[BC] La Dernière Guerre

Les sujets abandonnés par leurs meneurs disparus ou ne souhaitant pas conclure. En attente de conclusion pour être fermés, ou d'une éventuelle reprise.
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Obsidian
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[BC] La Dernière Guerre

Message : # 18764Message Obsidian
13 juin 2013, 14:34

Metajeu a écrit : Petite musique d'introduction : http://youtu.be/sfrN12pI3jk
Dernière modification par Obsidian le 22 août 2013, 14:55, modifié 2 fois.

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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 18864Message Obsidian
15 juin 2013, 16:20

Fin de l’été 1934 dans la ville de Paris. Un orage gronde au dessus de la capitale. 21h30. La nuit a pratiquement recouvert le ciel, seul un mince filait rougeâtre couvert de nuages menaçants subsiste dans le lointain.

Quelques minutes auparavant...

Ray accéléra la manœuvre en appuyant sur le champignon. Ils étaient en retard, Leilith-Siri avait mis trop de temps à se préparer, il fallait se dépêcher. Il ne voyait pas souvent le professeur Charpentier et arriver après tout le monde serait impoli. Nul doute qu’une démonstration de sa part serait forcément impressionnante. Le professeur avait également fourni une indication supplémentaire qui l’avait intrigué. Il l’avait contacté voilà trois jours par téléphone, surexcité et expliquant qu’il avait crée un mode de transport révolutionnaire. A plusieurs reprises, il avait précisé de manière insistante :

« Surtout venez avec elle. Ce que j’ai à lui montrer va peut être lui rappeler des souvenirs… »

Qu’entendait-il par là ?

Les pneus de la Peugeot 402 crissèrent sur la chaussée et la voiture dérapa quelques peu sur les pavés mouillés du quai d’Austerlitz. Il n’avait jamais mis aussi peu de temps pour enclencher le mécanisme de la rampe et l’automobile avait littéralement bondi du ventre de la péniche. Décidément, la puissance de cette voiture était grisante. En quelques minutes, il fila entre les pâtés de maison qui les séparait de l’université de la Sorbonne. Les rues étaient désertes, la plupart des parisiens s’étant réfugiés chez eux pour s’abriter de la pluie.
Metajeu a écrit : Quais d'austerlitz : Imageimagik et Imageimagik
A son arrivée, la devanture haussmannienne de l’entrée du campus était occupée par un ballon taxi à la voilure jaune et rouge flamboyante en train de décoller. Le visage inquiet de l’atlante, secouée par la conduite sportive de Steamboy, se détendit quelque peu à la vue de ce dirigeable chatoyant fendant les cieux ombrageux. Obligés d’attendre la manœuvre du taxi, Ray et Leilith-Siri observèrent deux hommes en train de discuter sous une pluie décidément de plus en plus forte. Le plus petit des deux, légèrement bedonnant, parla un instant au deuxième homme puis finalement lui ouvrit le portail.
Metajeu a écrit : La Sorbonne : Imageimagik et Imageimagik
Il est 21h45... La pluie coule abondamment sur le pare brise cachant par intermittence la scène. Un énorme Cumulo-Nimbus arrive de l’ile de la cité droit vers l’université formant un front aux allures cataclysmique.

Rapidement, courbé par la pluie battante, le petit homme, le concierge de l’université semble t’il, se dirige vers la berline couleur nacre garée devant le portail de l’université. Ray baisse la vitre côté conducteur et laisse la place à un visage rond aux traits mornes, presque agacés, affublé d’une imposante moustache française aux pointes gominées.

« J’imagine que vous venez voir le professeur Charpentier… » dit-il d’une voix monocorde tout en observant le bolide. « Laissez moi vos clés, je vais garer votre voiture dans l’enceinte, le professeur attend déjà dans la cour » reprit il d’un ton blasé sans attendre de réponse et en tendant la main.

Ray sort rapidement de la voiture, une main au dessus des yeux pour s’abriter du déluge, lui donne ses clefs puis fait le tour de la voiture pour faire sortir la princesse atlante. Rapidement trempés, nos deux héros passent l’ouvrage de fer forgé style art deco inséré dans deux gigantesques piliers de béton transparent finement ouvragés et pénètrent dans la cour. Après avoir traversé le portail principal, nos deux aventuriers se rendent compte qu’effectivement le professeur est déjà là, un parapluie à la main, en train d’accueillir le visiteur précédent. Le scientifique d’une soixante d’années, cheveux en bataille et habillé d’une veste de tweed élimée, est en grande forme et semble impatient de retourner dans son laboratoire.

« Ah ! Le jeune Campbell et sa ravissante amie ! Je suis heureux que vous ayez répondu à mon invitation. Il me semble que vous connaissez Calvin Reese alias le pourvoyeur ? Si vous pensez qu’une chose est introuvable, cet homme est là pour vous ». A peine avait il finit sa phrase, qu’un grondement assourdissant se fit entendre dans le lointain et un éclair lumineux zébra le ciel.

Des trombes d’eau se déversent alors sur le centre ville parisien et le scientifique escorte rapidement le petit groupe vers les bâtiments réservés aux sciences expérimentales. L’éclairage publique s’arrête quelques instants puis reprend.

Les noyant sous un flot de termes techniques caractérisant son invention, il les entraîne dans l’aile réservée à l’étude de l’ingénierie superscientifique. Perdu par les explications de Charpentier et le chemin tortueux emprunté, nos héros arpentent de multiples couloirs bordés de salles de classes et de laboratoires, bercés par les craquements nocturnes du parquet et l’odeur entêtante du cirage. A nouveau, l’intensité des éclairages électriques baisse donnant des airs fantomatiques aux vitrines emplies de bocaux de stockage au formol. Bientôt, l’éminent scientifique les guide vers le sous sol poussiéreux de l’université, face à une grande porte blindée équipée d’un digicode.
Metajeu a écrit : L'intérieur de l'université : Imageimagik et Imageimagik
Une forte odeur de cigares et les éclats de voix entendues à l’ouverture de la porte ne laissent pas de doute sur le sujet, visiblement la démonstration se déroule ici et nos surhommes sont les derniers arrivés.

Un salon improvisé a été installé dans ce qui semble être l’ancien laboratoire du professeur. L’ensemble de son capharnaüm de recherches en cours et de pièces démontées a été poussé contre les murs et des tables ainsi que des fauteuils clubs ont été installés pour les convives. Les innombrables expériences hétéroclites du scientifique semblent ainsi former une double isolation particulière au laboratoire reconverti. La pièce, rectangulaire et de grande taille, est séparée par une rampe de tôles larmées amenant jusqu’à une porte de cloison ronde surélevée faisant face à l’entrée du laboratoire. Un impressionnant système d’ouverture est fixé contre la tôle de l’écoutille. De part et d’autre de l’entrée circulaire, deux baies vitrées sont positionnées et donnent visiblement dans ce qui semble être une cellule blindée. Les hublots, à n’en pas douter constitués de verre au plomb, sont actuellement aveugles, couvert par des volets à lamelles métalliques. De nombreux câbles de grosses sections s’enfoncent dans les chatières de la cellule et semblent alimenter un dispositif plus important pour le moment dissimulé.

Une dizaine de personne sont présentes dans la pièce. Déjà, les bouteilles de champagne et de scotch ornent les tables basses et les discussions des invités, bien installés dans les fauteuils en cuir, sont animées.

« Monsieur de Monstand, je vous laisse présenter nos derniers arrivants à nos respectables amis, je termine les derniers préparatifs et je reviens vers vous présenter notre incroyable découverte. » Le professeur disparait par une ouverture située sur la paroi gauche du laboratoire, non sans avoir poussé quelques éléments mécaniques obsolètes.
Metajeu a écrit :Le laboratoire : Imageimagik et Imageimagik
Nos héros se retrouvent donc seuls parmi le groupe d’invités, ne sachant comment nouer la conversation pendant quelques instants.

Le riche Monstand, mécène de la plupart des scientifiques du Crésaoa, précédemment en grande discussion avec Olga Féchembeau, la veuve micronaute, se lève alors et présente nos surhommes au reste de la troupe. Le vieux Pemberton, le doyen de l’association, est là, toujours équipé de son cornet acoustique, et tente vainement d’écouter les autres membres du club proches de lui. Le reste du groupe est constitué de quelques sommités scientifiques françaises des années 30 : Eric Destroncs, chimiste de renom spécialisé dans les éléments minéraux, Paul Pommier, professeur de physique à la Sorbonne et Emma Dumond, éminence de la biologie et qui étudie l’effet du polonium sur les cellules humaines. Enfin, une véritable star superscientifique est présente puisque Frédéric Joliot-Curie, le grand spécialiste de la radioactivité, attire vers lui tous les sujets de conversation.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le sujet principal n’est pas la démonstration de Charpentier, ni même les recherches en cours à l’université.

En effet, les différents représentants de l’association scientifique sont en train de discuter des derniers évènements en date qui ébranlent l’Europe et plus particulièrement la France. Naturellement, les membres du club présents à cette réunion déplorent la mort de Marie Curie et espèrent que le Nyctalope saura prendre le relais, à l’aide de son CID, pour encadrer et gérer les surhommes qui pullulent en Europe. Marie Curie est morte il y a maintenant un peu plus d’un mois et la nouvelle a fortement ébranlé la communauté des surhommes français. La respectée scientifique avait en effet pris en charge leur encadrement et parfois leur formation. Peu avant son décès, elle a passé le relais au nyctalope. Celui-ci, à la tête du CID, était déjà connu de tous pour son rôle, disent certains, de police superscientifique – ayant notamment contribué à juguler les émeutes de février. Les plus septiques regardent cette succession d’événements d’un œil suspicieux.

Autrement plus inquiétant, il semblerait que le docteur M, dont les idées tendent de plus en plus vers le fascisme, mijote quelque chose d’envergure. M après s’être emparé de Berlin en 1933, acquiert une influence politique de plus en plus grande. En Espagne, la situation s’envenime alors que Nous Autres tente d’y étendre son influence. Tous ne s’accordent pas forcément sur leurs visions de Nous Autres : certains y voient encore les bienfaits possibles d’un véritable régime communiste mais beaucoup critique la violence et le totalitarisme sous jacents. Les mécanoïdes utilisés pour appuyer ce régime sont également très inquiétant. La situation semble plus sombre que jamais et n’augure rien de bon. Pour résumer, les tensions en France et dans le reste de l’Europe sont bel et bien présentes. Dans l’immédiat, chacun semble plutôt préoccupé par les conséquences de la crise économique qui constitue un frein supplémentaire au renouveau de la France après la guerre.

Rapidement, Ray Campbell, Leilith-Siri et Calvin Resse sont intégrés à la discussion. Frédéric Joliot-Curie semble très curieux de savoir ce qu’ils pensent de Nous Autres…

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Waouh ! Quel post ! Super boulot !! BRAVO ! :-)

Message : # 18875Message Iris
15 juin 2013, 17:55

Leilith-Siri avait cherché à se parer et pomponner ... Cela faisait bien peu de temps au regard de l'éternité enfermée dans une boîte, qu'elle se promenait dans cette époque et ce nouveau monde, mais elle avait eu le loisir de se plonger avec passion dans la mode et la décoration d'intérieur. Vu son teint et ses cheveux, elle avait opté pour des vêtements dans des tons blanc ou noir... Cela prenait à chaque fois un temps fou pour mettre correctement le mascara et le rouge à lèvres... N'évoquons même pas le nombre de fois où elle a demandé à Ray "Qu'est-ce que tu en penses ?" et "C'est bien comme ça ?" ... évidemment, l'adaptation de la couleur, du tissu et de la coupe aux circonstances reste pour elle assez mystérieuse, d'où il découle qu'à force de vouloir trop bien faire, il n'est pas rare qu'elle finisse bien trop apprêtée pour des circonstances banales... ou avec des mélanges un peu incongrus entre accessoires & tenues... ou pire, qu'elle soit, sans l'avoir compris, dans une tenue bien trop aguicheuse du fait du contraste entre situation, tenue et maquillage. Evidemment, avec un grand sourire et un air d'enfant qu'on amène en vacances, on se doute logiquement qu'elle n'a pas capté un truc, et non qu'elle se prend pour une femme fatale.
Métajeu a écrit :Mise à jour de l'article avec la garde-robe indicative... hélas aucune tenue n'est de la bonne année... http://iris-d-automne.over-blog.fr/-fig ... C3%A9rique ... En tous cas vous avez une idée de la ligne ;)
Ce soir donc... rouge à lèvre rouge profond (d'après les magazines de mode, il est hors de question de sortir sans), poudre, mascara, son manteau de soirée préféré, noir avec des lignes blanches, chignon souple avec bijoux de cheveux doré de style art déco, et sa robe "Lanvin" tellement confortable... Oui, il paraît que dans un labo, la robe longue Chanel n'est pas appropriée. Et bien sûr, des souliers délicats à petits talons. Le tout testé en tournant plusieurs fois sur elle-même pour tester l'effet de la robe virevoltante.

... il ne restait donc plus qu'à faire profil bas et serrer les dents pendant que Ray conduisait vite sur des pavés détrempés pour rattraper le retard...


...

Enfin, ils étaient arrivés. Ouf !
Obsidian a écrit :« Ah ! Le jeune Campbell et sa ravissante amie ! Je suis heureux que vous ayez répondu à mon invitation. Il me semble que vous connaissez Calvin Reese alias le pourvoyeur ? Si vous pensez qu’une chose est introuvable, cet homme est là pour vous ». A peine avait il finit sa phrase, qu’un grondement assourdissant se fit entendre dans le lointain et un éclair lumineux zébra le ciel.
" Enchantée." fit-elle en tendant la main, en essayant surtout de ne pas trop prendre la pluie.

Durant la marche vers le laboratoire, Leilith-Siri chercha surtout à voir dans un reflet si la pluie n'avait pas trop fait de dégâts... Mascara en place... ouf... coiffure... euh... mèches sauvages qui se sauvent... bon... de toutes façons les coiffures trop impeccablement serrées ne tiennent jamais sur elle... et pour cause, elle n'aime pas la laque... du coup... avec un cheveu glissant et soyeux, tout finit par se défaire... Un observateur extérieur aurait tendance à dire qu'elle n'a pas tout à fait trouvé son style, un look qui lui aille sans qu'elle se casse la tête.
Obsidian a écrit :« Monsieur de Monstand, je vous laisse présenter nos derniers arrivants à nos respectables amis, je termine les derniers préparatifs et je reviens vers vous présenter notre incroyable découverte. » Le professeur disparait par une ouverture située sur la paroi gauche du laboratoire, non sans avoir poussé quelques éléments mécaniques obsolètes.
Sourire de circonstance, surtout perdu... à regarder Ray pour savoir ce qu'il fallait faire ? ...
Obsidian a écrit :Le riche Monstand, mécène de la plupart des scientifiques du Crésaoa, précédemment en grande discussion avec Olga Féchembeau, la veuve micronaute, se lève alors et présente nos surhommes au reste de la troupe. Le vieux Pemberton, le doyen de l’association, est là, toujours équipé de son cornet acoustique, et tente vainement d’écouter les autres membres du club proches de lui. Le reste du groupe est constitué de quelques sommités scientifiques françaises des années 30 : Eric Destroncs, chimiste de renom spécialisé dans les éléments minéraux, Paul Pommier, professeur de physique à la Sorbonne et Emma Dumond, éminence de la biologie et qui étudie l’effet du polonium sur les cellules humaines. Enfin, une véritable star superscientifique est présente puisque Frédéric Joliot-Curie, le grand spécialiste de la radioactivité, attire vers lui tous les sujets de conversation.
Qui connaît-elle ? Qui la connaît ? ... Par défaut, Leilith-Siri laisse Ray engager les conversations, elle observe, écoute, et si ça se passe bien et qu'elle a un truc à dire, elle s'exprime.
Obsidian a écrit :En effet, les différents représentants de l’association scientifique sont en train de discuter des derniers évènements en date qui ébranlent l’Europe et plus particulièrement la France. Naturellement, les membres du club présents à cette réunion déplorent la mort de Marie Curie et espèrent que le Nyctalope saura prendre le relais, à l’aide de son CID, pour encadrer et gérer les surhommes qui pullulent en Europe. Marie Curie est morte il y a maintenant un peu plus d’un mois et la nouvelle a fortement ébranlé la communauté des surhommes français. La respectée scientifique avait en effet pris en charge leur encadrement et parfois leur formation. Peu avant son décès, elle a passé le relais au nyctalope. Celui-ci, à la tête du CID, était déjà connu de tous pour son rôle, disent certains, de police superscientifique – ayant notamment contribué à juguler les émeutes de février. Les plus septiques regardent cette succession d’événements d’un œil suspicieux.

Autrement plus inquiétant, il semblerait que le docteur M, dont les idées tendent de plus en plus vers le fascisme, mijote quelque chose d’envergure. M après s’être emparé de Berlin en 1933, acquiert une influence politique de plus en plus grande. En Espagne, la situation s’envenime alors que Nous Autres tente d’y étendre son influence. Tous ne s’accordent pas forcément sur leurs visions de Nous Autres : certains y voient encore les bienfaits possibles d’un véritable régime communiste mais beaucoup critique la violence et le totalitarisme sous-jacent. Les mécanoïdes utilisés pour appuyer ce régime sont également très inquiétant. La situation semble plus sombre que jamais et n’augure rien de bon. Pour résumer, les tensions en France et dans le reste de l’Europe sont bel et bien présentes. Dans l’immédiat, chacun semble plutôt préoccupé par les conséquences de la crise économique qui constitue un frein supplémentaire au renouveau de la France après la guerre.

Rapidement, Ray Campbell, Leilith-Siri et Calvin Resse sont intégrés à la discussion. Frédéric Joliot-Curie semble très curieux de savoir ce qu’ils pensent de Nous Autres…
Hum... Leilith-Siri est certes futée, mais elle ne suit pas tout à fait les actualités... Ceux qui se sont déjà rendus dans un pays étrangers devraient comprendre : pour suivre l'actualité politique, il faut avoir assimilé un grand nombre de données sur le passé plus ou moins proches et souvent assez fastidieuses s'il faut prendre le train en marche. La jeune femme s'étant plutôt plongée dans la littérature, la poésie, l'art, la mode et l'histoire des sciences, elle patauge encore un peu en matière de géopolitique.

... et là, le drame... on lui demande son avis ?!... eh bien... c'est à dire.. que... vous voyiez... hum... Regard vers Ray en espérant qu'il aura un truc intelligent à dire et qu'on oubliera de sonder son avis à elle... en plus, il n'est même pas très intéressant : ces gens, les "Nous Autres" (faut-il dire "Eux-Autres" en parlant d'eux ?) ont l'air inquiétants... et il y a bien trop de tensions, de tendances à utiliser la force pour régler des problèmes... En aucun cas ce ne peut être une bonne solution... Ah oui, dire ça dans une assemblée avec des sur-humains ?... moyen... peut faire mieux...

... "Ray ! Dis-quelque chose s'il te plait !" songe-t-elle
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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 18879Message Wolfen
15 juin 2013, 19:30

Le tic-tac de l'horloge de la pièce principale de la péniche montrait à quel point le temps filait. Il n'était pas rare que Leilith-Siri prenne du temps pour se préparer, surtout qu'à chaque tenue elle lui demandait son avis. Mais il ne lui en tenait rigueur que rarement, elle avait du mal avec les codes de notre époque, et lui-même n'aurait put réellement l'aider. Pour sa part il était prêt depuis un petit moment déjà. Il avait opté pour une tenue simple, costume noir avec gilet, une chemise blanche, et une cravate noire elle aussi. Le beau temps n'était pas au rendez-vous ce soir là, aussi avait il préparé son imperméable.
Comme à son habitude, il avait pris soin de préparer son "équipement". Il n'était pas rare depuis quelques temps qu'il en ait besoin, heureusement pour lui, la conception était telle que l'ensemble passait assez facilement inaperçue une foi une veste enfilée, par contre le déploiement déchirait complètement cette dernière à tous les coups. Heureusement, Leilith-Siri gagnait tellement bien sa vie, qu'elle ne lui tenait pas rigueur de ces renouvellements ponctuels de garde robe. Il était même sûr quelle prenait un malin plaisir à le trainer chez les tailleurs pour les essayages.

Elle sortit de sa chambre pour une énième demande, elle était très belle, pour autant, même si d'autres tenues lui allaient très bien avant, ça n'avait pas empêché qu'elle avait voulu en changer.

"Tu es très belle, cette tenue te va à ravir et est parfaite pour ce soir."
C'était la bonne, elle n'était pas partie se rechanger et était prête à y aller.

Le temps avait passablement avancé, comme souvent Ray devrait rouler vite, ce qui crisperait assurément sa partenaire, mais, lui, aimait cette vitesse, surtout dans cette nouvelle voiture. Si le beau temps avait été là ils auraient put rouler cheveux au vent, Leilith-Siri aurait certainement piquée une crise pour sa coiffure, mais quoi de mieux que de sentir l'air courir sur son visage? Mais ce soir le toit serait relevé, il ne voulait pas transformer la voiture en piscine.

Le trajet se déroula sans encombres, malgré la vitesse et les pavés glissants. Enfin sur les lieux, il aida Leilith-Siri à descendre de la voiture non sans la protéger avec un parapluie et remit les clés au concierge de l'université, venu se proposer de garer l'engin

"Merci."

Le professeur les attendais, à quelques pas de là.

« Ah ! Le jeune Campbell et sa ravissante amie ! Je suis heureux que vous ayez répondu à mon invitation. Il me semble que vous connaissez Calvin Reese alias le pourvoyeur ? Si vous pensez qu’une chose est introuvable, cet homme est là pour vous »

"Vous rendre visite est toujours un plaisir, surtout quand vous faites tant de mystères." Dit-il en lui serrant la main.

"Nous avons déjà eu l'occasion de cottoyer monsieur Reese, enfin c'est surtout Leilith-Siri qui a eu recours à ses service."

Se tournant vers Calvin Reese et lui tendant la main.
"Ravi de vous revoir."

La petite troupe s'avança dans l'aile réservée à l'étude de l'ingénierie superscientifique, reprenant une vieille discussion sur un des projets en cours de Ray. Il voulait faire voler sa péniche, mais se heurtait à quelques problèmes de structure... Il remarqua que Leilith-Siri essayait de voir si elle était encore présentable à cause de la pluie.
Se penchant vers elle, il lui dit tout bas.
"Tu es très bien ne t'en fait pas."

Ils arrivèrent finalement, dans l'ancien laboratoire du professeur, quelque peut... rangé pour l'occasion. La salle était bondée, vraisemblablement nos trois amis étaient les derniers. Charpentier ayant à faire, c'est monsieur de Monstand qui pris le relais, et s'occupa des présentations. Ray n'avait eu que peut de contacts avec lui, bien que mécène de la plupart des scientifiques, et que Ray at souvent besoin d'argent pour ses recherches, Leilith-Siri faisait une mécène bien plus... sympathique.

Les discussions tournaient essentiellement autour des derniers évènements, et du jeu en cours sur l’échiquier européen. Et rapidement, on vint leur demander leur avis sur la question, spécialement sur Nous Autres.

"Je n'adhère pas à leurs méthodes, mais il y a quelques idées qui se défendent. Pour autant la fin ne justifie pas mes moyens. Par contre certaines de leurs créations sont on ne peut plus intéressantes, et je serais curieux de les étudier. Néanmoins je les préfère au docteur Mabuse..."

Ray n'aimant pas parler politique, il essaya de détourner la conversation.

"Mais dites moi, savez-vous ce que nous prépare notre ami?"

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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 18927Message Wolfen
16 juin 2013, 17:17

Personne ne avait vraiment dire ce qui était prévu pour ce soir, mais ça promettait d'être exceptionnel.
Ray percevait cependant les légères crispations de son amie dès qu'on s'adressait à elle.

"Veuillez nous excuser, mais nous devons saluer d'autres invités avant que tout ne commence. Mais je suis sûr que nous serons amenés à rediscuter de ces points très rapidement."

Ce n'était pas très orthodoxe comme façon de procéder, mais au moins pourrait-elle souffler quelque peu. Ils allèrent vers le buffet, pour se raffaichir et discuter.

"Je sais que tu n'es pas très alaise dans ce genre de soirées où la géopolitique est abordée. Mais tu t'en sors très bien. J'ai lût dans le journal qu'un défilé Chanel aurait lieu dans trois jours, que dirais tu d'y aller? Je nous ai eu deux entrées."

Arrivés au buffet, ils se trouvèrent un petit coin sans trop de monde.

"Que veux tu boire?"

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Message : # 18933Message Iris
16 juin 2013, 17:34

Sauvée !

Direction le buffet : " Merci. La politique et la géopolitique... disons que ça donne un peu le tournis... et puis j'ai l'impression que c'est souvent "si tu n'est pas avec moi, tu es contre moi"... parfois j'ai l'impression que c'est un test pour savoir si on va accepter l'interlocuteur sur ce seul motif... alors qu'il est si difficile d'avoir un avis éclairé vu qu'en fait, les informations dont nous disposons sont à la fois nombreuses, bavardes, bruyantes et parcellaires... En plus j'ai l'impression qu'il n'y a pas à proprement parler de vrais... gentils... si j'ose dire... alors... se déclarer pour ou contre de manière absolue avec toutes ces variables et données... ça me met vraiment mal à l'aise..."

"... Un défilé Chanel ? Des entrées ? "

Regard lumineux + grand sourire + mouvement esquissé pour applaudir, et se raviser pour éviter de faire trop tache... et donc ne pas non plus sauter au cou de son héros...

" Merci ! Tu as dû te donner du mal, ça m'a l'air terriblement compliqué à obtenir ! "

Et comme une rengaine, bien connue depuis qu'elle est sortie du sarcophage : "Tu es vraiment un héros, tu sais ?"

" Boire ? ... On a le choix entre... euh... le champagne c'est très festif dans ta culture si j'ai bien suivi, on en voit dans toutes les grandes cérémonies, ça m'a l'air bien alors ?... Il faut faire comment, on boit maintenant et on applaudit M. Charpentier ensuite ou c'est l'inverse ? "...

...
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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 18957Message Wolfen
16 juin 2013, 18:38

Même sans être très alaise dans de telles situations, Leilith-Siri n'en demeurait pas moins perspicace sur la nature humaine.

"Tu n'es pas loin, les gens s'acceptent en général suivant les orientations qu'ils ont, politiques ou autres. Mais la politique revient en général à marcher sur une corde raide en fonction des interlocuteurs, surtout à notre niveau. Et puis rien n'est simple, il y a souvent du bon et du mauvais dans beaucoup de discours, mais les opposants à chacun ne le diront jamais. Reste fidèle à ton crédo, c'est ce qui compte."

Après lui avoir parlé du défilé Leilith-Siri se posa des questions quand à la marche à suivre avec le buffet.

"Le champagne monte vite à la tête, fais attention. Pour ma part je vais plutôt partir sur du vin. Et je te conseille, quand tu considéreras avoir assez bu, de garder en main un verre à moitié plein, comme ça personne ne viendra ré resservir. Tu n'as pas besoin d'attendre par contre, tout le monde a attaqué, autant faire de même."

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Message : # 18970Message Iris
16 juin 2013, 18:54

Concentrée et appliquée, Leilith-Siri écouta les réponses de son héros & guide :

" Pourquoi dis-tu que la politique est particulièrement importante à notre niveau ? Tu veux dire que selon les milieux on peut être libre ou non de ses opinions, ou que dans certains, c'est plus contraignant que d'autres ? Et si notre niveau est contraignant... est-ce que ça impose d'avoir pris un parti ? ... Attends-t-on de moi que je me décide pour les uns ou les autres ? Entre qui et quoi ai-je au juste le choix pour me positionner ?"
Ray Steamboy Campbell a écrit :"Le champagne monte vite à la tête, fais attention. Pour ma part je vais plutôt partir sur du vin. Et je te conseille, quand tu considéreras avoir assez bu, de garder en main un verre à moitié plein, comme ça personne ne viendra ré resservir. Tu n'as pas besoin d'attendre par contre, tout le monde a attaqué, autant faire de même."
" Cet usage consistant à mettre des boissons qui montent à la tête dans des circonstances sérieuses... c'est une sorte de piège social ? ... Un jeu sur les limites ? ... "

" Garder un verre à moitié plein ?... ça veut dire qu'on doit toujours tenir un verre à la main ? "

... vu comme ça, ça semblait plutôt encombrant...
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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 18972Message Wolfen
16 juin 2013, 19:02

"Les gens ne sont pas forcément plus libres de leurs opinions suivant leur classe, mais on ne leur accorde pas forcément la même importance. En tant que surhommes notre opinion peut rapidement impacter diverses choses, c'est pour cela qu'il nous faut faire attention. Les gens ont un peut plus de recul que toi puisqu'ils ont toujours vécu dans ce monde, bien qu'ils pourrait et rapidement se retrouver enfermés dans des préjugés. Prends ton temps, forgé ton opinion, si certains veulent vraiment ton avis n'hésite pas à leur dire qu'en l'état les choses sont trop compliquées pour se forger une opinion ferme et définitive. Nous rediscuterons de tout cela et je tâcherai de te présenter comment le monde se positionne en ce moment."

"Pour ce qui est de la boisson, le fait de servir de l'alcool abaisse les défenses c'est un fait. Certains s'en servent... C'est pour cela qu'il, vaut mieux garder le verre à moitié plein. Ça ne t'oblige pas à l'avoir toujours en main, tu peux le poser à côté de toi ne t'inquiète pas."

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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 18989Message Maëlys
17 juin 2013, 01:08

Ce n'est que quelques jours plus tôt que Calvin avait reçu une missive du Professeur Charpentier traitant d'une soirée pour fêter la finalisation de son dernier projet.
Il avait suivi de loin les recherches d'un de ses principaux clients, comme à chaque fois.
Les affaires avaient des fois ce besoin de s'informer de tout, afin de prévoir la demande avant même qu'elle ne soit formulée.

Deux heures avant l'heure du rendez-vous, il commença à se préparer.
Le temps n'étaient pas spécialement clément pour une sortie, le temps parisien avait cette petite chose assez proche de Londres qui de temps en temps lui faisait oublier qu'il n'était plus dans son pays d'origine.

Il enfila sa tenue préférée, qu'il a il faut l'avouer en plusieurs exemplaires, une chemise blanche avec un pantalon en velours noir, accompagné d'une veste gris anthracite. Un ensemble sobre, agréable à porter et donnant de la consistance en toutes circonstances.
Récupérant son chapeau posé sur le coin d'un meuble de la péniche, il l'enfila puis prit à côté son imperméable à côté avant de sortir sous la pluie battante.
Non loin de la péniche, le taxi l'attendait, à l'heure pour une fois malgré la circulation parisienne.

Vérifiant une dernière fois derrière lui, il verrouilla l'écoutille condamnant ainsi l'accès à ses appartements. Traversant rapidement sous les trombes d'eau, il monta dans le taxi.

"Bonsoir monsieur, 1 rue Victor Cousin s'il vous plaît. L'université de la Sorbonne."

Le taxi démarra à bonne vitesse, rejoignant rapidement le Quai Saint-Bernard puis le Boulevard Saint-Germain. L'eau avait dissuadé bien des voitures à bouger en cette heure, de même pour les passants. Certains furent néanmoins aspergés par la voiture, qui en déboulant sur le boulevard roula à plusieurs reprises dans des flaques d'eau imposantes.
Quelques minutes plus tard, il se retrouva devant l'imposant portique de fer forgé. Après quelques paroles avec le concierge, ce dernier lui ouvrit le portail.
Il retrouva quelques mètres plus loin, sous un parapluie le Professeur Charpentier, bravant la tempête de la soirée avec courage.

"Bonsoir Professeur, un plaisir de vous voir en ce début de soirée. Sacré temps n'est-ce pas ?
J'ai hâte de découvrir d'ailleurs la raison de votre convocation de cette soirée.
"

Il se permit un sourire à son interlocuteur puis se retourna pour découvrir deux nouveaux arrivants, un homme accompagné d'une femme magnifiquement habillée. Plus ils se rapprochaient, plus il réussit à discerner les deux invités correctement : la vérité sauta finalement à sa vision, il s'agissait de Ray Campbell et sa magnifique compagne Leilith-Siri, une bonne cliente également mais dans un domaine différent.
Avant qu'ils n'arrivent à leur niveau, l'anglais lâcha au professeur :

"J'espère que ma dernière commande vous a plu, mon cher professeur. N'hésitez pas à l'occasion à me prévenir si d'autres... particularités vous intéressent."

Quelques secondes plus tard, les deux autres arrivèrent :

« Ah ! Le jeune Campbell et sa ravissante amie ! Je suis heureux que vous ayez répondu à mon invitation. Il me semble que vous connaissez Calvin Reese alias le pourvoyeur ? Si vous pensez qu’une chose est introuvable, cet homme est là pour vous » fit le professeur.

Calvin salua Ray Campbell lorsqu'il lui tendit sa main puis se présenta face à la femme. Il ôta son chapeau puis s'inclina devant elle en espérant lui baiser la main.

"My Lady, Monsieur Campbell, un honneur de vous croiser en cette soirée. Je pense que nous serons plus à l'aise à l'intérieur."

Il suivit donc les hommes et les femmes à travers les halls de la Sorbonne. Bien trop rapidement, ils se retrouvèrent dans un salon où coulait alcool et cigares, peuplé d'une quantité de personnes choisies sur le volée. Nombre des personnes présentes étaient des clients de Calvin, de façon plus ou moins régulière.
Il leur adressa un sourire à chaque, les saluant de plus ou moins loin puis se mêla au cœur de la foule. Prenant un bon verre de Brandy à la main, il rejoignit Frédéric Juliot-Curie, une figure locale à Paris même si certaines de ses affiliations ne déclenchaient pas l'unanimité.
Il prit le temps d'écouter les réponses des autres puis répondit :

"Je dois avouer que Nous Autres est un mouvement de meilleure augure que celui prôné par le Docteur Mabuse. Après, je ne m'avancerai pas tellement plus sur Nous Autres n'ayant jamais cherché à m'y intéresser plus fortement. Les affaires sont déjà suffisamment... occupantes et prennent une majorité de mon temps pour que je me laisse aller à d'autres considérations. Et de votre côté, que pensez-vous M. Juliot-Curie ? Votre point de vue est souvent décrié mais j'aimerai entendre de votre voix vos considérations."

Il savait qu'il manquait peut-être de tact mais il cherchait par la même occasion à en savoir plus, à juger un peu plus l'homme en face de lui qu'il n'avait jamais eu l'occasion de le rencontrer.
Puis il dit :

"Excusez-moi, je vais prendre des nouvelles d'autres personnes présentes."

Il s'approcha ensuite de Leilith-Siri et Ray Campbell, installé un peu plus loin dans un coin tranquille.

"My Lady, c'est un véritable plaisir de vous rencontrer ici. J'allais justement prendre quelques nouvelles, plusieurs clients m'ont demandé de nouvelles toiles de votre patte.
Je ne savais pas que vous connaissiez personnellement le Professeur Charpentier, à moins qu'il soit plus proche de vous M. Campbell ?
"

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