L'écuyer sortit la tête de sous le lit, observant la maigre ombre dansante à la faveur de la lanterne qui ne semblait pas donner à croire qu'un des amants Lannister ne soit pas allongé. Il fit signe à Tyène de venir, qu'il fallait vraiment en profiter. Ils prirent leurs vêtements glissé à la hâte sous le lit en supposant qu'ils n'oubliaient rien. Sortir de là redonnait du courage à Tyène qui, contrainte de garder le silence, faisait de gros à Joango pour qu'il ne flanche pas maintenant, à force de jeter des regards inquiets vers le couple incestueux. Non, sembla-t'elle lui dire, tu ne feras pas le héros avec cette épée dans son fourreau trainant au sol, toujours attaché à la ceinture de cuir blanc. Tyène et Joango rampèrent le plus discrètement possible. L'aspic évoluait vraiment comme un chat au ras du sol ce qui fut plus compliqué pour l'écuyer qui se battait avec ses bottes. Il fit à un moment un peu trop de bruit qui miraculeusement ne réveilla pas la reine. Ils purent se redresser une fois le vestibule atteint laissant sur le sol froid des gouttes de sueur. La porte secrète était entrouverte. Tyène et Joango en franchirent le passage avant de le refermer avec autant de délicatesse que possible mais basculant progressivement dans une noirceur qu'aucune lumière indirecte n'atténuait. Le passage fut refermé sans aucun crissement, aucun bruit autre que le petit gémissement de douleur de Tyène.
il leur fallait maintenant se rhabiller et progresser dans le noir. La fière aspic, reine triomphante et indomptable des heures plus tôt exécrait le noir et refusait d'en donner la raison.