TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute

[Ser Walton Dulver]

Le grand et brave Ser mène sa monture sur le côté pour libérer le champ de lice et que les joutes puissent commencer. Se faisant il se positionne prêt de Darren et sourit aux remarques de ce dernier.

- "Merci, ah oui... Oh je pense que je ne suis pas prêt d'égaler Ser Loras, mais je me suis dis qu'il était bon de faire l'éloge de l'art de vivre du Bief. Quand à Lady Aleth..."

Soupire mélancolique.

- "Je l'espère aussi... mais je crois que si je parviens un jour à conquérir son coeur, ce ne sera pas après cette joute. Nous avons encore bien des mots à échanger elle et moi. Elle est si complexe... si... fascinante... si..."

Un air exalté brille dans ses paupières, mais il se calme et cesse son propos, semblant se rendre compte qu'il est entouré d'autres chevaliers et regarde Darren.

- "Vous avez l'air nerveux. C'est à cause de la joute?"

[DukeTogo]

Darren et Walton auraient le temps de se désaltérer car ils n'étaient pas du nombre des quatres premiers champions appelés.

La première joute opposa Thoros de Myr à ser Flement Brax. L'on disait que le prêtre rouge était venu en Westeros du temps du dernier roi Targaryen dans le but de le convertir à Rh"llor. Les mauvaises langues disaient qu'il ne convertit pas grand chose et qu'il fut lui-même converti à l'alcool et autres plaisirs par le roi suivant, que les loyalistes appelait l'Usurpateur. Tout vétu de rouge qu'il était , son adversaire était également saisissant d'allure vive. Ser Flement Brax portait une armure patinée pour briller comme l'argent et sa cape était pourpre rayé d'argent. L'écu au blason de sa maison arborait une licorne pourpre sur champ argent. Le heaume de son destrier était serti d'une corne spiralée de deux pieds.

Le prêtre rouge devait tenir en selle jusqu'au combat à pied où il pourrait alors désorienter son adversaire par son épée enflammée. Pareil spectacle, attendu par la foule, ne serait pas vu : Thoros tomba de selle dès le premier passage.

"Un digne banneret des Terres de l'Ouest !" s'exclama le prince Joffrey, qui retrouvait de l'intérêt pour le tournoi grâce à un des maitres de guerre de son grand-père.

L'affiche suivante opposa Barristan le Hardi, portant l'armure blanche de la garde régine contre ser Robar Royce, portant une lourde armure d'acier serti de runes de bronze. Si Robar était un habile bretteur, il n'avait pas hérité de la morphologie et la constitution de son père pour endurer pareille armure, qui portait lui-même une armure toute de bronze ! Le Hardi l'emporta sans surprise après qu'ils eurent tout deux brisés deux lances.

Un page attendit que Darren soit disponible pour lui dire que son nom avait tiré au sort pour la joute suivante.

Spoiler () :

PS : Tu as le temps de répondre, no stress

[Casaïr]

"La joute ? Ho, oui. Un peu. En fait, j'ai fini par retrouver ma chère lady dans des circonstances assez... inattendues. Et maintenant que je sais qu'elle est là et qu'elle me regarde, je dois bien dire que la tension est montée d'un cran."

Surtout après une nuit blanche. Bon sang, même si j'étais heureux comme pas deux, je sentais que la joute serait difficile. Je tâchais de me concentrer sur la bataille en cours et vit chuter Thoros. Tous les prêtres rouges ne se valaient pas semblait-il, même si le passé de Myrosh était, disons, particulier. Le duel suivant vit la victoire sans surprise de Barristan le Hardi et j'étais plutôt soulagé de ne pas me retrouver face à lui, quoique les adversaires restants n'étaient pas non plus de la petite bière.

Le page qui attendait n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit. Je saluais Walton et me rendis jusqu'à mon cheval où je récupérais lance et bouclier après avoir ajusté mon casque, soupirais un grand coup avant de m'élancer au petit trot dans la lice où m'attendait certainement déjà mon adversaire.

[Iris]

Ses quelques paroles avaient suscité du remous parmi ses voisines. Il n'y avait rien d'autre à faire qu'ignorer leur attitude. Quant au regard du roi... elle se demandait si elle ne se faisait pas d'idée... Ce fut avec une indifférence tranquille qu'elle accueillit le spectacle des piques et déclamations suivantes.

La première joute opposa Thoros de Myr à ser Flement Brax. Elle ne connaissait personnellement ni l'un ni l'autre, mais en voulait à Thoros de Myr de s'être montré faible face à Lady Harte-Manning et d'avoir ainsi indirectement coûté 1000 dragons d'or à la Maison Castellane. La défaite du prêtre rouge était donc plutôt agréable à la jeune femme.

Privée de voisin, elle regardait mollement le tournoi.

En se penchant un peu, elle devinait au loin Darren Risley et Walton Dulver discuter en attendant leur tour. Celui de son cousin était imminent.

Voir Ser Walton lui rappela ses déclamations récentes. Il avait sans doute franchi un point de non retour.

[NailsEater]

Gyles s'était placé comme à l'accoutumé proche de la lice afin de ne pas perdre une miette de ce qu'il se passait. Il observait les joutes tantôt fasciné tantôt enthousiaste. Quand il comprit que le tour de Darren arrivait et qu'il vit le chevalier entrer dans la lice, il ne put s’empêcher de se glisser en avant, entrant lui aussi sur la lice afin de se positionner face au roi et au public. De sa voix la plus forte :

Lady, Ser et Messer !

Voici venir dans la lice le valeur Ser Darren Risley !
Regardez le, couronné d'or et son fier fanion !
Il nous vient des riches terres du Bief, et il est venu jusqu'à Port-Réal retrouver la dame de son coeur !
Qui sait qui elle est parmi nous ? Mais nous ne doutons pas qu'elle regarde et qu'elle admire son héros secret !
Ser Darren Risley est un chevalier, un de ceux dont les ménestrels aiment conter les exploits
Tant il est vaillant au combat,
Honorable,
Fier
et -personne n'en doute- un amant aussi fougueux que solaire ! Aujourd'hui il affronte pour sa belle inconnue l'un des chevaliers les plus brillants du royaume !

Mais non fier de combattre dans la joute aujourd'hui, Il viendra aussi à la grande mêlée. Ainsi, tous connaîtront sa valeur !
Hourra pour Ser Darren Risley, le chevalier couronné des rayons du soleil !"

Gyles salua, puis non sans jeter un regard et glisser un clin d'oeil à Darren, revint se placer parmi les spectateur. prêt à soutenir Darren quoi qu'il advienne.

Spoiler () :

Un grand merci à iris qui m'a bien aidé pour ce post

[Casaïr]

Jaimie Lannister…

De tous les chevaliers ici présents, il était probablement le pire adversaire que je puisse avoir, ser Barristan excepté. Me retrouver face au Régicide me laissait une étrange sensation que je ne parvenais pas à m’expliquer. Je savais que je devais donner le meilleur de moi pour Gylehan, mais mon adversaire du jour était plus que redoutable.

J’avançais vers le juge, rejoignant le frère de la reine, et l’écoutais d’une oreille distraite dicter les règles qui ne changeaient jamais d’un tournoi à l’autre. Le temps me parut vraiment long et je fus soulagé lorsqu’il s’arrêta enfin de parler. Je me tournais vers Jaimie Lannister pour le saluer mais celui-ci filait déjà vers son bout de lice.

Évidemment.

Je n’étais pas grand-chose pour lui, tout juste un amuse-bouche avant de passer aux choses sérieuses.

« Mais on va lui montrer ce qu’on vaut, hein ? » dis-je à ma monture en lui flattant l’encolure.

Je rejoignis mon côté sans empressement, inspirant et expirant le plus calmement possible, cherchant à rassembler toute mon énergie pour me focaliser sur l’instant présent. J’abaissais la visière de mon heaume, fis jouer mes épaules pour les décoincer, engoncées qu’elles étaient dans cette prison de métal. Je raffermis ma prise sur ma lance, dardais un regard plein de défi à mon adversaire bien incapable de le voir avec la distance. J’attendais le signal.

Alors que je me préparais mentalement à la future charge, j’entendis Gylehan scander son appel à me soutenir. Cela me rappela ce qu’elle fit à Rubriant mais la signification de celui-ci était toute autre, il résonnait dans mon cœur avec une telle intensité que je me sentais déjà vainqueur, quand bien même l’assaut n’avait pas été lancé. Toutefois...

« Amant fougueux et solaire ? Ne révèle pas tous mes trucs... », souris-je sous mon heaume.

Enfin, le signal fut donné et je claquais des talons pour lancer mon cheval au galop. Je regardais droit devant alors que la fatigue me demandait de jouer de prudence. Je jetais toutes mes forces dans cet affrontement, abaissais ma lance pendant que mon cheval avalait la distance me séparant du Régicide. Je visais un point précis sur son bouclier, pour être sûr de lui faire vider les étriers d’une seule poussée.

J’eus l’impression de voir toute la scène au ralenti. Je vis ma lance qui glissait sans causer le moindre mal à Ser Lannister. La sienne qui explosait en un millier d’esquilles lorsqu’elle me percuta de plein fouet. Et moi qui, par réflexes, cherchant à protéger mes yeux, lâchais la bride de mon cheval, perdant ainsi toute chance de maintenir mon équilibre.

Je basculais irrémédiablement en arrière sans possibilité de me raccrocher à quoi que ce soit et me retrouvais violemment projeté au sol. Je restais là, hébété, jusqu’à ce que l’un des gardes Castellane qui me servait d’écuyer accourt vers moi et m’aide à me relever. Ma tête tournait furieusement et je m’appuyais sur son épaule le temps de reprendre mes esprits.

Jaimie Lannister, lui, était déjà reparti. Cette joute ne représentait pas grand-chose pour lui. Il était venu, avait vaincu, avait quitté la lice. Bon sang, le rappel du juge avait été plus long que ça ! J’enrageais de ma défaite mais je ne pouvais plus rien y faire. Je quittais l’aire de combat, un peu piteux, espérant faire mieux que cela lors de la Grande mêlée.

Tout juste si j’entendis le héraut annoncer les combattants suivants : ser Grégor Clegane, dit la Montagne, face à ser Bayard Norcroix.

[Iris]

Aleth accusa un peu la surprise d'entendre Gyles vouer... par les Sept ! Elle vantait tout bonnement les qualités d'amant de Darren devant tout Port-Réal, le tout travestie en homme !

La suite fut plus rapide : Darren fut immédiatement débarqué. La chute fut brutale... heureusement que l'armure des jouteurs était solide et matelassée -- et le sol de la lice bien sablonneux !

... Aleth n'en regarda pas moins avec attention son cousin se relever, sonné, et aidé d'un garde. Il ne semblait pas souffrir particulièrement, et en tous cas, ne pas nécessiter qu'elle quittât immédiatement la tribune pour voler à son secours. Il n'y avait plus qu'à rester patiemment et attendre la suite.

[Ser Walton Dulver]

A la mention des qualités d'amants de Darren, Walton lève un sourcil quelque peu circonspect. Oui, oui, vous avez bien lu, un seul sourcil. Essayez, vous verrez que ce n'est pas si facile à faire. Finalement il peine à réprimer un rire.

La suite calme aussitôt les envies de s'esclaffer. Le régicide est impressionnant et l'histoire est pliée très rapidement.

Il regarde la suite du tournois puis les compétiteurs restant d'un air pensif.

[Casaïr]

L’entrée en scène de Gregor Clegane dans la lice avait de quoi intimider n’importe qui tant il semblait immense en comparaison de son adversaire du jour. Du reste, point de décoration fleurie sur lui ou son cheval. Son armure aux teintes charbonneuses ne reflétait que peu les rayons du soleil, comme si eux-mêmes préféraient éviter son contact. L’apparence de ser Norcroix ne pouvait donc offrir de contraste plus saisissant avec sa cuirasse argentée, sa silhouette toute en finesse par rapport à l’imposante masse de celui que l’on surnommait la Montagne à juste titre.

Le prince Joffrey sautillait d’aise de voir à nouveau s’exprimer dans la lice l’aîné de Sandor, au point que la reine Cersei dû lui demander de reprendre sa place d'un ton pincé, au grand dam du garçon.

Après les règles d’usage rapidement expédié par un Clegane empressé, les deux adversaires se rendirent chacun à un bout de la lice et attendirent le signal qui ne tarda guère. La première lance que brisa ser Norcroix sur son immense rival aurait envoyé sur les roses n’importe qui d’autre n’aurait pas été la Montagne. Lui-même ne semblait guère décidé à rendre la pareille, se contentant de répliques molles et bien incompréhensibles. Les deux assauts suivants furent identiques au premier et les chevaliers descendirent de cheval pour en terminer.

Ser Bayard semblait irrité à la façon dont il chargea ser Clegane mais celui-ci parait tranquillement les coups de son épée ou de son bouclier mais ne répliquait pourtant toujours pas. Des murmures d’incompréhension enflèrent petit à petit dans les gradins, les spectateurs étant de plus en plus incrédules quant au spectacle qu’on leur offrait : L’un des deux se battait vaillamment et pourtant, il semblait aussi impuissant qu’une fourmi contre un éléphant.

La fatigue finit par avoir raison de la détermination de ser Bayard dont les coups devenaient plus lents, moins précis, plus faciles encore à détourner. Et c’est là que la contre-attaque arriva.

Avec la violence et l’implacabilité d’une tempête, Clegane porta un coup de bouclier d’une telle puissance dans la tête de son adversaire que le coup sourd qui retentit fut entendu de tous. Sonné, ser Norcroix leva son bras pour se protéger et c’est là que l’impensable se produisit : Gregor Clegane décapita son adversaire d’un coup sec impliquant le tranchant de son bouclier, emportant en même temps le bras du malheureux chevalier.

Le corps sans vie de Bayard Norcroix tomba au sol dans une mare de sang sous les cris horrifiés de la foule. La cohue s’installa, les gens hurlaient et il fallut un appel au calme de Robert Baratheon après un coup de tocsin pour que la panique disparaisse peu à peu. Pendant ce temps, loin de s’émouvoir, Gregor Clegane n’avait pas bougé, utilisant même le tabard de son malheureux adversaire pour nettoyer le bord de son bouclier maculé de sang.

« Gregor Clegane, tança le roi d’une voix d’où sourdait une sainte colère, pour avoir commis un tel acte, je vous somme de quitter cette lice, vous êtes disqualifié ! Est-ce bien clair ?! »

Les spectateurs se rasseyaient calmement mais la tension était plus que palpable alors que la Montagne, toujours indifférent à ce qui venait d’arriver, quitta l’arêne sans un regard en arrière.

Pendant ce temps, le sable de la lice prenait une teinte carmin particulièrement déplaisante.

[Casaïr]

Je regardais le sang qui emplissait la lice, deux brancardiers courir pour enlever le corps tandis qu'un troisième homme raclait le sol pour recouvrir la zone rougie. L'information était simplement trop difficile à admettre : Clegane venait tout simplement de tuer un homme et il était... simplement disqualifié ?

"Être le chouchou de la reine à des avantages on dirait", entendit-il de quelque part dans les tribunes.

Comment pouvait-on assurer la sécurité des participants en laissant passer de telles horreurs ? C'était proprement inconcevable.

Je vis passer le brancard transportant le corps sans vie de ser Bayard Norcroix avec un frisson terrible. L'image resterait gravée dans ma tête pour longtemps.