[PEC] - BOTTTOS Chap III - Vers l'Avenir

[Iris]

De manière fort prévisible, Lucrèce a sursauté lors du déferlement des systèmes de "sécurité" et bizarrement, elle se sent... moins en sécurité avec autant de "trucs" qui se déclenchent et un hôte qui leur assure qu'ils resteront en sécurité tant qu'ils sont avec lui.

Elle garde le silence, mais a une mine qui signale que la situation ne lui plait pas trop et la met franchement mal à l'aise, n'étant pas sûre de savoir qui était le plus louche et dangereux : l'intrus ou Luther ?

Béquille et clopinant, elle suit le mouvement, regardant un peu partout, passablement stressée et ne sachant pas trop ce qu'on attend d'elle. En quoi est-ce amusant d'avoir une tentative de vol dans la salle des artefacts atlantes ?

Wait & See

[Kenny]

Grayson s'était bouché les oreilles et avait une mine un perturbé :
"Je vous avais prévenu que ce genre de chose allait arriver avec vos artéfacts...Vous avez un service de sécurité ?"

Il se voyait mal arrêter des malfaiteurs, en fait, et aussi le stress de la situation réveillait en lui des instincts primaires...se sauver quand ya du danger...

[Crépuscule]

"Le manoir est un service de sécurité à lui seul, je l'ai moi même installé avec quelques unes de mes créations. Vous voyez ces boîtiers qui sont sortis des plafond, ce sont des armes paralysantes qui envoient des décharges rendant inconscientes toute personne qui n'a pas mon autorisation en ces lieux.

Quand aux artefacts, croyez vous sincèrement que j'ai évoqué ce genre de trouvaille en public à des célébrités, juste pour pavaner de même que je ne les gardent pas enfermés à double tour dans un coffre fort. J'ai lancé un appât mais je n'aurais pas cru que ça mordrait aussi vite, il faut croire que je suis surveillé de près. Maintenant nous allons voir ce que j'ai pris dans ma nacelle."

Il ouvrait les portes blindées les unes après les autres, désactivant la sécurité de chaque pièce et couloir que vous traversez.

[Iris]

Toujours aucun mot de Lucrèce, pas trop à l'aise.

Appât, mensonge, manipulation, piège... Dans quelle mesure en faisait-il autant avec eux ?

...

Qui était donc le malheureux (?) prisonnier ?

[Kenny]

Grayson commençait à se faire ses films, <<voilà, on est dans un camp et l'autre veut notre mort, mais pourquoi je me retrouve là moi !?>>
Il était totalement dépassé par la situation, et ça ne lui plaisait pas du tout, son front était crispé et les sourcils légèrement en colère...

[Crépuscule]

Arrivés devant la porte de la salle aux artefacts, Luther leur dit de rester derrière lui, qu'ils n'auront alors rien à craindre.

Une nouvelle fois il fit apparaître une console dans le mur près de la porte et le blindage remonta dans le mur et il ouvrit la porte.

Dans la salle, plusieurs barreaux sortant du sol de manière oblique avaient formés une cage conique autour du présentoir central. Les barreaux étaient peu espacés, un enfant ne s'y faufilerait pas. Des armes paralysantes comme Luther leur avait montré était sorties des murs et la verrière en vitrail qui surplombait la pièce était cachée par le blindage qui l'avait couverte.

Sur le présentoir l'épée avait disparu et ils avaient beau scruter la pièce, aucun suspect dans la pièce. Ils purent lire une grande surprise sur le visage de Luther, mais pas de colère à première vue. Il ne dit rien.

Au sol il y avait des débris de verre coloré. Luther se concentra sur la verrière et les panneaux de blindage coulissèrent pour retourner dans leur zone de repli. Une partie du vitrail était brisé. Les armes rentrèrent aussi dans le mur. Et les blindages ayant fermé les niches des autres artefacts se replièrent aussi, laissant apparaître l'arc, le masque et les autres objets.

Au loin ils purent entendre le vrombissement d'une moto sportive.

[Iris]

Ce n'est pas Lucrèce avec sa béquille qui risquait de s'aventurer en première ligne, de toutes façons, depuis tout à l'heure elle suivait l'action en témoin.

Elle constata donc que le voleur était un vrai personnage de fiction, un Arsène Lupin ou assimilable et d'une certaine façon c'était plutôt amusant, ça lui donnait l'impression de regarder un film en devant cependant clopiner d'une scène à l'autre, ce qui lui permettait de regarder les détails des décors avec plus d'attention, ou d'apprécier l'évolution de l'action en temps réel. Par contre, elle était condamnée à laisser les courses-poursuites aux autres. Bref, elle comptait mentalement les points...

... Un enfant ne s'y faufilerait pas ? ... Et un chat ? ... Dans ce cas elle avait la quasi certitude que sa petite famille n'appréciait pas qu'elle "pactise" avec "l'ennemi", ... cela dit, avec des isolationnistes pareils, le simple fait de s'intéresser à eux valait des pertes de mémoire.

Au final, "Faés" comme Luther la baladaient sans rien lui expliquer avec le même argument, "tu comprendras plus tard, si tu en es digne", et concrètement, ça n'avait qu'un effet sur elle : lui donner envie de ne prendre parti pour personne, compter les points, regarder l'action et garder son quant à soi. Apparemment en revanche Grayson Owen était plus crispé et supportait mal l'impuissance dans laquelle le cours des événements les plaçait pour l'instant.

Si la fenêtre d'où venait le bruit de vrombissement de la moto était accessible, Lucrèce clopinerait dans cette direction, avec la quasi certitude de ne rien voir du tout, le voleur devant être déjà parti.

Elle réfléchissait : à qui devait-elle de la loyauté ? Sa "famille" qui se payait sa tête ? Ou Luther qui avait une manière inquiétante de piéger son intérieur ? ... A priori personne, ou pas l'un plus que l'autre. Dans l'immédiat elle tâcherait de rester neutre et de laisser tout ce beau monde s'écharper pour des trucs vieux de plusieurs millénaires. Tant qu'elle ne comprenait pas plus, les informations qu'elle pouvait donner lui vaudraient le mépris de ceux qui étaient "trahis" et d'être utilisée avec dédain par l'autre camp, sans aucune chance d'en apprendre davantage. Tous ces casse-pieds faisaient sans doute des informations une denrée à thésauriser (la preuve, personne ne lui disait rien d'utile), alors pourquoi ne se tairait-elle pas elle aussi ?

[Kenny]

Toujours aussi crispé et parlant du coup en anglais avec un ton autoritaire sous la pression :
"Bon, je vous prie de m'excuser, mais vous avez intérêt à nous dire dans quelle situation on a mis les pieds ! Car de toute évidence vous avez des ennemis plutôt efficaces, et je ne serais plus étonné d'apprendre que l'autre camp possède lui aussi des dons !"

S'il voyait que Lucrèce ne comprenait pas il dirait avec un soupir un résumé en français...

[Iris]

Lucrèce effectivement avait un niveau "lycée" en anglais, alors pour peu que Grayson Owen parlât vite, elle risquait de ne pas tout comprendre, en dehors du fait qu'il y avait un problème.

Cela dit, elle attendait sagement que ça se clarifie.

[Crépuscule]

"Je le pense aussi. Je crois que nous allons en savoir plus grâce à cela."

Irons se dirige vers les barreaux de la cage conique. Sur l'un deux, coulait un liquide rouge tendant vers le violet (légèrement bordeaux). Il sortit un style de sa veste et l'approcha pour en récolter. Le stylo se décomposa en partie pour enfermer le liquide à l'intérieur.

"Allons analysez ça et visionner les caméras de sécurité."

[la suite plus tard ]