Chap. 4 : Union sacrée

[Iris]

Songeant que malheureusement, la situation ne s'arrangeait pas avec le septon, Aleth s'efforça de faire abstraction et rester concentrée sur la discussion.

" Le dieu de la lumière ? J'ai entendu dire qu'il y avait une chapelle qui lui était dédiée à Villevieille... Mais quel rapport avec des prêtres rouges ? ... La lumière du soleil est blanche, tout comme les étoiles... "

Le rouge évoquait avant tout le sang dans l'esprit d'Aleth qui ne voyait pas le avec la lumière qui lui paraissait justement immaculée... Enfin, sauf à la rigueur l'aube et le crépuscule... Mais ce n'était qu'un aspect très éphémère d'apparition et disparition de la lumière, après ou avant la nuit.

" Que prônent-ils au juste ?"

Aleth avait l'intention d'aller quelque part, mais ne s'interdisait pas en chemin de satisfaire une sincère curiosité. En l'occurrence, elle se rappelait que Mestre Corwyn n'avait pas été en mesure de lui en dire beaucoup sur le sujet, et étant restée sur sa faim, trouver quelques bribes d'informations l'intéressait vraiment.

[DukeTogo]

"Qu'est-ce j'en sais pourquoi ils s'habillent en rouge? Le levée du jour, tout ça. Faut les entendre, hein. Les flammes de la lumière qui chasseront les ténèbres de la nuit et autres choses. Mais on en a un, d'adorateur de Rh'llor. Thoros de Myr, qu'il s'appelle, ah ça, un bon descendeur de godets avec son ami le roi de Westeros.
Quoi?"

La mention du roi de Westeros fit lever nombre de nobles mentons... Tout lord qu'il fut, le seigneur de Longuetable compris qu'il devait se calmer un peu et il choisit de se concentrer sur son gobelet et son assiette. Si Aleth voulait continuer à l'entretenir, elle devrait lui parler à voix basse et espérer qu'il accepte de continuer l'échange.

[Iris]

Son ami le "roi de Westeros" ? ... C'était une drôle de manière de parler du Roi Robert. Si Aleth n'était déjà pas disposée à soupçonner Lord Merryweather d'avoir agi contre les intérêts de la Confrérie de la Liberté, elle l'aurait volontiers soupçonné d'être l'un de ses partisans. La conversation risquait d'être close du simple fait de l'intempérance de son interlocuteur, et cela la contrariait un peu. Elle tenta donc de voir si l'homme était disposé à poursuivre.

Avec un peu de légèreté, elle remarqua, moins fort, mais sans pour autant chuchoter à la manière d'une conspiratrice : " Ces prêtres rouges m'ont l'air de gens susceptibles de s'entendre avec la Garde de Nuit... les thématiques de leurs préoccupations sont proches : veiller, lutter contre les ténèbres, se réchauffer par une nuit glacée... "

" J'y pense car nous avons croisé un Garde de Nuit au cours d'un récent voyage. Il cherchait des recrues... Mais n'ayant aucun talent pour la persuasion, il se concentrait sur l'engagement ... musclé dirons-nous... Au travers de la recherche de contrebandiers, voleurs et brigands."

" C'est fort dommage qu'il n'ait pas été là durant notre venue jusqu'ici. Nous avons été attaqués par des brigands. L'un de nos gardes et mort, et l'un de leurs archers semblait déterminé à me tuer si j'en juge par les deux flèches tirées dans ma direction. " S'il ne réagissait pas maintenant, soit il était excellent pour dissimuler ses émotions, soit il était innocent et Aleth devait revoir ses théories. " Je n'en ai réchappé que de justesse."

Ce n'était pas tout à fait comme ça qu'elle avait compté arriver au sujet, mais ça se tenait malgré tout.

[DukeTogo]

Jet mystère fait.

"C'est pas vrai? s'exclama-t'il. Ces brigands feraient mieux de s'en prendre à un cuistot de ma connaissance..."

Puis il mit un terme à l'échange en discutant ensuite avec avec Dame Cendregué.

Ingéniosité Aleth : 15 (sur 3D, bravo)

Ecoutant d'une oreille tout en suivant le fil des conversations générales, Aleth comprit que la maison de Longuetable était dépendante financièrement de la maison de Cendregué.

Hop. Nous avons 3 autres joueurs, quelqu'un avance d'un pas, svp

[MeiYaw]

Alors que les invités entrent et s'installent dans la salle du dîner d'accueil, je suis déjà à l'intérieur. C'est vêtu de mes plus beaux habits que j'accueille d'un sourire, d'une révérence, toutes les personnes qui se présentent.
Plus tôt dans la soirée, j'ai installé mes instruments de musique dans un recoin de la pièce, là où je sais qu'ils seront en sécurité.

C'est avec le violon que j'entame la première partie de soirée. Une petite musique douce, afin de ne pas gêner les conversations débutantes. Je tiens avant tout à me fondre dans la masse, à me faire intégrer par les oreilles comme une présence normale et agréable, mais aussi et surtout à me faire oublier par les invités.
Je me promène donc à travers la salle, glissant lentement entre les chaises et les bancs. Une oreille indiscrète se perd quand c'est possible.
Je prends mon temps pour savoir qui est assis avec qui, quel Lord parle avec quelle Lady... Je regarde si une main se pose sur un bras de manière timide. Dans l'assemblée, avec la foule, ce n'est pas facile, mais sur un coup de chance...!

La soirée se déroule, et j'ai l'impression que les regards qui m'étaient adressés lorsque j'ai commencé à jouer s'estompent. Il sera bientôt temps pour moi de prendre contact avec certaines personnes.

Je remarque que Aleth est en conversation avec Lord Merryweather. Le septon Moor est poche d'eux, ainsi que Silva Harte. Il n'y avait donc rien à tirer de ce côté là, autant la laisser s'en charger.
Je décide donc de m'en aller vers un autre petit groupe...

[Maëlys]

Lors de l'inspection de la chambre d'Aleth, Béric se prit au jeu de celle-ci qui n'avait d'après ses dires aucunes utilités.

"Si c'était que la chance, l'archer aurait visé toute autre personne, en particulier les combattants et n'aurait pas eu dix dragons d'or dans la bourse, ce qui correspond à des années de salaire d'un homme modeste. Et si cette personne a pu dépenser autant auprès d'un seul homme pour vous abattre, il sera prêt, je n'en doute pas, d'en donner au moins autant à des personnes pouvant agir au sein du château."

"Quand à leurs motivations, vous avez assez de capacité à remuer dans tous les sens pour attirer l'attention. Vous êtes désormais l'aînée et même si vous êtes une femme vous avez une importance dans cette maison, tout ce qui vous touche vous touchera ensuite votre famille."

Il jeta un coup d'oeil autour de lui s'assurant que tout était bien fermé avant de reprendre à voix plus basse :

"De plus, vous me ferez désormais le plaisir de garder toutes vos idées pour vous, ou les partager lorsque le moment est bien choisi, c'est à dire pas dans une auberge où chaque personne est à même de vous entendre. Si vous avez à parler de vos complots, adressez vous au moins à ceux en qui vous avez confiance et pas au tout à chacun."

Avant de reprendre sur le ton initial :

"Alors au final, si vous n'êtes pas contente, je m'en contrecarre, vous pourrez aller même vous plaindre auprès de votre père, mais en vie."

Il concluera la discussion en revenant vers la porte :

"Verrouillez la porte le temps de vous préparer, je vous attendrai avec Jolan pour le repas."

......

Il ira ensuite dans la chambre qui lui avait été attribuée afin de se rafraîchir rapidement puis d'enfiler les vêtements séants, tout en s'assurant d'avoir bien une arme sur lui. Il ne savait guère à quoi s'attendre dans ces lieux.
A l'heure venue, il se présentera à la chambre d'Aleth, laissant Jolan la soutenir tandis qu'il les suivait deux pas derrière eux.

Puis, lors du banquet, il gardera une silence assez ferme, observant chacun des convives. Peut-être qu'avec le temps ils le dérideront ...

[Crépuscule]

Jolan, devant la chambre d'Aleth, échangea avec Béric quand à la protection de cette dernière. En effet, il serait insultant vis à vis de la maison Harte de se balader au banquet armé, du moins pour un pupille, peut être plus acceptable pour le maître d'arme de la maison Castellane ou de son garde du corps chargés tout deux de sécurité de la lady. Néanmoins, il resterait vigilant.

Il suggéra aussi qu'il faudrait qu'ils s'alternent auprès d'Aleth pour qu'il y ait en permanence quelqu'un prêt d'elle. Jolan était plutôt d'accord avec Béric sur le fait que même sans explication efficace, il ne trouvait pas 'hasardeux' la cible au regard de la somme versée ... bien importante pour simplement gacher un mariage en ciblant un noble quelconque.

Une fois Aleth prête, Jolan l'amena au lieu de réception. Il la complimenta

"Tu es ravissante. Tu sais qu'il est mal venu à un mariage de détourner les regards normalement destinés à la mariée" plaisanta-t-il

Puis chuchottant Bien, si tu repères un potentiel, tu me le désignes du regard et cligne deux fois des yeux .. par contre si tu vois un type louche, trouve autre chose pour le désigner ...

Une fois en compagnie des autres invité, dans un premier temps, Jolan, à l'allure fort bien soignée et raffiné, se montra aussi courtois que possible, sans s'imposer. Souriant, répondant aux mondanités, s'intéressant à la vie des autres sans s'étaler sur la sienne.
(Et la famille ça va? Et le commerce ça va ? Et le voyage ça va? Et le cheval ça va ? etc. )

Durant les échanges entre Aleth, la future mariée et Lord Merryweather, il tentera d'observer ces deux là, tenter de voir d'une part ce qu'il ressentait dans le comportement de Silva vis à vis de lui, se demandant si les Harte avaient de la ire vis à vis des Hastwyck du fait de leur position dans la guerre qui leur avait pris 2 fils (deux frères pour Silva). D'autre part, du côté du lord, pour tenter de voir si sous son aspect rustre et son franc parler, il y avait une vrai franchise ou un mépris dissimulé.

Il regardera bien évidemment de temps à autres le reste de l'assistance, pour contrôler qu'il ne constatait pas de comportement étrange (autre que Gyles) et croiser le regard de Béric.

Sauf doutes particuliers (vis à vis d'un danger ou vis à vis du lord), Jolan s'excusera auprès d'Aleth et de ses interlocuteurs pour s'éloigner un peu ...

La suite dépend de la présence de Cecily avec Aleth, et des diverses observations.

Je pars du principe, qu'il est rester pas très longtemps avec Aleth, juste le temps d'observer les deux là pendant qu'ils discutent avec Aleth, puis qu'il s'éloigne, ceci avant l'arrivée dans la conversation de Dame Cendregué. ... mais à ce niveau tout ça est hypothétique ... wait and see

[Iris]

Aleth regarda Lord Merryweather partir. L'homme lui faisait bel et bien penser à Rose. C'était le contenu incongru de leurs paroles et des anomalies de réaction qui l'interpellaient plus qu'autre chose. De bons menteurs sans doute, quand ils avaient le temps de préparer ce qu'ils diraient, mais parfois pris au dépourvu. Elle avait quelques idées, mais ne pouvait les partager avec ses comparses à l'heure actuelle, au milieu de l'agitation. Songeuse, elle traîna un peu, et comprit la dépendance financière des Merryweather à l'égard des Cendregué. Elle rangea cette donnée dans un coin de son esprit : il n'était pas possible de la traiter pour l'instant. Hors de question également de s'immiscer dans la conversation avec Dame Cendregué : elle ne tenait pas à donner l'impression à Merryweather qu'elle le poursuivait, ni à Dame Cendregué qu'elle était une importune trop curieuse.

Prenant le temps de flâner, elle nota que Béric tirait une mine d'enterrement, crispé comme s'il s'attendait à une tentative d'assassinat dans cette salle même. Soupirant intérieurement face à cette attitude, elle se rappela que le maître d'arme des Manning était du même genre, austère, traits tirés, et n'incitant pas à venir lui parler. Aleth regarda un instant Béric dans les yeux, avec une sorte de moue un peu souriante : "Allez, quoi !"

Jolan de son côté était moins en retrait, mais pas non plus en conquête.

Au moins Gyles tournait-il de partout et remarquerait-il peut-être quelque chose, profitant de son statut presque "invisible" d'amuseur.

Prenant sur elle, Aleth résolut d'affronter le mestre. Par quoi commencer la conversation ?... Ah... le sujet était tout trouvé... même si précisément l'un de ceux qu'elle n'aurait pas voulu aborder avec un vieillard obèse et libidineux. Courage ! ...

" Mestre Hammon, avec toute l'agitation de l'installation, je n'ai pas eu le temps de vous parler. J'aurais voulu avoir votre avis..."

Une fois l'attention de l'homme captée, elle poursuivait : "Voilà quatre jours, nous avons été attaqués par des brigands. L'un de nos gardes est malheureusement mort et j'ai été moi-même blessée. J'ai eu la chance d'étudier quelques temps à l'hospice de Villevieille auprès de Mère Septa Sretena, et j'ai fait mon possible pour dire à mes gens comment opérer, mais je serais plus rassurée d'avoir l'avis d'un expert."

Me dire si je me trompe sur le décompte du temps. Dans tous les cas, Aleth dit la vérité sur le moment et le lieu. Me dire si je mélange les titres aussi, je ne suis pas au point sur la hiérarchie religieuse.

[DukeTogo]

Gyles avait joué quelques notes et chanté quelques chansons qui reçurent un accueil correct. Pour le moment, il s'agissait pour le troubadour de savoir ce que les uns et les autres préféraient. Clairement, des mélopées sur la paix, la bravoure, l'honneur, l'amour remporteraient un franc succès. Dans le public, ceux et celles qui gardaient de la réserve à son égard étaient lord Manning, dame Cendregué et dans une moindre mesure sa fille.

Béric constata que le maitre d'armes des Manning avait une nature stricte et demeurait tendu, principalement à l'égard de Ser Verraz.

Jolan n'eut pas le sentiment que lord Merryweather fasse grand cas d'Aleth. Le sujet de la guerre de Robert fut bien sur évoqué, Jolan sentit que la présence d'un Hastwyck génait un peu mais à dire il y'avait davantage de passif, de non dit entre les deux maisons des futurs époux que de fixation sur sa personne. Il connaissait bien cela, être un Hastwyck était certainement plus difficile à porter dans le Bief que s'il était dans le Val d'Arryn ou dans les Terres de l'Orage, dévoué au roi Robert.

En résumé, tu as un malus social, mais personne ne te met de muselière, non plus.

Le mestre Hamdam écouta Aleth avec intérêt et s'inquiéta de sa santé.

"Très chère enfant, vous ne devez prendre aucun risque. Tout comme il ne serait pas bon pour la cérémonie qu'une invitée soit prise d'un malaise". Chuchotant: "les gens sont supersititieux, si vous saviez."
"Je pense que la soirée sera longue mais venez me voir sans faute demain matin pour que regarde l'état de votre blessure."

Aleth ne savait pas trop quoi penser. L'accrochage avec Cecily était-il vraiment lié à une attitude déplacée?

[Iris]

Perplexe, Aleth commençait à se demander si elle était naïve, ou bien si ses interlocuteurs étaient tous des menteurs de talent, ou si elle se trompait du tout au tout sur tout le monde.

"Merci."

" Vous dites qu'il ne faudrait pas qu'un incident se produise durant le mariage, peut-être vaudrait-il mieux ne pas ébruiter la nouvelle de cette attaque, de peur qu'elle passe pour un mauvais présage ? "

La discrétion des Castellane arrivant chez les Harte sans se plaindre du drame récent et de la gravité de l'attaque dont ils avaient fait l'objet, allait dans le sens du soucis des intérêts du mariage. In peto, Aleth se demandait ce qui valait le mieux pour découvrir la vérité. Scandale ? Silence ?