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Maëlys
11 août 2017, 23:37
Après avoir terminé sa discussion avec Lady Aleth, Béric fit un bref passage dans la tente principale, cherchant Joango. Ne le voyant pas, il s'excusa auprès des invités présents puis regagna la partie où toutes ses affaires étaient stockées.
Voir l'homme qui avait enlevé Alyse Hastwyck ... Et surtout ne rien avoir fait, voilà qui avait été dur ...Le dornien aurait bien voulu l'accuser directement pour qu'il réponde de ses actes mais là-bas, dans une caserne qui lui était entièrement voué, cela aurait été ni plus ni moins qu'un suicide. Et il ne pouvait pas se le permettre, surtout depuis que Joango dépendait de lui.
Refaisant le point sur son équipement, il examina de près son armure qui avait pris un coup lors du bref combat, la masse avait déformé le cuir et fait sauterr quelques rivets ... De là à ce qu'une lame puisse s'enfoncer dans une interstice, il n'y avait pas grand chose. Il s'approcha donc du coffre où se trouvait ses affaires et en sortit un plastron, celui de remplaçement, le temps qu'il puisse être refait. Et c'est pendant qu'il ajustait les sangles que son écuyer fit irruption, lui demandant au passage si il pouvait accompagner Gyles pour découvrir la ville.
Béric réfléchit quelques peu, et lui demanda de l'aider à ajuster sur lui son armure, s'assurant que tout soit bien en place, tout en prenant le temps de lui répondre :
"Je ne vois pas de soucis à ce que tu y ailles Joango, par contre, soit là pour le duel. Ce sera la première fois que tu me représenteras réellement. Et je ne tiens pas à ce que ton père croit que je prends mes responsabilités à la légère."
Puis, il continua :
"Merci pour ton intervention au donjon Rouge au fait ... J'ai un certains différent avec le capitaine qu'on a vu ... Je t'expliquerai plus tard tout ceci en détail. Et lors de l'attaque du campement tu as fait preuve de courage, tu as du potentiel, il ne nous reste plus qu'à le développer et l'utiliser correctement.
Par contre, à partir de maintenant, tu me représentes, et donc indirectement tu représentes la maison Castellane. Donc je vais attendre de toi que tu parles correctement déjà. Si il faut que je te fourre dans les pattes de Gyles pour que cela soit le cas, je le ferai sans hésiter. Tout ce que tu vas faire ou dire sera désormais interprêté et attirera l'honneur sur cette maison ou bien au contraire pourra la traîner dans la boue. J'espère que tu m'as compris ?"
Il laissa ensuite le choix à Joango, soit aller avec Gyles, soit rester avec lui pour terminer les préparatifs.
... ... ... ... ... ...
Le reste de l'après midi fut quelques peu mouvement avec l'arrivée du maître d'arme des Manning, Wildmater, qui manqua de déclencher une nouvelle rixe devant le campement. Fort heureusement, tous ne devaient pas croire à ce que racontaient les Manning car plusieurs hommes s'interposèrent.
Puis enfin, le cor retentit, annonça l'arrivée imminente du combat. Béric regarda une dernière fois autour de lui, vérifia que son épée était correctement harnachée et coulissait bien de son fourreau puis passa la sangle de son bouclier autour de son épaule avant de suivre la délégation Castellane jusqu'à la lice. Bien des personnes étaient présentes, mais ce n'est pas ça qui allait démonter le dornien après tout ce qu'il avait traversé.
Ser Kevan Manning vociféra en premier, et même si sa "tirade" était à l'intention du public et de la maison Castellane, le Dornien eut une fois de plus l'idée qu'il était personnelement visé. Il l'avait coupé alors que le roi lui parlait, il l'avait traîné dans la boue face au roi, et avec lui la maison Castellane se retrouvait accusée.
L'instant d'après Ser Walton Dulver intervint, essayant de ralier le public à la cause Castellane, puis il proposa son épée pour prendre sa place au duel.
Il regarda Lady Aleth, elle représentait la maison après tout, puis voyant qu'elle reportait son regard sur lui, il reprit la parole à l'adresse du chevalier présent :
"Merci Ser Walton de cette intention... Mais notre honneur a été souillé alors que je représentais cette famille, c'est donc à moi d'y répondre."
Il reporta son attention sur Ser Kevan, ajustant son armure de cuir. Son bouclier était porté juste à côté par Joango. Il dégaina donc son épée et la tendit haut vers le ciel en criant uniquement la devise des Castellane :
"Plus d'honneur que d'honneurs !"
Tous ne connaissaient pas cette devise mais elle résumait parfaitement l'état d'esprit du Dornien.
Une fois ceci fait, il ajusta son bouclier, puis après une dernière grande respiration et un sourire adressé aux Castellane, il avança vers la lice.