TDF - Chap 3. Famille et Devoir

[Iris]

Aleth avait réfléchi à cette problématique du cheval à partir du moment où il avait été évident que cela allait être plus compliqué que prévu. Elle ignorait précisément à quel point Willem avait besoin de ses chevaux, mais envisageait un arrangement. Dans un premier temps, elle présenta les protagonistes :

" Mon nom est Aleth de Castellane, fille de Rhéomar de Castellane. "

Pensées : "Mais je serais très étonnée que notre Maison soit connue ici... Espérons que la noblesse locale est assez honorable pour que mon rang soit gage de confiance."

" Et voici Jolan de la Maison Hastwyck."

Pensées : " Pourvu qu'il n'y ait pas de problèmes de voisinage avec les Hastwyck..."

Négligeant de présenter les personnes appartenant à la Maison Castellane, ou de défendre Jack Bulwer, elle s'attacha à aller à l'essentiel :

" J'entends bien que vous avez besoin de vos chevaux pour travailler. Cependant une affaire des plus urgente nous appelle à Trémière. "

" Consentiriez vous à nous louer quelques uns de vos chevaux qui pourront vous être ramenés dans les meilleurs délais par nos gens ou ceux de la Maison Hastwyck ? "

" Un premier paiement dès à présent, et le second en vous ramenant vos bêtes."

Rien n'était vraiment prévu pour ce qui était des détails logistiques, mais elle ne s'inquiétait pas, estimant qu'une fois l'accord emporté (à quel point l'homme était-il buté ou hostile aux Hastwyck ?), le reste ne serait plus vraiment problématique.

[DukeTogo]

Il ne connaissait pas les Castellane par contre...

Willem fut mordu quand on lui montra l'acompte. Il y'avait moyen de rapidement conclure l'affaire si Aleth acceptait de laisser en gage le bijou qu'elle portait en pendentif. Comme ça, il serait sûr qu'on lui ramènerait ses beaux chevaux.

De la confiance, qu'il disait, une vraie garantie. Et aussi qu'il fallait bien ça pour faire confiance aux tourne-casaques...

[Iris]

Échaudée par son expérience dans un certain village avant Noircouronne, Aleth voyait les individus qui n'appartenaient pas à un village sous la tutelle d'une maison noble, comme autant de potentiels voleurs. Sa première impulsion était de refuser vertement, sortir en hurlant, et aller à pieds à Trémière.

... mais il y avait Jolan... et avoir fait tout ce chemin pour finalement ne peut-être pas pouvoir arriver à temps et dans de bonnes conditions à Trémière ...

Aleth détacha son collier avec une expression assassine et des pensées guère plus amènes : " Tout ça pour des bourriques boiteuses, je parie ! Cet abruti va me l'abîmer... ou frimer et se le faire voler par un autre dégénéré cupide..."

" Maintenant allons-y, nous avons suffisamment perdu de temps ici ! "

En réalité, pas tant que ça, mais elle était très remontée...

[DukeTogo]

L'homme avait maintenant les yeux qui brillaient.

"Castellane, hein? D'honnêtes gens, ça, moi je dis."
Il était clair qu'il ne pensait pas la même des Hastwyck et que la mention précédente de tourne-casaque leur était dévolu.

HRP :
1/ Les garçons, n'oubliez pas de me dire qui reste avec la bateau.
2/ Si vous voulez intervenir avec le généreux Willem, faites-le svp sans trop tarder, svp. Je vous laisse un peu de temps mais pas plusieurs jours, hein, au delà, je vous fait partir pour Trémière.
Si vous n'intervenez pas, un petit mot en HRP svp, merci.

[Maëlys]

Après son entrevue avec Jolan, Béric se retourna vers le plus inexpérimenté des deux soldats :

"Je compte sur toi pour garder le navire avec Romaric."

Puis détachant une petite bourse, il lui tendit :

"Vous tiendrez bien deux ou trois jours ainsi."

Il suivit ensuite Lady Aleth et Jolan, accompagné par le dernier garde.
Durant la négociation, il n'ajouta pas son grain de sel, se contentant de jauger de loin les bêtes qui auraient sûrement du mal à les porter à train vif jusqu'à Trémière ...

[DukeTogo]

Le soldat restant avec Romaric assura qu'il veillerait au bateau.

Fort de son expertise, Béric écarta les carnes les plus abimées, dont une jument bien malade, de façon à limiter la casse pendant le trajet vers Trémière.

L'affaire étant entendu, le groupe partit vers Trémière, cahin caha sur des bêtes de somme.

Equitation : Béric 13, Aleth 16, Jolan 12, Jack 12, soldat 10

L'on parvint à pousser les montures pour mener bon train et c'est en début d'après-midi que l'équipée arriva à vue de Trémière.

[Iris]

Il y avait au moins un aspect positif à devoir voyager avec des bêtes de labour et de somme : aucun souci à se faire quant au fait qu'elles puissent avoir du mal à porter les bagages !

Aleth s'efforça d'aborder la situation avec stoïcisme et dignité, en prenant d'office le cheval qui avait la moins mauvaise allure. Elle avait un collier en gage, le minimum était de se consoler comme elle pouvait, avec les satisfactions sommaires disponibles.

Le paysage n'était pas inintéressant ou désagréable et l'ambiance si paisible qu'elle avait du mal à imaginer des drames se produire.

... la jeune Castellane fut toutefois un peu déçue de découvrir simplement une maison forte. Où était la tour dont parlait Jolan ? Pas encore visible ? Ou bien ne méritait-elle pas même le nom de tour ?... Ses yeux d'enfants avaient-ils pu le tromper à ce point ?... Et les fameux rosiers ? ...

Enfin, ils étaient presque arrivés, les lieux n'étaient apparemment pas dévastés par un incendie, point de massacre discernable... et il était temps de songer à se présenter au maître des lieux.


A Jolan : " Nous arrivons chez toi. Nous avons dû être annoncés par le corbeau... "

" J'avais annoncé la venu de Gareth, désigné comme "témoin", mais il faudra faire avec son étrange désaffection... Même s'il n'est pas utile, disparaître comme il l'a fait n'est guère élégant."

" Si ton père est aussi autoritaire et traditionaliste que dans le souvenir que j'ai de lui, je ne pense pas qu'il soit très disposé à discuter longuement avec moi... Je ne suis qu'une femme après tout. Je m'attends à surtout être cantonnée avec les femmes de la Maison. "

Il n'était pas difficile de deviner à quel point il lui pesait de se résigner à devoir sans doute s'effacer.

" Nous verrons bien ce qu'il en est. "

Toute impatiente qu'elle fût d'en venir au fait, Aleth laissait la main à Jolan pour aborder l'arrivée dans son domaine.

[Maëlys]

Ayant écarté quelques vieilles carnes qui ne lui plaisait pas, Béric monta sur ce cheval qui ne lui plaisait qu'à moitié mais avec lequel il devait se débrouiller.
Juste avant leur départ, il se retourna vers le garde restant et lui dit à voix basse :

"Tu suis Lady Aleth comme son ombre. Si cela vient à dégénérer, tu la mets en sécurité avant tout. C'est bien compris ?"

Puis il termina l'organisation en parlant à Bulwer :

"Vous prendrez l'arrière de la file."

Durant toute la chevauchée vers la Trémière, il ne cessait de scruter les alentours, craignant desceller un détail annonçant un danger immédiat.
Se plaçant au niveau de Jolan, occupant ainsi les deux premières places et laissant Aleth et le garde au milieu tandis que Jack Bulwer Il profita de ce temps pour se tourner vers Jolan :

"Jolan ? Ton père va-t-il nous ouvrir la porte de sa demeure une fois arrivé ?
De ce que j'ai entendu les relations entre toi et lui ne sont pas des plus chaleureuses."

[Crépuscule]

Une fois monté sur sa monture, avant de prendre la route, Jolan mena le cheval jusqu'à Willem. Il le remercia de sa coopération et le complémenta sur la certitude que c'était un homme intelligent qui saura veiller sur le bijou confié par Lady Castellane comme sur la prunelle de ses yeux pour être en mesure de lui remettre à leur retour.

Le message sous-jacent n'était pas à prendre à la légère.

N'ayant plus une minute à perdre, après avoir fait le point avec Béric au sujet de la protection du bateau, la troupe s'élança à travers les douces collines verdoyante de la région en direction du domaine des Hastwyck.

Il acquiesça à Aleth, et avant que Béric ne prenne place à ses côtés, il lui répondit qu'effectivement, ils verront bien, mais qu'il ne laisserait pas Lord Raynald tout seigneur qu'il soit manquer de respect envers elle et la maison Castellane. Béric s'avança peut après pour escorter Jolan, organiser et sécuriser le convoi, s'inquiétant de l'accueil qui les attendait.

"Se rappelle-t-il encore que je suis son fils ... A ses yeux, il n'en a jamais eu qu'un seul digne d'être appelé ainsi.
Mais quelques dimensions qu'aient pris ses œillères, je ne laisserai pas le danger s'abattre sur la Maison."

[Maëlys]

Béric coupa néanmoins court aux interrogations de Jolan :

"Tout ce que je veux savoir c'est si il ouvrira les portes de Trémière si la situation nous est défavorable, ou s'il restera en haut de ses murs à nous regarder."