TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute

[DukeTogo]

C'était maintenant au tour de Walton et Barristan de se retrouver au coté du commissaire du tournoi, face au roi. Même s'il était plus petit que le chevalier du Bief, le Hardi paraissait aussi grand à ceux qui pouvait le voir. Le calme qui émanait de lui était saisissant.

Les deux adversaires écoutèrent en silence le rappel des règles assorti de quelques évidences : les armes d'un Manteau Blanc ne pouvaient être réclamés. Le commissaire confirma que Barristan laisserait à son adversaire ses possessions, visiblement comme à l'accoutumée pouvait comprendre Walton. Cette fois, le jeune gaillard en proie à de nombreuses pensées contraires laissa la parole à l'illustre chevalier. Barristan eu une expression presque affectueuse après un bref regard vers les tribunes.

"C'est une belle jeune femme, dis moi. J'envie ton courage. J'en ai manqué il y'a de nombreuses années pour me déclarer. Allez, merci d'avance pour cette joute."

[Iris]

La fin était proche !

Plus que deux combats ! Même Aleth suivit désormais avec plus d'attention, et surtout espérait le meilleur pour Walton. Lui, inconnu encore hier devait avoir des motifs de se réjouir et devait souhaiter être à la hauteur de la légende qu'il affrontait.

[Ser Walton Dulver]

Du côté de Ser Walton cette joute est un peu un ascenseur émotionnel. Entre l'infamie de Ser Clegane, ses succès, jouter face au Hardi, que celui ci lui réponde froidement, puis finalement qu'il lui reparle amicalement, notre chevalier ne sait plus vraiment sur quel pied danser. A la mention de Lady Aleth son regard dévie vers elle. A nouveau leurs yeux se croisent. Il semble en tirer une certaine force et répond enfin au manteau blanc :

- "Assurément belle elle l'est. Et plus encore. Merci à vous. Joutons alors."

Le ton est nettement plus sobre et moins enjoué que tout à l'heure.

[DukeTogo]

De part et d'autres de la lice, les deux champions étaient maintenant fin prêt pour l'avant-dernier duel de la plus célèbre épreuve des tournois de chevalerie. Si celui-ci était moins prestigieux que le précédent donné à l'occasion de l'anniversaire du prince - et sans commune mesure avec celui d'Harrenhall remporté par le prince Rhaëgar -, c'était pourtant un superbe tournoi qui ferait date. La pratique des tournois avaient évolués avec les ans. Là où l'on comptait autrefois le nombre de lances brisées quitte à mesurer les morceaux pour départager des égalités, il fallait maintenant un vainqueur sans contestation soit en ayant fait tomber son adversaire de cheval - avec l'obligation de toucher son bouclier sous faute d'être déclaré perdant par le commissaire du tournoi - soit en triomphant de lui à pied, au corps à corps.

Les deux champions prennent possession de leur lance en frêne, surmonté d'un extrémité ronde afin de ne pas franchir la visière des casques. Les voilà qui s'élancent, leur destrier dévorant les quarante mètres qui les séparent. Les lances, pointées du coté gauche, se tendent l'une vers l'autre au dessus de la haute barrière en bois. Les deux lances atteignent leur cible et chaque cavalier tient bon en selle.

Le second passage voit ser Walton tressaillir et rester en selle après un moment de doute.

Avant le troisième passage, ser Barristan réclame à prendre du temps. S'il n'a pas semblé fléchir sous le coup de lance du grand Dulver, peut-être que son âge avancé lui fait ressentir la douleur du choc. Les experts comme Béric sont pourtant impressionnés : le Hardi semblent capable de diriger sa lance tout en maitrisant son bouclier avec talent pour dévier l'onde de choc. Cette pause est plus qu'utile à Walton, qui a chaud et est très nerveux.

[Iris]

Deux lances déjà !

Walton avait étonnement bien tenu face à son célèbre adversaire. Quoi qu'il arrivât sur cette troisième lance, le jeune chevalier avait su montrer sa valeur, sa résistance et sa technique.

Aleth se prenait à espérait ardemment qu'il l'emportât. Cela semblait possible, presque à portée...

[Ser Walton Dulver]

Le jeune chevalier emporté par la fougue de l'instant s’apprête à repartir fissa au contact. Mais voilà que le hardi demande un instant. Force est alors de constater pour notre Walton que celui ci est salvateur. Il ne s'en était pas rendu compte au préalable, mais son rythme cardiaque bat le chamade, sa main tremble, il a un début de crampe dans le bras qui tient le bouclier : bref... l’enchaînement aurait pu être fatal, aussi en profite t'il au maximum pour souffler, boire un peu, faire resserrer quelques pièces d'armure par son écuyer. Il tente de se concentrer, de faire le point, de se focus au maximum, d'appartenir entièrement à l'instant qui va se jouer : d'y rencontrer son destin. Pour le reste : advienne que pourra.

Spoiler () :

Et donc de dépenser 1 point de destin si nécessaire

[Casaïr]

Deux lances. Deux foutues lances.

Et Walton était toujours en selle.

Quelque part, j'étais impressionné mais aussi jaloux de la chance qu'il avait. Et il tenait bon le bougre, de quoi souffler le chaud et le froid dans l'assemblée. Si avant la première lance, la victoire de ser Barristan semblait acquise, elle l'était nettement moins avant la troisième. Je regardais les deux jouteurs, le cœur battant comme si j'étais à leur place.

"Allez Walton, montre-lui la valeur du Bief ! Montre leur à tous !"

[DukeTogo]

Un grand silence se fit avant le troisième passage, dernière chance de faire choir son adversaire avant de continuer le combat à pied. Ce dernier assaut à cheval était généralement le moment où le stress des combattants étaient le plus fort mais aussi celui où ils osaient tout avec un succès pas toujours au rendez-vous. Le calme fut rompu par le martèlement des sabots. Avec l'aide des Sept, Walton avait tenu en selle contre Béric et voulait encore moins être défait maintenant. Une part de lui songeait qu'il était meilleur bretteur que cavalier, en partie du fait de sa stature avantageuse. Il devait vite chasser cette pensée sous peine de voir le tournoi s'achever ici, avec tout ses espoirs de miracle.

J'accorde que le/les points de destin sont utilisables une fois les jets de dés connus.
Alors 4d6+2B+2, Barristan fait 20, avec 3d6+2B, Walton fait 18. Respect et donc pas besoin d'user de point de destin.
Pas utile d'essayer d'utiliser qqchose pour gagner +1D car même avec un 6, ca fera 24 et il faudra un 25 pour infliger un critique à Barristan

Walton contracta toute sa force pour dispenser un choc capable de faire choir une montagne tandis que Barristan fut d'une précision incroyable, acceptant l'impact pour mieux l'absorber tout en plaçant sa lance là ou le choc faisait plier l'écu et le bras du grand chevalier. Le champion de lady Aleth tint en selle, tremblant comme une feuille sur sa monture car sûr d'avoir donné le meilleur et d'avoir pourtant manqué de peu d'être défait. Le lord Commandant de la Garde Royale n'usurpait en rien sa légende.

Walton eut besoin d'aide pour se défaire du bouclier harnaché - et déformé - sur son bras gauche. Quand il regarda de l'autre coté, il vit que Barristan était déjà descendu de selle et plaisantait avec son écuyer. La légende lui adressa un signe de tête pour lui signifier de prendre le temps dont il aurait besoin. Le grand gaillard songea que c'est d'une semaine de repos qu'il aurait besoin mais aussi d'un bain entièrement rempli de lait de pavot pour effacer les douleurs qu'il ressentait. Mais qu'était-ce que ces douleurs pour être resté en selle contre le héros du défi de Sombreval, l'homme qui mit une terme à la troisième rébellion Feunoyr ? S'il lui fallait du temps pour comprendre l'étendue de sa chance et sa félicité, le public était là pour le lui rappeler par des cris de joie.

[Iris]

Aleth ne dissimulait pas sa surprise face à l'évolution de la situation. Un combat à pied ? C'était... Le premier depuis celui de l'infâme Gregor Clegane et du malheureux Ser Bayard de Norcroix. Au moins pour ce duel, les combattants respecteraient-ils les règles et chercheraient à l'emporter sans s'assassiner.

Une petite voix dans le fond de son esprit soufflait à son orgueil qu'au moins elle n'était pas courtisée par un chevalier de valeur médiocre ou quelconque. Walton venait d'un domaine dont elle ignorait l'existence avant de s'y rendre, mais il avait bien plus de ressource que la première impression qu'il lui avait faite. Elle espérait qu'il s'illustrerait à pied. Quelle que fût l'issue, qu'il gagne le respect de ses pairs, que tous connaissent son nom.

[Ser Walton Dulver]

Un pied est posé au sol, puis l'autre. Il avance d'un pas, de deux, le monde est comme ralenti autour de lui, il est ailleurs. Il sent que son écuyer lui enlève son bouclier. Il fait qu'on lui parle, qu'on lui demande si ça va, mais il ne répond pas. Encore une fois il est ailleurs. Levant les yeux au ciel - à destination des sept - dans un souffle il lache un :

- "Merci..."

C'est seulement après ce mot à peine articulé que les cris d'une partie du public le ramènent dans le monde réel. Machinalement, sans savoir pourquoi il lève un poing ganté vers celles et ceux qui l'acclament, avant d'enlever son casque et de sourire à Aleth, l'assurant par la présente qu'il va à peu prêt bien.

A Ser Barristan il répond par un hochement de tête grave et donne ensuite des instructions à son écuyer pour réajuster une nouvelle fois son armure, pour aller lui chercher son épée et un nouveau bouclier.

Le temps que celui-ci s'active lui permet de souffler un peu, de prendre ses esprits et quelques forces. Il décide alors de sa stratégie : il va profiter pleinement de sa taille, jouant sur l'allonge de son bras et de son épée pour tenir son adversaire à distance et l'épuiser. Il a pour lui la jeunesse et l'endurance. Il doit miser tout là dessus.

Ainsi, quand le moment vient, il s'avance, espérant pouvoir s'en tenir à son plan.