Quand vous entrez dans son cabinet-laboratoire à Rigel Kentaurus, la première chose que vous voyez, en haut du mur, est le portrait de la sensei Nakajima Homare : une très vieille femme souriante en kimono fleuri. Homare sensei est une légende vivante, "la femme qui murmure à l’oreille des mechas", celle qui a guéri un cuirassé spatial berserk en lui apprenant l’art du bouquet floral.

La deuxième chose est un large aquarium orné de plantes de cristal où virevoltent des libellules-mechas, des gerris-mechas et des crevettes-mechas.

La troisième, fréquemment à quatre pattes sur le tatami pour ramasser des papiers ou des instruments tombés, est une jeune femme menue aux cheveux violets, lunettes et blouse blanche : le docteur Nakajima Koebi, arrière-arrière-petite-nièce et élève de Homare sensei.

Beaucoup moins connue que son aïeule, Koebi est une adepte encore peu expérimentée de la "méthode Homare". Cela consiste à traiter les troubles mentaux des mechas en remontant aux couches profondes de leur programmation. à travers des langages symboliques archaïques comme le Windows 8 ou le Yi Jing.
Koebi, timide et rougissante, dit obtenir ses résultats "par hasard". Elle a pourtant déjà un début de réputation dans le traitement d’affections mechas telles que stress, dépression et pulsions violentes Elle est très sensible, il lui arrive de pleurer sur les souffrances et la mort de ses patients mechas, au point que pendant ses missions, il faut parfois lui adjoindre un accompagnateur humain pour lui remonter le moral. Elle ne maîtrise bien que la face mecha de l’interface : la psychologie des humains (et des Kazan) est pour elle quelque chose de très étrange et mystérieux.
Elle commande son aquarium par un doigtier posé sur l’annulaire gauche (symbole ?). Elle a peu d’amis, mais elle reste fidèle à ses anciens camarades d’université.