TDF Chap. 21 : Peril à Port-Réal

[DukeTogo]

Quand ils rentrèrent au camp des tournois, Aleth et Walton comprirent qu'ils restaient au mieux une heure avant le début de la grande mêlée. Si l'épreuve n'était pas la plus glorieuse, elle n'en avait pas moins l'affection de la foule. L'on disait que l'on trouvait dans ce genre d'épreuves nombres de candidats tous différents les uns et des autres mais toujours des brutes, des vrais mais aussi des inconscients pour découvrir de la pire manière combien ils se sont mentis à eux-mêmes sur leur propre valeur guerrière.

Darren était en compagnie de Gyles quand Béric et Joango rentrèrent. Les premiers s'efforçaient d'être positifs que ce soit pour l'imminente épreuve ou le devenir d'une pensionnaire malgré elle d'une maison de joie. Béric somma Joango de fermer la bouche en regardant le troubadour et dit simplement à ce dernier : "Je l'ai mis au courant."

Tom le Bref était en train de faire rire le jeune homme qui se disait fils de lord Castellane, tout en se moquant de Joango : "Hahaha, y savait pas, y savait pas ! Ah mais le blond, y savait pas n'plus. Aah protèges-moi gamin, y'va m'poignarder en traitre ! Ca servirait à rien, j'suis trop p'tit pour faire le porte-manteau ! Porte-manteau ? Porte-manteau blanc ! Ah ça le manteau blanc, ca se parfume et c'est toujours propre."

[Maëlys]

Suivi par Joango, le dornien avait pénétré dans la tente principale du campement.
Il y retrouva Gylehan ainsi que Darren, qui avaient bien des choses à penser.

Non loin, Tom était encore en train de déblatérer des suites de mots sans queue ni tête, auquel il eut du mal à prêter attention.
Il éloigna les paroles de son esprit, puis se rapprocha de Darren :

"Toujours aussi déterminé ? Je ne te demande pas défaire ta parole mais tu as toujours possibilité de demander à quelqu'un d'autre une assistance."

[Ser Walton Dulver]

Sur le chemin du retour Walton aura essayé de repérer si un campement Caswell était présent ou non. Sinon une fois arrivé il dira :

"Je vais éviter d'être assis à côté de toi pendant la grande mêlée afin de pouvoir tenter une approche des Harte-Mannings dès que ce sera fini... en faisant croire que nous sommes brouillés comme tu l'avais évoqué. Ça te convient?"

[Iris]

Au camp Castellane

A Walton, Aleth répondit sans certitudes :

" Tu peux te plaindre que je ne suis qu'une mijaurée prude, je pense que ça devrait lui faire plaisir."

" J'espère que ce ne sera pas trop pénible. De mon côté, je vais voir Myrosh, il faut au moins mettre un peu les choses à plat."

[Casaïr]

Tout en positivant avec Gyles sur ce qui arriverait maintenant et plus tard, je me concentrais sur mon but. Une partie de moi voulait lui couper les bourses et tout le reste afin de lui ôter toute nécessité de se rendre dans une quelconque maison de joie et cette pensée m'arracha un sourire mauvais. Toutefois, j'évitais de trop m'attarder sur la punition que je souhaitais lui infliger : si je me focalisait trop dessus, j'en oublierais le reste du combat et les autres adversaires potentiels, une erreur particulièrement grave et stupide s'il en était.

Je me levais à l'arrivée de Béric et Joango et son petit : "Je l'ai mis au courant" m'arracha un simple "Ho, bien". Inutile de s'attarder là-dessus même si Tom le Bref cancanait à côté. Je jetais malgré tout un regard au jeune écuyer pour l'inviter à bien tenir sa langue à ce propos.

"Il faudra un jour qu'on ait une discussion, toi et moi, lançais-je d'un ton amical à Tom, pour la toute première fois depuis que je le connaissais. J'ai l'impression que tu caches bien ton jeu sous tes airs d'idiot du village."


Peut-être avais-je raison, peut-être me trompais-je totalement mais après l'Incident Gyles, je ne voulais plus juger les gens sur l'unique impression qu'ils voulaient bien laisser croire à leur entourage. La demande réitérée du maître d'armes de me suivre dans la folie furieuse que serait la grande mêlée, en plus de me sortir de mes pensées, me fit hésiter. Je ne voulais pas l'impliquer davantage mais il était présent quand Gylehan avait craqué dans cette taverne sordide, quand elle nous avait parlé de sa sœur. Et je sentais que lui aussi, intérieurement, voulait l'aider.

"Je m'en voudrais de te demander de m'accompagner, commençais-je, peu sûr de mes mots. Toutefois... ce serait une belle occasion de découvrir lequel de nous deux est le meilleur. Qu'en penses-tu : on botte le cul de tous ces arrivistes et on termine sur le plus beau duel de ce tournoi ? Ce serait un immense honneur de t'avoir à la fois comme allié que comme rival."

[Ser Walton Dulver]

Le preux chevalier s'en va donc vers le campement des Harte-Mannings en quête de Lady Silva. Il fredonne ce faisant un vieil air triste sur un chevalier amoureux d'une femme mariée et qui part sur le mur périr seul dans le froid.

[DukeTogo]

Béric répondit positivement à la bonne humeur de Darren.

"Dans cette épreuve, nous ne sommes pas censé choisir notre camp. Il y'a sept combattants contre sept autres. Je vais voir si j'arrive à prendre une place mais ce n'est pas gagné si c'est déjà complet. Après, il y'arrive qu'il y'ait des peureux qui ne se présentent pas. Ce que je sais par contre, c'est qu'une fois qu'on est rentré dans l'enceinte, mieux vaut ne pas ressortir sinon autant quitter le pays pour ne pas être rallié toute sa vie durant."

[DukeTogo]

Ser Dulver rejoignit le campement des Harte Manning. Il remarqua que celui-ci commençait à être démontée. Il y'avait là plusieurs hommes dont un plus âgé, ressemblant à un vieux maitre de guerre. Un jeune homme était mieux habillé que les autres. Walton n'avait pas attention à lui auparavant mais cela devait être Horald Manning, nouvel héritier depuis la mort de son ainé.

Silva Harte, la jolie veuve se tenait debout, sur un coté, un regard vide sur l'activité environnante. Walton se rappela que dans l'usage, il convenait qu'un cadet devenant lord ou héritier reprenne la veuve de son ainé comme épouse. Dans le cas présent, cela semblait mal engagé.

[DukeTogo]

HRP : Je commence les scènes liées à la Grande Mêlée. On considèrera que les éventuelles actions/conversations de Walton au camp Harte Manning ont bien eu lieu un peu avant.

HRP : Je vous laisse décider où vous êtes (ou où escomptez-vous être)

Il y'avait un monde conséquent venu voir l'épreuve de la Grande Mêlée. Au milieu de l'arène qui deviendrait bientôt une fosse piétinée et rougie par le sang versé, des troubadours racontaient plus d'histoire de bagarre que de bataille. L'événement ne jouissait pas d'une haute estime auprès de la noblesse, peu représentée. A l'invitation de Béric, lady Castellane portait une cape légère pour faire oublier sa haute naissance. Bien sur, un oeil averti identifierait rapidement qu'il s'agit d'une lady et non d'une simple spectatrice surtout quand celle-ci était efflanqué d'un maitre d'armes et d'un soldat. A défaut de pouvoir participer pour prêter main forte à Darren, Béric projetait de rester au coté de la fille de son seigneur.

Lady Castellane eut la charmante surprise de voir venir à sa rencontre lord Baelish qui n'accorda qu'un bref regard à ses chaperons.

"Ah lady Castellane. Faites moi l'honneur de prendre mon bras, je vous mènerais au premier rang." Le grand argentier eut un mouvement du menton à l'attention des trois manteaux d'or qui l'accompagnaient qui aussitôt s'affairèrent à écarter les badauds pour dégager un chemin vers le bord de l'arène.

[Crépuscule]

Il avait déjà raté le tournoi, hors de question de rater la mêlée, d'autant que ser Darren y participait. Joango resta près de Béric et de Lady Castellane.

D'ailleurs, observant attentivement l'assistance, Joango ne repéra pas ser Dulver, le garçon interrogea Béric à son sujet :
"Ser Béric, vous avez vu ser Walton? Je suis surpris de ne pas le trouver auprès de notre Lady."