[SdA] Des temps incertains et troublés

[Eoin Mac Aoidh]

Il hocha la tête en souriant.

"Espérons que je sois digne de votre confiance, mais je vais tout faire pour, croyez-moi !"

[darkbaron]

La jeune femme se contenta de sourire et laissa le cavalier tranquille jusqu'à la fin du tour de garde, à moins que Déorwine n'ait eu une idée pour l'animer et passer le temps plus rapidement. Bref, il n'y eut strictement rien à signaler durant celui-ci. Leur tour s'acheva donc sans le moindre problème.

[Maëlys]

Lors du repas, Leijana écouta les nains parler de leurs terres. Enfin essaya surtout car leur accent fortement prononcé lui interdisait la compréhension de quelques mots, ça et la fatigue en plus mit à mal bien rapidement sa vigilance.

Le chef du groupe avait statué bien vite sur les tours de garde, elle se retrouvait donc avec lui en plein milieu de la nuit.
Désirant profiter de quelques instants de sommeil, elle ne tarda guère après le repas pour aller se reposer.

Gardant un œil sur la forêt alentour (qu'elle n'aimait pas tellement décidément), elle défit ses deux épées qu'elle allongea à même le sol à côté d'elle.
Elle installa ensuite sa couverture sur le sol puis s'allongea, faisant un signe de tête à un des compagnons du tour de garde précédent ou à Narohtar pour qu'il la réveille l'heure venue.

En se couchant, elle se prit à rêver de ses terres, de ce passé qu'elle ne partageait désormais plus.

[Crépuscule]

Probalement réveillé par le rohirrim, tandis que Dame Meril en faisait certainement de même avec Leijana, Narohtar entama le 2ème tour de garde.

Durant leur garde conjointe, il tenta de discuter avec la femme du nord, tout en observant les étoiles.

"J'ai entendu dire par des rôdeurs parcourant les terres d'Eriador que la nuit, dans les terres au nord, pouvait durer plusieurs semaines. C'est le cas dans votre contrée ?"

[Maëlys]

Plongée dans ses rêves tourmentés, Leijana se réveilla au quart de tour lorsqu'une main lui toucha l'épaule. Elle attrapa instinctivement sa lame et la pointa comme par automatisme contre Dame Meril. Reconnaissant le visage, elle se décrispa et abaissa son arme tout en murmurant :

"X'cuse moi"

Ses yeux plissés, elle observa le camp qui se dévoilait autour d'elle à travers les ténèbres. Il était sûrement l'heure de son tour de garde, il lui sembla même remarquer Narohtar un peu plus loin. Elle se redressa puis rejoignit Narohtar afin de faire le tour de garde, elle n'y prenait à vrai dire pas grand plaisir mais c'était un mal nécessaire, quoique beaucoup plus sécuritaire que de dormir seule en étant la proie à ses terreurs...

En se plaçant à côté du rôdeur, elle ne parla pas, se contentant d'un signe de tête. Puis les minutes passèrent, la fatigue était encore présente, l'envie de dormir forte mais elle luttait comme elle pouvait contre cet ennemi insidieux. Le silence se faisait lourd mais elle n'osait prendre la parole en premier, elle n'avait jamais, à vrai dire, été très forte pour parler, sauf bien sûr dans sa langue natale.

Le calme de la nuit fut soudain brisé par la voix de son voisin :

"J'ai entendu dire par des rôdeurs parcourant les terres d'Eriador que la nuit, dans les terres au nord, pouvait durer plusieurs semaines. C'est le cas dans votre contrée ?"

Leijana prit plusieurs secondes pour répondre, se laissant bercer par les souvenirs de sa contrée si.. magnifique, si ... sauvage par rapport à ces terres du sud.

"Oui, cela dépend du moment de l'année. Mais le jour peut aussi durer plusieurs semaines, c'est étrange que vos rôdeurs aient parlé de ça, je n'ai jamais entendu parler d'hommes s'aventurant tellement au Nord de vos terres vertes."

Puis sa bouche se referma, ne sachant trop quoi dire. Elle avait toujours été plus femme d'arme que femme de parole comme bon nombre dans le Sud, dont la Dame Meril.

[darkbaron]

Dame Meril fut naturellement surprise quand Leijana pointa sa lame contre elle. D'ailleurs, heureusement, elle étouffa un cri qui aurait très bien pu leur être fatal dans ces circonstances car il aurait dévoilé leur position à un éventuel ennemi dans les parages. Bref, il y eut plus de peur que de mal et, encore troublée, la pauvre érudite partit se coucher en espérant trouver le repos après une telle frayeur. Cette femme était vraiment étrange...

Pour le moment, le Narohtar et Leijana pouvaient discuter sans le moindre problème. La nuit était étrangement calme et propice à ce genre de choses, mais rien n'indiquait que cela allait durer. En effet, les deux éveillés purent percevoir d'étranges bruissements de feuilles...

[Maëlys]

Leijana s'immobilisa en entendant le bruit, elle fit un signe à Narohtar de se taire puis dégaina sa lame lentement.

Les sens aux aguets, elle scrutait les environs à la recherche du moindre nouveau mouvement.

[Crépuscule]

Oui, cela dépend du moment de l'année. Mais le jour peut aussi durer plusieurs semaines, c'est étrange que vos rôdeurs aient parlé de ça, je n'ai jamais entendu parler d'hommes s'aventurant tellement au Nord de vos terres vertes."

«Peut être avaient-ils rencontrés l'un des vôtres. »

Après un nouveau silence, Narohtar se décida à poser la question qui le trottait dans l' esprit depuis leur départ : «Quand je vous entend parler de vos terres avec nostalgie, cela me rappelle le vide que l'Ithilien avait laisser dans mon coeur lors de ma lointaine expédition à l'Est. Répondez moi que si vous le souhaitez. Par expérience, je sais que l'on entreprend de tels voyages sans une raison particulièrement forte, et je me demande ce qui vous a menez si loin de chez vous.»

«Quoi qu'il en soit, je vous suis reconnaissant pour votre aide, rien ne vous obligeait à nous accompagner, merci. Cette quête me tient particulièrement à coeur, et vous avoir à nos côtés est une aide précieuse. Si un jour je peux à mon tour vous prêter assistance, je le ferai.»

... Malheureusement, un bruit vint interrompre leur discussion.

Leijana s'immobilisa en entendant le bruit, elle fit un signe à Narohtar de se taire puis dégaina sa lame lentement.

Les sens aux aguets, elle scrutait les environs à la recherche du moindre nouveau mouvement.

Le rôdeur acquiesça de la tête pour confirmer qu'il avait aussi entendu quelque chose. Saisissant doucement son arc et récupérant une flèche, il banda l'arme en direction du bruit, tentant de percer ln obscurité à l'aide des infimes reflet de la lueur de la lune sur la végétation.

[Maëlys]

"Je doute qu'ils aient vu l'un des miens, peu quittent nos terres. Et encore moins osent s'y aventurer."

La seconde question la surprit, elle hésita, ne sachant que dire ou que dévoiler de sa vie. C'était trop vif, trop frais, trop ... douloureux.
C'est à ce moment là que le bruit survint, coupant net leur discussion.

[darkbaron]

Il était évident que des êtres assez gros remuaient au sein des feuillages. En tout cas, même sans voir de quoi il s'agissait, il était évident que le bruissement des feuilles n'était pas provoqué par de simples lapins, ni même par un sanglier errant. C'était définitivement autre chose...

D'ailleurs, en regardant mieux, le rôdeur crut apercevoir le reflet de la lune sur une lame au clair, ainsi que deux yeux rouges et emplis de haine qui l'observaient avec insistance. C'étaient sans doute les seuls éléments qui trahissaient la présence d"ennemis hostiles dans les environs.

À en juger par la taille et le peu qu'il en avait vu, le rôdeur sut à qui il avait affaire : des Orques étaient sur le point d'attaquer ! Et, en effet, un cri bestial et guttural déchira la nuit alors que l'un des Orques jaillissait des feuillages, l'épée levée et prêt à frapper les deux héros éveillés.