TdF chap. 2 - Le sens des affaires

[DukeTogo]

Le jour s'est levé sur le domaine des Castellane. Gareth aurait bien dormi d'avantage mais dehors, il y'avait un sacré raffut. Plus par habitude d'être soigné et bien mis, il ajusta sa tenue, coiffa ses cheveux qui trahissait un sommeil agité et quitta l'échoppe des Bartheld, non sans s'être fait offrir par la maîtresse des lieux un délicieux beignet fourré à la crême de raisin. Une bonne nuit de sommeil l'avait aussi bien requinqué.

Endurance 3D : 3+3+5 = 11 (Gareth a récupéré 2 autres points de santé)

Il traversa le marché qui commençait à se remplir des premiers badauds.

C'est ainsi qu'il arriva au château et demanda à voir Tristifer qui l'avait convoqué la veille. On le fit attendre un peu puis on le mena dans un tour au sommet de laquelle croassait des corbeaux. Après une ascension dans l'escalier à un rythme soutenu en suivant un garde bien zélé, il rentra essouflé dans une grande salle contenant beaucoup de livres. Trois personnes étaient présentes. Tristifer assis sur une grande chaise en bois derrière un large bureau, le mestre de la maison qui se dépêtrait à transporter des piles de parchemins du bureau vers une étagère et la fille ainé du seigneur.

"Vous êtes en retard... Asseyez-vous."

Distant de trois pas du bureau, un très modeste tabouret.

- - -

Dans la grande salle, Jolan se rendit compte que Béric semblait de très bonne humeur. Il avait un bon appétit et dévorait son pain et son fromage.


Dans la grande salle, Béric se rendit compte que Jolan semblait de très bonne humeur. Il avait un bon appétit et dévorait son pain et son fromage.

Il était temps maintenant d'aller s'assurer que tout était en ordre en ce jour de grande affluence. C'est ainsi qu'ils partirent pour Waterford, laissèrent leurs chevaux au baraquement sur place et approchèrent du marché. Cela commençait à être bien rempli. Le jour de grand marché voyait arriver des habitants plus éloignés ainsi que des gens des communes voisines, pour un peu, on ne voyait plus vraiment la statue de l'ancêtre Castellane clairsemé de fientes de corneilles.

L'on discutait, négociait. Les vendeurs appelaient les client à pleine voix. Béric désigna à Jolan les épées courtes que cachaient derrière leurs étals les vendeurs de Lyndal Flowers. Il allait d'un comptoir à un autre s'assurer que tout était en place et éludait les demandes de rabais en rappelant combien lui même était pauvre et mal fagoté. Cet homme venait ici chaque semaine depuis Rubriant, le fief des Florent, maison majeure voisine. Il possédait quasiment le monopole des comptoirs du marché. Il vendait même du vin Castellane a coté d'autres vins, du rosé de Dorne et aussi le très réputé vin de la Treille. Il vendait des tissus moins chers que Devan Bartheld qui refusait depuis des années de céder à un partenariat commercial avec lui.
Luc Seldon, le prévôt, était présent, tournant dans le marché avec une mine d'expert, accompagné de Rose sa charmante jeune femme.

Béric fit le tour des gardes présents, s'informant autant qu'il les informait de ce qu'il attendait d'eux.

[darkbaron]

Gareth se rendit donc sur les lieux en essayant de ne plus songer à son étrange rêve et en se jurant de ne plus reprendre de cette boisson que les Bartheld lui avaient si gracieusement offerte. Ou, en tout cas, juste un petit verre ou deux... Deux petits verres ne pouvaient pas faire de mal, si ? Tout en marchant, il savoura le délicieux beignet sur le chemin et accéléra le pas pour ne pas être en retard. À son grand dam, on le fit malheureusement attendre un peu une fois arrivé au château. Ne pouvant se permettre de protester, il le fit donc en maudissant intérieurement les gardes. Enfin, on daigna l'amener à une tour au sommet de laquelle croassait des corbeaux. Cela signifiait-il qu'il allait devoir supporter les sons désagréables de ces sinistres oiseaux qu'il détestait tout particulièrement ? Probablement, il le craignait... De toute façon, ils ne pouvaient pas être moins agréables que Tristifer !

Comme il aurait pu s'y attendre, Tristifer lui reprocha son retard. Il aurait aimé se défendre, mais préféra se taire et s'asseoir en observant les présents : Tristifer, le Mestre et... la fille du seigneur ? Ici ? Voilà qui était plutôt curieux... Pourquoi était-elle donc ici de si bon matin ? Cela avait-il un rapport avec la conversation qu'il devait entretenir avec son oncle ? Peut-être... Il n'en connaissait pas encore le sujet.

Après s'être assis, le ménestrel prit poliment la parole :

"Messire, puis-je connaître la raison de ma présence ici ? En quoi puis-je vous être utile ?"

[DukeTogo]

Plus tôt, Tristifer avait accueilli tout sourire sa nièce Aleth.

"Ma très chère nièce, je ne suis pas venu au monde pour être l'ami de qui que ce soit et encore moins d'un bâtard. S'il s'avère que ce Gareth est un espion, il travaillera pour nous ou il sera pendu. C'est comme ça. Et je suis magnanime : devant une corde de chanvre, les hommes ont rarement le choix.
Aleth, je pense que mon frère sous-estime votre acuité. J'aime à croire que je suis assez bon observateur mais dès fois, je ne vois rien. Etudiez l'autre artiste et intervenez quand bon vous semble."

avant de s'époumoner : "Corvin? Corvin, où êtes vous, bon sang, mais descendez, foutre dieu!"

Mestre Corvin descendit de la rouquerie et rentra penaud dans la salle. Tristifer l'houspilla en le rendant responsable de la disparition de documents qu'il avait lui-même "rangé"...

"Messire, puis-je connaître la raison de ma présence ici ? En quoi puis-je vous être utile ?"

Tristifer tiqua et se tourna brièvement vers lady Aleth et mestre Corvin avant de replonger son regard acéré vers le ménestrel.

"Et bien, votre batardise vous prive de toute bienséance? Saluer le mestre, bon... mais ignorer lady Aleth de Castellane..." et d'ajouter dans un mouvement d'humeur "ho, et Corvin, laissez nous!"

"Bref, parlons peu, parlons bien. Je ne vous ai pas fait venir pour d'obséquieuses génuflexions mais pour un travail grassement payé. Je suis généreux avec ceux qui me servent bien et impitoyable avec mes ennemis. Commençons par savoir qui vous êtes. Pour quelle raison êtes vous arrivé ici, dans le domaine Castellane?"

Empathie/Perception 3D Gareth : 5+6+5 = 16
Empathie/Perception 3D Aleth : 3+3+5 = 11 (+ bonus car Aleth connait assez bien son oncle)

Oui, à n'en pas douter, à voir la mine déconfite du mestre qui quittait la pièce, messire Tristifer était un employeur généreux.
Le ton employé pour la question posée était particulièrement péremptoire. Il n'y avait pas là une question banale, il attendait des réponses précises. Egalement, Gareth et Aleth constatèrent que Tristifer ne parlait pas au nom du seigneur son frère, il parlait et se comportait comme s'il était lui-même le seigneur des lieux...

[darkbaron]

"Et bien, votre bâtardise vous prive de toute bienséance? Saluer le mestre, bon... mais ignorer lady Aleth de Castellane..." et d'ajouter dans un mouvement d'humeur "ho, et Corvin, laissez nous!"

"Bref, parlons peu, parlons bien. Je ne vous ai pas fait venir pour d'obséquieuses génuflexions mais pour un travail grassement payé. Je suis généreux avec ceux qui me servent bien et impitoyable avec mes ennemis. Commençons par savoir qui vous êtes. Pour quelle raison êtes vous arrivé ici, dans le domaine Castellane?"

La noblesse semble également priver de bienséance. Ce furent les premiers mots qui lui vinrent à l'esprit quand le noble lui fit remarquer qu'il n'avait pas salué lady Aleth. Il s'était attendu à ne voir que sire Tristifer et personne d'autre en ces lieux... Du moins, aucun autre membre de la famille Castellane. Et voici que sa nièce, sans doute la moins aimable après son oncle et sa mère, se trouvait également ici !

Du calme, vieux ! Pense à l'or que tu peux acquérir en te montrant bon et serviable...

Justement, Tristifer se mit à parler d'un travail grassement payé. Voilà un sujet qui l'intéressait... Malheureusement, il n'en parla pas et préféra lui poser des questions au sujet de sa personne.

Ne se laissant pas démonter, Gareth répondit avec un sourire :

"Je m'excuse pour mes manières, messire, mais mon sommeil fut un peu difficile et je prie lady Aleth de bien vouloir me pardonner pour cette faute.

Votre offre m'honore, mais vos questions, messire, me paraissent étrange. Pour quelle raison suis-je arrivé ici ? Je suis un ménestrel errant : je parcours librement les routes des sept Royaumes, marchant de domaine en domaine, m'arrêtant dans chaque auberge ou cour voulant bien de moi et jouant jusqu'à ce que l'on se lasse de mes tours et de mes chants avant de reprendre la route. Je reste rarement plus de quelques jours dans les lieux où je passe, bien qu'il puisse m'arriver de prolonger mon séjour ou d'y revenir. Me demander pourquoi je suis ici, c'est comme demander au ruisseau pour quelle raison il coule. C'est tout simplement ainsi qu'il est, et ainsi je suis."

C'était tout lui, ça : il devait toujours finir avec une image poétique... En même temps, que pouvait-il bien dire de plus ? C'était la plus stricte vérité.

[Iris]

Dans le bureau de Tristifer

Aleth se présenta à son oncle vêtue sensiblement à l'identique de la veille, sobrement, robe, sous-robe, longue natte tombant dans le dos, peu de bijoux, pas de maquillage. Il était apparemment de bonne humeur en l'accueillant... mais cette bienveillance ne s'étendait pas au pauvre Mestre Corwyn... Elle écouta assez étonnée la mention d'une potence ?!... Hier il n'était question que de chasser l'homme... La nuit ne semblait pas lui apporter beaucoup de douceur. Peut-être s'agissait-il seulement d'un moyen de faire pression sur le Ménestrel ?... Mais pouvait-on vraiment faire confiance à quelqu'un qui vous menaçait ? Son zèle ne durerait que tant qu'existerait la menace, et s'il pouvait se venger, il n'hésiterait pas. Ce genre de méthode court-termiste ne la convainquait pas.

Quoi qu'elle pensât pour l'instant du principe, elle devait admettre que son oncle était plus expérimenté, aussi était-elle disposée à voir cette entrevue comme une leçon en quelque sorte. Elle acquiesça à l'instruction d'étudier le ménestrel et s'installa au poste qui lui était dévolu, avec dans l'optique de se concentrer sur le fait d'écouter et d'observer, n'intervenant que si vraiment elle trouvait quelque chose de constructif et utile à dire.

Tristifer tiqua et se tourna brièvement vers lady Aleth et mestre Corvin avant de replonger son regard acéré vers le ménestrel.

"Et bien, votre batardise vous prive de toute bienséance? Saluer le mestre, bon... mais ignorer lady Aleth de Castellane..."

L'insolence du ménestrel n'était pas une surprise pour elle. Elle n'appréciait pas, ne se découvrait pas soudain de sympathie pour l'homme, mais ne s'agaça pas, se contentant d'une expression de neutralité teinté de digne dédain.

"Bref, parlons peu, parlons bien. Je ne vous ai pas fait venir pour d'obséquieuses génuflexions mais pour un travail grassement payé. Je suis généreux avec ceux qui me servent bien et impitoyable avec mes ennemis. Commençons par savoir qui vous êtes. Pour quelle raison êtes vous arrivé ici, dans le domaine Castellane?"

Un employeur généreux ?!... qui voulait augmenter les impôts... Aleth avait du mal à saisir sa politique... cela lui semblait encore une fois une fidélité fragile, dépendant uniquement de l'argent qu'il pourrait mobiliser... Le respect pouvait paraître moins forts, mais elle avait l'impression qu'à long terme, il valait fidélité et loyauté dans les périodes difficiles, et pas seulement puissance éphémère durant les temps faste.

Quant au fait que son oncle se sentît maître du domaine, Aleth avait l'impression tenace que les choses pourraient vite dégénérer si son père n'était plus : Jared était encore fragile... il serait aisément sous la coupe de leur mère ou de leur oncle... le pire étant que s'il mourrait lui aussi, le domaine reviendrait à leur oncle qui pourrait diriger sans plus aucun frein. Elle voulait bien croire en son intelligence et sa détermination, ainsi que certainement une forme de noblesse à son engagement, mais craignait qu'il ne consumât et n'usât tout, hommes et terres, au profit d'une puissance de forte intensité mais pour un temps court... et au final sans résultat positif d'ensemble.

"Je m'excuse pour mes manières, messire, mais mon sommeil fut un peu difficile et je prie lady Aleth de bien vouloir me pardonner pour cette faute.

Votre offre m'honore, mais vos questions, messire, me paraissent étrange. Pour quelle raison suis-je arrivé ici ? Je suis un ménestrel errant : je parcours librement les routes des sept Royaumes, marchant de domaine en domaine, m'arrêtant dans chaque auberge ou cour voulant bien de moi et jouant jusqu'à ce que l'on se lasse de mes tours et de mes chants avant de reprendre la route. Je reste rarement plus de quelques jours dans les lieux où je passe, bien qu'il puisse m'arriver de prolonger mon séjour ou d'y revenir. Me demander pourquoi je suis ici, c'est comme demander au ruisseau pour quelle raison il coule. C'est tout simplement ainsi qu'il est, et ainsi je suis."

Ce n'était pas exactement ce qu'elle appelait une réponse précise et concrète, mais si l'homme était innocent, il ne pourrait peut-être pas vraiment dire grand-chose d'autre.

Peut-être que son oncle allait répondre du tac-au-tac, et ôter tout intérêt à la question qu'elle souhaitait poser... Ne la formulant à haute voix que si c'est possible sans couper son oncle, ton neutre, espérant que des interrogations plus précises donneraient des résultats plus probants :

" D'où êtes vous ? Où avez-vous étudié ? Quels lieux avez-vous visité durant votre errance ? Elle n'est tout de même pas absolument aléatoire..."

[DukeTogo]

Tristifer acquiesca de la tête aux questions que posa sa nièce.

[darkbaron]

" D'où êtes vous ? Où avez-vous étudié ? Quels lieux avez-vous visité durant votre errance ? Elle n'est tout de même pas absolument aléatoire..."

Toutes ces questions agaçaient déjà Gareth. En temps normal, il racontait peu sa vie, sauf quand il était avec une demoiselle qu'il désirait impressionner et abreuver de folles histoires, mais il était évident que la jeune noble n'appartenait pas à cette catégorie et ne ressentait aucun amour pour le musicien en dépit de son talent indéniable. Dans ce cas, pourquoi le tourmenter de la sorte avec ces questions ?

Il savait toutefois qu'il ne pouvait guère y échapper et n'avait d'autre choix que d'y répondre avec le sourire, mais il espérait bien en finir au plus vite.

"Je suis de Port-Réal, où ma mère, une simple fille de taverne, a été troussé par un chevalier dont j'ignore le nom. J'ai donc passé ma jeunesse dans les rues de Port-Réal. Une période assez sombre de ma vie sur laquelle je préfère ne pas m'étendre, si vous voulez bien, sauf si vous tenez tant que ça à entendre parler de récits comprenant des coupe-gorges et des catins, mais j'en doute fort...

Où ai-je étudié ? J'ai tout simplement appris auprès d'un autre ménestrel. Au risque de vous décevoir, il n'existe aucune école secrète de ménestrels. On apprend auprès d'un maître tout ce qu'il y a à savoir au sujet des instruments de musique et c'est bien tout ce qu'il peut nous apprendre. Si on n'a ni une belle voix ni le moindre talent, cet apprentissage n'a aucune valeur. Avoir un bon maître est un atout indéniable, je suis le premier à l'affirmer, mais encore faut-il être bon élève. J'ai toujours été agile et habile de mes mains... J'étais donc destiné à exercer ce noble métier. Tout monde n'a pas la sensibilité suffisante pour l'exercer.

Enfin, que dois-je vous dire sur mon errance ? J'ai visité de nombreuses villes du Nord au Sud et je pourrai en dire beaucoup à leur sujet. Si vous voulez savoir comment je choisis ma route... Fort bien, je peux vous le dire. J'écoute attentivement les rumeurs et je choisis les villes qui me semblent... Les plus hospitalières, dirons-nous. J'évite donc les domaines où le seigneur a une fort sinistre réputation ou ceux qui traversent une mauvaise période.

Voilà, c'est aussi simple que cela. Ma vie n'est pas décidée en avance. Je marche et joue, m'abreuvant des sourires et de la joie des gens. Tant que mon ventre est toujours plein et que j'ai un toit sur ma tête pour dormir la nuit, je suis le plus heureux des hommes. Peu importe que je sois à ce moment à Dorne ou à Port-Réal ! Tous les domaines qui veulent bien m'héberger sont mes foyers."

C'était une réponse sincère, mais quelque chose lui disait qu'elle n'allait pas suffire... Que lui voulaient-ils pour se montrer aussi curieux ? Certainement pas m'adouber et m'offrir la main de la lady, c'est certain...

[Iris]

Les réponses étaient vaguement plus précises, enfin, lui donnaient une origine (invérifiable)... mais ça n'avançait pas tant que ça, restant trop flou et verbeux au goût d'Aleth qui poursuivait du même ton neutre (qui espérait néanmoins obtenir quelque chose de plus solide sur cette fournée) :

" Vous dites qu'un autre ménestrel... a pris un enfant des rues en apprentissage ... juste comme ça ? "

La jeune Castellane se rappelait de son séjour à Vieilleville et tiquait un peu : le récit du ménestrel évoquait la misère crasse des bas-fonds... être pris en apprentissage,, même en étant talentueux, c'était une chance inouïe... Une fois réponse obtenue, et si son oncle n'a rien à ajouter :

" Quant à votre errance, si vous nous retraciez plus précisément votre périples de ces derniers mois voire ces deux dernières années ?"

Cheminement qu'elle comparait mentalement avec ce qu'elle savait (pas forcément grand-chose), des lieux considérés, de leur éloignement... De même, Aleth ne poursuit que si son oncle n'a pas plus à demander :

" A titre d'exemple, pourriez-vous nous dire quels domaines vous avez évité, et pour quelle raison, ces derniers mois ? "

...Encore une fois le complément d'information n'était demandé que si son oncle n'embrayait pas. A chaque fois elle lui laissait le temps de parler, ne s'exprimant qu'après un silence assez long pour qu'il ait le loisir de réagir et ajouter quelque chose, mais sans laisser non plus le silence s'éterniser.

" Qu'est-ce qui, au contraire, vous aura donné envie de venir à Waterford ?"

Elle comparait mentalement l'attitude de l'homme ce matin et la veille, quand il semblait dire que Waterford était un coupe-gorge mal administré...

[Crépuscule]

Jolan observait les personnes présentes, suivant Béric. Il observait reculement du côté du septuaire pour votre si certaines personnes s'y rendait.

Parmi la foule, il cherchait aussi Dame Adrienne, il n'avait pas oublié qu'il n'avait pas fait ce que lui avait demandé Aleth. Cette dernière n'étant pas encore là, peut être aura-t-il l'occasion de remplir sa tâche avant son arrivée.

Quand Béric quitta les gardes, Jolan l'interrogea.

"A propos, comment cela s'est il passé avec ce Gareth Waters? Son comportement d'hier n'était pas des plus adapté, il ne nous a pas faire la meilleure des impressions ... Cependant je n'aime pas m'arrêter sur une première impression pour juger quelqu'un.

Lady Aleth n'étant pas encore là, je ne serais pas étonné qu'elle soit restée au château pour en savoir plus au sujet de l'entretien du ménestrel avec Ser Tristifer de ce matin."

[DukeTogo]

Jets faits in private

Gareth patient et poli, répondait avec une visible sincérité aux questions qui lui étaient posés.
Il se trouvait que l'homme devait être doué, doté d'une bonne mémoire pour connaitre les légendes, les histoires et de nombreux chants.
Certains ménestrels étaient des cadets de famille noble mais bon nombre venait du commun, se hissant par leurs prédispositions et côtoyant ainsi les nobles, les plus capables à les entretenir.

Tristifer et Aleth avaient posés des questions, Gareth avait répondu.

Une fois confiant sur le fait que Gareth ne venait pas particulièrement espionner les Castellane, Tristifer aborda le sujet qu'il avait en tête.

"Gareth. Vous êtes un étranger et pas un idiot. J'attends de vous que vous vérifiez certaines malversations dont je suis convaincu. Elles se produisent ici, dans mon domaine. Un gros porc nommé Lyndal Flowers, qui se fait passer pour pauvre - ha -, détient la quasi exclusivité du marché de Waterford. Cet homme à un entrepôt sur le port. Nos hommes ne peuvent pas le fouiller sans raison. J'en viens à penser que cet escroc a peut-être même plusieurs de nos gardes dans sa manche..."

D'un ton plus confident :

"Aides-moi à le coincer et tu seras grassement récompensé. Je suis convaincu que ce qu'il vend, sur mon marché, est pour partie de la contrebande. Je sais que tu seras capable de reconnaitre du recel si tu en vois. Tu connais la valeur des choses, tes vêtements en atteste..."