TDF - Chap 3. Famille et Devoir

MJ DukeTogo
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Iris
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Message : # 41304Message Iris
06 déc. 2014, 10:24

En chemin

Aleth nota le grognement de Jack à la mention de l'honneur... si elle-même avait dû s'engager dans la Garde de la Nuit selon l'adage "La mort plutôt que le déshonneur", elle serait sans doute elle-même assez peu encline à célébrer l'honneur. De toute évidence Jack aimait sa sœur, et devait vivre et mourir loin d'elle, ne la revoyant que brièvement à chaque fois. Elle le regardait en songeant : "Je crois comprendre vos dispositions, mais comprenez aussi les miennes : sans honneur une Maison noble est vouée à être tôt ou tard anéantie. Ma vie est liée à son destin. Si elle est détruite, je n'aurais plus qu'à partir pour Essos avec Tristifer et y vivre tant bien que mal comme soigneuse."

Le peu d'intérêt d'Alyse pour la conversation et son peu de compréhension de la situation était une bonne nouvelle : elle ne risquait pas de parler malencontreusement. Il serait aussi possible de lui éviter tout problème dans l'éventualité, très peu probable selon Aleth, d'un procès ou d'une enquête publique.

Théobald comprenait les enjeux... Aleth lui était grée de s'adapter ainsi à la situation. En peu de temps il avait connu son premier véritable combat contre des adversaires dangereux, et se retrouvait impliqué dans des intrigues complexes.


A la Trémière

Ce fut un soulagement que d'être enfin là ! ... encore... Trois jours sans avoir pu se laver correctement. La dernière fois qu'elle avait pu se toiletter à peu près était avant d'arriver au village côtier où sévissait le vendeur de chevaux qui avait encore son collier. " Un bain... me laver les cheveux..." figuraient parmi les pensées récurrentes.

" Je vais voir comment se porte le blessé." dit-elle en descendant de cheval.

C'était la première chose à faire tant qu'elle ne savait pas qu'un mestre était déjà là. Elle ne s'inquiétait pas outre-mesure, mais ce serait malvenu de laisser un patient sans suivi, quand bien même après ... bien trop d'heures à cheval, elle aspirait vraiment à ... se rafraîchir... dormir...

A une servante / serviteur à proximité : " Auriez-vous quelque chose à boire et une légère collation...?... Nous avons chevauché jusqu'à tard hier soir, et aujourd'hui depuis l'aube... " Elle se doutait que cela serait très bientôt le cas, mais ne se sentait pas de suivre les dialogues de Jolan et Lord Hastwyck sans avoir un minimum repris des forces. Or s'occuper d'un blessé, enfin, demander de ses nouvelles au mestre, était l'occasion d'une relative pause au calme.

Prenant deux secondes pour tirer à peu près ses vêtements, enfin, les défroisser sommairement avant de se présenter à celui qu'elle supposait être le mestre de Sunhouse, elle alla trouver le soigneur pour s'assurer de l'état du patient : " Je suis Aleth de Castellane. J'ai prodigué les premiers soins au blessé avant de partir à la poursuite des ravisseurs de Lady Alyse. Je viens prendre des nouvelles du valeureux soldat qui nous a permis de retrouver leur piste." Quelques compliments ne font pas de mal, après tout l'homme avait failli mourir, il méritait de se voir confirmé qu'il avait bien agi.
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DukeTogo
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Re: TDF - Chap 3. Famille et Devoir

Message : # 41305Message DukeTogo
06 déc. 2014, 13:25

La mère d’Alyse et de Jolan pleurait à chaudes larmes en serrant sa fille dans ses bras. Sa fille chérie lui avait été rendue. Sa foi avait bonne mémoire et elle remerciait copieusement les Sept d’avoir entendu ses prières. Servantes et paysans vinrent lui témoigner leur compassion par des gestes ou des mots affectueux. Alyse tombait de sommeil, aussi confia-t’elle la petite à la servante pour la laver et la coucher. Et puis elle chercha Jolan au travers de ses larmes, l’appelant, l’attirant à lui, le serrant à son tour. Ce contact, cette étreinte maternelle, ces mains marquées par l’âge, son fils ne l’avaient pas connu depuis tant d’années. Elle lui dégagea les cheveux pour le mieux voir, entrepris de lui essayer le front et commenta, surprise des souvenirs qui lui revenait :

« Mais où as-tu encore trainé, Jolan? »

***

Les hommes de la maison félicitèrent les sauveteurs, à commencer par Jolan et Béric. Pour un peu, un garde allait étreindre Aleth mais un autre l’arrêta à temps : « Hé. Bas les pattes ou tu finiras dans la roture, c’est la fille du seigneur chez qui vit le fils de la dame! ».

Si l’on s’abstenait de gestes de franches camaraderies avec la lady, Jack n’en recevait guère plus mais cela était de son fait, de par l’expression mauvaise qu’il arborait.

Comme les autres, Théobald était épuisé mais prenait un réel plaisir à ce bain de foule inédit pour lui. Béric pouvait d’un mot le renvoyer à des tâches plus quotidienne comme nourrir les chevaux ou leur ôter leurs selles mais il l’avait bien mérité. Le garde Castellane fut invité à boire - entre hommes -, ainsi que les autres bien entendus. Jack accepta finalement : quelques gorgées d’alcool et tous risquaient d’être régalés du verbiage du frère juré. Ces hommes étaient désireux de savoir ce qui s’était passé et d’entendre leurs faits d’armes et chacun où qu’il soit se vit amener du pain au lard et à boire.

***

Après s’être d’abord lavé les mains, le visage et mangé un peu pour faire taire ce ventre qui criait famine, Aleth trouva le mestre de Sunhouse au chevet du garde. Ce dernier trouva la force de sourire, essaya de se redresser et balbutiait : « Vous… vous… »
Le mestre l’enjoignit à rester calme et lui administra une cuillerée supplémentaire de lait de pavot pour qu’il se rendorme.

« Du calme, jeune homme. Vous présenterez vos hommages demain. Pour le moment, reposez-vous. Vos rêves vous attendent, je crois. »

Le vieux mestre entraina Aleth à l’écart pour lui parler en souriant :

« Vous l’avez sauvé, Lady Castellane. Il survivra, grâce à vous. Il souffrira encore un peu, mais n’en saura rien, trop heureux qu’il est de revoir son ange gardien. Vous devez dormir vous aussi. Je resterais encore demain, peut-être m’aiderez-vous ou vous aiderais-je moi-même. »

C’est d’humeur certainement légère qu’Aleth pris le chemin de la salle d’eau pour prendre son bain. La servante qui l’assistait la déshabillait sans le ménagement auquel elle était habituée devant Alyse nue, debout dans le grand baquet d’eau, dont on finissait de frotter le dos et les bras. Celle qui s’occupait d’elle la fit se mettre sur le bord pour laisser de la place à la lady. Aleth prit conscience des regards des deux femmes présentes, assez surprises du grain lisse de sa peau et de découvrir un joli corps de jeune femme bien faite qui l’a rendait plus mature qu’elle n’en avait l’air au quotidien.
Alyse eu enfin le franc sourire que l’on attendait. Elle trouvait très drôle de prendre son bain avec Aleth, regardant chez elle l’anatomie et la beauté qu’elle espérait avoir en grandissant.

La tendresse de la petite était assez désarmante et rappela chez Lady Castellane la candeur, l’enthousiasme et la simplicité qui animait autrefois le Jolan plus jeune qu’elle avait connu. Ce sourire renvoya à Aleth l’image de sa propre petite soeur si peu enjouée.

***

S’il ne l’avait pas déjà entrepris lui-même, Jolan fut invité à voir le lord. L’homme de confiance de la maison que le jeune connaissait bien lui glissa que le seigneur l’attendait dans la grande salle en commentant à voix basse :

« Tu sais pourquoi il ne sort pas maintenant? »
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Iris
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Mon baiiiiinnnnnn !! Enfin !!!

Message : # 41308Message Iris
06 déc. 2014, 15:17

Un dernier coup d'oeil dans la cour

Aleth remercia l'Aïeule de lui avoir inspiré la prudence de mettre au clair le plan, et surtout ce que chacun pouvoir dire, ou pas. Ravie de l'accueil, et à peu près soulagée de ne pas avoir à s'inquiéter des informations qui seraient divulguées, elle quitta ses compagnons, avec un sourire à l'adresse de Jack qui pouvait être éventuellement lu comme : "Allons, ne faites pas votre mauvaise tête ! Oubliez un peu votre morosité coutumière ! Passez une bonne soirée !" et à Théobald comme à Béric d'ailleurs : "Vous l'avez bien mérité, vous avez fait honneur aux Castellane !". A Jolan enfin : "Courage, je suis avec toi en pensée."
Garde anonyme de la Maison Hastwyck a écrit :Pour un peu, un garde allait étreindre Aleth mais un autre l’arrêta à temps : « Hé. Bas les pattes ou tu finiras dans la roture, c’est la fille du seigneur chez qui vit le fils de la dame! ».
Sans doute Aleth aurait-elle pu être étonnée si elle avait été confrontée à une ébauche de familiarité à Waterford, à proximité de l'aura majestueuse de sa mère, mais depuis elle avait eu une expérience déplaisante dans un certain village, voyagé avec un frère juré au registre syntaxique des plus douteux, rencontré des brigands sympathiques et avenants, mais aux manières sensiblement aussi approximatives, ... alors des expressions de joie débordante qui ne respectaient pas vraiment le protocole étaient plutôt du genre à la faire sourire et se retenir de rire.


Avec le mestre

Commençant à reprendre des forces après avoir mangé (un peu trop vite), elle découvrit qu'elle avait gagné un admirateur, ce dont elle ne savait trop que penser, mais elle était d'humeur à tout accueillir avec le sourire. Fugacement, elle se demanda quel rôle avait cet ange gardien dans les rêve de son patient... ce qui lui rappela les deux brigands... pensées propres à lui rosir les joues et étouffer un rire en se mordillant la lèvre inférieure. Refoulant ces images qui la gênaient tout de même un peu, elle reportant toute son attention sur le mestre.
Mestre de Sunhouse a écrit :« Vous l’avez sauvé, Lady Castellane. Il survivra, grâce à vous. Il souffrira encore un peu, mais n’en saura rien, trop heureux qu’il est de revoir son ange gardien. Vous devez dormir vous aussi. Je resterais encore demain, peut-être m’aiderez-vous ou vous aiderais-je moi-même. »
Il ne faisait aucun doute à l'expression de Lady Aleth qu'elle était ravie de la double bonne nouvelle : patient en bonne voie de guérir, et la fierté d'avoir pu le sauver. Certes elle avait appris à l'hospice de Villevieille, mais elle n'avait jamais eu à se débrouiller seule face à un cas grave. C'était un peu son baptême du feu médical. La joie et l'enthousiasme communicatif des gens de la Maison Hastwyck l'avaient bien réveillée, et elle ne sentait plus vraiment la fatigue pour l'instant... Un brin de conscience raisonnable accueillit l'avis du mestre en l'approuvant, elle risquait sous peu de s'effondrer et s'endormir, sitôt que la tension retomberait.

Dans la salle d'eau, tant rêvée

Que les hommes la regardent... encore... elle pouvait l'admettre... elle rangeait ça dans la catégorie "les hommes sont idiots". Ils disaient n'importe quoi ou se comportaient en brute avec une fillette... mais la surprise des femmes l'étonnait davantage. Fort heureusement, Alyse était d'une belle humeur, joyeuse et attendrissante, et cela lui changea les idées. Pourvu qu'elle ne grandisse pas en développant le tempérament de plus en plus tourmenté de Jolan. Il était toujours affectueux et bienveillant, mais il paraissait de jour en jour plus sombre. Peut-être que se réconcilier avec son père l'aiderait à aller mieux ? ... En tous cas Lysanor gagnerait à avoir une amie comme Alyse.

Aleth se prêta à babillage et bavardage léger, faisant remarquer à quel point ce bain était agréable, évoquant sa propre jeune soeur, ou évoquant le jardin de Jolan à Waterford, songeant que les servantes, même si elles n'en disaient pas beaucoup, pouvaient être curieuses de petits détails de la vie quotidienne. La nuit passée elle avait trouvé le ton qui convenait à Alyse, et reprit donc ses animations, avec un accent sur l'évocation de la vie de Jolan au loin, ne doutant pas une seconde que cela finirait par faire le tour de la Maison, la seule question étant "en combien de temps ?". Évidemment, nulle mention d'une certaine fille de l'aubergiste, le rapport était poétique et tout à fait convenable. A défaut de ménestrel, elle ferait elle-même la publicité du fils de la Maison Hastwyck en son domaine.
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Crépuscule
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Je vous ai compris

Message : # 41313Message Crépuscule
07 déc. 2014, 02:32

DukeTogo a écrit :La mère d’Alyse et de Jolan pleurait à chaudes larmes en serrant sa fille dans ses bras. Sa fille chérie lui avait été rendue. Sa foi avait bonne mémoire et elle remerciait copieusement les Sept d’avoir entendu ses prières. Servantes et paysans vinrent lui témoigner leur compassion par des gestes ou des mots affectueux. Alyse tombait de sommeil, aussi confia-t’elle la petite à la servante pour la laver et la coucher. Et puis elle chercha Jolan au travers de ses larmes, l’appelant, l’attirant à lui, le serrant à son tour. Ce contact, cette étreinte maternelle, ces mains marquées par l’âge, son fils ne l’avaient pas connu depuis tant d’années. Elle lui dégagea les cheveux pour le mieux voir, entrepris de lui essayer le front et commenta, surprise des souvenirs qui lui revenait :

« Mais où as-tu encore trainé, Jolan? »


Jolan sourit, le contact de cette mère attentionnée lui avait manqué, son habitude de lui écarter sa mèche ... il lui rendit son etreinte et finit par un baiser tendre sur le haut de front. Il savait ce qu'il avait a répondre à cela, ce qu'il avait toujours répondu, comme si c'était ce qu'il avait toujours été destiné à faire :
"Je protégeais le domaine Mère ..." Il avait prononcé ces mots avec nostalgie et légéreté, mais reprit avec plus de solennité "Je m'en rends compte aujourd'hui, cette tâche m'incombe.

Ces hommes et Lady Aleth ont été indispensables au retour d'Alyse, prenez bien soin d'eux s'il vous plaît, je dois aller parler à Père."


Il la libéra et se dégagea doucement pour retourner à son cheval, récupérer la caissette qui lui avait été confiée, puis mener ses pas vers la Grande Porte, un dernier regard à Aleth, comme pour puiser sa force, sa détermination infaillible dans son regard, et il avança d'un pas sûr. Il croisa Lars sur le pas de la porte.
DukeTogo a écrit :« Tu sais pourquoi il ne sort pas maintenant? »
Se retournant pour observer l'accueil chaleureux qui emplissait la cour et le cœur de ses occupants, il répondit :
"Pour ne pas gâcher la fête ?"


En réalité, il ne sut pas exactement où voulait en venir le vieux garde, mais ces mots lui donnèrent à réfléchir. une chose était sûre, il y avait des choses importantes à dire, et lord Raynald semblait être d'accord avec cela. Alors qu'il se rendait à la grand salle, il songea à ce qu'avait fait son père, laisser ces hommes emmenés Alyse, après deux morts, et un Sandor Clegane près à briser le cou de chaque occupant du domaine pour venir à ses fins, à présent, il se rendait compte qu'il était facile de juger, mais que face à un choix difficile, il était terrible de devoir prendre une décision. Il repensa à la caissette qu'il tenait en main ... les derniers espoirs de son père avait été que si le bouclier n'était pas assez résistant pour arrêter l'épée, l'or pouvait arrêter le bras. La vision du lord était discutable, mais il se rendait compte qu'elle était légitime, il la comprenait à présent.

Arrivant vers son père, il maintint son regard, déposa en passant la caissette sur la table et s'approcha. Il revoyant Reswald, au même endroit, des années auparavant. Ses yeux se tournèrent de nouveau vers le vitrail, puis il retournèrent sur le regard inébranlable de lord Raynald. Il n'y avait pas d'animosité dans sa voix, mais de la fermeté, la détermination d'obtenir des réponses.

"Ces richesses seront plus utiles ici, pour vous aider à protéger le domaine Père, mais je vous remercie d'avoir été près à les sacrifier pour assurer le retour d'Alyse."

"Père, nous avons pu obtenir quelques informations d'un de ces hommes, le seul qui a pu repartir et ne finira pas en pâture pour les loups. Nous les avons rattrapé alors que Sandor Clegan était parti seul de son côté. Des Manteaux d'or, Père ... mais cela ne doit pas vous surprendre ... cela devait arriver un jour ou l'autre n'est-ce pas ? Les amis indignes que Reswald s'est mis à dos ne sont pas du genre à oublier."

"Vous ne souhaitez peut être pas remuer le passé, mais j'ai besoin de savoir pour comprendre les dernières bribes que je ne peux que supposer pour l'instant, et pouvoir agir comme il le faudra. Quelle était cette histoire d'enfant pour laquelle Reswald refusait d'aller plus loin ? S'agissait-il de l’assassinat des enfants Targaryens ?"

"Il est plus que probable que l'enlèvement d'Alyse soit liée à la défection de Reswald, son refus n'a surement été que le point de départ. Nous pensons qu'il vit toujours, qu'il sait des choses ou a agi d'une manière qui déplait à quelqu'un à Port Réal. Les actes qui ont eu lieu avait de toute vraisemblance pour but de faire pression ou de punir Reswald. Aujourd'hui, ses actes retombent sur la famille."

Tout n'est pas dit d'une traite, il peut y avoir des réponses de lord Raynald entre.
Tout ces mots que ses souvenirs avaient fait resurgir prenant enfin tout leur sens. Reswald était venu prévenir leur père qu'il allait désobéir à un ordre, Lord Raynald y avait vu le danger qui allait alors peser sur la famille, la famille avant l'honneur ... nul n'est si dévoué, envers sa famille, l'honneur passe après ... oui, il le comprenait, qu'aurait-il fait cependant s'il avait dû faire ce choix... la vie d'enfants contre la sécurité de sa famille ...
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Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...

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Message : # 41317Message DukeTogo
07 déc. 2014, 12:43

Crépuscule a écrit :
DukeTogo a écrit :« Tu sais pourquoi il ne sort pas maintenant? »
Se retournant pour observer l'accueil chaleureux qui emplissait la cour et le cœur de ses occupants, il répondit :
"Pour ne pas gâcher la fête ?"
Lars hocha la tête en signe d'acquiescement. Peu probable que le lord n'enverrait pas tout le monde à sa paillasse car la cour de la maison n'avait pas vocation à être une taverne ou la Fête des Pitres, celle qui précédait les plus importantes passes d'armes et où les gens du spectacle rivalisaient d'humour pour gagner l'adhésion du public de la rue.
Crépuscule a écrit :Arrivant vers son père, il maintint son regard, déposa en passant la caissette sur la table et s'approcha. Il revoyant Reswald, au même endroit, des années auparavant. Ses yeux se tournèrent de nouveau vers le vitrail, puis il retournèrent sur le regard inébranlable de lord Raynald. Il n'y avait pas d'animosité dans sa voix, mais de la fermeté, la détermination d'obtenir des réponses.

"Ces richesses seront plus utiles ici, pour vous aider à protéger le domaine Père, mais je vous remercie d'avoir été près à les sacrifier pour assurer le retour d'Alyse."
"De quel droit me remercierais-tu d'user d'un argent qui ne t'appartient pas?"

La réponse fit l'effet d'une gifle. Il y'avait au travers de celle-ci tant de messages lourds de sens. Le contenu de la cassette n'atteignait pas une somme très élevée mais celle-ci avait du diminuer, diminuer lentement avec les années, faisant enrager en silence le lord si bien que toute mention à ce sujet risquait d'entrainer l'ire de Raynald. Mais il y'avait autre chose. Un argent qui ne t'appartient pas... qui n'est pas à toi... qui ne le sera pas?. Le lord déniait-il à Jolan d'être un Hastwyck?

Tout les mots que Jolan avait préparé s'emmêlèrent dans sa tête. L'instant d'avant, il était redevenu le fils d'une mère tolérante et aimante mais là, devant cet homme qui l'avait toujours impressionné, il lui semblait rester un étranger, comme s'il était responsable de n'avoir pas caché son plaisir, alors qu'il n'était qu'un enfant ,d'aller vivre chez les Castellane avec la gentille Aleth. Les images du passé s'éffacèrent quand le lord repris la parole après lui avoir douloureusement signifié qu'il ne l'autorisait pas à juger ou commenter ses choix.

"Je vous verrais demain et... je remercierais la maison qui est venu à notre aide."

A bien y regarder, la grande salle n'avait pas fière allure. Eclairé epar le jour, celle-ci aurait peut-être un meilleur aspect. Les Hastwyck ne pouvait pas donner l'illusion de l'opulence mais ne voulait pas non plus accentuer leur difficulté.

Les derniers mots du lord avaient été dit sans grondements aussi Jolan trouva la force de continuer car il avait besoin de savoir, de comprendre mais aussi d'exprimer. Que le lord lui dénie d'être un Hastwyck était douloureux mais Jolan ne l'entendait pas ainsi. Il avait une soeur, une mère et il avait aussi un père. Il fit de son mieux pour garder contenance et employer malgré tout le premier mot des paroles qu'il avaient encore à prononcer...
Crépuscule a écrit :"Père, nous avons pu obtenir quelques informations d'un de ces hommes, le seul qui a pu repartir et ne finira pas en pâture pour les loups. Nous les avons rattrapé alors que Sandor Clegan était parti seul de son côté. Des Manteaux d'or, Père ... mais cela ne doit pas vous surprendre ... cela devait arriver un jour ou l'autre n'est-ce pas ? Les amis indignes que Reswald s'est mis à dos ne sont pas du genre à oublier."

"Vous ne souhaitez peut être pas remuer le passé, mais j'ai besoin de savoir pour comprendre les dernières bribes que je ne peux que supposer pour l'instant, et pouvoir agir comme il le faudra. Quelle était cette histoire d'enfant pour laquelle Reswald refusait d'aller plus loin ? S'agissait-il de l’assassinat des enfants Targaryens ?"
"Qui te l'a dit?!" hurla Raynald. C'était plus un accès de colère qu''un besoin de réponse. Ce qui était évoqué là renvoyait le lord à ce terrible moment, celui où il perdit son fils, où celui-ci tourna le dos à sa famille. Oui, songea Jolan, cela était lié aux assassinats des descendants targaryens...

Jolan reprit après avoir laissé passé un moment :
Crépuscule a écrit :"Il est plus que probable que l'enlèvement d'Alyse soit liée à la défection de Reswald, son refus n'a surement été que le point de départ. Nous pensons qu'il vit toujours, qu'il sait des choses ou a agi d'une manière qui déplait à quelqu'un à Port Réal. Les actes qui ont eu lieu avait de toute vraisemblance pour but de faire pression ou de punir Reswald. Aujourd'hui, ses actes retombent sur la famille."[/color]
"Foutaises. Cette mauvaise pluie tombe sur Trémière depuis si longtemps... Seul un rêveur peut croire que nous n'en payons le prix qu'aujourd'hui.

Comme si cela était encore possible, le visage du lord s'assombrit. Il ajouta sans vraiment regarder Jolan :

"Même si tu l'as quitté, tu connais cette maison... Vois avec Lars pour que vous soyez bien logés et ne manquiez de rien."

Le lord mettait un terme à l'entretien. En sortant, Jolan eu le sentiment que ce géant avait terriblement vieilli.
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Message : # 41323Message Iris
07 déc. 2014, 14:29

Aleth et Alyse

Ayant achevé ses histoires, et espéré secrètement avoir du succès auprès de son public, même s'il ne s'agissait "que" de servantes, elle se fit un peu décrire les lieux, et notamment expliquer qui allait loger où, elle accompagna Alyse à sa chambre et l'embrassa sur le front et lui souhaita une bonne nuit.

D'humeur légère, réconciliée avec l'univers tout entier par la grâce de son bain, elle se préparait à passer une bonne nuit.

N'étant pas sûre de parvenir à s'éveiller tôt par elle-même après ce long voyage et la folle cavalcade des trois derniers jours, elle demanda à ce qu'on vienne la tirer du lit tôt. Tant pis pour la fatigue éventuelle, il y avait encore beaucoup à faire. Pas de grasse matinée demain.

Aleth en promenade

Même si la fatigue commençait à poindre, en même temps qu'une agréable détente après toute cette agitation, Aleth était curieuse, et tenait à faire un peu le tour des lieux. Les jardins au clair de lune, la disposition des lieux, humer l'air du soir, laisser ses pensées battre la campagne sous le ciel étoilé... Tout était calme, et ce qui ne l'était pas était joyeux... Il fallait s'en imprégner, et y puiser des forces, raffermir sa volonté : la suite ne serait pas facile, mais la lutte en valait la peine.

Les au-revoir à Jack (soit tard le soir, soit tôt le matin)

Parmi les sujets de ses rêveries, Jack Bulwer se trouvait avoir une bonne place, non loin des brigands : tous les trois étaient de loin les rencontres les plus pittoresques qu'elle avait eu l'occasion de faire, et malgré leur engagement, difficile autant que mal vu, restaient fiers et dignes. En dépit de manières ... d'une absence de manière... il lui apparaissait qu'elle s'était finalement davantage sentie respectée par eux que par l'impeccable Béric par exemple. Tous trois avaient assurément gagné toute son estime et son amitié.

C'est pourquoi Aleth résolut de trouver Jack pour lui dire au moins "au revoir" convenablement... soupçonnant que le gaillard était capable de partir à l'aube, goûtant peu les conventions. Et tant pis si elle n'arrivait à l'attraper que ce soir avec un verre dans le nez.

D'une manière où d'une autre, elle lui mettrait la main dessus pour lui parler en tête à tête. Il lui importait peu qu'il réponde (vu son caractère, elle ne comptait pas trop sur plus qu'un grognement), et elle s'adressa à lui simplement, avec un sourire léger et amical :

" Jack, avant que vous ne repartiez, je voulais vous dire au-revoir. Je me doute que vous ne goûtez pas les civilités, alors je ne m'étendrai pas trop."

" Je voulais vous remercier. Pas seulement pour votre aide pour retrouver Alyse, mais aussi pour la manière dont vous m'avez traitée. Vous êtes la première personne que je connaisse à m'avoir témoigné une réelle confiance en mes capacités, sans jamais manifester une forme ou une autre de paternalisme ou de protectionnisme. Ce n'est peut-être rien pour vous, mais cela m'a beaucoup touché. "

Elle rit à l'idée de la demi-plaisanterie qui suivit : " Pour un peu, je regretterai presque que vous soyez définitivement écarté du marché du mariage ! "

A voir comment le frère juré goûtait l'humour d'Aleth. Il y avait assurément une vérité dans le propos : elle avait résolu qu'elle préférait cent fois un homme qui jurait et se tenait mal, mais la respectait et avait réellement confiance en elle, plutôt qu'un autre, parfaitement courtois, apparemment parfait, et sortable en société.

Sauf si Jack était soudain d'humeur à discuter, Aleth conclurait :

" Faites bon voyage, prenez soin de vous, et sachez que vous êtes le bienvenu à Waterford."
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Jack O' Lantern

Message : # 41334Message DukeTogo
07 déc. 2014, 20:48

Je ne mentionne pas les hommes Castellane, pour laisser à Jolan et Beric le choix de participer au dernier verre qui appelle le dernier verre suivant. Donc ce qui fonctionne avec ou sans les autres héros du jour.
L’ambiance était bonne et le garde Castellane avait le vin léger. Questionné sur sa propre vie à Waterford, il racontait comment l’on combattait les brigands et tout le fil à retordre que causait la célèbre Thalia Penn. De ce coté du Bief, l’on n’avait pas eu depuis un moment de difficultés avec les dorniens et le sujet glissa davantage sur les dorniènnes au moeurs libérées. L’entrée d’Aleth modifia un peu le niveau des échanges mais elle se fit rapidement oubliée quand Jack lui fit une place sur le banc puisqu’elle venait notamment lui parler.

« Ah, asseyez-vous mais à vos risques et périls! A l'assemblée : "Et restez-là vous autres, il est trop tard pour aller vous raser et vous faire une beauté, vous arriveriez à vous couper la gorge. Hahahaha...»

« ...Bah quoi? ». Visiblement, Jack Bulwer était le seul à ne pas comprendre qu’il n’avait aucune chance de remporter un jour la joute des pitres.
" Jack, avant que vous ne repartiez, je voulais vous dire au-revoir. Je me doute que vous ne goûtez pas les civilités, alors je ne m'étendrai pas trop."
« Repartir? Naaan, on est en bonne compagnie là et puis je suis sur que le couchage ici est presque qu’aussi bien qu’au pied du Mur, à défaut d’avoir une boisson aussi forte que là-bas. »

Et la conversation reprit un aspect plus privée...
Aleth a écrit :" Je voulais vous remercier. Pas seulement pour votre aide pour retrouver Alyse, mais aussi pour la manière dont vous m'avez traitée. Vous êtes la première personne que je connaisse à m'avoir témoigné une réelle confiance en mes capacités, sans jamais manifester une forme ou une autre de paternalisme ou de protectionnisme. Ce n'est peut-être rien pour vous, mais cela m'a beaucoup touché. « 
« Mmh… C’est gentil ce que vous dites. Pour vous dire la vérité, si je me suis joint à vous, c’est parce que ma soeur me l’a demandé et pas que pour vous aider… *silence* Mais… j’ai vu personne douter de vos capacités. Ces gars, ils ont juste eu les chocottes qu’ils vous arrivent quelque chose, vous pouvez pas leur en vouloir. C’aurait aussi bien pu être vous avec une dague sous la gorge. C’est normal de flipper pour ceux qu’on aime… Avant, je flippais pour ma soeur mais quand je vois comment elle tient Noircouronne, j’ai arrêté. Z’êtiez avec deux brigands versés dans le rançonnage. V’z’ont pas enlevés et v’z’ont même escortés! Je suis pas inquiet, z’êtes trop futé pour mourir bêtement. Avec le temps, ils arrêteront aussi de s’en faire. »
Elle rit à l'idée de la demi-plaisanterie qui suivit : " Pour un peu, je regretterai presque que vous soyez définitivement écarté du marché du mariage ! "
Jack manqua d’avoir la mâchoire qui se décroche avant de se détendre et de se rappeler le rire qui avait précédé. « Faites attention quand même. Ca veut pas dire que j’ai plus de dents et plus d’appétit: à Chateaunoir, on vit peut-être contre un mur mais en allant au sud, on peut toujours trouver un peu de chaleur, même si elle sent nettement moins bon que vous. »
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Iris
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En s'amusant pendant que ça s'engueule à côté

Message : # 41336Message Iris
07 déc. 2014, 21:45

Dans un premier temps, Aleth n'avait pas eu l'intention de s'immiscer dans la salle où les soldats étaient rassemblés à discuter bruyamment. Si cela avait été ailleurs, et si elle n'avait pas été sûre d'être en terrain ami (et loin du regard désapprobateur de Mère), elle aurait davantage tergiversé, et peut-être pas osé. Mais finalement elle se risqua à l'intérieur.

... les dorniennes font quoi ?!... elle n'était pas sûre d'avoir bien entendu, et ne tenait pas tellement à en savoir plus...
Jack Bulwer a écrit :« Repartir? Naaan, on est en bonne compagnie là et puis je suis sur que le couchage ici est presque qu’aussi bien qu’au pied du Mur, à défaut d’avoir une boisson aussi forte que là-bas. »
"Hum, je pense que je ferais une meilleure promotion du Mur sans me donner spécialement du mal... pas étonnant qu'il ait du mal à trouver des volontaires..."

Mais elle en fait elle trouvait assez amusant son humour à deux sous, précisément parce qu'il était mauvais, mais assumé avec panache. En un sens ça avait un charme libertaire.
Jack Bulwer a écrit :« Mmh… C’est gentil ce que vous dites. Pour vous dire la vérité, si je me suis joint à vous, c’est parce que ma soeur me l’a demandé et pas que pour vous aider… * silence * »
Elle tiqua un peu à la mention de la demande de Lady Bulwer qui avait des arrières-pensées. Si ce n'était pas que pour aider, c'était pour espionner. Cependant, Aleth ne s'en formalisait pas outre-mesure. L'espionnage était une manière comme une autre de se faire une idée sur une situation problématique, c'était probablement une nécessité pour anticiper les problèmes. Cela n'ôtait rien à ses bonnes dispositions à l'égard d'Alysane Bulwer, elle serait un peu plus prudente, voilà tout.

En réponse au silence de Jack, elle se contenta de sourire : " Ne vous en faites pas, ce n'est pas grave."
Jack Bulwer a écrit :Mais… j’ai vu personne douter de vos capacités. Ces gars, ils ont juste eu les chocottes qu’ils vous arrivent quelque chose, vous pouvez pas leur en vouloir. C’aurait aussi bien pu être vous avec une dague sous la gorge. C’est normal de flipper pour ceux qu’on aime… Avant, je flippais pour ma sœur mais quand je vois comment elle tient Noircouronne, j’ai arrêté. Z’êtiez avec deux brigands versés dans le rançonnage. V’z’ont pas enlevés et v’z’ont même escortés! Je suis pas inquiet, z’êtes trop futé pour mourir bêtement. Avec le temps, ils arrêteront aussi de s’en faire.
" J'espère que vous avez raison et que ça leur passera. "

" J'ai demandé à Béric de m'apprendre au moins à manier la dague..."

Et de compléter en riant : "Je pense que l'épée ne me servirait de toute façon à rien avec une robe !"
Elle rit à l'idée de la demi-plaisanterie qui suivit : " Pour un peu, je regretterai presque que vous soyez définitivement écarté du marché du mariage ! "
Jack manqua d’avoir la mâchoire qui se décroche avant de se détendre et de se rappeler le rire qui avait précédé. [color=#0000FF="Jack Bulwer"]« Faites attention quand même. Ça veut pas dire que j’ai plus de dents et plus d’appétit: à Chateaunoir, on vit peut-être contre un mur mais en allant au sud, on peut toujours trouver un peu de chaleur, même si elle sente nettement moins bon que vous. » [/color]
Et de rire à la vue de la mâchoire en train de se décrocher ou presque... Avant de le regarder à son tour avec des yeux ronds, partagée entre stupéfaction et gloussements ou rire ponctuant presque chaque phrase : "Mais qu'est-ce que vos dents ont avoir là-dedans ?!" ne comprenant pas sur le coup la métaphore. " Et moi qui croyais que vous meniez la vie chaste d'un mestre !" Avant de poursuivre fort dignement : "Quant à l'odeur, je vais vous révéler mon secret : ça s'appelle un bain." Elle allait lui dire d'essayer à l'occasion, mais se retint car ce n'était pas très gentil.

" Non, sérieusement, vous n'allez pas me dire que vous avez appris à développer votre odorat en même temps que d'apprendre à pister ? Vous me faites juste marcher ?" Sur le coup elle en était bêtement à se demander si c'était seulement possible de se faire une idée de son odeur... alors qu'elle était à peu près sûre d'avoir toujours respecté une distance admissible selon les critères de Mère... un peu moins là, mais n'était-il pas difficile de s'entendre dans le brouhaha sinon ?

Une instance raisonnable, inspirée par des années de bonnes manières, lui soufflait qu'elle n'avait pas exactement une attitude convenable. Elle lui répondait mentalement avec des arguments pétris de mauvaise foi : ce n'était qu'une discussion amicale et anodine, de la simple reconnaissance à quelqu'un qui avait risqué sa vie en les aidant. En fait, elle s'amusait bien, et avait envie de traîner un peu. Elle se prit à examiner ses traits, son sourire léger ne quittant pas ses lèvres, curieuse de se faire une idée plus claire de cet étrange et pittoresque personnage. Elle aurait bien aimé en savoir plus sur lui, mais il était tant porté sur la dérision qu'il était difficile de faire la part du vrai, du faux, de la fanfaronnade et du sérieux.
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Bah si ça joue, je joue ^^

Message : # 41339Message DukeTogo
07 déc. 2014, 22:43

Pour les personnes qui sont dans la pièce, vu le bruit ambiant, on voit simplement qu'Aleth discute avec Jack, pas le contenu des échanges.
"Bah les dents rapport à ce qu'un homme, ça aime la vian...", Jack buta sur le dernier mot, désireux de ne pas comparer Aleth à un morceau de viande.

Pour le sujet de l'odorat, il répondit : "Il est plus difficile de percevoir les odeurs dans le froid et quand il vente où qu'il neige, c'est quasiment impossible. Sans un bon nez, on peut tomber sur un campement de sauvageons alors qu'ils font à manger sur plusieurs feux. Dès fois, c'est une question de vie ou de mort. Alors, oui, de là ou je suis..."

Jack s'arrêta net et enfila d'un trait l'alcool qui restait dans son gobelet. Il était quelque part, dans des sombres pensées, avec un imperceptible mouvement de tête qui disait non.

"Mais je suis toujours là." Jack avait prononcé ces mots d'un ton morne et sans vie. Aleth vit ses doigts se crisper sur son gobelet. Le garde de nuit fixait le vide, gagné par une gravité qu'il n'avait pas montré jusqu'alors.
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Iris
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Et le retour de la déprime...

Message : # 41341Message Iris
07 déc. 2014, 23:15

Jack Bulwer a écrit :Pour le sujet de l'odorat, il répondit : "Il est plus difficile de percevoir les odeurs dans le froid et quand il vente où qu'il neige, c'est quasiment impossible. Sans un bon nez, on peut tomber sur un campement de sauvageons alors qu'ils font à manger sur plusieurs feux. Dès fois, c'est une question de vie ou de mort. Alors, oui, de là ou je suis..."
Aleth avait écouté avec étonnement cette histoire d'odorat, se mettant, à renifler, enfin essayer de se concentrer sur son sens olfactif... et estimer qu'il était au mieux mal entraîné... au pire... plutôt médiocre. D'un point de vue bassement pragmatique, elle songea que c'était en outre un talent qui pouvait causer beaucoup d'inconfort, tout le monde n'étant pas porté sur l'hygiène...

Elle aurait bien commenté avec humour, mais l'humeur de Jack venait de plonger en flèche. Aleth était désemparée : ce devait être une soirée agréable, avait-elle gâchée celle de Jack sans le vouloir ?
Jack Bulwer a écrit :"Mais je suis toujours là." Jack avait prononcé ces mots d'un ton morne et sans vie. Aleth vit ses doigts se crisper sur son gobelet. Le garde de nuit fixait le vide, gagné par une gravité qu'il n'avait pas montré jusqu'alors.
Cette fois, elle commença à vraiment s'inquiéter. Ne sachant pas quoi faire, elle posa une main sur la sienne qui se crispait sur ce gobelet qui n'avait rien demandé... enfin, elle l'effleura plutôt, de peur que le geste puisse entraîner une réaction explosive. Exubérance, mélancolie, ... la colère ne lui paraissait pas impossible à la suite...

" Jack..."

Elle ne savait pas vraiment quoi dire, ni par quel bout le prendre. Il n'était pas une fillette effrayée à qui on raconte des contes de fée.

" Je..." quoi ? ... " Suis désolée, je vous prie de m'excuser..." de quoi ? "si j'ai pu faire ou dire quelque chose qui..." quoi ? "a rouvert des blessures... je ne voulais pas" vous faire de mal, mais vous êtes si compliqué et si tourmenté...
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