Une enquête, une vraie, une belle ! Un scoop ! Un mystère ! De l'étrange ! Du surnaturel ! Une innocente victime à sauver ! Tout ça à la fois.
Traversant l’Écarlate, elle arriva en vue de la Gare Centrale, notant que comme prévue, il y avait un attroupement, avec policiers en uniforme qui maintenaient un cordon de sécurité. Elle n'était pas la seule journaliste sur place, il y en avait d'autres qu'elle avait pu entrevoir à des congrès ou autre, de toutes sortes de journaux, locaux comme nationaux. Comme prévu, les infos étaient maigres. Elle pouvait entendre que le corps avait été jeté plus haut dans le fleuve, qu'il était "frais", qu'il y avait des traces de torture, mais pour le reste ou le détail, il faudrait attendre les communiqués de la police.
Pour ce qui était des archives des journaux, elle pouvait les consulter à la bibliothèque municipale côte Est, un brin plus "populaire" que la prestigieuse bibliothèque associée aux universitaires Lettres, Sciences Humaines et Droit. C'était un bâtiment assez moderne en brique rouge, avec de grandes fenêtres, occupant plus d'espace au sol qu'en hauteur, avec un petit espace vert organisé selon un plan géométrique et conceptuel, des lignes courbes et des petites "collines" d'un ou deux mètres de haut, des sentiers dallés courbes, avec des roseaux qui dansaient doucement au vent.
Arrivée sur place, elle nota que les microfilms qui l'intéressaient étaient ... plus ou moins monopolisés par un homme dans la quarantaine bien tassée, avec un air concentré et une dégaine d'inspecteur des impôts. [Alen D. Kolb] Évidemment, il y avait suffisamment de rouleaux pour qu'ils ne se marchent pas immanquablement au même moment sur les pieds... mais les machines de visionnage étaient côte à côte. Lisa ne pouvait manquer de noter que cet austère personnage commandait les même documents qu'elle, qu'il les visionnait avec méthode... là, juste à sa droite. Il était à quoi, 1m50 d'elle à tout casser, et pour le reste de la journée...
La jeune femme avait à côté d'elle un gars qui était calme, méthodique, visiblement très intelligent et en lui brûlait quelque chose qu'elle connaissait aussi : la passion du mystère !Encart technique a écrit :A la louche, une recherche de ce genre, à supposer de ne rien faire d'autre de la journée et d'agir avec méthode, c'est de l'ordre de 2 à 3 "demi journées" (blocs de 3H de boulot d'affilée). Un jet de "Bibliothèque" (Érudition), juste pour dire arbitrairement si tu es rapide ou pas là-dessus.
AST (méthode, logique, 1) + Érudition (10) + Intuitive (6) + Déterminée (6) + Mystère (4) + D20 (9) = 36
10 : lent
20 : normal
30 : rapide
40 : très rapide
50 : ...
II - Détective
Une belle énigme ? Alen D. Kolb s'en trouvait une tout seul comme un grand et sans doute qu'il enverrait sur les roses le client qu'Amanda avait trouvé et dont elle essaya de l'avertir par téléphone : Stephen Steven Sand (S.S.S.), 45 ans, un peu dégarni, poil brun, et surtout, une épouse qui l'avait plaqué en vidant ses comptes pour partir avec une autre femme. Le bonhomme était tellement désagréable que la seule véritable surprise dans cette histoire, c'était que sa femme fût restée si longtemps avec lui. A noter également qu'il confondait une agence de détective avec un service amélioré de tueur à gage, car au fond, il voulait commander un passage à tabac de ces deux femelles.
Des femmes, du sang et de l'eau ? Si c'était là le destin que s'était choisi Alen D. Kolb, alors il était évident que le "Tueur de l'Encre" était son alter ego du côté obscur.
Échappant à un boulot d'homme de main, en ignorant ou manquant l'appel téléphonique, il se dirigeait vers la bibliothèque municipale de la partie Est (une autre plus prestigieuse se trouve côté Ouest, non loin des universités de lettres, sciences humaines et droit). Il savait qu'il trouverait les archives des journaux sur microfilm. En revanche, il savait aussi que le microfilm est un support pénible à examiner, de quoi finir en ayant l'impression de ne plus rien voir... symptôme qu'il pourrait ajouter à son mal de crâne et son mal d'estomac... si jamais la thérapie de choc café, œuf & yaourt (errrk !) ne fonctionnait pas.
Quinze ans de presse. Il allait trouver les infos, c'était sûr. Par contre !! Au bout de combien de temps ?
A la bibliothèque, les employés ce jours regardèrent avec étonnement et perplexité, admiration et inquiétude cet étrange personnage qui était accroché à l'exploration des archives de la presse par microfilm interposé. Il descendait les années et les titres, prenant des notes dans son carnet noir.Encart technique a écrit :A la louche, une recherche de ce genre, à supposer de ne rien faire d'autre de la journée et d'agir avec méthode, c'est de l'ordre de 2 à 3 "demi journées" (blocs de 3H de boulot d'affilée). Un jet de "Bibliothèque" (Érudition
AST (méthode, logique, 3) + Érudition (14) + Calme (4) + Mystère (5) + D20 (13) = 39
10 : lent
20 : normal
30 : rapide
40 : très rapide
50 : ...
Alors qu'il cherchait méthodiquement les réponses à ses questions, et avant de toutes les avoir, Alen D. Kolb ne put manquer de noter qu'une "jeunette" dans les 24 ans s'était scotchée à la machine de visionnage de microfilm sur sa gauche, à moins d'1m50 de lui et qu'elle commandait ... les mêmes rouleaux que lui. La malchance aidant (car Kolb n'est pas un grand veinard), il s'avéra qu'elle demandait souvent les mêmes que lui, juste avant lui, alors qu'il était là depuis un brin plus de temps qu'elle.Les questions a écrit :_liste complète des victimes "identifiées" du Tueur de l'Encre ?
_quelles étaient leurs points communs ?
_dans quel(s) secteur(s) avaient-elles été enlevées, à quelles dates, quelles heures, quelles périodes ?
_les tronçons de femme étaient-ils déposés sur les berges ou dispersés par le courant depuis l'amont ?
Apparemment elle cherchait les mêmes infos que lui, mais même retardé par le fait qu'elle prenne "ses" rouleaux, il bénéficiait pour sa part d'un peu plus d'expérience... mais elle s'en sortait vraiment bien !
En fait, ce qu'il lui manquait de logique méthodique, elle le compensait par du "pifomètre", elle était plutôt très intuitive et très déterminée, du genre à ne pas lâcher son os... ça pouvait faire penser à ces chiens qui ne lâchent pas prise une fois qu'ils ont mordu. A côté de ça, il ne pouvait que reconnaître chez elle quelque chose qu'il connaissait chez lui : la passion du Mystère.
...
Métajeu a écrit :Des fois que vous tapiez la causette avant d'arriver au bout de vos recherches... sinon je prépare les réponses aux question d'Alen D. Kolb
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