TdF - Chap. 16 - Péril à Port Réal

[Maëlys]

Le chef de la garde avait été un peu calmé ... Sûrement par le nombre de de personnes qui pouvait valider ses faits. Il espérait pouvoir souffler un peu mais celui-ci insistait pour qu'il s'explique à la commanderie ... Dans quel mesure cela pouvait être une sorte d'embuscade, il ne le savait pas trop ...
Il rentra donc dans la tente, où Aleth lui proposa direction une collation, pour se remettre, puis lui demanda plus personnellement comment il allait.
Il répondit également à voix basse :

"Merci de vous en inquiéter Lady. L'autre ne m'a touché qu'une fois aux côtes, je pense que cela ne doit pas être trop grave. L'armure a encaissé le plus gros et doit par contre avoir besoin de travail mais je ne peux pas partir sans. Il faut que je vois si cela est réparable ou s'il faut que j'en mette une autre ...
Pour le duel ... Cela ira Lady, je ne faiblirais pas. L'honneur des Castellane est en jeu."

Il accepta le verre qu'elle lui tendit en continuant sur le même ton :

"Merci Aleth pour le verre."

Puis il se retourna vers les autres membres présents :

"Je vais accompagner le sergent à la commanderie. Joango tu viens avec moi."

Puis en revenant vers Darren :

"Je ne sais pas trop à quoi m'attendre là-bas, si je ne suis pas à l'heure au duel, défends l'honneur des Castellane."

Il attendit une éventuelle réponse avant de sortir, accompagné par son jeune écuyer.

[Crépuscule]

Joango répondit à la lady : "Moi ça va, mais j'suis désolé pour vot' homme. L'enflure qui fait courir c'te rumeur d'vra payer pour ça! Euh .. 'xcusez pour mon langage lady Aleth."

Après quoi, il opina du chef quand Béric lui dit de l'accompagner, jetant un petit regard désolé à Aleth qui n'avait pas eut le temps de servir tout le monde encore ... pas eu le temps de le servir lui ...

Il envoya à l'assemblée : "N'vous inquiétez pas, vous pouvez comptez sur moi pour ram'ner ser Béric en temps et heure pour le duel."

[DukeTogo]

"Ma lady." salua poliment Orten avant de dire à Darren :"Je crois que tu as beaucoup à faire. Puisse les Sept dissiper rapidement ces troubles. A plus tard."

L'argent donné par Aleth pour l'enterrement du soldat assura que celui-ci puisse transiter par un septuaire sous les prières silencieuses d'une soeur du silence avant de rejoindre une des fosses communes. La lady comprit rapidement que les gens de sa maison était ébranlés, servante comme gardes, et qu'il fallait rester auprès d'eux, les aider à dépasser l'effroi.

"Et mon bon roi ? Où c'est qu'il est mon roi d'Asshaï ? Il m'a abandonné ! Il va nous brûler, tous nous brûler !"

On l'avait presque oublié, celui-là. Le trublion nain nommé Tom le Bref était réapparu de nulle part. Le voilà en prise à un nouveau trou de mémoire ou une crise, ayant déjà oublié que le mystérieux prêtre rouge avait dit qu'il serait présent le soir pour le duel. Port-Réal étant une ville immense, se mettre en quête de le retrouver était peine perdue. L'attitude totalement inopportune de Tom mit en colère un garde qui lui jeta un regard noir. De là à ce que certains passent leurs nerfs sur lui, il y'avait peu...

Joango et Béric suivirent l'officier du Guet à travers Port-Réal. Si le chevalier était déjà passé par la capitale il y'a de nombreuses années, c'était une totale découverte pour son écuyer. L'on passait de rues pavés en chemin de terre, entre maisons et immeubles. L'officier marchait bien au centre de façon à éviter les chutes d'excréments et autres déchets venant des toits ou des fenêtres. Joango constata que les gens s'écartaient devant le passage des manteaux d'or, ce qui confirma que ces derniers n'hésitaient à pratiquer des abus de pouvoir. C'est plus de derrière qu'il fallait faire attention que de devant comme lorsqu'un jeune homme le bouscula en courant pour les doubler. En chemin, l'officier demanda à d'autres soldats si le capitaine était bien à la commanderie.

HRP : Je vous invite tous à prendre votre casquette de narrateur pour faire un post d'ambiance avec ou sans dialogues. Faites-vous plaisir !
La suite arrive, je prépare ça...

[Crépuscule]

Le jeune Noirécu regardait partout, tant de monde, tant de ruelles, un vrai labyrinthe, une aubaine pour ceux qui les connaissent, un calvaire pour les autres. Il y avait tant à regarder, on avait l'impression que la moitié des maisons abritait des tavernes ou des tripots, et le bruit ... tant de voix beuglant de toute part, le fracas du métal d'une enclume, le grincement d'un chariot, Joango en perdait ses mots ...

Mais ce qui le marqua le plus, était l'odeur ... on était loin des effluves douces des hautes terres balayées par le vent des Montagnes Rouges ... ici milles odeurs vous cernait, et pas des plus fines ...

Un gamin le bouscula ... peste ... s'il ne prenait pas garde, il se retrouverai au frais avant d'atteindre la commanderie du Guet, heureusement, ses richesses étaient bien à l'abri des happes-bourses et des tires-laines, reparties dans ses bottines et dans des poches de sa veste et d'autres endroits dans son paquetage resté au campement.

Écuyer dévoué, il cessa d'en prendre plein les yeux pour les avoirs bien attentifs à veiller sur les arrières de Béric ... et les siens.

[Casaïr]

J'acceptais avec reconnaissance la proposition de collation d'Aleth, frustré de la tournure des choses. Je comprenais bien qu'il fallait maintenir l'ordre, mais les penser immédiatement tous coupables ! Apparemment les manteaux d'or ne s'embarrassaient pas de formalité... Je promettais à Béric de le remplacer avec toute le zèle nécessaire si d'aventure je devais le remplacer pour le duel. Quelque part, j'avais presque envie que ce soit le cas ; le sentiment d'injustice que je ressentais avait grand besoin d'être évacué, et écraser le champion ds Harte-Manning me ferait un bien fou.

Je saluai Orten qui partait : "Désolé que tu aies assisté à ça. Tu pourras revenir quand toute cette histoire sera un peu retombée. Ho, et j'espère bien que tu m'encourageras, même si je devais d'aventure tomber sur ton frère !"

Je pris l'un des verres tendus par ma cousine avant de répondre à son regard interrogateur.

"Tu ne devineras jamais qui il est : il s'agit du petit frère de Naton Piète, Orten. Et ils sont aussi différents que peuvent l'être une pomme et une poire. Mmmm... je ne suis pas certain qu'il apprécierait d'être une poire, il sera donc la pomme. Bref, il m'a aidé à m'inscrire au tournoi, un sacré roublard futé que cet homme. Il faut donc au moins que je passe le premier tour cette fois, que tout cela ait servi à quelque chose."

Intervint Tom le Bref dont je la présence ici était tout simplement énigmatique pour moi. Surtout au vu de ses divagations.

"Ton roi d'Asshai m'a déjà bien brûlé et je suis toujours là pour en parler. Par contre, toi tu devrais sérieusement apprendre à te taire au lieu de débiter des âneries plus grosses que toi."

Je soupirai de lassitude, me tournant vers Aleth.

"On tirera toute cette histoire au clair, ne t'en fais pas. Ah, et..."

Je prenais une inspiration un rien fébrile.

"Il faudra que l'on trouve un moment pour discuter, toi et moi. Ta mère m'a fait des révélations sur ma famille que mon père a cru bon de me cacher et... Enfin jusque là j'attendais le bon moment pour t'en parler, pour ne pas rajouter une couche de soucis sur tous ceux que l'on subit déjà, mais il semblerait que n'aurons pas de pause tout de suite alors autant crever l'abcès."

Je m'en voulais de lui donner aussi peu d'informations, mais Orten avait raison : le tournoi commençait demain et je devais rapidement vérifier mon armure.

"Je dois regarder l'état de mon équipement maintenant, mais je suis à ta disposition, quoi que tu veuilles faire. J'ai toujours une dette envers toi, et ne compte pas sur moi pour l'oublier. Même si en réalité j'ai une assez mauvaise mémoire."

Je lui lançai un sourire rassurant, attendis sa réponse avant de m'éclipser en la saluant. J'avais du pain sur la planche pour être fin prêt demain. Lady Brock, préparez-vous ! Où que vous soyez, ça sera, à n'en point douter, un moment mémorable. Restait à savoir pour qui !

[Iris]

Aleth était pour le moins étonnée d'apprendre l'identité d'Orten. Elle ne se rappelait pas l'avoir vu à Rubriant, mais il y avait alors beaucoup de monde et elle n'avait pas cherché à se rapprocher des Piète. La manière dont il avait aidé Darren forçait le respect.

" Je serai heureuse de discuter avec lui. Je suis curieuse de voir quel genre d'individu peut mériter un tel éloge. Et j'espère moi aussi que tu pourras t'illustrer plus heureusement ici. " conclut-elle avec un léger sourire d'encouragement.

Darren répondit à Tom, ramenant un peu d'ordre dans un campement qui demeurait troublé. Puis il évoqua ses secrets de famille. Elle accueillait ce début de révélation avec une expression concentrée et grave. Elle ne comprenait pas pourquoi en parler maintenant, mais ne voulait pas presser Darren sur un sujet qui semblait déjà difficile.

Avec un vague sourire, un peu songeur, un peu embarrassé, elle lui parla alors de ses quelques mésaventures :

" J'ai quelques nouvelles aussi... je pensais en faire part à tout le monde, mais... " elle soupira.

"Ce Ser Jonothor avec qui je m'étais un peu brouillée, est un ami de Corbin Celtigar. Ce dernier lui a demandé de veiller à ma sécurité à Port-Réal. Ser Jonothor est un guerrier du Val, héritier de son domaine depuis la mort de son aîné -- un homme d'une trentaine d'années, vraiment très athlétique, et d'un naturel très spontané. "

" Il m'a accompagnée à la porte de la Gadoue pour trouver Ser Prédeaux, le vrai. L'homme que nous avons rencontré près de la Trémière est sans doute un Manteau d'or qui le déteste. Ser Jocelyn Prédeaux s'est engagé à nous prévenir en cas de piste sérieuse. Si nos ennemis d'aujourd'hui sont les mêmes qu'autrefois, peut-être aurons -nous là un moyen d'agir ?"

Elle eut une mine un peu embarrassée et vaguement peinée même en évoquant l'issue :

"Tu veux rire ? Ser Jonothor s'est pris d'affection pour moi et plait le genou devant moi quand Ser Walton Dulver a surgi -- choqué. Les deux hommes se sont toisés. Ser Jonothor n'a pas été très civil, et Ser Walton s'est retiré avec une mine fermée."

[Iris]

Darren était parti, et Aleth se retrouvait seule avec Hostella et les deux gardes. Leur détresse était évidente, aussi tenta-t-elle de leur parler :

" Je sais que cette arrivée à Port-Réal est décevante et bien pis que cela. Nous sommes accueillis par des calomnies, des gens qui nous avaient invités à leur mariage salissent notre nom et cherchent à tuer les nôtres. Nos ennemis étaient préparés et ont eu tout le temps nécessaire pour fomenter leur plan. "

" Pour le moment nous accusons le coup. Nous sommes blessés d'être soupçonnés, visés par tant de malveillance. Nous devons souffrir stoïquement les regards portés sur nous, demeurer indifférent à ce que les autres pensent de nous. Nous savons que nous avons toujours agi selon notre conscience, avec le constant souci du bien commun et de la justice."

" Nous ne nous laisserons pas abattre par des racontars. Nous ne faibliront pas. Nous ne serons pas brisés. Nous trouverons la racine du mal et l'arracheront. "

" Gardez les oreilles ouvertes. Chaque détail, même infime, sans lien apparent avec notre histoire, peut nous donner une piste. Vous pouvez aider à la défense de votre Maison, et à rendre justice à Geord."

" Plus d'honneur que d'honneurs !"

Et si quelqu'un voulait un test de Persuasion pour mesurer l'éloquence et la force de conviction de ce discours : 1 + 1 + 3 + 2 = 7 | +2 si c'est convaincre. De toute évidence, la portée est médiocre .

Soldat tremblant, Hostella en pleurs dans la tente...

[grayfoxliquid]

Gyles s’était installé dans la tente. Enfin à l’abris des regards, il prit le temps de se changer, retrouver des habits plus gais. Avec un peu de chance, ils allaient lui redonner un semblant de bonne humeur. Et puis il devra de toute manière se forcer à l’être pour les autres.

Il profita néanmoins de ce calme apparent pour se poser quelques minutes et méditer. Il repensait à son passé, les missions qu’il devait mener à bien à Port-Réal… et une certaine personne qui lui tournait en tête depuis bien longtemps.

Il entendait les voix à l’extérieur mais ne les écoutait pas vraiment. Les yeux fermés, il retrouvait petit à petit son calme, et parvenait même à retrouver un sourire. C’est alors qu’il se leva et ressortit de la tente, pour arriver sur les dernières paroles d’une lady Aleth décontenancée qui peinait à remotiver ses troupes.

Il se plaça alors à côté d’elle, s’inclina très respectueusement et non de manière exagérée comme il pouvait le faire quand il mêlait le sarcasme à son humour.

"Ma lady, je tiens à vous demander pardon pour mon comportement tout à l’heure. La journée était rude. J’ai fait mon possible pour rendre ses lettres de noblesses à la maison Castellane auprès de la foule, mais les nobles ne voulaient m’écouter et m’ont même raillé pour certains. J’ai échoué dans cette mission.

Lorsque je suis revenu au camp et que j’ai vu cette scène, mes émotions ont pris le dessus et je préférai prendre congé plutôt que d’exprimer ce que n’auraient été qu’injustices."

[DukeTogo]

HRP : Le duel avec ser Kevan Manning sera un duel d'épéistes. Il n'y aura pas de besoin particulier d'être armuré et engoncé de la tête au pied.
Il aura lieu sur une place dégagée du camp des tournois à l'heure de... (je sais pas, je vais pas mettre l'heure de la chouette à toutes les sauces, je me renseigne) bref à la tombée de la nuit

HRP suite : Je suis désolé, pour ce qui suis, je suis trop fatigué pour faire la description de la magnificence du Donjon Rouge. Tant pis, j'avance malgré cette aigreur à l'estomac...
Au cas où y'aurait un(e) brave ^^= http://joannalannister.tumblr.com/post/ ... taken-from

[DukeTogo]

Après une bonne marche, ser Béric et son écuyer pénétrèrent pour la toute première fois dans le Donjon Rouge, dominant toute la capitale sur la colline d'Aegon.



Ils franchirent une première cour fort animée puis une seconde, dont l'accès était davantage contrôlé. Béric reconnut les malandrins contre lesquels ils s'étaient battus. S'ils avaient quittés le campement Castellane sous bonne escorte bien avant l'officier, le chevalier et son écuyer, leur état avait ralentit leur progression si bien qu'ils arrivèrent tous à peu d'intervalle.

Le temps que l'officier dise à Béric d'attendre le temps qu'il rentre le premier solliciter l'audition de son supérieur, Joango entendit des manteaux d'or se gausser, pariant sur quels niveaux souterrains l'ont mettrait les nouveaux pensionnaires. Ce qu'ils disaient laissait entendre que ceux enfermés au second sous-sol survivaient rarement à leur emprisonnement...

L'officier vient les voir. "Hé, vous avez de la chance, vous allez être reçu tout de suite !" Béric pouvait se rappeler d'un certain lord qui pratiquait l'usure de ses visiteurs. Cette chance ne faisait pas les affaires d'un négociant, ayant sans doute des accords avec les manteaux d'or, qui venait proposer au chevalier de quoi se désaltérer parce qu'on avait déjà vu des gens s'évanouir avant d'être reçu à la commanderie.

Comme le reste de l'immense demeure royale, les murs du bâtiment était fait de grandes pierres. Il fallait s'accoutumer les yeux vu la pénombre à l'intérieur par rapport au soleil radieux du dehors. Au bout du grand couloir et après avoir dépassé quelques portes ouvertes derrière lesquelles des soldats buvaient plus qu'ils ne mangeaient, ils atteignirent une salle spartiate avec un grand bureau. Il y'avait là deux personnes. Le sergent salua : "Mon capitaine, ce sont les gens qui doivent rapporter ce qui s'est passé dans leur campement, afin qu'on emprisonne les trois nigauds qui ont fait ça. Ah et y'a eu un mort aussi."
L'homme assis qui parlait alors à un sous-fifre à coté de lui tourna sa tête vers les nouveaux venus.

"Quoi encore ?! Que..."

Les mots moururent dans sa bouche. Joango mit un peu de temps à comprendre que le capitaine devait connaitre ser Béric le Droit, le champion de Rubriant. Sauf que s'il avait eu une pipe en bouche, il l'aurait lâché d'émerveillement, pour sûr.

Béric mit un peu plus de temps à le reconnaitre. Et pourtant, il ne pouvait y avoir aucun doute. Il se rappelait mal son nom mais n'avait pas oublié son visage.

D'ailleurs, cet homme ne lui avait-il pas dit qu'il n'oubliait jamais un visage ?