans de telles circonstances, pour tout t'avouer ! J'espérais le faire tuer grâce à un "accident" lors d'un entraînement. Tu sers fidèlement ton maître et je ne t'ai jamais apprécié pour cette raison, mais aujourd'hui, bien que j'aurais préféré le tuer moi-même, je dois t'en remercier."

Elle sourit légèrement et la Vérole pouvait aisément y lire sa sincérité. Apparemment, elle avait désormais une meilleure image de lui...

[Maëlys]

L'expression de Raymun se métamorphosa lorsqu'il entendit les paroles de Naërys. Instinctivement, il posa son regard sur Enguerrand non loin, espérant peut-être qu'il lui indique si il devait accepter ou non mais Velaryon avait déjà hélé un des serveurs.

Il la regarda se déplacer, ne sachant que lui dire ou que faire. Une forme d'appréhension pouvait aisément se lire sur son visage, à vrai dire il était habitué à se retrouver devant l'imprévu, mais son domaine était tout autre. Lui ne connaissait que les lames et le sang, les tables et les discussions n'étaient clairement pas son milieu.

Une fois qu'elle fut installée, il essaya, avec mal, de cacher sa gêne en reprenant la discussion :

"Même de l'entrecôte et des légumes me paraît être un repas digne des banquets. Nous, nous avons juste un brouet dans lequel flotte, durant les bonnes périodes, quelques morceaux de viande. Enfin je dis ça mais ce n'est plus trop le cas depuis que je suis arrivé ici..."

"D'ailleurs, ..."

Mais il ne savait pas quoi dire, il hasarda un regard vers Enguerrand, sachant à connaître son avis sur ce qui se passait. Après tout les tables avaient été crées d'une certaine façon, Raymun n'en savait pas grand chose mais cela devait sûrement être quelque chose ne devant pas être modifié à la légère. A moins que Naërys ne sache réellement ce qu'elle faisait...

[Wolfen]

"D'ailleurs?"

Naerys sentait bien que la situation avait déstabilisée le guerrier. Il semblait chercher dans Enguerrand une sorte d'accord.

"Vous n'avez pas à vous en faire, ils ont d'autres choses plus intéressantes à aborder."