TDF - Chap 3. Famille et Devoir

[Maëlys]

Jaugeant la situation, Béric ne garda que les bêtes les plus robustes, ce qui les attendait n'était pas pas de tout repos ...
Puis, lorsqu'il regarda les quelques hommes pouvant faire office d'hommes d'arme à Trémière, il ne put qu'approuver les dires de Jack Bulwer, ajoutant à son tour à voix basse en revenant vers lui :

"J'en ai l'expérience aussi. Et je n'emmènerai aucun d'eux, ils seront une gêne."

Il garda néanmoins pour lui son commentaire sur la façon qu'il avait de parler, cela faisait parti du personnage et le moment venu il préférait avoir quelqu'un qui le suivrait totalement plutôt qu'un ennemi potentiel.

Puis lorsque Lady Aleth arriva, il sentit les ennuis à plein nez... Elle avait le tempérament de son défunt frère par certains côtés... Pour son grand plus malheur. Et la réaction de Jack Bulwer ne le mettait qu'en plus mauvaise posture.
Jugeant finalement le pour et le contre, il observa les "hommes d'armes" de la ville et la situation actuelle. Elle ne serait pas en sécurité ici, pas assez de personnes pour la protéger... Devant ce choix, il trancha finalement :

"Aleth, j'espère que vous avez une autre tenue à vous mettre sur le dos.
Vous resterez à l'arrière avec Jolan, au moindre ordre, vous tiendrez votre promesse, c'est bien clair ?"

En prononçant ces paroles, Béric espérait ne pas faire une monumentale erreur... Et se dit surtout qu'une fois rentré à Waterford, il faudra l'instruire à se défendre car son sang semblait l'appeler.

[Crépuscule]

"Sors d'ici" inutile de lui dire deux fois, Jolan tourna les talons ... parler plus n'apporterai rien ...

De sombres pensées l'envahirent tandis qu'il se dirigeait vers l'extérieur.
***Vieux fou hypocrite, tu n'as de dévouement qu'envers un nom, laissant partir un à un tout ceux qui le porte ... nous ne partageons pas le même sens du mot 'dévouement'***

Rejoignant ses compagnons, il s'était enquit de l'état du blessé et de ce qu'il avait pu apprendre.

Jolan observa les montures, et écouta les échanges. Il acquiesça sans plus de mot à la question de Jack sur le tir pour tuer. A l'évocation de la venue d'Aleth durant l'expédition, il réagit :


"Oui, je suis d'accord. Je ne pourrais veiller à tenir mon serment en vous laisser dans cette demeure, ma Dame.
Jack, Béric, nous suivrons vos instructions."

[Iris]

"Aleth, j'espère que vous avez une autre tenue à vous mettre sur le dos.
Vous resterez à l'arrière avec Jolan, au moindre ordre, vous tiendrez votre promesse, c'est bien clair ?"

Luttant pour garder son sérieux à la mention de sa garde-robe qui la chatouillait de placer une réponse ironique en dépit de la situation dramatique :

"Béric... "

Réprimant ses premières pensées : " Je ne me rends à Waterford qu'escortée et ne risque pas d'avoir le droit d'aller dans la proche forêt du fait de la présence de brigands... Je n'ai pas souvent besoin de vêtements appropriés pour une chasse à l'homme !"

"Je n'ai pris pour ce voyage que deux tenues. Celle que vous m'avez vue porter tout le long et aujourd'hui... est ma robe la plus ... pratique..."

Ne résistant pas à une pointe d'humour, sur le ton descriptif et un brin emprunté qu'on pourrait imaginer d'un vendeur en magasin de vêtement de luxe :

" Correspondant parfaitement au maximum des mouvements admissibles de la part d'une jeune Lady..."

Pensées : " D'après les standards de Mère... et probablement de l'ensemble de la noblesse et de l'entourage des Maisons nobles..."

Soupir.

" S'il faut que je me change, je peux garder mes bottes et mon manteau à capuche..."

" Et mes sous-vêtements..."

"... mais j'aurais besoin du reste."

" Donc une tunique et des pantalons semble-t-il. De préférence propre, et sans supplément de sueur virile je vous prie."


Sitôt que ces détails pratiques seraient réglés, Aleth se changerait en gardant l'essentiel de ses pensées-commentaires pour elle et irait à cheval avec tout le matériel médical, de l'eau et un casse-croûte, qu'elle demandera aux gens de la Maison Hastwyck... Car elle ne se sentait pas de passer des heures sans boire ni manger. Déjà qu'il faudra rattraper des hommes partis au cours du matin... même s'ils n'ont pas été très rapides, ils avaient tout de même de l'avance.

[Maëlys]

En entendant les paroles d'Aleth, Béric se dit :
*Si cela n'avait tenu qu'à moi, tu serai sûrement restée à Waterford... D'autant plus que tu as la fâcheuse tendance à emmener toute une panoplie d'affaires ...*

Puis reprenant la situation en main, il donna ses quelques ordres :

"Jolan, tu connais suffisamment le nord de la région ? Sinon vois avec Aleth pour lui trouver des meilleurs vêtements. Quinze minutes au maximum."

S'attendant à une réponse négative, il interpellera Lars :

"Un de vos hommes connaît la région au nord ? Est-ce qu'il y a des endroits propice aux embuscades ?"

Puis revenant vers Jack :

"Vu ton idée, trouve nous de la suie, je m'occupe des chevaux en attendant."

En finissant sa phrase, il fit signe à ce qui pouvait tenir lieu de palefrenier ou à défaut l'homme s'occupant des chevaux pour qu'il l'aide à sceller les cinq, voir six chevaux (dans le cas où Lars se sente à les guider vers le nord).

[DukeTogo]

Il n'y avait pas plusieurs options pour poursuivre les malandrins. Un chemin rejoignait la route principale qui au sud menait à Sunhouse et au nord, à travers bois, continuait jusqu'à rejoindre la route de la Rose. Avec quelques indications, même sans les connaissances cumulés de Jolan et de Lars, mais aussi de Jack Bulwer, rejoindre cette route n'était pas un problème.

Jack grimaça avant d'obéir à Béric.

La mère de Jolan vint le trouver et l'implora de ramener Alyse à la maison. Interrogée, elle apportera une information qui n'en était peut-être pas une : les trois hommes vêtus de noirs on rit à un moment pour dire à propos d'Alyse qu'elle ferait "la plus jeune pensionnaire de la maison de la soie" (?). Elle fit aussi le tour des nouveaux venus, les remerciant chaleureusement pour leur aide.

Aleth trouva, entre ses affaires et ce que lui donna la mère de Jolan, de quoi voyager sans déchirer ses beaux atours et aussi paraitre moins gracieuse et par conséquent plus discrète. Malgré cela et le grain de peau hâlé qu'elle avait récolté sur l'Intrépide, l'on pouvait cependant voir qu'elle n'était pas une campagnarde. Que ce soit par son élocution, son port de tête ou quelques petits détails comme des mains soignées ou des cheveux coiffés.

L'énergie de Béric remua positivement la maisonnée. L'on se surprit à espérer une issue favorable. Il entendit un moment un commentaire chuchoté "on dirait Ser Reswald", ce qui le fit sourire un instant. Il avait entrevu ce Ser Reswald dans son jeune âge alors qu'il suivait comme un adolescent curieux et avide de campagnes militaires le théâtre des combats mémorables de Cendregué, connu comme la seule défaite subite par Robert Barathéon. Mais on parlait là d'un Ser, ce qui n'était pas son cas.

Jolan jeta un coup d'oeil rapide au domaine. Comparé à la maison Castellane, elle souffrait de beaucoup de manque et surtout d'un corps de garde suffisant. Problème d'argent ou manque de figure martiale pour susciter des vocations? Il décida de ne pas oublier ce problème mais pour l'heure, il fallait partir sans délai pour rattraper, encore, ces mécréants.

Lord Hastwyck fit son apparition à l'embrasure de la bâtisse et regardait hagard la relative agitation. A voir ce que lui désignait Lars, il prenait connaissance des actions en cours. A un moment, Jack Bulwer fut à sa hauteur, un sac remplit de suie de cheminée au bras, et fut hélé par le lord : "Vous!"
Que pouvait se dire ces deux charmants messieurs? Il faut croire que cela déplut considérablement au frère juré qui en revint particulièrement remonté à en juger la façon dont il prépara et chargea son cheval.
On amena le blessé au Lord qui ne dit rien et jeta un regard sans vie à lady Castellane.

Le moment était venu de partir.

Alors qu'ils allaient pousser leur monture, Lars vint à la rencontre de Jolan et lui tendit un sac qui contenait une petite cassette en bois assez lourde pour sa taille. Il mourrait d'envie de participer à cette poursuite mais il ralentirait le groupe.

"Jolan, attends! Ton père m'a confié ceci... Tiens, prends là... C'est... tout l'argent qu'il reste... Tu sais, il... trop d'orgueil pour te la donner lui-même... si ça se passe mal... peut-être ces hommes accepteront ce paiement..."

[Iris]

Dans la cour des Hastwyck

Aleth s'était changée et ajustait ceinture et manches pour que ses nouveaux vêtements ne la dérangent pas. La coquetterie étant presque de l'ordre du réflexe après des années à s'assurer que sa robe tombait bien, elle vérifiait qu'il n'y avait pas de plis malvenus, enfin que cela allait à peu près.

Entendant la discussion entre Jolan et sa mère : " Pensionnaire de la maison de la soie ?... ça ressemble à un nom de maison close... et à une manière de parler d'une prostituée... "

Après sa mésaventure dans un certain village, Aleth était sensibilisée à la question des jeunes filles nobles enlevées pour être livrées aux plus bas instincts. Elle continuait à réfléchir tout en se préparant et voyant la courte discussion déplaisante entre Lord Hastwyck et Jack Bulwer. Qu'est-ce que le vieux seigneur pouvait avoir à reprocher au Frère juré ? ... Aucun des deux n'était du genre à révéler ce qui le tourmentait, Aleth n'espérait donc pas trop en savoir plus de ce côté.

" Quelle mouche peut piquer un tenancier de bordel ou une mère maquerelle d'envoyer des brutes à travers le Bief pour chercher une jeune fille ? Pour un recrutement standard dans un bordel, c'est absurde. "

" Une vengeance contre Reswald ? ... "


En chemin

" Ces hommes auraient ri en disant d'Alyssa qu'elle serait la plus jeune pensionnaire de la Maison de la Soie ... Cette dénomination et manière de parler me fait penser à une maison close...?"

Mais Aleth laissa la phrase en suspend, avec une note interrogative car elle n'était pas vraiment la mieux placée pour disserter sur ce genre d'établissement. Cette hypothèse serait sans doute assez déplaisante pour Jolan...

[Maëlys]

Sur le chemin, Béric menait la traque. Voilà quelque chose qu'il n'aurait pas espéré quelques journées auparavant, ressentir de nouveau cette ivresse ... Mener un combat juste face à un ennemi tangible et non pas des bandits se cachant sans cesse.
En entendant la semi-question d'Aleth, il coupa net :

"Une fois qu'on les aura retrouvé on saura, d'ici là restez concentré sur le chemin à parcourir."

C'était clair, net, sans appel mais au moins cela avait le mérite d'être clair.

[Crépuscule]

Les mots relatés par sa mère hantaient les pensées de Jolan. Par moment, il se convainquait que ce pouvait être des mots en l'air, pas réellement leur objectif, et inexorablement, la crainte de trouver sa soeur dans une maison close l'envahissait. Alors il s'agitait pour tenter d'accélérer au plus tôt le départ, fournissant les informations qu'il connaissait sur la route menant vers le nord, tentant de trouver pour Aleth des affaires et pour préparer les montures.

Quand Lars vint le voir, il n'en revint pas du geste de son père. Bien qu'il n'avait pas l'intention de fournir un rançon en échange de sa soeur, le seul métal qu'il leur réservait était l'acier de ses flèches et de son épée. Néanmoins, cela montrait à quel point son Père tenait à Alyse, au point de donner tout ce qu'il lui restait. Et il lui confiait ... Il rangea soigneusement la caissette dans la sacoche de son cheval, même s'il n'envisageait pas de servir, ce n'en restait pas moins une possibilité de négociation qui pourrait sauver sa soeur.

Il remercia Lars, lui promettant qu'il le ramenerait et Alyse aussi. Sans plus de cérémonie, il déclara qu'il était temps de partir et ouvrit la marche.

Ce dont il n'avait pas envie de penser fut alors ravivé par Aleth, il ne tourna pas son regard vers elle et continua d'être concentré sur la course de son monture, son regard n'était pas des plus amical, il ne voulait pas le poser sur son amie, ni lui répondre quelque chose de trop cinglant malgré lui, mieux valait garder le silence. Par chance, Béric répondit et leur indiquer de rester concentré sur la traque.

Jolan n'était pas d'humeur bavarde, ni d'humeur à faire des haltes, mais il se rangeait aux injonctions de Béric. S'il indiquait le besoin de s'arrêter, il le ferait sans râle, aiguisant son épée et s'occupant des chevaux.

Tendant d'occuper son esprit à autre chose qu'aux nombreuses questions pour l'instant sans réponse, il se repassa les images qu'il était revenu à son esprit. Sur le bateau, il lui avait semblait que c'était les bribes d'un songe lointain, ce n'était pas réel, ça ne s'était pas passé comme ça, il avait plutôt une bonne mémoire, il s'en serait rappelé.
Et pourtant, il était vrai que ses souvenirs de cette période n'était pas aussi nets que d'autres. Mais il avait du mal à croire les mots de son Père au fils qu'il chérissait tant, ni du sourire à son intention, une attitude évoquant l'importance qu'il occupait. Pourtant, après le geste de la caissette ... ces images, ces souvenirs serait-il ce qui c'était réellement passé...

Si lors d'une halte, Aleth tentait de venir lui parler, Jolan finira par lui raconter son souvenir.
(Sous réserve que la pluie sur la bateau lui a bien fait remonté en mémoire ces images et qu'il s'en souvient)

[Iris]

Aleth avait été sèchement remise à sa place par Béric et ne chercha plus à communiquer, discuter ou faire part de ses pensées. Elle ne desserrait la mâchoire que si cela s'imposait, frustrée de ne pouvoir évoquer ses théories, mais résignée en la matière.


Par conséquent, elle n'alla pas spécialement chercher à faire parler Jolan, à le déconcentrer ou évoquer avec lui ses hypothèses. Aucune chance pour qu'elle puisse imaginer qu'il se souvenait désormais de quelque chose qu'il avait auparavant oubliée : il avait dit ce qu'il savait, Aleth ne pouvait penser que soudain, le retour au domaine avait ravivé ses souvenirs. Si Jolan ne s'exprimait pas de lui-même, lui seul resterait à connaître les mystérieux événements de son passé.


Voyant Jolan aiguiser son épée, Aleth resta silencieuse en regardant la lame, et en faisant mentalement le compte du nombre d'armes des hommes : " Il y a intérêt à ce qu'ils s'en sortent bien... nous ne sommes pas nombreux et si ça tourne mal, je n'ai rien pour me défendre.. juste un cheval pour fuir..."

[DukeTogo]

Le groupe emprunta le chemin qui les conduisit vers la route. Le temps était dégagé et l'on pouvait espérer trouver leurs traces.

Survie(pistage) Jolan 4D : 2+2+2+3 = 9, Jack 4D+2B : 2+1+5+2+2+4 = 13.
Jet d'équitation collectif, basé sur la valeur la plus faible 3D : 5+2+2 = 12, ce qui est très bien

Les deux hommes trouvèrent les traces qui se dirigeait bien vers le nord. Le frère juré confirma qu'ils étaient quatre.
Le groupe reprit sa chevauchée. Les montures étaient valables, les cavaliers compétents et l'on pu quelques heures plus tard estimer avoir réduit l'écart entre les groupes.

Jack insista pour faire une pause à l'entrée de la grande forêt. Descendu de cheval, il entreprit de chercher à nouveau les traces.

Jack 4D+2 : 21

Il était catégorique. Les ruffians s'était arrêtés également. Là, des piétinements et là! Il voyait des détails imperceptibles et en faisant le récit comme si on voyait ces hommes de visu. L'homme le plus lourd était descendu de cheval puis avait remonté en selle pour se diriger vers l'est, ce qui équivalait à longer la forêt par la droite. Les trois autres hommes avaient, eux, continué sur la route à travers forêt.

Et Alyse? demanda-t'on Avec qui est-elle?

"Désolé. J'en sais rien. Je vous ai dit que j'étais pas le meilleur traqueur de la Garde."

HRP : A ce stade, pour éviter une prise de décision qui prendra X pages, faites un choix en HRP. Ce choix sera ensuite un choix collectif RP, pas un sujet à discorde entre PJs/PNJs.