[Oikouménè] 1.1. La Malédiction du Blond-Peuple

[Crépuscule]

Les éclaireurs étaient passé par le sentier principal, en traversant par le passage que vous propose Carvos. La voie principale longe Taran en passant par quelques petits village ou fermes. Avec un moyen de traverser Taran, il est possible de remonter en longeant ensuite par au dessus du fleuve, mais il faudra de nouveau traverser pour rejoindre Taran. Taran est trop profond et avec trop de débit pour espérer traverser à cheval ou à la nage (pour peu que tous sachent nager ...)

Sinon, Carvos sait qu'il y a quelques sentiers de chasse dans les bois, assurant la discrétion sans aucun doute mais par lesquels la troupe avancera difficilement à cheval, ces sentier étant destinés à être pratiqués à pied.

[Cialf]

Les embarras commencent. Et Lame Rouge est bien silencieux. Peut-être regrette-t-il d’avoir dit « Je suis sûr que nous réglerons ce problème rapidement. » Le temps appartient aux dieux et non aux hommes… C’est une des choses qu’on apprend quand on est druide. Mais quand les épées parleront, je suis sûr qu’il reprendra l’initiative.

-Quelle que soit la solution retenue, nous devons arriver avant la nuit tombée : ces créatures sont surtout actives la nuit. Les chevaux sont des animaux du soleil, ils sont faits pour se battre au grand jour : de nuit, ils nous embarrasseraient plutôt qu’autre chose.

Je regarde mes compagnons. Ils partagent mon avis : un guerrier gaulois est d’abord un cavalier. Si nous devons abandonner nos chevaux, que ce soit le plus tard possible.

-Les terrains au bord de l’Aguotis semblent dégagés, je ne crois pas que nous risquions une embuscade tout de suite. Mais ensuite, il y aura sûrement des sentinelles et des ennemis aux aguets. Songez à ce qui est arrivé aux premiers éclaireurs… Si la chose est possible, le mieux serait de traverser au gué, de quitter la grande route et de chercher une ferme isolée en bordure de forêt. Avec l’aide d’Arduenna, maîtresse des forêts, nous y trouverons peut-être un chasseur capable de nous guider. Mais il faudra redoubler de prudence.

[Amnèsya]

L'histoire commençait à se corser... Et je n'étais pas là pour là. J'étais partagé entre l'envie de tailler dans le lard. Après tout je ne croyais que modérément à ces histoire de monstre et je n'avais encore pas vu quelque chose que je ne puisse découper... Ou l'inverse...
Après tout si j'étais là pour découvrir et protéger notre peuple, j'étais plutôt du style à joindre l'utile à l'agréable... J'avais clairement besoin d'exercice et chaque fois que je mastiquais ce fichu pain de route, cela me rappelais à quel point la cuisine de ma petite femme me manquais... Aussi la perspective de rallonger le voyage ne m'enchantais pas plus que cela.

D'un autre côté je n'étais pas devenu le guerrier que je suis, en fonçant tête baissée dans le premier guet à pan qui se présentait. Aussi malgré la perspective de marcher à pied, je ne pouvais balayer d'un trait la proposition de notre druide.
Sans parler de mon aptitude légendaire au commandement... Une affaire bien trop sérieuse pour moi... Je préfère exécuter et bien exécuter ce que l'on me dit de faire...

"Visiblement, ceux que nous traquons ont encore quelques jours d'avances sur nous et ce genre de désavantage ne se rattrape pas à pied.
Il est probable qu'on en apprenne plus au prochain village, notamment l'ampleur des forces adverses et à ce moment la effectivement, même si cela m'enchante pas... On avisera sur ce qu'il convient de faire... Approche furtive ou affrontement direct"

[Cialf]

Grannus n’a pas tort… du moins si les démons sont en train de quitter la région. Mais s’ils sont en train d’assiéger Mutta, ce ne sera pas avec dix ou quinze combattants : ils peuvent avoir des forces beaucoup plus nombreuses.

-Nous pouvons avancer jusqu’au prochain lieu habité. Lug veille sur ceux qui veillent sur eux-mêmes : nous ne perdrons rien à nous renseigner. Il faudrait un très bon cavalier pour aller en éclaireur, en restant en vue ou à portée de voix. Caleto, Volcos, je crois que vous êtes les deux plus indiqués.

J’arrache deux brins d’herbe, l’un plus long que l’autre, et je les cache dans ma main.

[Amnèsya]

J'observe attentivement celui que le sort va désigner pour être éclaireur...
En me réjouissant de ne pas faire parti des pressentis...
Le sanglier pour moi c'est en civet... pas en chemin à suivre...

[Crépuscule]

Cuno soutint le druide sur le sujet d'éviter la voix principale et d'essayer d'avancer à couvert dans la forêt. Tandis que les jeunes Volcos et Caleto furent les premiers à se faire entendre par leur désaccord à laisser les chevaux derrière eux. Brennus ne disait rien, il regardait cependant la forêt avec un air sombre, Lug seul pouvait connaître ses pensées à cet instant.

Pendant ce temps, Lame Rouge avait échangé avec Donno et Luern. Ils n'aimaient pas non plus l'idée d'avancer sans leur chevaux mais ils étaient d'accord pour dire que plus ils allaient avancer et plus il faudrait être discret, et la forêt pourrait leur apporter cet avantage.

Il fut convenu d'après la proposition d'Eccomar de poursuivre jusqu'au prochain village et de décider à ce moment là.
Volcos fut désigné par le sort.

Tous étaient très attentifs, leurs sens aiguisés et leur esprit vif des Neufs ne laissait passait aucun mouvement. Pas un écureuil n'était à l'abri de se faire repérer. La chute d'un gland manqua de peu de faire sortir les glaives de leurs fourreaux, et quelques craquements de branches révelèrent la présence de pies chamailleuses. Pendant près de vingt minutes, ni Volcos ni les autres ne détecta de danger.
En revanche, ils furent plusieurs à remarquer l'absence de traces, de pied ou de sabot, pouvait révéler le passage d'une troupe.

Au bout d'une demi heure, ils approchaient enfin du prochain village, en témoignait le sentier qui devenait de plus en plus marqué, et les marques des chasseurs sur les arbres à l'orée des bois indiquant le début des parcours de chasse. Alors que,peu de temps après,Volcos arrivant dans une zone dégagée signala par un signe de la main qu'il apercevait le village, Donno signala silencieusement qu'il avait crut voir du coin de l'oeil un mouvement dans un arbre sur la rive opposée. Eccomar, Caleto et Grannus repérèrent alors un faucon s'envolant vers le nord.

Volcos ne tarda pas à leur faire signe de le rejoindre, où ils purent découvrir un village désert, des traces de combat clairement visibles. Les feux étaient éteints depuis plusieurs jours.

[Cialf]

Un faucon… Est-ce un signe des dieux ? Si oui, ils se plaisent parfois à rendre leur message obscur. Est-ce une manière de nous indiquer la voie ? Après tout, ils ont envoyé neuf oiseaux ce matin pour Branatos, et notre éclaireur actuel est un fauconnier… Mais le faucon est sur l’autre rive, toujours impossible à atteindre sans barque, et encore, même avec une barque, nous devrions abandonner nos chevaux. Et cela nous éloignerait beaucoup de Mutta.

Volcos nous tire de notre hésitation. Il a trouvé le village. Que ce soit bon ou mauvais signe, ce que nous y verrons sera moins obscur. Parfois, les signes ne s’éclaircissent que peu à peu.

(…)

Le village est désert. Des portes enfoncées, des jarres brisées, des sacs éventrés abandonnés au milieu du chemin indiquent un combat. Probablement vieux de plusieurs jours, c’est la conclusion à laquelle nous parvenons. Pas de cadavre en vue. Les habitants ont-ils eu le temps de fuir ? Ou ont-ils tous été emmenés en captivité ?

-Il faut fouiller les maisons. Si nous trouvons des morts, nous devrons les préparer pour leur prochain voyage. Je sais, cela prendra du temps, mais les âmes des morts seront reconnaissantes. Une dette qui n’est pas payée en ce monde sera payée dans l’autre.

S’il n’y a aucun cadavre, j’irai avec Volcos et Caleto inspecter le début de la route qui remonte vers Mutta. Peut-être que les ennemis, en emmenant les captifs, ont massacré les blessés et les traînards. C’est une conduite impie, mais je les en crois capables. Pendant ce temps, je demande à Lame Rouge de faire fouiller les abords de la forêt. Peut-être que certains habitants ont pu se cacher dans les bois.

[Crépuscule]

Volcos n'avait pas vu le faucon, il ne put, quand ses compagnons lui racontèrent ce qu'ils avaient vus, donner d'explications particulières sur le vol du rapace.

Dans le village, la fouille confirma l'absence de cadavre, pourtant, le sang séché retrouvé à plusieurs endroits leur permit d'estimer qu'il y avait eu au moins trois morts. Finalement, Cuno les appela, il venait de découvrir derrière une des bâtisses un corps, ou plus exactement les restes d'un corps en grande partie dévorée.

Anticipant les questions de Lame Rouge et d'Eccomar, Cuno signala que ce n'était pas des mâchoires de loups, ils n'auraient pas laisser le corps ainsi, mais vu le peu qui restait du malheureux, il avait du mal à estimer ce qui aurait avoir dévoré ce corps.

Lame Rouge remarqua que les traces étaient nombreuses dans le village vers la rive, mais qu'il n'y en avait pas en dehors du village.

[Cialf]

La découverte du corps dévoré nous fait l’effet d’un coup de foudre. Certains sont furieux, d’autres dans une stupeur muette. Qu’il y ait des atrocités lors d’un pillage, des meurtres, viols, supplices, nous le savons, mais rien de pareil à ceci. Je questionne ceux qui ont vu ou entendu parler des pays lointains, mais ils n’en savent pas plus que moi. La nature de nos ennemis reste une énigme.

Nos reconnaissances autour du village ne donnent rien. Seul le bord de rivière montre des traces de passage.

-Les ennemis ont dû venir et repartir par la rivière. Mais le courant est rapide et difficile à remonter, surtout avec des captifs et du butin. Peut-être ont-ils emprunté un chemin de halage au retour, en faisant tirer les barques par leurs captifs. Quelqu’un sait-il s’il y a un chemin de halage sur la rive nord ?

Le présage du faucon indique qu’il faut chercher une piste sur la rive nord. Nous fouillons la berge au cas où les villageois auraient laissé une barque cachée quelque part. Sinon, il faudra remonter jusqu’à Mutta pour en trouver une. En attendant, je cherche une fosse adéquate pour enterrer ce qui reste du corps. Quelle mort horrible ! Les dieux souterrains le recevront-ils à leur table dans cet état ?

[Amnèsya]

Je dois avouer que ce village commence à refroidir mes ardeurs....
Jusqu'à présent, j'étais parti du principe que l'on était à la poursuite de quelques bandits, ou autre utilisant de mauvais subterfuges pour faire croire aux pauvres gens quelques bêtes maléfiques.

Mais les cadavres devant moi me disent le contraire.

Ca me reviens maintenant, je me commence à me souvenir pourquoi j'ai un peu tendance à abuser de la cervoise et du sanglier... Oui c'est fun, l'exercice martial, ce vous forge un homme, un vrai. Celui qui est apte à défendre sa maison et assurer la survie de sa famille. Cela forge les amitiés indestrutiles bien plus surement que les sermons d'allégeance ou les mariages... Le revers c'est que cela a tendance à vous écœurer du monde...

Ce village contenait quoi, au bas mots une cinquantaine de personnes... Pas un enfant ne rêverait... Plus un amoureux ne conterait fleurette...
Et M...

Bon rester ici ne mènera à rien...

-Les ennemis ont dû venir et repartir par la rivière. Mais le courant est rapide et difficile à remonter, surtout avec des captifs et du butin. Peut-être ont-ils emprunté un chemin de halage au retour, en faisant tirer les barques par leurs captifs. Quelqu’un sait-il s’il y a un chemin de halage sur la rive nord ?

- Il faudrait aussi voir en amont et en aval s'il n'y a pas des traces de débarquements sur l'autre rive... Ils n'ont pu se servir de la rivière que pour masquer leur trace. Les marins doivent être rare dans ces contrées.

Pour ma part j'avais troqué mon glaive pour une pioche que j'avais trouvé dans une des maisons que j'avais fouillés.
Et au pied du grand arbre qui arbritait ce qui avait dû être autrefois le cœur de ce village, j'entrepris de creuser une tombe...
Je savais qu'on avait pas le temps, alors j'y allais de bon cœur...

Et le premier qui me fais remarquer que je manque d'exercice, il prend ma pioche dans la tête