TdF Chap. 1 - Un fief paisible

MJ DukeTogo
Date de début : printemps 2014
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DukeTogo
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Dame Adrienne / Béric Kardalt

Message : # 37435Message DukeTogo
28 mai 2014, 20:27

Maelys, tu lances cette musique sur une autre page et tu reviens en RP...

Maëlys a écrit :"C'est vous qui me faites mal, dame Adrienne, à promettre ou insinuer maintes choses depuis des années sans laisser ne serait-ce que la possibilité d'y goûter. C'est comme laisser un fin amateur de vin humer celui-ci sans le laisser le savourer..."
Dame Adrienne eu un large sourire et se redressa, ce qui permit à Béric de reprendre un peu son souffle, tant la proximité de la maîtresse des lieux assise tout près de lui était propice à enflammer son esprit.

"Béric. Votre douleur est pareillement mienne car je n'ai d'autres voeux que d'appartenir à un champion qui serait passé maître souverain dans l'art de la lance, dirigé sans détour vers l'impérieuse victoire convoitée..."

Elle caressa la cuisse du guerrier et saisi sa main pour la porter devant son visage. "Une main d'homme, calleuse, qui me laisse à penser que vous devez y être assez adroit." Dans son for intérieur, Béric bouillonnait de voir chez elle le moindre signe d'invitation à la renverser, mais non, elle n'embrassa pas sa main.

"Entre natifs, laissez moi vous offrir un verre de rosé de Dorne... J'ai eu ouïe dire que vous allier concourir au prochain tournoi organisé par les Florent. De ce que l'on dit, ceux qui s'y illustreront pourraient se voir inviter au grand tournoi de Port-Réal dans quelques mois. Gagnez votre place pour le tournoi du roi et... je m'attacherais à vous faire oublier le mal que je vous aurais fait bien malgré moi..." Dame Adrienne buvait son verre avec volupté, et son regard soutenu plongé dans celui du maitre d'armes avait le parfum d'une promesse solennelle.

"Béric, vous êtes mon invité ce soir. Je serais trop jalouse que de vous laisser conquérir des princesses ou même une reine (1) aussi je vous propose de vous abandonner dans la tiédeur du bain que votre corps réclame et recevoir l'extrême onction auprès des Soeurs du Silence (2)".

Dame Adrienne fit tinter deux fois son verre et peu de temps après vinrent deux jeunes femmes vêtues de la tenue pieuse. Elle s'inclinèrent respectueusement devant Béric et chacune lui prenant une main l'invitèrent à se lever pour les accompagner.
(1) Une spécialité de la maison est que les filles sont superbement vêtues et éduquées. De fait, elles peuvent assumer le temps d'une soirée de détente qui le rôle de Maergery Tyrell, qui le rôle de Sansa Stark, qui le rôle de la reine Cerseï.
(2) Les Soeurs du Silence sont les ferventes des Sept (dont on dit à tort qu'elles ont fait voeu de silence alors qu'il s'agit plutôt de ne jamais engager de conversation avec un tiers) qui arpentent les champs de batailles, prient pour l'âme des morts, sauvent ceux qui peuvent l'être ou administrent des potions pour abréger sans douleur ceux qui sont condammés
EDIT : Photo ajouté d'une soeur du Silence visible
Dernière modification par DukeTogo le 29 mai 2014, 16:33, modifié 1 fois.
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Iris
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Je pense que les leçons vont mettre du temps à passer

Message : # 37452Message Iris
28 mai 2014, 22:23

La prière d'Aleth à la Jouvencelle

Aleth acquiesça, plus par habitude que par certitude de bien voir ce que sa mère voulait dire précisément... Elle écouta en silence et conclut par un simple : " Bonne nuit, Mère."

Quand elle fut seule, elle alla trouver la Jouvencelle pour la prier, avec au moins dans la prière le réconfort de pouvoir être directe :

"Pure et joyeuse Jouvencelle, protectrice de la jeunesse et de l'honneur des femmes, Permets-moi de restaurer Ton septuaire et organiser un dispensaire à Waterford. J'aurais bientôt seize ans et le temps m'est compté avant de quitter ma maison. Je souhaiterais qu'il reste quelque chose de moi ici après que je sois partie. Mon frère Dugal est mort à mon âge... tous se rappellent de ses hauts-faits et l'aiment pour ceux-là. Je ne peux espérer m'illustrer et honorer les miens qu'en bâtissant et en contribuant à la prospérité de tous. "

" Aide-moi à réussir dans ces entreprises à la gloire des Sept et pour le bien commun, à surmonter les humeurs et ambitions de mon oncle, l'avarice et l'égoïsme de certains."

" Laisse-moi le temps de vivre et de me réjouir de l'aboutissement heureux de mes initiatives avant de ne devoir agir que dans l'ombre d'un homme."

Sans être hostile aux hommes par principe et dans l'absolu, Aleth ne pouvait s'empêcher de voir bien des aspects les concernant de manière assez sombre, comme la cause directe de bien des contraintes, des obligations à respecter un code restrictif, à être irréprochable pour ne pas être une moins que rien, et plus que tout, comme la principale raison pour laquelle elle ne pouvait agir simplement et directement. D'avoir appris ce jour que Jolan menait pratiquement une double-vie lui donnait l'impression en sus que les hommes étaient des maîtres en duplicité. Même ceux paraissant les plus agréables et dignes de confiance pouvaient en réalité dissimuler des secrets honteux, des comportements indignes... et en prime se sentir dans leur droit... parce qu'ils étaient des hommes...

La jeune fille, fatiguée de cette longue journée alla à sa chambre d'un pas lent, s'arrêtant quelques longues secondes pour regarder la tour de la roukerie. Se modérer et ne pas parler plus que son oncle ?... Le mieux était sans doute de le laisser mener l'interrogatoire et de n'intervenir que si vraiment il négligeait un point qui lui paraissait vraiment important. Au moins elle ne mordrait pas trop sur son "quotas de parole et d'affirmation de soi".
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Maëlys
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Re: TdF Livre 1 - Un fief paisible

Message : # 37460Message Maëlys
29 mai 2014, 00:09

Installé dans le sofa, le maître d'arme dévorait des yeux la femme avec toute l'attention qui lui était due. Après ses quelques paroles, elle s'écarta de lui ce qui lui permit de reprendre un morceau de souffle tout en le contrariant de la voir s'éloigner.
Mais les paroles qui sortirent de sa bouche juste après retinrent toute son attention. Un savant mélange de mots le maintenant en haleine et entretenant ses espérances les plus fortes.

Il accepta avec grand plaisir le verre de Dorne qu'elle lui servit puis il lui répondit :

"Je vois que vous êtes très bien informée Adrienne..."

Il croisa le regard de la femme et l'intensité de celui-ci le déstabilisa un instant avant qu'il ne continue :

"Rien ne vaut le vin de Dorne ... Mais tout cela semble comme éclipsé devant ce que vous proposez. Je comptais effectivement y participer et vos paroles en feront un défi que je m'évertuerai à accomplir. Néanmoins peu d'hommes ou de femmes partent se battre sans avoir un avant-goût ou une vue de la récompense promise..."

Il laissa la fin de la phrase en suspend, se rendant compte qu'il entrait pour la première fois dans ce jeu avec Adrienne qu'il n'avait pas eu l'occasion d'expérimenter depuis de bien longues années.
Changeant de sujet, il poursuivit :

"Mais si je suis votre invité pour ce soir, je vais m'abandonner à vos conseils. Vous savez où me trouver de toute façon."

Puis il se leva et accompagna les deux "Sœurs du Silence".

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Béric - Le repos du guerrier...

Message : # 37463Message DukeTogo
29 mai 2014, 01:14

Maëlys a écrit :"Je vois que vous êtes très bien informée Adrienne..."
"Et moi, que vous êtes bien formé"., répondit t'elle en baissant doucement les yeux.

Béric dut faire de grands efforts pour garder contenance devant cette nouvelle allusion, cette fois concernant son émoi qui n'avait pas échappé à la dornienne. Une gorgée de vin aidant, il put répondre :
"Rien ne vaut le vin de Dorne ... Mais tout cela semble comme éclipsé devant ce que vous proposez. Je comptais effectivement y participer et vos paroles en feront un défi que je m'évertuerai à accomplir. Néanmoins peu d'hommes ou de femmes partent se battre sans avoir un avant-goût ou une vue de la récompense promise..."
"Un homme reçoit ce qu'il mérite quand il le mérite."

- - -

Béric accompagna les deux prétendues Soeurs du Silence. C'était pour le moins amusant mais aussi quelque peu dérangeant vis à vis de la foi pour les Sept. Les deux filles jouaient parfaitement leur rôle. Très douce, elles l'aidèrent à se dévêtir et passaient leurs mains avec solennité sur les cicatrices qu'il avait accumulé au fil des années. Après qu'il se fut installé dans un grand baquet d'eau chaude, elles entreprirent de le laver, utilisant leurs propre vêtements pour frotter sa crasse tout en continuant à être pleine de compassion pour ses blessures de guerre. Le lavage tendre et aimant de son torse, de son ventre et de ses cuisses eurent un effet particulièrement stimulant sur le guerrier. Les deux filles étaient de plus en proches, maintenant quasiment nus. Leurs chairs touchaient la sienne et leurs regards avaient pris des éclats de malice... Le désir dans les yeux de Béric les débarrassèrent de toute artifice de pudeur et leur caresses cessèrent d'éviter l'ardeur du guerrier.
Ce qui suit est une autre histoire, mais pour avoir un ordre d'idée, suivre le lien vers la Maison de la Jouvencelle
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Iris
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En attendant la fin de la nuit...

Message : # 37465Message Iris
29 mai 2014, 06:55

Rêveries et méditations à la fenêtre

Arrivant à sa chambre, elle se sentait particulièrement lasse. Elle ôta ses vêtements et se rafraîchit plus qu'elle se lava à l'eau à température ambiante (donc plutôt fraîche) qui se trouvait dans un cruchon avec une vasque. Elle enfila sa chemise de nuit et entreprit de se brosser les cheveux, assise à la fenêtre à regarder la nuit, les quelques étoiles qui étaient visibles au travers du couvert nuageux.

Jolan... Qu'est-ce que tu lui trouves ? ... la fille d'un aubergiste... à quoi penses-tu ?... mais puisque c'est ton "jardin secret"... pfff...

... Je ne te reconnais pas... C'est comme ... si tu étais un inconnu... j'ai dû m'illusionner à ton propos... je t'ai prêté des vertus que tu n'avais pas... je me suis cruellement trompée...

... Je ne referais plus cette erreur...


Cheveux démêlés cascadant sur ses épaules, assise sur le rebord de sa fenêtre ouverte, elle négligeait sa tenue, sa manière de se tenir. Toute la journée lui repassait en mémoire, jusqu'à lui donner le tournis. L'air nocturne était humide, un peu frais à rester comme cela, sans bouger. Les paroles de sa mère la hantaient...
Dame Guenièvre de Castellane a écrit :"Aleth. Je vous dit simplement qu'il est prudent et avisé de ne pas ternir même involontairement les seigneurs et autres nobles de Westeros, éduqués qu'ils sont à faire les mâles devant toute assistance. Une femme sure d'elle n'a pas besoin de prendre la parole pour atteindre ses buts. Aleth, vous êtes grande et vous êtes l'ainée. Vous serez la première à nous représenter. Croyez-moi, les cours des seigneurs sont pleines d'hommes susceptibles et de femmes jalouses. Pour exemple, proposez une alliance profitable à tous, il y aura toujours quelqu'un qui en sera chagrin et s'efforcera de vous nuire sans que vous ne sachiez jamais pourquoi. Comprendre ce qui nous entoure demande beaucoup d'effort car il est bien plus facile de parler que d'écouter, et ce faisant, donner des indications aux gens de mauvaise volonté pour trouver un point de levier sur nous."
Une femme sûre d'elle n'a pas besoin de prendre la parole ?... Par quel miracle le dispensaire allait-il apparaître d'un coup à Waterford ? Sans initiateur ? Sans logistique ? ... Aleth ne saisissait pas comment sa mère voyait les choses. Si aucun homme n'avait d'idée, il serait difficile d'orienter quoi que ce soit sans la formuler à un moment ou un autre ?!... Les subtilités de ce genre lui paraissaient bien compliquées... Des calculs en permanence... Des hommes susceptibles, parce qu'ils étaient incapables de trouver seuls une solution efficace ? ... S'ils perdaient moins de temps à jouer au coq et davantage à se creuser la tête, tout irait bien mieux ! ... Des femmes jalouses ?... de quoi ?... Aleth ne voyait pas ce qu'on pouvait lui jalouser... Enfin, ce qu'une autre femme noble pourrait lui jalouser, parce que les gens du peuple, vu les difficultés auxquels ils devaient parfois faire face, c'était généralement compréhensible...

Soupir dépité... que tout cela était compliqué... tortueux... violent aussi...

Mère suggérait une solution simple : écouter et s'informer au maximum. C'était clair, ça, et applicable... mais ça ne marchait pas pour tout... en tous cas, ça ne dispensait pas, si on voulait un résultat, d'agir à un moment ou un autre... Ou alors estimait-elle qu'il fallait trouver une sorte d'homme de paille ?... Jouer au marionnettiste ?... Une telle attitude impliquait de retourner le rapport d'inégalité homme-femme en femme-homme, mais ça ne tendait pas vraiment à de l'égalité puisqu'il s'agissait dans une certaine mesure de manipulation.

...

Cela ne lui plaisait pas ... et elle ne se sentait pas de passer sa vie entière à jouer la comédie avec l'être qui serait théoriquement le plus proche d'elle... c'était étouffant...
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Maëlys
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Béric - Le repos du guerrier...

Message : # 37485Message Maëlys
30 mai 2014, 00:24

Accompagnant les deux femmes, Béric se relaxa entièrement dans le cadre qui lui était proposé.
C'était pour lui un de ces rares moment où il pouvait relâcher l'attention et se laisser enfin aller.

Au soin des mains expertes des deux jeunes femmes, il poussa un temps de détente comme il n'avait pas connu depuis bien longtemps ...

....

Quelques temps plus tard, alors que la nuit était bien avancée, Béric reprit son cheval laissé à l'entrée pour rejoindre le château. En chemin, il salua les gardes à la poterne puis partit directement se coucher, sachant très bien qu'il faudrait être frais pour le lendemain.
Et lors la fatigue commença à l'envelopper, une multitude d'images jaillirent dans son esprit pour l'accompagner dans son sommeil.

Crépuscule
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Jolan & Bénédicte

Message : # 37487Message Crépuscule
30 mai 2014, 01:06

L'étreinte des deux amants était intense, et pendant ces instants privilégiés, dans l'intimité de la nuit, le reste du monde s'évaporait tandis que la chaleur de leur amour s'élevait.

Alors le monde disparaissait autour d'eux, Westeros pouvait être ravagés par le feu de milles dragons, jamais ce feu ne pourrait vaincre celui qui unissait leurs corps, cette flamme que nul brasier ne pouvait engloutir, que nul tempête ne pouvait faire vaciller, que nul océan ne pouvait éteindre.

Emportés par l'incendie de leur passion, leurs corps enlacés, animés, faisant écho au ballet des vagues, ignoraient l'ondée fine et fugace que les cieux assombrit dispersait à présent. L'eau perla sur leur peau sans freiner leurs ébats.

[...]

L'apogée de leur union emportée pour la nuit, Jolan était appelé par son corps au pays des songes, mais il ne pouvait s'y laisser glisser, la crique, bien que tranquille, n'était pas un lieu où demeurer de longues heures dans les ténèbres, le monde et ses dangers reprenait leur place dans son esprit, mais il désirait cependant prolonger encore un peu leur tête à tête avant de rentrer, laisser encore libre son esprit euphorique. Alors les mots virent.


"Je souhaiterais que ces minutes s'éternisent, que le temps ralentisse pour pouvoir rester auprès de toi encore. Ou bien alors partir loin, tous les deux, oubliant qui nous sommes pour n'être que nous deux. Je sais bien que je rêve de choses impossibles, je ne peux lutter contre le temps, et je ne peux tourner le dos à mes responsabilités.

Pourtant, sais-tu ce qui m'est arrivé aujourd'hui ? Je suis venu au septuaire pour étudier le chemin qu'il allait falloir parcourir pour le remettre en état, et je l'ai imaginé au terme des travaux, la lumière traversant ses vitraux, baignant l'intérieur de milles éclats. Et c'est là que c'est arrivé... je nous y ai vu tous les deux, nous unir sous le regard bienveillant des Sept ... "


Jolan avait parlé comme les mots lui venait, ils étaient purs, émanant des brumes de son esprit, mais sa conscience pesait à présent leur sens et réalisait qu'ils étaient plus fort que ce qu'il ne s'était autorisé jusque là, elle stoppa avec retard leur débit, pas avec regret mais avec une certaine inquiétude ... quel serait leur impact sur Bénédicte ...
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Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...

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Iris
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Fin de Jour 1...

Message : # 37489Message Iris
30 mai 2014, 06:37

Rêveries dans la chambre d'une jeune fille sage
Dame Guenièvre de Castellane a écrit :"Vous êtes tout à fait capable de modération et vous le prouvez. Vous avez éveillé ma curiosité : vous aurez toute mon attention quand vous choisirez d'aborder ces deux sujets."
C'était un pur hasard... un peu du genre de celui d'une expression populaire : "Même un poulet aveugle trouve parfois un grain." ... Aleth ne se sentait pas spécialement plus compétente.

Des silhouettes volantes... Des chauves-souris... En voilà qui chassaient de nuit et sans voir... avec une agilité impressionnante... Elle sourit de l'ironie de l'association d'idée. Si tu ne vois pas, développe d'autres sens. Bonne idée, mais elle ne savait pas comment s'y prendre... quoi chercher... La fatigue ne devait pas aider... Demain serait un autre jour... Elle verrait bien comment Tristifer gérait le problème.

En y repensant, il y avait une différence entre Tristifer qui vantait les louves... quelle était son expression déjà ?... aux crocs acérés, non ?... et sa mère, partisane de l'action indirecte et invisible. Aleth imaginait mal une "louve" agir d'une manière qui satisfasse sa mère. Or celle-ci semblait d'avis que Tristifer se défierait de toute femme qui aurait plus d'initiatives, d'idées que lui... Est-ce que sa mère faisait erreur dans son analyse, ou est-ce que Tristifer se trompait sur lui-même ?..

Commençant à avoir froid et ayant conscience qu'elle n'aurait pas la réponse ce soir, quoi qu'elle fît, Aleth referma la fenêtre, alla à son lit... son regard effleura sa maquette d'hospice... il n'était pas prêt de voir le jour tel qu'elle l'avait rêvé... Elle n'aurait sans doute pas le temps.. Seraient prioritaires... le toit du septuaire... le reste du septuaire... l'aménagement des marais salants... la grande tour... Combien de temps ?... Jonas Flowers pourrait lui dire demain pour le septuaire... La grande tour... Au mieux elle pourrait initier le chantier... Son hospice ne pourrait vraisemblablement pas voir le jour à Waterford. Elle imaginait avec un sourire amer la tête de sa belle-famille inconnue et découvrant dans les clauses de mariage : "Aleth veut bâtir un hospice. Oui, oui, avec vos cerfs d'argent...". Pas sûre que ça emporte l'adhésion. Chacun ses lubies. C'était moins grave que de gaspiller en seules dépenses de prestige.

[quote="Dame Guenièvre de Castellane""]"Nul ne peut vous blesser si vous décidez que vous ne pouvez l'être. Votre dignité est une carapace, la seule qu'une femme bien-née possède réellement. Je ne vous veux soumise à qui que ce soit, m'entendez-vous, ma fille? La plupart des hommes sont des coqs. A vous d'être la main qui verse le grain dans la direction que vous aurez choisie"[/quote]

Cette partie tourna en boucle dans son esprit, tandis qu'elle se glissait entre ses draps et éteignait la lumière. Il fallait dormir à présent. La journée commencerait tôt... Aleth n'avait pas pensé à demander qu'on la réveillât... En laissant les rideaux ouverts, la lumière du jour naissant devrait faire l'affaire. "Ma dignité"... pour l'instant elle se sentait plutôt fragile, exposée à tous les vents et sans guère de ressource. Elle ne voyait pas de coq qui soit intéressé par son grain... à vrai dire, elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire pour inciter qui que ce soit à agir... Quand on voyait où allait picorer Jolan... Cette histoire de volaille ne lui paraissait pas être une science très exacte... lui donnant juste envie d'en passer plusieurs en poule-au-pot, hop, tête coupée à la hache, transformé en bouillon... voilà qui résolvait bien des problèmes ! ...

Vraiment, la manipulation était un exercice contre-nature pour Aleth, elle n'en voulait pas, pas plus que le strict nécessaire, pas autrement qu'une arme dont on use avec résignation... l'intrigue... c'était comme la guerre, quelque chose qu'elle n'aimait pas, auquel elle ne se résolvait que par réalisme, mais qui ne devait pas représenter un "état normal" souhaitable...

Pas vraiment tranquille,... elle finit néanmoins par s'endormir...
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Jolan & Bénédicte

Message : # 37495Message DukeTogo
30 mai 2014, 11:39

Crépuscule a écrit :"Je souhaiterais que ces minutes s'éternisent, que le temps ralentisse pour pouvoir rester auprès de toi encore. Ou bien alors partir loin, tous les deux, oubliant qui nous sommes pour n'être que nous deux. Je sais bien que je rêve de choses impossibles, je ne peux lutter contre le temps, et je ne peux tourner le dos à mes responsabilités.

Pourtant, sais-tu ce qui m'est arrivé aujourd'hui ? Je suis venu au septuaire pour étudier le chemin qu'il allait falloir parcourir pour le remettre en état, et je l'ai imaginé au terme des travaux, la lumière traversant ses vitraux, baignant l'intérieur de milles éclats. Et c'est là que c'est arrivé... je nous y ai vu tous les deux, nous unir sous le regard bienveillant des Sept ... "
Bénédicte se blottit encore davantage contre le torse de son amant, l'embrassant et inspirant à plein nez comme pour s'imprégner de son odeur. Jolan sentit qu'elle était en proie à de nombreuses interrogations et elle murmura : "Je t'ai, toi, pour me protéger" avant de remonter pour avoir son visage près du sien.

"Tu es la meilleure chose qui puisse m'arriver. Mais... mon père... ta famille... Oh et je... je les emmerdes" *rires*

Jolan la rassura de son mieux tout comme il avait un peu besoin lui aussi de se rassurer. Pour mener son projet de vie à terme, il allait devoir être particulièrement déterminé et tenir bon face aux difficultés qui pourraient se poser. Mais ce qui importait, aujourd'hui, c'est qu'elle lui disait oui, mille fois oui.

Ils rentrèrent en silence, elle sise en croupe derrière lui, la tête posé sur son épaule.

Devant eux, Waterford, le port, le domaine boisée, une terre d'asile, un fief paisible.

- Fin du chapitre 1, suite ici -
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