Chap. 4 : Union sacrée

[Amnèsya]

Décidément, ça commençait mal... Avec ses histoires, je m'était couchée tard et des le matin, il fallait remettre cela... Et, si j'étais rarement d'humeur à ce que l'on vienne me chercher des noises, le matin, c'était pas la peine d'espérer... Quoi la matinée était déjà bien entamé... Tu me cherches ou quoi? Pour moi c'est matin tant que j'ai pas petit déjeuner...

Et on était venu me tirer du lit avant que j'ai eu le temps de m'y atteler à mon petit dej.
Mais au moins ça m'avais permit de ne pas être tout à fait prise au dépourvue. Et c'est pour cela que si pour les besoins de la situation, j'avais jouer la méchante avec mes deux acolytes, en fait je leur étais plutôt reconnaissante...

J'avais regardé la mer en espérant qu'elle me donne l'inspiration, je ne suis quand même pas du genre à chercher les ennuis. Mais puisqu'ils sont inévitable... Autant que je garde la main et prenne l'initiative.

Et avant que les autres ne se rapprochent, je saute de ma cause remonte mes manches... Et durci les traits de mon visage comme je sais si bien le faire...
Vous deux, avec moi, et derrière j'suis sure que vous préfèrez...

Dis moi Will, deux fois d'affiler çà risque peut être de faire un peu trop non. Çà ta pas suffit hier...
Tu re-veux une fessée... Je vais finir par croire que tu aimes.
Mais puisque tu as trouvé ton auditoire, je veux bien t'accordé ta revanche d'hier soir...

Je marchais droit vers lui d'un pas ferme... Comme d'habitude, mon cerveau était en ébullition, analysant comment ils se comportaient, leur placement, leur différence de temps de réaction...
Le plan, si tentait qu'on pouvait appeler cela un plan, était simple trancher la tête du groupe le plus vite possible et me replier pour éviter de me encercler...
Détruire leur esprit combatif, et les énerver... Tes coups sont toujours plus prévisible sous le cou de la colère...
Aussi à la moindre ouverture, si Will ne manifestait pas un mouvement de retrait, je tapais de toutes mes forces pour le neutraliser...

[Crépuscule]

La soirée avait été animée. Jolan ne savait que penser du retour du ménestrel, mais il acceptait de lui donner le temps de leur prouver qu'il n'avait pas simplement fuit Jack et la Garde de Nuit ...

Cette animation, c'était agréable, elle était excessive mais toute cette joie (et le vin) emplissait son coeur de sorte que son esprit en oubliait pour un temps ses soucis. Il se laissa donc aller, convenablement, d'autant en présence des femmes et des enfants, mais ne rechigna pas à profiter de ce bon temps.

Bam bam bam.
Les coups sur la porte réveillèrent Jolan qui entendit la voix grave de Kieran Orell.
« Debout Jolan ! Le lord veut voir comment tu tiens une épée. Pas de tire au flanc à l’heure de l’entrainement ! J’ai besoin de quelqu’un pour mater le Béric avant qu’il ne blesse un de nos gardes… »

La voix était lointaine, comme si elle provenait de la surface, tandis que lui se trouvait au fond d'une crypte ...
Son esprit était prêt, il commandait les actions qu'il avait à faire ... mais même le premier ordre, celui d'ouvrir les yeux restait bloqué, comme si son corps s'y refusait. Ses jambes lui envoyaient le message qu'elle pesait si lourd qui ne pouvait les déplacer, qu'un poids tel celui d'une armure de plates lui pesait sur le torse et les bras. Même sa mâchoire semblait scellée. C'était comme si toute la fatigue tenu à distance ces dernières semaines était revenue à la charge et l'avait assailli de toute part, tenant le siège devant son esprit prisonnier.

Mais peut être que son esprit savait ce qu'il avait à faire mais savait aussi que s'il déclenchait réellement la mise en marche de ce corps, ce serait la première étape de tout un enchainement de choses à faire ... et avait conscience que quelque part vers le bout de la chaîne, se trouvait un maillon qu'il ne voulait pas atteindre, mais qu'il ne pourrait éviter.

La nuit et ses songes n'avaient pas été très reposant ... quels avaient été ces songes déjà ... du plaisir ... de la souffrance ... l'un amenant l'autre ... des images lui revenait, une chevelure rousse, la chaleur, le plaisir ... mais ensuite, c'était toujours la chaleur, mais sur sa main, quelque chose coulait sur sa main, sa main qui tenait fermement la garde d'une épée, du sang coulant de l'épée, l'épée enfoncée dans le ventre de Bénédicte ... un ventre pourtant magnifique, un ventre ...

"NON!"

Les images qu'il avait ravivait l'avait de nouveau fait chaviré dans les eaux sombres de ce cauchemar, mais son esprit se braquait, et cette fois, le sommeil s'étant fortement dissipé, son rejet de cette image avait fait sauter tout les fers qui retenait son corps et il s'était réveillé et redressé.

Combien de temps s'était écoulé depuis le passge de Kieran ? En tout cas il n'était plus là, probablement plus qu'il n'en fallait.
Il alla s'asperger le visage d'eau plus que fraîche afin de chasser ces images et libérer son esprit des brumes de la nuit.

De l'extérieur lui provenait le bruit de pas de course de la garde à l'entrainement. Et voilà qu'il allait se faire remarquer par son absence dès le premier jour de son retour ... voilà un bel exemple pour Alyse. Tanpis pour le petit déjeuner, il verra après l'entrainement, il avait bien assez mangé la veille au soir. Il se vêtit pour l'entrainement, attrapa Justice et l'accrocha à sa ceinture puis se hâta de rejoindre la cour.

"Assez ! Maintenant, par deux et à l'entraînement ! Le premier qui se la coule douce c'est avec moi qu'il s'entraînera !"

"Alors je crois que je suis tout désigné pour cela !"

Le jeune Hastwyck arriva près de Béric, les cheveux encore humides trahissant sa hâte.

[Maëlys]

Voyant comment se passait les choses, Béric hésita un instant à laisser les rênes à Kieran. Il avait bien l'habitude et saurait très bien le faire mais Jolan arriva comme une fleur au cours de l'entraînement. Béric avait beau être tolérant, si les autres hommes devaient suivre une discipline, elle devait être la même pour chaque homme s'entraînant.

Le voyant tout sourire, il répliqua :

"Alors commence par courir ! Si t'es en retard, tu prends comme tout le monde !"

Il avait prit ses décisions et ne comptait pas se faire saborder dès la première heure par la négligence de certains.

[Crépuscule]

Béric était sec, mais il l'avait bien mérité et il ne pouvait bénéficer de traitement de faveur, pas devant les gardes, et il n'en demandait pas.

Il se mit au pas de course, courir était simple, amplifiait l'énergie du corps et vidait l'esprit.

[DukeTogo]

Quand Aleth sortit dans la cour, celle-ci était redevenue calme. Elle avait entendu beaucoup d'agitation lors de son entretien avec son oncle et son père mais à présent, les hommes s'étaient dispersés et retournaient à leur tâche respective.

Elle finirait bien plus tard par apprendre le pourquoi de cette agitation matinale. Renseignement pris, elle sut que Tristifer était parti à cheval inspecter le vignoble après avoir copieusement gronder le palefrenier sans véritables raisons. C'est donc que le mestre était disponible.

Elle traversa la cour en faisant un pas de coté pour éviter des petites tâches rouge carmin et atteint l'autre tour. Gravissant les marches après avoir vu que la salle d'étude était vide, elle toqua à la porte de la bibliothèque. Un instant d'attente et mestre Corvin ouvrit lentement, la reconnut et ne put réprimer un sourire. Un grand courant d'air vit voler des parchemins dans la bibliothèque.

"Vite, entrez!"

Et il referma la porte au plus vite avec maladresse.

"J'ai... j'ai voulu aérer, j'aurais du fermer la fenêtre avant d'ouvrir la porte, excusez-moi."

Tout en parlant et en relevant régulièrement la tête vers Aleth, il se baissa pour ramasser nerveusement les trop nombreux parchemins qui avaient quittés la grande table, gêné qu'il était avec sa chaîne à maillons et sa robe de bure.

Suite en 4.1

[MeiYaw]

Je sais que je suis discret. Je sais que je peux me fondre dans la masse. Mais de là à passer totalement inaperçu !! Moi !! Le conteur d'histoire qui amuse la galerie, pour une fois, je suis devenu invisible !
Hum. Non, il est impossible qu'elle m'ait oublié. Je ne suis pas quelqu'un qu'on oublie. Pas moi, non. Hum. Elle était trop concentrée sur sa proie, et quelque part, je préfère cela. Si je l'avais perturbée, je m'en serais voulu.
Que faire maintenant ? Je sais me battre. Un peu. Mais je ne pense pas que je puisse m'ajouter au groupe d'un "Hé, j'suis là !"
Will... Qui est donc ce type avec lequel elle a déjà eu des... mots, hier ? Un prétendant ? Non, c'est autre chose.

Comme les deux groupes ne sont pas encore au contact, je décide de me manifester très rapidement, et de la rejoindre en pressant le pas. Mieux vaut cela selon moi, que d'arriver sans prévenir : je risquerais de ne pas être reconnu et de m'en prendre une. Je fais quelques grandes enjambées, et m'impose à son côté, lui chuchotant :

Hé bien ma dame. Deux mains de plus pourraient elles être utiles ?

[DukeTogo]

La situation s'envenimait sur un des quais. Cecily faisait à William, un voyou particulièrement tenace.
Et William n'aimait pas la façon qu'elle avait de lui parler. D'abord un peu surpris de la voir avancer à leur rencontrer, voilà qu'elle prenait l'initiative de jouer les gros bras...

"Tu... tu... t'pourrais t'éviter bien des problèmes, Cecily. C'est pas à toi d'me dire où je peux aller et où je peux pas. Et si je veux rentrer quelque part, t'me laisses passer et c'est tout. P't'être même que si t'es gentille avec moi, je pourrais te pardonner, t'as compris?..."

Vigilance : 13

La blonde sentit une présence s'approcher, pas encore arrivée derrière elle. Un coup tordu de William pour la prendre à revers? C'est comme ça que font les lâches et les cloportes. Et celui-là continuer à déblaterer pour détourner son attention, sans même comprendre que la fille du nord devenait sérieusement en colère...

"Hé, je te parles, t'as compris? Alors, t'avises plus de fourrer ton nez dans..."

Corps à corps/rixe : 19. 2 rangs de critique, dégats 9 : une blessure à la tête

Crac. Ce fut le son que produisit l'os cassé du nez de William écopait d'un formidable coup de boule. Le type était encore debout, groggy, et du sang coulait sur sa bouche. A coté, ses trois hommes étaient horrifiés et à vrai dire les deux acolytes de Cecily étaient à peine moins choqué. Elle se retourna prestement vers sa cible suivante, celui qui prétendait la surprendre par derrière, souhaitant le mettre au tapis le temps que Will reprenne ses esprits. Mais quel ne fut pas sa surprise de voir ce type, le bavard artiste qui s'était fait racketter une lune plus tôt. Quoi, il lui souriait?

Hé bien ma dame. Deux mains de plus pourraient elles être utiles ?

Du renfort, donc. Les hommes de William le soutenaient quand celui-là beugla : "M'a casser le nez! Butez là! Butez les tous!"

Et ce fut le début d'une vilaine bagarre en règle. Les acolytes de Cecily, galvanisés par son initiative, se battaient chacun à poings serrés contre un des gars de William. Celui-ci et le troisième bras-droit ripostèrent contre Cecily.

William 3D+1B (-1D blessure) = 10 (au lieu de 13) dégats 2 encaissés par le cuir que porte Cecily, le second 3D = 13, 1 rang de critique dégats 4-2 = -2 points de santé (reste 10... )

William faisait n'importe et son coup de poing glissa sur le gilet de cuir de Cecily, l'autre profita d'une ouverture pour lui placer un crochet sous les côtes. Mais là où un autre accuserait le coup, Cecily ne broncha pas ce qui n'était pas pour rassurer le voyou.

(Gyles, c'est à toi, si tu veux agir) L'ordre d'initiative est le suivant: 1. Cecily, déjà au contact, 2. William & Co, 3. Gyles.

[DukeTogo]

L'entrainement était intense et Jolan se jeta dedans avec fougue.

Et puis, vint le moment où on allait passer aux maniements des armes. Malgré la sueur, Jolan était toujours volontaire pour se frotter au maîtres d'armes. Des murmures passaient dans les rangs des soldats. Kieran intervient à l'attention de Béric : "le gamin vient de courir et respires comme une tanche hors de l'eau et toi t'es frais comme un gardon, c'est ça qu'on va voir?"

Jolan intervint à la surprise générale : "Non, c'est bon, je... vais... bien. Je suis prêt !"

Dès fois, il faut donner aux hommes ce qu'ils demandent, songea Béric en prenant une épée de bois.

"En garde, Jolan Hastwyck. Non, pas celle-là, prends donc ton épée."

L'ordre était sans appel et la stupeur parcourut les rangs des hommes tandis que le fer crissait en sortant du fourreau.
Béric rééquilibrait le duel d'entrainement, donnant même un léger avantage au jeune homme.
Cependant, celui-ci allait devoir mener une lutte interne, comment s'engager vivement dans l'entrainement sans blesser Béric?

Quand soudain et sans le moindre signe avant-coureur, Béric fonça sur Jolan pour le frapper.

(...)

Deux ou trois minutes plus tard, qui semblèrent des heures pour les belligérants, le combat du maître d'armes et du pupille Hastwyck avait pris fin, quand Jolan fut désarmé.
Béric tout comme son adversaire était quitte pour quelques contusions et bleus. Il aurait tout le temps d'expliquer plus tard à Jolan les raisons de la perte de son épée, apparemment tenu avec trop de pression et finissant par épuiser son bras fort. Cependant la fougue de Jolan lui rappela qu'il devait toujours et encore parfaire sa technique car sa condition physique finirait par s'émousser.

Kieran ne laissa pas trop les soldats bailler aux corneilles. "Allez, bandes de moules, le spectacle est fini. C'est à vous, deux par deux et me faites pas répeter!"

Vous avez carte blanche, messieurs.
Au choix : Prolonger votre jeu/rp commun, voir d'autres personnes, changer d'endroit, etc.

[Maëlys]

Malgré le risque, le petit se débrouillait pas si mal que ceci. Plusieurs fois il avait manqué de le toucher, voir de le blesser le plus profondément.
Il était assez bon mais il lui manquait sûrement un peu de rigueur ou d'entraînement pour parvenir totalement à ses fins.

Au bout d'un moment, il réussit à prendre la garde en grippe puis de lui arracher l'arme de la main avant d'asséner un violent coup de son épée de bois sur la jambe pour le forcer à plier et chuter. Pendant qu'il restait à terre, il récupéra l'arme puis lui tendit, d'abord pointe vers Jolan puis garde vers celui-ci en lui disant :

"Tu t'es bien débrouillé, on verra comment t'améliorer plus tard."

Puis conscient d'être observé par les autres hommes, il lui tendit le bras pour qu'il se relève. Et il laissa Kieran mettre les choses au clair pour les gardes.
Il attira Jolan un peu à l'écart pendant que les hommes commençaient à ferrailler pour lui dire :

"Si tu veux être respecté par eux, soit au moins leur égal, arrive à l'heure pour les entraînement et partage avec eux. C'est en partant du plus bas que tu te feras bien voir par toute la population.
J'espère te voir à l'heure dès demain. En attendant, entraîne toi avec Théobald, prenez une arme émoussée tous les deux, cela t'habituera à l'acier au contraire du bois."

Il lui demanda finalement si il avait autre chose juste avant de siffler Théobald : "Théobald, tu t'entraînes avec Jolan, prenez une arme émoussée chacun !"

Cela le libérait ainsi et lui donnait l'occasion de passer entre les rangs pour évaluer, corriger, engueuler qui avaient besoin. D'ici peu de temps les meilleurs s'entraîneront avec de l'acier tandis que les premiers continueront à progresser avec les armes en bois. Il faut que les hommes soient prêt pour bientôt et qu'il sache surtout qui envoyer...

[MeiYaw]

Crac. C'est le bruit qu'à fait son nez. J'ai instinctivement fait la grimace. J'ai beau avoir un gros à priori négatif sur ce William, il n'en reste pas moins qu'il a le nez pété et que j'aimerais pas être à sa place. Ca me conforte dans mon idée : faire copain avec Cecily n'est pas une option. Jusque là, je voyais cela comme un moyen d'en apprendre plus sur ces trafics au marché, mais en fait ça peut carrément s'avérer nécessaire. Vitalement nécessaire.

Je me pointe donc. Et je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir à ce qui se passe. Il est temps de voir si les soirées, ahem, animées que j'ai connues à quelques occasions dans les auberges mal fréquentées vont me servir ou pas. Des bagarres générales, j'en ai déjà vécu, avec des soûlards. Mais il faut bien avouer que ces gaillards là, c'est pas la même came.

Bref, vu l'ambiance, et puisque que seul William est maintenant libre, je décide donc de me jeter littéralement sur lui, avec le plus d'élan possible, les poings en avant, les sourcils froncés, en criant ma rage, tant pour tenter d'effrayer mon adversaire que pour me donner du courage.

HHHAAAAaaaaaaaa !!!!!

Est ce que ça fera crac ?