TdF - Chap. 16 - Péril à Port Réal

MJ DukeTogo
Date de début : printemps 2014
Abandon : printemps 2018
DukeTogo
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Darren et Orten

Message : # 59660Message DukeTogo
13 juil. 2017, 23:51

"Mes préférences... Je veux tout. Au moins, comme ça, ça m'évite de laisser passer de bonnes occasions. Le comptoir qui est là me semble très bien. Mais si vous préférez vous encanaillez dans la capitale, pourquoi pas ? Après tout, j'imagine que vous avez de nombreuses gens pour préparer vos affaires pour le tournoi qui débute demain."

"Pour ce qui est de l'enfant qui donnait des sueurs froides, hem... J'ai plutôt du raser les murs. J'ai appris à compter en comptant sur le fait d'éviter les humeurs des miens. Ha ! Si ça se trouve, c'est moi qui représente le mieux le sens caché de la devise de notre maison : attention où tu marches..."

Les humeurs des miens. Il revint en mémoire à Darren le récit que lui avait fait sa tante, récit qu'elle tenait elle même d'une ancienne servante des Piète. De comment avant la guerre déjà, le sinistre Clegane recherchait à identifier le sang targaryen dilué parmi les nobles...

"Darren ? Ca va ? Y'a t'il quelque chose que j'aurais..." Tout malin qu'il puisse être, Orten se demandait bien le pourquoi du trouble du chevalier Risley.
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Iris
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Mais, siiiii ! copaiiiiiiiiiiiiinns !

Message : # 59661Message Iris
14 juil. 2017, 10:22

Aleth était soulagée qu'il n'y ait pas de combats inutiles, tout en étant un peu embêtée pour Ser Jonothor privé de combat héroïque contre un chevalier félon. Elle lui adressa un sourire qui se voulait encourageant et se mit en devoir de réchauffer les relations -- en tous cas d'essayer.

" Ser Jonothor, je tiens à vous remercier. Sans vous je n'aurais pas osé aller rechercher Ser Prédeaux à Port-Réal, je serais restée au campement à attendre la suite des événements."

Ce n'était pas tout à fait faux, même si elle aurait trouvé à s'occuper dans une indéniable morosité. En fait le principal haut-fait de Ser Jonothor était d'avoir rendu le sourire à Aleth. Cela faisait depuis cette terrible nuit qu'elle n'avait plus été aussi gaie et enjouée.

" Ser Prédeaux, merci de nous accueillir en dépit de cette introduction un peu brusque. Je vais tâcher de vous exposer l'essentiel de l'affaire."

" Tout a commencé voilà environ 5 mois. Quatre hommes en noir, dont un d'une taille considérable, étaient en route pour la Trémière avec manifestement de mauvaises intentions. Celui qui prétendit se nommer Ser Prédeaux était l'un d'eux. "

" J'imagine que vous ne connaissez pas le Bief, alors je me permets de vous présenter sommairement la situation. La Trémière est un domaine côtier du Bief, voisin de Dorne, fief de la Maison Hastwyck. Il s'agit aujourd'hui d'une Maison mineure. Durant la guerre civile, les Hastwyck sous l'influence de l'héritier Ser Reswald, furent les seuls du Bief à s'être ralliés à Robert Baratheon. Ils paient depuis cette décision par un certain isolement. Ser Reswald Hastwyck disparut à la fin du conflit et est considéré comme mort. Son frère Jolan Hastwyck grandit comme pupille parmi nous à Wateford, domaine de la Maison Castellane. Les Hastwyck n'ont qu'un seul autre enfant, Lady Alyse, qui doit avoir onze ou douze ans. "

" Avertis par hasard de la menace qui pesait sur la Maison Hastwyck, nous sommes partis en toute hâte par la mer. Malgré nos efforts, nous arrivâmes quelques heures après l'attaque."

" Les hommes en noir avaient attaqué, tué des gardes de la Maison, et auraient continué le massacre si la jeune Lady Alyse ne leur était pas livrée. Au moment de repartir avec leur captive, l'un d'eux plaisanta en affirmant qu'elle serait la plus jeune pensionnaire de la Maison de la Soie."

" Lorsque nous arrivâmes, un soldat plus mort que vif était de retour, il était parvenu à les suivre un moment avant d'être grièvement blessé. Nous pûmes ainsi trouver leur trace et les poursuivre. Nous découvrîmes qu'ils s'étaient séparés, le colosse les quittant apparemment pour contourner la forêt qui était trop dense à son goût et l'aurait gênée dans le maniement de ses armes. Après un jour, nous les rattrapâmes. Il fut décidé de mener l'assaut sans attendre quand il apparut que les gredins caressaient le projet de violer leur prisonnière. Il me fut demandé de demeurer auprès des chevaux, de sorte que je ne suis pas capable d'identifier avec certitude l'homme qui a usurpé votre identité, Ser Prédeaux. "

" Le combat fut violent, deux des malfrats succombèrent ; le troisième utilisa Lady Alyse comme otage pour pouvoir s'enfuir. Avant cela il affirma notamment se nommer Ser Prédeaux. "

" Dans les fontes des chevaux restant, nous découvrîmes l'équipement des défunts, dont des Manteaux d'or."

" Nous étions dubitatifs quant à l'affirmation des noms que le fuyard avait évoqué, mais supposions qu'il ne les avait pas inventé. Soit il était bien Ser Prédeaux, soit il le connaissait et le détestait suffisamment pour tenter de lui faire endosser ses crimes."

Aleth fit une pause. Elle regarda ses deux interlocuteurs pour se faire une idée de leur état d'esprit, puis reprit.

" Je me rendais environ un mois plus tard à Haut-jardin pour faire un rapport au sénéchal Tyrell concernant ces événements. Soit les assaillants étaient de mauvais éléments des Manteaux d'or, soit ils usurpaient cette appartenance. Dans tous les cas, il nous paraissait juste de relayer cette inquiétante nouvelle. Si vous n'en avez jamais entendu parler, je présume qu'elle a dû se perdre, quelque part, entre Haut-jardin et ici."

" Depuis ces événements, Jolan Hastwyck est mort et j'ai moi-même été victime de tentatives d'assassinat. Plus récemment, alors que nous arrivions à Port-Réal pour le tournoi, il apparut qu'un massacre avait été commis, frappant les Maisons Harte et Manning, en laissant ostensiblement sur place des boucliers peints aux armoiries de la Maison Castellane. Nous sommes accueillis par des calomnies nourries de crimes commis par des ennemis inconnus."

" A moins d'une coïncidence, votre ennemi et calomniateur est le serviteur des nôtres."
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Casaïr
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Souvenirs, souvenirs

Message : # 59662Message Casaïr
14 juil. 2017, 17:52

Le court récit d'Orteg me plongea inopportunément dans mes pensées le temps d'un instant, permettant aux révélations de ma tante de resurgir pour me tourmenter. Toutefois ils n'eurent guère le temps de s'attarder, mon nouvel ami me sortant aussi vite des songes dans lesquels il m'avait projeté bien malgré lui.

"Non, ne vous inquiétez pas, vos souvenirs de famille ont juste étrangement fait écho aux miens, mais rien qui ne doive plomber l'ambiance,
le rassurais-je vivement avant de reporter mon intérêt vers l'échoppe qu'il avait repéré. Prenons déjà un verre ici pour nous assurer de la qualité de ses bouteilles, et si elles sont à notre goût, nous pourrons toujours rester un peu et discuter."

Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

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DukeTogo
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Jonothor Wydman et Jacelyn Prédeaux

Message : # 59669Message DukeTogo
17 juil. 2017, 00:04

Ser Jonothor avait quelques peu grimacé en entendant les remerciements d'Aleth. Il venait peut-être de se mettre à dos quelques amis chevaliers de son royaume.

Ser Prédeaux gardait les lèvres pincées et le front plissé en écoutant les explications de la lady. L'évocation de l'époque de la rébellion de Robert lui fit faire un commentaire. "Ha, alors, c'était la maison Hastwyck celle qui du Bief avait pris le camp de Robert... Même si j'étais alors contre le nouveau roi, aucune maison du Bief ne peut avoir été plus infâme que celle des Terres de L'Ouest, mené par Lorch et Clegane ! Je n'oublierais jamais le sac de Port-Real, dit-il en regardant sa main de fer, et les habitants de la capitale non plus..."

Ces précisions firent lâcher des mots à Jonothor. "Par les Sept, je suis heureux de ne pas m'être battu contre un homme qui connait le sens du devoir. Je.. suis..."
Ser Predeaux le dispensa d'excuses. "Bah, moi, je m'en sors bien. Une fois la ville saccagée, Tywin Lannister a exigé que les plus farouches défenseurs de la cité prennent le noir. Robert m'a dispensé mais un autre, meilleur que moi, n'a pas échappé aux griffes du fourbe lion Lannister, c'est ser Aliser Thorne. La garde de nuit a gagné un maitre d'armes rugueux et exigeant, capable de faire de vauriens des soldats. Mais lui absent, le Guet n'est plus ce qu'il était. Il y'a beaucoup de vendus et moi... je gène. Mais tant que Robert est roi, ils n'osent pas se débarrasser de moi. Je vais retrouver qui a donné mon nom pour cacher le sien." Il demanda à Aleth à quand remontait ces événements et nota méticuleusement les dates. Plusieurs manteaux d'or absent à cette période et pendant au moins deux lunes, c'était un début de piste. Il était toujours possible, mais pas très simple, de faire des imitations des manteaux d'or mais pour lui, cela n'avait aucun sens dans le cas présent.

Le nom de la Maison de la Soie ne disait rien à ser Prédeaux. Si c'était bien une maison de plaisir, comme Aleth le pensait, les manières strictes de l'officier du Guet confirmait qu'il ne devait effectivement pas connaitre. Le sujet des calomnies contre la maison Castellane fit serrer les poings de Jonothor. "Si votre champion tremble, je suis prêt à le remplacer ce soir."

Enfin, ser Prédeaux donna quelques explications sur le pouvoir à Port-Real. "Le roi Robert a le dernier mot sur tout. La reine a du pouvoir bien sûr mais ne siège pas au Conseil Restreint. Je crois que le second homme le plus puissant du royaume est son frère, lord Renly, car il est le maitre des lois."

Un regard vers Jonothor fit rapidement comprendre à Aleth qu'il n'allait pas demander l'aide de ser Predeaux pour aider les Castellane. Quand à l'officier, retrouver les responsables de cette volonté d'entacher son honneur par le rapt d'une enfant était devenu sa priorité. Il accepta sans mal de tenir informé la lady. Il avait tout de même quelques recrues à qui il faisait assez confiance pour transmettre un message sans que cela ne fuite chez les espions de la reine ou de l'Araignée. Par contre, lui faire promettre de ne pas endommager voir tuer les responsables n'était pas une mince affaire.
Dif 18 : Vous serez informé avant qu'il ne leur tombe dessus.
Dif 15 : ok, il vivront et vous serez informé...
Dif 12 : Aucune promesse, ils auront ce qu'il mérite. On a fini ?
Dif 9 : C'est pas les délires d'une gamine qui va prévaloir sur son honneur, allez dehors :mrgreen:
(ce sont des intentions, rien ne dit que ser Prédeaux aura le dessus sur ses/son ennemi, hein)
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Re: Souvenirs, souvenirs

Message : # 59671Message DukeTogo
17 juil. 2017, 00:36

Il y'avait du vin et du cidre. Le bruit ambiant, l'agitation et la musique, transformait l'alcool en quelques chose somme toute d'assez agréable. Orten montra à Darren où était son camp et le chevalier du Bief fit de même.

Choisissant finalement un stand : "Trinquons ! Et si ça ne suffit pas à nos palais, nous recommencerons en ville ce soir !"

Après quelques verres : "J'avoues que je suis intrigué de ce que vous avez dit tout à l'heure, concernant mes souvenirs de famille faisant échos aux vitres. Alors, oui, je suis curieux mais ce n'est pas tout les choses que je rencontre quelqu'un à même de... comprendre."
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Iris
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Aleth & Ser Jonothor + Ser Prédeaux

Message : # 59674Message Iris
17 juil. 2017, 07:55

Aleth était embêtée pour la manière dont Ser Jonothor avait perdu la face devant ses camarades, et un peu soulagée qu'il trouvât un terrain d'entente avec Ser Prédeaux sur leurs visions respectives du devoir. Elle eut un bref sourire de soulagement en constatant que Ser Prédeaux demandait les dates pour recouper avec les absences dans le Guet. Elle avait bon espoir que le départ de trois Manteaux d'or et le retour d'un seul pourrait être un signe distinctif suffisant pour les identifier discrètement.

La discussion s'acheva sur la demande de tenir les Castellane informés, le plus tôt possible. Aleth se méfiait des ressources dont ces mystérieux pouvaient disposer et souhaitait avoir l'opportunité d'intervenir pour interroger les hommes. Ce qu'il adviendrait d'eux ensuite... Ser Prédeaux en ferait bien ce qu'il voulait : sa ville, ses règles.
Convaincre a écrit :Aleth tente de convaincre Ser Prédeaux d'agir avec lui... Persuasion 4D = 1+4+5+6=16 | Convaincre bonus +2| Total : 18 (ou 16 si Convaincre pas applicable)
Une fois sortie, Aleth se concentra sur Ser Jonothor, avec une pointe de mauvaise conscience à l'idée qu'il fût en difficulté avec ses amis : " Ser Jonothor, je suis désolée que vos amis se soient déplacés pour rien. Si je peux faire quelque chose..." Elle baissa les yeux, désolée, ayant conscience qu'elle aurait du mal à réparer quoi que ce soit. Puis se reprit, afficha un sourire d'abord un peu forcé, et prit le bras de Ser Jonothor pour commencer à marcher globalement dans la direction par laquelle ils étaient arrivés. Elle se rappelait que Ser Jonothor avait évoqué le duel de ce soir :

"Béric n'est pas du genre à renoncer facilement. Je devrais peut-être vous raconter le tournoi du Rubriant pour vous faire comprendre pourquoi je dis cela." Prise d'une soudaine gaieté, elle changea de sujet : "Pouvons-nous repasser devant la demeure aux portes blanches ? Il m'a semblé que c'étaient des portes en barral, j'aimerais beaucoup les revoir !" Apparemment l'architecture et les plantes recelaient pour elle un intérêt tout particulier et ardent... Une fois qu'elle fut rassurée sur le parcours du retour, elle reprit :

"Lord Florent, riche seigneur de Rubriant avait conçu son tournoi comme une provocation à l'égard de l'autorité des Tyrell. Il devait y avoir une joute de pitre, un tournoi d'archerie, de chevalerie, une grande mêlée et un bal. Les Tyrell parurent en force le premier jour du tournoi de chevalerie, causant une grande agitation, des désistements et des inscriptions inattendues. Plus encore, le discours de Lord Mace Tyrell acheva de provoquer l'émoi. Il ordonna que tous les perdants du premier tour du tournoi prissent le noir."

Elle laissa Ser Jonothor prendre la mesure de l'enjeu, avant de reprendre avec une digression : " Feu Jolan Hastwyck gagna le tournoi d'archerie, avec un tir prodigieux. Sur un défi de l'un de ses rivaux, il réussit à toucher le cœur de la cible, placée aussi loin qu'il était possible de le faire."

" Pour revenir sur Béric, il l'emporta au premier tour sur le plus jeune des trois frères Fossovoie ; au second tour, il bénéficia du forfait de Myrosh d'Asshaï, prêtre rouge, trop grièvement blessé au premier tour pour pouvoir poursuivre. Notre maître d'arme vainquit l'aîné des Fossovoie, un chevalier expérimenté et assez réputé dans le Bief. Il dut faire face à une rude confrontation avec Lord Naton Piète qui refusait de combattre contre quelqu'un n'ayant pas le titre de Ser. Après les passes à la lance, Béric dut l'affronter au corps à corps. Il faut savoir que Lord Piète s'est fait une spécialité du maniement de la morgenstern. Il réduit les armures de ses adversaires en bouillie, et les adversaires avec... Béric ressortit de là avec une armure abîmée, qu'il a fallu réparer sommairement en urgence ; il était également sérieusement blessé. "

Elle fit une pause explicative : "Je viens au tournoi pour représenter notre Maison, mais également pour assurer les soins des nôtres." Avec un sourire engageant, elle digressa de nouveau sur un ton léger : "Si vous aviez besoin d'un soigneur, n'hésitez pas à faire appel à moi. Après les mésaventures de Béric à Rubriant, j'ai prévu quantité de bandages !"

" Béric donc, en dépit de son état inquiétant, de son armure dont les défauts pouvaient causer des blessures potentiellement mortelles, alla en finale affronter Ser Norcroix, vassal de Lord Florent. Béric le fit choir dès le premier passage. Après notre victoire, Lord Florent était tellement outré qu'il refusa de nous recevoir et annula le bal. Mon père Lord Rhéomar n'avait pu venir au tournoi, il était alors chez les Hastwyck pour les aider à réorganiser leur défense et entraîner leurs troupes. A son retour à Waterford, il décida que Béric, pour ses années de service d'une loyauté absolue et de courage, avait mérité son titre de Ser Béric le droit."
Dernière modification par Iris le 17 juil. 2017, 08:42, modifié 3 fois.
Raison : Récit de Rubriant
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Maëlys
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Re: TdF - Chap. 16 - Péril à Port Réal

Message : # 59695Message Maëlys
18 juil. 2017, 11:36

Pendant ce temps-là, au campement Castellane....

Son large mouvement d'épée fit choir un des deux assaillants, tandis que le deuxième restait esquinté mais debout. A ses côtés, Joango s'occupait du troisième assaillant.
Le maître d'arme s'attendait-il à ce que son adversaire lâche le morceau et ne parte en courant après sa tirade ? Peut-être et il relâcha sa garde l'espace d'un morceau de seconde, où son adversaire profita pour le toucher.

Il encaissa le coup dans les côtes, coupant brièvement sa respiration, puis répliqua d'un ample mouvement pour mettre son adversaire à terre sans le tuer. Empirer la situation n'était pas ce qu'il espérait et des preuves étaient nécessaires pour pas qu'on leur colle ça aussi sur le dos.
donjon.huckloic.fr a écrit : Jet de Béric : 4D6+2B+1 -> 19 pour toucher. Volonté de dégât non létal comme par exemple avec le plat de la lame pour ne pas le couper en deux.
Une fois le deuxième homme à terre, Béric se retourna vers le troisième et lui intima :

"Lâche ton arme et à genou !"
A l'intention du MJ a écrit : Sous réserve de pouvoir le faire ... Je ne voulais pas trop m'avancer dans le temps

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Casaïr
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Re: TdF - Chap. 16 - Péril à Port Réal

Message : # 59698Message Casaïr
18 juil. 2017, 13:56

Orten revenait à la charge et entreprenait d'en apprendre d'avantage sur mes histoires de famille. Histoires que, bien malgré moi, je n'avais appris qu'au travers de ma tante Guenièvre. Je soupirai longuement en regardant mon verre.

"Disons, commençais-je prudemment, que malgré une enfance somme toute opposée à la vôtre, mon père a cru bon de me cacher certaines choses pouvant s'avérer dangereuses pour une maison aussi petite que la mienne, des choses dont d'ailleurs je n'ai appris la teneur que très récemment et pour lesquelles je n'ai pas encore totalement assimilé toute la portée. Ne m'en veuillez pas de ne pas être plus précis, ce sont des histoires de familles dont je n'ai appris l'existence qu'au travers du récit que m'en fit ma tante. Je n'ai d'ailleurs pas encore osé en parler avec mon père, ne sachant pas trop par où commencer."

Je levais la tête pour regarder mon compagnon du moment : "c'est étrange, non ? Toute mon enfance j'ai vécu comme si Demain n'existait pas, et depuis que ma route a croisé celle des Castellane, je me rends compte du poids d'Hier. Quelque part, je comprends un peu mieux les paroles de mon père même s'il fut sans doute bien moins sévère que le vôtre. Si je l'avais un peu plus écouté, sans doute aurais-je eu une vie moins..."

L'être et le paraître... La nostalgie menaçant dangereusement de virer à la déprime, je me secouai mentalement, vidai mon verre d'un trait.

"Enfin, nous ne sommes pas là pour vider tristement nos godets ! Je sais que je me répète, mais je vous remercie pour votre aide. Si je n'avais pas pu m'inscrire au tournoi, je crois que j'aurai très certainement raté la chance de recroiser une certaine lady."

Cette évocation m'arracha un sourire aussi jovial que taquin. Je me demandais quelle tête elle ferait lorsqu'elle me verrait dans la lice. Maintenant, restait à la voir, elle. Il y aurait certainement bien plus de monde que pour Rubriant, la retrouver dans toute cette foule risquait d'être ardu.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

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Campement Castellane fin du 3° tour

Message : # 59704Message DukeTogo
18 juil. 2017, 23:25

Alors, quand vous tapez pour ne pas tuer, je baisse votre toucher de 1 et vos dégats de 1.
Soit pour Béric 18 au toucher et 4 au dégats. Ca fait qd même du x3 soit 12.
Après avoir été touché, Béric était rentré dans la garde de son adversaire et lui avait asséné un grand coup sur la tête avec le pommeau de son épée. L'homme roula des yeux et s'écroula sur lui-même. La menace de Béric fut prise très au sérieux par le troisième homme que Joango venait d'égratigner. Cependant, il refusa de lâcher son arme qu'il serait nerveusement comme si elle pouvait le sortir de ce guêpier.
Joango, consignes de jeu dans Donjon utilities, tu gagnes l'effet "Béric pas rassurant qui t'octroie +1B à tes jets, même si tu en a 2 à faire. C'est à toi, 4° tour
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Aleth & Ser Jonothor bras dessus bras dessous

Message : # 59705Message DukeTogo
19 juil. 2017, 00:23

La lady eut l'impression que le vieil officier à la main de fer accepterait de les informer avant de tomber à bras raccourci sur son usurpateur d'identité.

Dehors, quand elle prit le bras de ser Jonothor, elle constata que celui-ci se raidit, cessant un instant de respirer avant d'avoir un sourire - en tout cas une grimace qui devait être un sourire - pour ce geste affectueux. Elle lui plaisait. Aleth songea à dame Adrienne qui, lors de la terrible nuit et sa transformation en femme qui assume sa beauté et ses charmes, lui disait que les hommes pouvaient être esclave du sang qui bouillonne dans leur veine et leur yeux obnubilé par l'objet de leur désir.

"Ah mais... Bien sur, où vous voudrez, ma lady. Allons voir ces blanches portes !"

Elle remarqua que le récit de Rubriant l'intéressait, avec le sentiment qu'il la regardait l'air réjouit plus qu'il ne l'écoutait. Concernant Piète : "Bah, la morgenstern, c'est bien quand on veut garder une main libre pour se cacher derrière un bouclier. Mais face à un marteau de guerre, ça ne fait pas le poids. Bouclier, armure, bonhomme, tout est brisé si on sait bien le manier !" Exagérait-il ? Peut-être mais il était certain qu'il n'avait rien a envier en gabarit et en force à Béric ou Naton Piète, peut-être même était-il plus costaud.

"Attention, ma lady, je vais vous prendre au mot et me laisser blesser !" répondit-il en riant concernant les soins d'Aleth avant de devenir muet, regardant au loin la bouche pincée comme s'il regrettait déjà ce qu'il venait de dire.

Plus tard : "Sacré bonhomme que votre Béric... Ca y'est, je suis j... Hum... Ah, nous sommes arrivés !"

Ils venaient d'arriver devant la grande double porte. Il y'avait effectivement du bois blanc qu'Aleth espérait être du barral entremêlé avec du bois d'ébène, le tout sculpté pour former le décor d'une scène de chasse. De chaque coté, une statuette. L'une un griffon, l'autre une licorne. Le chevalier commenta en approchant de la porte d'un oeil expert : "Oui, c'est bien du barral, le trône des Eyrié est en fait aussi. Je reconnais cet endroit, c''est la maison de Tobbo Mott, le maitre forgeron. On dit que ce qu'il fait est de toute beauté. Vous voulez voir ?"

N'attendant pas de réponse, il toqua à la porte en utilisant le heurtoir finement ouvragée. Une jeune femme gracile à la peau halée vint ouvrir. Elle ne semblait pas une oustrienne. Elle les invita à rentrer et repoussa les portes derrière eux. La hauteur de la façade et les bruits du dehors avait masqué le son des marteaux. Il y'avait deux forges qui se faisaient face, chacune peu éclairée. Un homme vint les rencontrer, demandant sans détour avec un accent étranger s'ils venaient pour passer une commande, en précisant qu'il n'acceptait pas d'acompte mais du paiement d'avance et comptant. L'aplomb de l'artisan donnait à croire qu'il était le propriétaire. Jonothor fut pris de court...
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