TDF Chap. 12 : Sept jours pour agir
Re: TDF Chap. 12 : Sept jours pour agir
Myrsoh écouta la version que proposait de raconter Aleth à la population.
"Il me parait tout de même difficile de ne pas dire qui vous a secouru, les gens vont forcément poser la question et elle ne pourra être esquiver indéfiniment. Parlerons-nous de dame Adrienne? Elle pourrait être arrivé en même temps que Jolan et Bénédicte, attirés par la lumière dans le bâtiment. Ils vous auraient secouru tous les 3 et dame Adrienne vous aurait emmenée ailleurs tout en laissant Jolan gérer la suite. Les choses auraient alors dégénérés et lorsque je suis arrivé Corvin, Bénédicte et Jolan étaient tous les trois morts?"
Le prêtre rouge garda ensuite la mâchoire et les poings serrés lorsqu'Aleth énuméra les victimes supposées du mestre dément.
"Nous pouvons nous occuper de rendre le corps de Bénédicte à son père, puis nous occuper du cadavre de Corvin. Personne ne pleurera ce monstre."
"Il me parait tout de même difficile de ne pas dire qui vous a secouru, les gens vont forcément poser la question et elle ne pourra être esquiver indéfiniment. Parlerons-nous de dame Adrienne? Elle pourrait être arrivé en même temps que Jolan et Bénédicte, attirés par la lumière dans le bâtiment. Ils vous auraient secouru tous les 3 et dame Adrienne vous aurait emmenée ailleurs tout en laissant Jolan gérer la suite. Les choses auraient alors dégénérés et lorsque je suis arrivé Corvin, Bénédicte et Jolan étaient tous les trois morts?"
Le prêtre rouge garda ensuite la mâchoire et les poings serrés lorsqu'Aleth énuméra les victimes supposées du mestre dément.
"Nous pouvons nous occuper de rendre le corps de Bénédicte à son père, puis nous occuper du cadavre de Corvin. Personne ne pleurera ce monstre."
Tagada tagada c'était les...
Soleil ardent, chevalier couronné d'or, Darren se consumait, emporté en une brûlante chevauchée. Sa peau était humide, lui et sa belle n'avaient plus de limites. Il jubilait comme rarement, tenant fermement les hanches de son inconnue qu'il se sentait connaître si intimement. Elle respirait au même rythme que lui, gémissait avec la même passion. Leur union était lumineuse, exaltante, midi au nadir, un brasier à minuit, le flambeau qui ravivait les chandelles défaillantes.
Ce corps qui ondulait, transporté hors de soi, exalté, entièrement offert, ... Une seconde, il songea à quelqu'un d'autre, souriant avec jubilation à cette idée. Son amante tourna la tête pour le regarder et il eut soudainement honte, non, il ne pouvait et ne devait désirer un autre corps, une autre étreinte. Je veux le vrai toi. Il ne tricherait pas. Le malaise qu'il en conçut lui fit arrêter le mouvement.
Essoufflée, mais volontaire, son ange bleu indigo se défit de son emprise et lui fit face. Elle avait le regard troublé de désir, la peau moite, le souffle court. Elle le voulait, lui et personne d'autre, ici et maintenant. Elle l'entraîna, le poussa à s'allonger tandis qu'elle le prenait en elle. Il ne restait plus guère que des vestiges des voiles que Darren avait déjà enlevé. Elle était désormais sa cavalière, jetant ses dernière forces dans cette chevauchée. Cette chaleur, cette vie intense, tout en elle irradiait le plaisir. Elle était le brasier et la tempête, le désir fougueux et sauvage, l'instinct le plus pur, l'extase la plus parfaite.
Ravie, épanouie, épuisée, elle rayonnait. Les bougies étaient presque brûlées, certaines vacillaient déjà en grésillant. Elle se sera fort contre lui comme si elle voulait ne jamais le lâcher, murmurant aussi bas qu'elle l'avait fait depuis son entrée, après un soupir dépité comme pour se convaincre : "A quoi sera-tu utile sur le Mur ?"
Ce corps qui ondulait, transporté hors de soi, exalté, entièrement offert, ... Une seconde, il songea à quelqu'un d'autre, souriant avec jubilation à cette idée. Son amante tourna la tête pour le regarder et il eut soudainement honte, non, il ne pouvait et ne devait désirer un autre corps, une autre étreinte. Je veux le vrai toi. Il ne tricherait pas. Le malaise qu'il en conçut lui fit arrêter le mouvement.
Essoufflée, mais volontaire, son ange bleu indigo se défit de son emprise et lui fit face. Elle avait le regard troublé de désir, la peau moite, le souffle court. Elle le voulait, lui et personne d'autre, ici et maintenant. Elle l'entraîna, le poussa à s'allonger tandis qu'elle le prenait en elle. Il ne restait plus guère que des vestiges des voiles que Darren avait déjà enlevé. Elle était désormais sa cavalière, jetant ses dernière forces dans cette chevauchée. Cette chaleur, cette vie intense, tout en elle irradiait le plaisir. Elle était le brasier et la tempête, le désir fougueux et sauvage, l'instinct le plus pur, l'extase la plus parfaite.
Ravie, épanouie, épuisée, elle rayonnait. Les bougies étaient presque brûlées, certaines vacillaient déjà en grésillant. Elle se sera fort contre lui comme si elle voulait ne jamais le lâcher, murmurant aussi bas qu'elle l'avait fait depuis son entrée, après un soupir dépité comme pour se convaincre : "A quoi sera-tu utile sur le Mur ?"
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Version officielle et vers le château
Aleth marqua d'un signe de tête qu'elle avait bien pris note de la remarque de Myrosh, et reprit la version officielle :
"Mestre Corwin nourrissait une obsession morbide à mon sujet et détestait Tristifer. Il avait préparé sa fuite du domaine et a voulu s'en prendre à moi et m'enlever dès mon retour. J'ai été sauvée par une personne tenant à ce que son identité ne soit pas connue. Jolan est arrivé. Mestre Corwin alors était blessé. Bénédicte est arrivée. Jolan et elle étaient très proches. Jolan étant encore fragile, du fait de sa récente blessure. La situation entre eux trois a dégénéré. On ignore qui a tué qui, quand, comment ou pourquoi. J'ai averti Béric. Les corps ont été découverts. "
A son ton, il était clair qu'elle était déterminée à ne pas évoquer Dame Adrienne ou à déformer le fil des événements -- du moins dans ce qu'elle dirait.
"Libre à vous de dire que avez découvert les corps juste avant l'arrivée de Béric, en même temps que lui, ou être venus après."
Elle se risqua sous la chiche lumière à faire quelques pas dans l'école saccagée, découvrant la scène. Corwin sous un manteau, Jolan et Bénédicte côte à côte. Elle trouva son stylet déposé sur une table, e ramassa des lambeaux de ses propres vêtements découpés et déchirés par le mestre, et enveloppa dedans l'arme -- sans un mot. Son regard parcourut encore une fois la scène du crime. Elle récupéra sa bourse qui gisait dans un coin et chercha un instant les fioles que Corwin portait. En dépit de tout ce qui s'était passé, la curiosité la poussait à vouloir comprendre et apprendre. Elle se rappelait qu'il y avait des étiquettes sur les deux fioles et aurait bien voulu connaître leur nom, comme si ce savoir pouvait lui permettre de chasser la peur. Comprendre pour ne plus craindre.
"Il est temps que je retourne au château."
"Mestre Corwin nourrissait une obsession morbide à mon sujet et détestait Tristifer. Il avait préparé sa fuite du domaine et a voulu s'en prendre à moi et m'enlever dès mon retour. J'ai été sauvée par une personne tenant à ce que son identité ne soit pas connue. Jolan est arrivé. Mestre Corwin alors était blessé. Bénédicte est arrivée. Jolan et elle étaient très proches. Jolan étant encore fragile, du fait de sa récente blessure. La situation entre eux trois a dégénéré. On ignore qui a tué qui, quand, comment ou pourquoi. J'ai averti Béric. Les corps ont été découverts. "
A son ton, il était clair qu'elle était déterminée à ne pas évoquer Dame Adrienne ou à déformer le fil des événements -- du moins dans ce qu'elle dirait.
"Libre à vous de dire que avez découvert les corps juste avant l'arrivée de Béric, en même temps que lui, ou être venus après."
Elle se risqua sous la chiche lumière à faire quelques pas dans l'école saccagée, découvrant la scène. Corwin sous un manteau, Jolan et Bénédicte côte à côte. Elle trouva son stylet déposé sur une table, e ramassa des lambeaux de ses propres vêtements découpés et déchirés par le mestre, et enveloppa dedans l'arme -- sans un mot. Son regard parcourut encore une fois la scène du crime. Elle récupéra sa bourse qui gisait dans un coin et chercha un instant les fioles que Corwin portait. En dépit de tout ce qui s'était passé, la curiosité la poussait à vouloir comprendre et apprendre. Elle se rappelait qu'il y avait des étiquettes sur les deux fioles et aurait bien voulu connaître leur nom, comme si ce savoir pouvait lui permettre de chasser la peur. Comprendre pour ne plus craindre.
"Il est temps que je retourne au château."
Dernière modification par Iris le 26 avr. 2017, 17:48, modifié 1 fois.
Raison : Déménagement du stylet
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Moi je n'étais rien et voilà qu'aujourd'hui... (air connu)
« À quoi seras-tu utile sur le Mur ? »
Donc elle savait… Elle devait être présente à Rubriant, la nouvelle de ma défaite n’avait sans doute pas dû se propager bien loin. Malgré cet indice, je n’arrivais pas à la reconnaitre, à me souvenir d’elle. Comment avais-je pu passer à côté d’une fleur aussi délicate ? Le sentiment de honte qui m’assaillit me désarçonna bien plus que tout le reste, ma défaite comprise. Je caressais ses cheveux, profitais de la chaleur de son corps contre le mien, cherchant un peu de réconfort. C’était plus fort que moi, je sentais qu’un lien particulier s’était tissé entre nous, que ce serait sans doute l’une des très rares personnes avec laquelle je pourrais être moi-même, sans fard ni artifice, sans paroles pompeuses destinées à plaire à autrui. C’était un cadeau qui n’avait pas de prix.
« Jusqu’à maintenant, dis-je, songeur, je m’étais toujours demandé ce que je devais faire. Ou plutôt non, j’évitais comme la peste d’y penser, fuyant mes responsabilités pour un instant de liberté. Héritier, chevalier, tout cela est bien beau, mais… il me manquait une chose essentielle. Une raison qui me donne envie de me battre, d’exister. D’éviter le Mur maintenant, non parce que c’est mon devoir d’héritier, mais parce que j’aurai bien plus à perdre en y allant. »
Je la regardais dans les yeux, sans doute plus sérieux que je ne l’avais jamais été, toujours autant troublé par la fraicheur qui se dégageait d’elle, par cette attente également. Pourquoi m’avait-elle choisi ? Et comment pouvait-elle être certaine de ne pas se tromper sur mon compte ? Deux questions auxquelles je n’étais pas certain d’avoir la réponse. Pas ce soir en tout cas.
« Tu es sans doute la plus belle raison qu’il m’ait été donné d’avoir pour lutter contre ce destin que l’on cherche à m’imposer », lui murmurais-je avant de l’embrasser.
Qui sait, c’était peut-être aussi le destin qui avait voulu cela… Moi qui n’étais pas un fervent croyant, penser cela m’arracha un sourire joyeux.
Donc elle savait… Elle devait être présente à Rubriant, la nouvelle de ma défaite n’avait sans doute pas dû se propager bien loin. Malgré cet indice, je n’arrivais pas à la reconnaitre, à me souvenir d’elle. Comment avais-je pu passer à côté d’une fleur aussi délicate ? Le sentiment de honte qui m’assaillit me désarçonna bien plus que tout le reste, ma défaite comprise. Je caressais ses cheveux, profitais de la chaleur de son corps contre le mien, cherchant un peu de réconfort. C’était plus fort que moi, je sentais qu’un lien particulier s’était tissé entre nous, que ce serait sans doute l’une des très rares personnes avec laquelle je pourrais être moi-même, sans fard ni artifice, sans paroles pompeuses destinées à plaire à autrui. C’était un cadeau qui n’avait pas de prix.
« Jusqu’à maintenant, dis-je, songeur, je m’étais toujours demandé ce que je devais faire. Ou plutôt non, j’évitais comme la peste d’y penser, fuyant mes responsabilités pour un instant de liberté. Héritier, chevalier, tout cela est bien beau, mais… il me manquait une chose essentielle. Une raison qui me donne envie de me battre, d’exister. D’éviter le Mur maintenant, non parce que c’est mon devoir d’héritier, mais parce que j’aurai bien plus à perdre en y allant. »
Je la regardais dans les yeux, sans doute plus sérieux que je ne l’avais jamais été, toujours autant troublé par la fraicheur qui se dégageait d’elle, par cette attente également. Pourquoi m’avait-elle choisi ? Et comment pouvait-elle être certaine de ne pas se tromper sur mon compte ? Deux questions auxquelles je n’étais pas certain d’avoir la réponse. Pas ce soir en tout cas.
« Tu es sans doute la plus belle raison qu’il m’ait été donné d’avoir pour lutter contre ce destin que l’on cherche à m’imposer », lui murmurais-je avant de l’embrasser.
Qui sait, c’était peut-être aussi le destin qui avait voulu cela… Moi qui n’étais pas un fervent croyant, penser cela m’arracha un sourire joyeux.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.
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Des faux espoirs ?
L'amante de Darren aimait les mots du chevalier mais pourtant ses baisers étaient tristes, comme ces yeux.
Elle eut un soupir las avant de lui répondre à voix basse :
"Allons, ne rends pas les choses plus difficiles. Tu vas rejoindre le Mur et le fera de toi-même pour ne pas déshonorer ta maison avant que les Tyrell ne viennent te chercher. Les dés sont jetés, alors ne me donnes pas de faux espoirs..."
Si la belle connaissait les détails de sa disgrâce de Rubriant, elle ignorait les bons résultats du déplacement dans les domaines Dulver et Marstern de Darren, sa cousine et ser Béric le Droit ! La paix restaurée le long du littoral nord n'était pas rien pour les gouverneurs du Bief et l'on a évité rien moins qu'un drame qui créé des troubles durables, des rancunes tenaces et susceptible d'attirer le mauvais oeil du Conseil Restreint.
Elle eut un soupir las avant de lui répondre à voix basse :
"Allons, ne rends pas les choses plus difficiles. Tu vas rejoindre le Mur et le fera de toi-même pour ne pas déshonorer ta maison avant que les Tyrell ne viennent te chercher. Les dés sont jetés, alors ne me donnes pas de faux espoirs..."
Si la belle connaissait les détails de sa disgrâce de Rubriant, elle ignorait les bons résultats du déplacement dans les domaines Dulver et Marstern de Darren, sa cousine et ser Béric le Droit ! La paix restaurée le long du littoral nord n'était pas rien pour les gouverneurs du Bief et l'on a évité rien moins qu'un drame qui créé des troubles durables, des rancunes tenaces et susceptible d'attirer le mauvais oeil du Conseil Restreint.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: TDF Chap. 12 : Sept jours pour agir
"Va pour un sauveur anonyme alors. Espérons seulement que l'imagination des gens de Waterford n'ira pas trop loin pour expliquer la mort de trois personnes... Quant à moi, si on me pose la question, je dirai être arrivé sur les lieux en même temps que Béric."
Après ces paroles, le prêtre rouge entra à la suite des autres dans l'école. Il poussa un soupir en contemplant de nouveau la scène : les évènements auraient ils pris une tournure aussi tragique s'il ne s'était pas absenté? Aurait-il été plus utile ici qu'à Villevieille? Autant de questions avec lesquelles il lui faudrait désormais vivre.
À moitié perdu dans ses pensées, Myrosh remarqua tout de même qu'Aleth s'affairait dans la pièce, cherchant manifestement quelque chose. Visiblement, ce qu'elle avait enduré ce soir n'avait pas eu raison de sa curiosité et de son refus de rester passive. Lorsque la jeune femme annonça qu'elle retournait au château, le prêtre rouge décida de l'escorter, tandis que Béric s'occupait de gérer la situation en ville.
Pendant le trajet jusqu'au château, l'homme d'Asshaï rompit le silence en relatant un peu plus en détails l'entrevue que Gyles et lui avaient eu avec Ryam, ainsi que l'embuscade dans le bas quartier qui avait suivi.
"À la lumière de la trahison de Corvin, il semble peu probable que l'attaque des brigands soient une coïncidence, et les mots qu'a dit leur chef à notre guide prennent tout leur sens. Je pense qu'on peut admettre que votre ancien mestre est de mèche avec le Balafré. Lequel possède par ailleurs une emprise sur toute la ville, puisque Gyles et moi-même avons constaté à nos dépends que certains gardes sont à sa solde. Quant à savoir jusqu'où s'étend cette corruption... "
Myrosh prit congé d'Aleth aux portes du château, puis retourna en ville, où il se mit à la disposition de Béric si celui-ci avait besoin d'aide. Si ce n'était pas le cas, le prêtre rouge se mettrait en quête de Cecily Snow.
Après ces paroles, le prêtre rouge entra à la suite des autres dans l'école. Il poussa un soupir en contemplant de nouveau la scène : les évènements auraient ils pris une tournure aussi tragique s'il ne s'était pas absenté? Aurait-il été plus utile ici qu'à Villevieille? Autant de questions avec lesquelles il lui faudrait désormais vivre.
À moitié perdu dans ses pensées, Myrosh remarqua tout de même qu'Aleth s'affairait dans la pièce, cherchant manifestement quelque chose. Visiblement, ce qu'elle avait enduré ce soir n'avait pas eu raison de sa curiosité et de son refus de rester passive. Lorsque la jeune femme annonça qu'elle retournait au château, le prêtre rouge décida de l'escorter, tandis que Béric s'occupait de gérer la situation en ville.
Pendant le trajet jusqu'au château, l'homme d'Asshaï rompit le silence en relatant un peu plus en détails l'entrevue que Gyles et lui avaient eu avec Ryam, ainsi que l'embuscade dans le bas quartier qui avait suivi.
"À la lumière de la trahison de Corvin, il semble peu probable que l'attaque des brigands soient une coïncidence, et les mots qu'a dit leur chef à notre guide prennent tout leur sens. Je pense qu'on peut admettre que votre ancien mestre est de mèche avec le Balafré. Lequel possède par ailleurs une emprise sur toute la ville, puisque Gyles et moi-même avons constaté à nos dépends que certains gardes sont à sa solde. Quant à savoir jusqu'où s'étend cette corruption... "
Myrosh prit congé d'Aleth aux portes du château, puis retourna en ville, où il se mit à la disposition de Béric si celui-ci avait besoin d'aide. Si ce n'était pas le cas, le prêtre rouge se mettrait en quête de Cecily Snow.
What's your name ? What's your favorite colour ?
« Les dés étaient pipés dès le départ, lui répondis-je sans amertume sans plus m'expliquer. Il fallait juste… trouver un moyen de rééquilibrer les chances. »
Je faisais courir mes doigts sur sa peau, alors que la chaleur de nos ébats s’estompait peu à peu, tout en continuant de la regarder. Je comprenais bien son désarroi pour l’avoir ressenti il y a encore peu. Je me devais donc d’essayer de la rassurer.
« Je vais bientôt aller trouver les Tyrell à Hautjardin, leur exposer les résultats plus que bénéfiques d’une mission dont je reviens tout juste, et si cela ne suffit pas à les convaincre, et bien ma foi, tant pis pour moi ! Si je dois aller au Mur, je garderai à jamais le souvenir de cette nuit, le chérissant comme le plus beau des trésors. Mais si les Tyrell consentent à m’absoudre, alors, je suis navré de te le dire de cette façon, mais il te faudra t’attendre à me voir plus souvent. »
« Maintenant, poursuivis-je, permets-moi d’assouvir ma curiosité : pourquoi m’avoir choisi, moi ? C’est sans doute idiot de ma part, mais je me pose cette question depuis que j’ai franchi la porte de cette maison. Et aussi… j’aimerai... non, je veux connaitre ton nom. Grâce au tournoi, tu connais le mien, et je trouverai juste que l’on rétablisse cet équilibre. Et que je puisse nommer celle que je serai amené à courtiser dans les règles… Ou pas, à ta convenance », terminais-je en souriant.
Je faisais courir mes doigts sur sa peau, alors que la chaleur de nos ébats s’estompait peu à peu, tout en continuant de la regarder. Je comprenais bien son désarroi pour l’avoir ressenti il y a encore peu. Je me devais donc d’essayer de la rassurer.
« Je vais bientôt aller trouver les Tyrell à Hautjardin, leur exposer les résultats plus que bénéfiques d’une mission dont je reviens tout juste, et si cela ne suffit pas à les convaincre, et bien ma foi, tant pis pour moi ! Si je dois aller au Mur, je garderai à jamais le souvenir de cette nuit, le chérissant comme le plus beau des trésors. Mais si les Tyrell consentent à m’absoudre, alors, je suis navré de te le dire de cette façon, mais il te faudra t’attendre à me voir plus souvent. »
« Maintenant, poursuivis-je, permets-moi d’assouvir ma curiosité : pourquoi m’avoir choisi, moi ? C’est sans doute idiot de ma part, mais je me pose cette question depuis que j’ai franchi la porte de cette maison. Et aussi… j’aimerai... non, je veux connaitre ton nom. Grâce au tournoi, tu connais le mien, et je trouverai juste que l’on rétablisse cet équilibre. Et que je puisse nommer celle que je serai amené à courtiser dans les règles… Ou pas, à ta convenance », terminais-je en souriant.
Dernière modification par Casaïr le 27 avr. 2017, 00:45, modifié 1 fois.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Re: TDF Chap. 12 : Sept jours pour agir
Béric suivit la conversation qui prenait forme entre Aleth et Myrosh. A vrai dire, il avait encore du mal à réaliser, à savoir ce qu'il devait penser de tout ceci.
Aleth avait une fois de plus manqué d'être blessée voire tuée, le Mestre était un traître doublé d'autres caractéristiques qu'il ne préférait pas savoir en cette soirée et enfin Jolan était mort... Ou plutôt s'était suicidé alors que quelques jours auparavant Béric parlait très bien avec lui et il avait eu l'impression qu'il se remettait peu à peu... Quoi penser de tout ceci ?
Il se permit de les couper au milieu de leur questionnement :
"L'essentiel, c'est que tout soit clair pour tous les trois afin que nos éléments ne diffèrent pas. Je répugne à mentir sur ce qui s'est passé ici mais avouer la vérité aussi bien à la population qu'au père de Bénédicte me semble encore pire. Si c'est Jolan qui est responsable de ceci... Il est préférable qu'il laisse un meilleur souvenir à cette ville.
Quant à Corvin, tant que les interrogations ne se portent pas trop sur vous Lady Aleth, c'est le plus important."
"L'autre solution, pour ne pas impliquer une "personne mystérieuse" serait de dire que c'est Jolan qui s'est interposé pour vous et qu'il vous a ordonné de sortir pour me trouver pendant qu'il restait avec celui-ci. Le reste vous n'en savez pas plus car vous êtes arrivée en même temps que moi et Myrosh sur les lieux pour découvrir tout ceci."
Tout en parlant, il regarda Aleth farfouiller dans la pièce puis récupérer son stylet et quelques objets, se déplaçant dans cette pièce où on voyait pas l'impact de l'affrontement. Les plaies de Corvin ne laissait pas le doute sur ce qu'il lui était arrivé .... Mais de là à savoir qui avait tué qui, cela était une autre affaire.
Lorsqu'Aleth se dirigea donc vers la sortie puis indiqua qu'elle allait retourner au château, il se porta à son niveau :
"Donnez-moi le stylet un instant."
Puis, si elle le faisait, il prit un tissu se trouvant non loin puis essuya la lame du sang qui était dessus :
"Essuyez toujours une lame après, laisser du sang dessus ne peut que l'abîmer ou la bloquer dans son fourreau. Quant à son utilisation... Vous vous en êtes bien mieux servi que beaucoup, vous avez déjà eu le courage de l'utiliser.
Je vous laisse rentrer dans ce cas. Je vais attendre les hommes ici pour boucler les lieux puis j'irai au port et enfin j'irai voir Hadrian. La nuit va être longue mais cela doit être fait."
Le fait que Myrosh accompagne la Lady ne put que le rassurer et il acquiesça avant de les laisser partir.
Aleth avait une fois de plus manqué d'être blessée voire tuée, le Mestre était un traître doublé d'autres caractéristiques qu'il ne préférait pas savoir en cette soirée et enfin Jolan était mort... Ou plutôt s'était suicidé alors que quelques jours auparavant Béric parlait très bien avec lui et il avait eu l'impression qu'il se remettait peu à peu... Quoi penser de tout ceci ?
Il se permit de les couper au milieu de leur questionnement :
"L'essentiel, c'est que tout soit clair pour tous les trois afin que nos éléments ne diffèrent pas. Je répugne à mentir sur ce qui s'est passé ici mais avouer la vérité aussi bien à la population qu'au père de Bénédicte me semble encore pire. Si c'est Jolan qui est responsable de ceci... Il est préférable qu'il laisse un meilleur souvenir à cette ville.
Quant à Corvin, tant que les interrogations ne se portent pas trop sur vous Lady Aleth, c'est le plus important."
"L'autre solution, pour ne pas impliquer une "personne mystérieuse" serait de dire que c'est Jolan qui s'est interposé pour vous et qu'il vous a ordonné de sortir pour me trouver pendant qu'il restait avec celui-ci. Le reste vous n'en savez pas plus car vous êtes arrivée en même temps que moi et Myrosh sur les lieux pour découvrir tout ceci."
Tout en parlant, il regarda Aleth farfouiller dans la pièce puis récupérer son stylet et quelques objets, se déplaçant dans cette pièce où on voyait pas l'impact de l'affrontement. Les plaies de Corvin ne laissait pas le doute sur ce qu'il lui était arrivé .... Mais de là à savoir qui avait tué qui, cela était une autre affaire.
Lorsqu'Aleth se dirigea donc vers la sortie puis indiqua qu'elle allait retourner au château, il se porta à son niveau :
"Donnez-moi le stylet un instant."
Puis, si elle le faisait, il prit un tissu se trouvant non loin puis essuya la lame du sang qui était dessus :
"Essuyez toujours une lame après, laisser du sang dessus ne peut que l'abîmer ou la bloquer dans son fourreau. Quant à son utilisation... Vous vous en êtes bien mieux servi que beaucoup, vous avez déjà eu le courage de l'utiliser.
Je vous laisse rentrer dans ce cas. Je vais attendre les hommes ici pour boucler les lieux puis j'irai au port et enfin j'irai voir Hadrian. La nuit va être longue mais cela doit être fait."
Le fait que Myrosh accompagne la Lady ne put que le rassurer et il acquiesça avant de les laisser partir.
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Aleth dans l'école
Béric s'était exprimé et avait nettoyé l'arme avant de lui rendre : "Vous avez déjà eu le courage de l'utiliser...". A ces mots, son regard porta vers les fioles de Corwin et le tissu imbibé qu'il avait utilisé pour la neutraliser. Désabusée, elle désigna le chiffon qui avait servi à la faire suffoquer : "Voici l'arme de Corwin. Elle aura suffit à me faire suffoquer et perdre conscience à sa guise."
Préférant changer de sujet, elle revint sur la question de la version officielle :
"Je suis d'accord pour omettre des faits afin d'épargner des vivants, mais je ne veux pas mentir par simple facilité. Jolan ne m'a pas sauvée, il ne m'a pas permis de fuir. Je n'inventerai pas sa présence."
" Corwin a prospéré toutes ces années parce que ses victimes ont gardé le secret. Il a pu agir dans l'impunité par la peur du qu'en-dira-t-on. Je ne veux plus de cela."
Elle se moquait que les interrogations portent sur elle. En fait, il ne s'agissait pas de mépris, mais plutôt d'une complète indifférence.
"Je n'inventerai rien quand je parlerai de ce qui a eu lieu -- et j'en parlerai peu. Je peux me contenter de dire que j'ai été sauvée par un anonyme et qu'à ce moment Corwin était blessé. Les questions porteront sur ce qui s'est passé alors que Corwin, Jolan et Bénédicte étaient là. Il y a des traces de combat. Tout le monde était mort quand nous sommes arrivés. "
Plus conciliante, elle proposa un accommodement qui lui paraissait raisonnable : "Vous pourrez faire appel à Gyles pour répandre une version romancée plus complète, plus ou moins fictive, en guise de vérité officieuse romantique et tragique qui se substituera progressivement aux faits et aux questions en suspend."
...
En chemin, vers le château, Aleth ne répondit pas, se contentant de hocher parfois la tête.
Préférant changer de sujet, elle revint sur la question de la version officielle :
"Je suis d'accord pour omettre des faits afin d'épargner des vivants, mais je ne veux pas mentir par simple facilité. Jolan ne m'a pas sauvée, il ne m'a pas permis de fuir. Je n'inventerai pas sa présence."
" Corwin a prospéré toutes ces années parce que ses victimes ont gardé le secret. Il a pu agir dans l'impunité par la peur du qu'en-dira-t-on. Je ne veux plus de cela."
Elle se moquait que les interrogations portent sur elle. En fait, il ne s'agissait pas de mépris, mais plutôt d'une complète indifférence.
"Je n'inventerai rien quand je parlerai de ce qui a eu lieu -- et j'en parlerai peu. Je peux me contenter de dire que j'ai été sauvée par un anonyme et qu'à ce moment Corwin était blessé. Les questions porteront sur ce qui s'est passé alors que Corwin, Jolan et Bénédicte étaient là. Il y a des traces de combat. Tout le monde était mort quand nous sommes arrivés. "
Plus conciliante, elle proposa un accommodement qui lui paraissait raisonnable : "Vous pourrez faire appel à Gyles pour répandre une version romancée plus complète, plus ou moins fictive, en guise de vérité officieuse romantique et tragique qui se substituera progressivement aux faits et aux questions en suspend."
...
En chemin, vers le château, Aleth ne répondit pas, se contentant de hocher parfois la tête.
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Dark wings, dark words
Aleth, Myrosh et Béric avaient conscience que rien ne serait plus pareil. Ce qu'ils savaient précisément pouvaient causer de profond traumatismes à la communauté de Waterford et que pensez des réactions des membres de la famille Castellane? C'est ainsi qu'ils échangèrent sur quelques omissions et autres ajustements de récit pour limiter l'impact sur la population. Chacun d'entre eux eut en ce moment la conviction qu'il pouvait faire confiance aux deux autres : ne pas gérer seul pareil drame rendait les choses un peu plus facile.
Le prêtre rouge et le chevalier constatèrent également un changement chez la lady qui faisait preuve d'un sang-froid remarquable. Elle paraissait... plus adulte. Son visage, sa coiffure, sa tenue même - une belle robe qui semblait faite pour elle -, autant de détails qu'ils n'avaient pas remarqués au premier abord. Il est des drames qui brisent une vie mais il est des personnes qui se relèvent, plus fortes.
Béric fit appel aux hommes de garde pour amener un chariot afin de prendre en charge les corps des défunts et donna des ordres pour que le cavalier disponible le plus alerte aille à Bandallon mander le septon des Negrebar. Toutes les petites gens n'avaient pas recours à l'office d'un septon pour la perte d'un proche mais Hadrian Tor faisant partie des notables de Waterford et sa fille étant connue de tous, il faudrait pas moins que des prières encadrées pour traverser ces moments éprouvants. Et qui sait, la maison Castellane pourraient souhaiter le service du septon pour officier au château.
La porte de la petite école fut fermée à clef après une réparation sommaire et le nettoyage du sang versé fait dans la plus grande discretion. Il était vraiment très tard quand Béric retourna à l'auberge du Coeur de la Couronne et c'est la mort dans l'âme qu'il tambourina pour réveiller Hadrian Tor, s'apprêtant à lui annoncer une terrible nouvelle.
Myrosh traina du coté des docks, ignorant la fatigue. L'endroit était désert si ce n'est quelques ruffians. Ne trouvant pas Cecily par lui-même, il allait les questionner quand ceux-ci prirent les devants, essayant vaguement de l'intimider par leurs grimaces narquoises. Ils étaient deux, il était seul. Ils étaient sur leur territoire, le prêtre rouge était un étranger. Il avait intérêt à leur donner tout ce qu'il avait s'il ne voulait pas finir noyé...
Arrivant au château, Aleth vit de la lumière émaner du petit septuaire. Le bruit des sabots avait attiré l'attention de son occupant, ou plutôt son occupante. Dame Guenièvre se tenait à l'embrasure, a la fois soucieuse et rassurée, une expression interrogative sur le visage.
Le prêtre rouge et le chevalier constatèrent également un changement chez la lady qui faisait preuve d'un sang-froid remarquable. Elle paraissait... plus adulte. Son visage, sa coiffure, sa tenue même - une belle robe qui semblait faite pour elle -, autant de détails qu'ils n'avaient pas remarqués au premier abord. Il est des drames qui brisent une vie mais il est des personnes qui se relèvent, plus fortes.
Béric fit appel aux hommes de garde pour amener un chariot afin de prendre en charge les corps des défunts et donna des ordres pour que le cavalier disponible le plus alerte aille à Bandallon mander le septon des Negrebar. Toutes les petites gens n'avaient pas recours à l'office d'un septon pour la perte d'un proche mais Hadrian Tor faisant partie des notables de Waterford et sa fille étant connue de tous, il faudrait pas moins que des prières encadrées pour traverser ces moments éprouvants. Et qui sait, la maison Castellane pourraient souhaiter le service du septon pour officier au château.
La porte de la petite école fut fermée à clef après une réparation sommaire et le nettoyage du sang versé fait dans la plus grande discretion. Il était vraiment très tard quand Béric retourna à l'auberge du Coeur de la Couronne et c'est la mort dans l'âme qu'il tambourina pour réveiller Hadrian Tor, s'apprêtant à lui annoncer une terrible nouvelle.
Myrosh traina du coté des docks, ignorant la fatigue. L'endroit était désert si ce n'est quelques ruffians. Ne trouvant pas Cecily par lui-même, il allait les questionner quand ceux-ci prirent les devants, essayant vaguement de l'intimider par leurs grimaces narquoises. Ils étaient deux, il était seul. Ils étaient sur leur territoire, le prêtre rouge était un étranger. Il avait intérêt à leur donner tout ce qu'il avait s'il ne voulait pas finir noyé...
Arrivant au château, Aleth vit de la lumière émaner du petit septuaire. Le bruit des sabots avait attiré l'attention de son occupant, ou plutôt son occupante. Dame Guenièvre se tenait à l'embrasure, a la fois soucieuse et rassurée, une expression interrogative sur le visage.
HRP : Béric, tu ne seras pas fouetté si tu n'est pas dispo. Priorité aux études !
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister