[Conan] - 1. L'Ombre du Serpent

[Avrock]

L'esclave au cheveux blond n'était pas craintive vis-à-vis de son maitre, mais elle connait sa situation.

"- Pourquoi aurais-je peur ? Être en terre étrangère devrait les ravir. Cela montre leur extension."
Ipsos boit alos une gorgée de vin pour couper son discours, il reprend de plus belle :
"- Enfin, revenons en à notre discussion. L'idole que je souhaite récupérer représente un serpent s'enroulant autour d'un rubis poli en forme d'oeuf, gros comme le poing. Il va sans dire que le plus tôt est le mieux, mais je comprends tout à fait que tu ai besoin de te préparer. Le temple se trouve dans la ville haute, tu ne peux pas le manquer, il est construit selon l'architecture typique stygienne : dome et représentation de serpent. Le grand prêtre s'appel Kanatum, et il posséderai des serpents capable d'avaler un homme entier. Pour le reste, je n'ai pas plus d'information, il faudra que tu tedébrouilles par toi même."

[pascalahad2]

« Cela montre l’extension des Dieux, pensa Nasrin, seulement s’ils sont adorés… », mais elle se garda bien de faire cette réflexion à voix haute à son hôte. Quelque chose dans l’attitude désinvolte d’Ipsos la dérangeait, mais elle mit cela sur le compte de la différence de culture.

En elle-même elle s’étonnait de la tolérance des Argosiens vis-à-vis de la religion stygienne. Elle avait appris que la plupart des nations hyboréennes, qui vénéraient Mitra, combattaient les partisans de Set plutôt qu’ils ne les accueillaient. A présent elle se demandait si cet enseignement ne relevait tout simplement pas de la propagande théocratique. Savoir que les nations étrangères étaient opposées aux Stygiens les maintenait dans un état de paranoïa constant, et renforçait la xénophobie ambiante. Nasrin avait vécu à Khémi, où les étrangers venus pour affaire étaient tolérés dans certains quartiers. Elle les avait côtoyés et ne les avait pas trouvés si menaçants.

Elle demande à son hôte une avance de 3 lunes d’or, si possible en pièces d’argent (soit 30 pièces d’argent), pour ses menus frais.

Puis elle prend congé de lui, afin de rejoindre l’auberge. Elle tente d’éviter les patrouilles. Une fois arrivée, elle tentera, si possible, de se renseigner sur Ipsos auprès des clients et du personnel de l’établissement avant de monter se coucher.

[Avrock]

Le négociant eut un sourire en coin, puis il cherche dans sa chemise une petite bourse. Il la soupèse négligemment, puis l'envoie à Nasrin.
"- Il y a moins que ce que tu veux comme avance, mais n'oublie pas que j'ai déjà payé ton auberge pour les quatre jours à venir ! Maintenant, file avant qu'Arkos ne ferme son auberge."
Ipsos raccompagne la mercenaire à l'entrée de sa demeure puis la regarde traverser la cours.

Le retour à l'auberge se fait sans le moindre problème, par chance Nasrin ne rencontre aucune patrouille.

Pour les actions du personnage ou ce que tu comptes lui faire faire, tu n'est pas obligé de le mettre en citation. Incorpore simplement ces dernières à l'histoire. Ensuite en fonction des dés et autres, on ajuste dans les réponses suivantes.
J'utilise simplement cette méthode (les citations) pour faire les commentaires hors jeu, les encarts techniques, ou encore pour demander certaines précisions sur l'action.

D'autre part, pour la recherche d'infos sur Ipsos, peux-tu me détailler ce que fait Nasrin ? Sinon, je fais simplement un jet de dés...

[pascalahad2]

Elle entra à nouveau dans l’auberge. Il commençait à se faire tard, elle avait croisé en revenant quelques soulards à l’allure zigzagante. Ceux-ci auraient de la chance s’ils arrivaient à leur destination sans être tombé plusieurs fois durant le parcours. La plupart des clients regagnaient leurs navires sur les docks, en groupe. Peut-être craignaient-ils les détrousseurs, bien que leur bourse soit forcément très allégée après leur soirée.

Les clients qui s’étaient effondrés sur les tables, ivres morts, étaient en train d’être sommairement réveillés par l’aubergiste, Arkos. Si les tapes sur les joues ne suffisaient pas, il avait un seau d’eau à la main et s’en servait sans ménagement s’il y était forcé. Fort heureusement, le client en question était en général trop hébété devant ce réveil brutal pour émettre la moindre protestation, tandis que le patron, du genre costaud, le mettait à la porte avec fermeté en le tenant par le col. La serveuse était en train de débarrasser les tables.

- Bien le bonsoir !, dit-celle-ci en reconnaissant Nasrin. Heureusement que vous êtes là, nous allions fermer.

La stygienne acquiesça et se dirigea vers elle.

- En effet, il ne doit pas faire bon passer la nuit dehors par ce temps !, lui répondit-elle. Puis-je vous poser quelques questions avant de monter dans ma chambre ? Le marchand qui m’a abordée dans la salle commune, Ipsos, veut m’embaucher pour un travail. J’ai remarqué que les clients d’ici semblaient le craindre, pourriez-vous m’en dire plus ? Quelle est sa réputation ? Est-il influent en ville ?

S’il le faut, Nasrin lui glisse deux pièces d’argent en douce.

[Avrock]

La serveuse glisse discrètement les pièces d'argent dans son tablier.
"- Ispsos... C'est un habitué de l'auberge, il y passe régulièrement. En même temps c'est l'un de nos fournisseurs. Il est vrai qu'il est influent et qu'il ne faut pas se mettre en travers de son chemin, mais c'est un homme bien. Il a déjà aidé père par le passé. Il a fait reconstruire l'auberge lors de l’incendie qui a eut lieu il y a quelques années déjà. Après, il embauche pas mal de monde pour ses négoces, les gens le respecte pour cela."

Alors qu'elle allait se retourner pour continuer la mise en ordre de la salle commune, elle ajoute :
"- Au fait, votre chambre est au premier étage, première à gauche."

Si tu n'as plus d'autres questions, on passe à la suite... Indique-moi ce que compte faire Nasrin le lendemain, ou tes plans pour la suite.

[pascalahad2]

- Merci, lui répondit Nasrin en se dirigeant vers l’escalier.

La serveuse avait vraiment une excellente opinion d’Ipsos. Ca ne cadrait pas vraiment avec la crainte que les autres clients semblaient ressentir vis-à-vis du marchand, mais peut-être était-ce seulement un reflet de son influence. Nasrin se souvenait de la montagne humaine nommée Bombata, et elle ne doutait pas que si Ipsos prenait quelqu’un en grippe, celui-ci aurait à faire avec le dévoué garde du corps.

Nasrin pénétra dans la petite chambre, spartiate mais correcte, et de toute façon infiniment plus confortable que les paillasses de la salle commune. Plus sécurisant aussi. Il y avait un petit coffre en bois pour ranger ses affaires, au pied du lit. Nasrin le traina jusqu’à la porte de sa chambre, et le plaça devant celle-ci. Si quelqu’un s’avisait d’y pénétrer, cela ne l’empêcherait pas d’entrer, mais ça réveillerait la jeune femme à coup sûr.

Il y avait dans un coin de la chambre une vasque avec un broc d’eau. Elle y versa une partie du broc et retira son armure et ses bottes, rendue bien poussiéreuse à cause du voyage. Elle chercha dans son sac le pain de savon et entreprit de faire une toilette, dont elle rêvait depuis le matin même ! Elle se sentit revivre tandis que la crasse de la journée disparaissait de sa peau cuivrée.

Elle était épuisée, mais prit quand même le temps de passer un torchon humide sur son armure et ses bottes, puis elle leur appliqua de la graisse pour entretenir le cuir. Enfin, avec le sentiment du devoir accompli, elle se glissa nue sous les couvertures revêches. Elle plaça son cimeterre près de son lit, à portée de main, et son poignard sous son oreiller. Elle ne tarda pas à sombrer dans un sommeil réparateur.

La nuit se passa sans encombre. Lorsque Nasrin ouvrit les yeux, le soleil perlait à travers les interstices des volets clos. Elle étira son corps souple sous les couvertures et se leva bientôt. Elle pratiqua les exercices d’étirement que son maître d’armes lui avait appris bien des années auparavant, et qu’elle suivait chaque jour avec application. Puis elle pratiqua son second rituel matinal : elle sortit de son sac un papyrus, de l’encre et une plume. Sur celui-ci figuraient des dizaines de scarabées stylisés. Nasrin choisit un emplacement libre et, avec application, en dessina un autre. Le scarabée était un symbole de renaissance chez les Stygiens. Chaque jour, Nasrin célébrait de cette manière le simple fait d’être encore en vie, alors que les siens l’avaient condamnée à mort, elle et sa famille, depuis des mois maintenant. Son troisième rituel de la journée, elle ne l’accomplit pas, pour une fois. Une journée normale, elle se serait mis du kohl autour des yeux, mais pas aujourd’hui.

Elle refit un brin de toilette, plus sommaire que la veille, avant de revêtir son armure et de ceindre sa taille de son cimeterre. Le poignard rejoignit sa cache, dans sa botte droite. Elle se saisit de son sac et sortit de la chambre. Saluant d’un signe de tête Arkos, qui balayait la salle, elle quitta l’auberge. Elle se dirigea vers la ville haute. En chemin, elle s’arrêta dans une boutique de vêtements, pour acheter un foulard qu’elle s’enroula autour du cou. Loin d’être une coquetterie, elle voulait dissimuler son tatouage d’esclave. Etant donné que son équipement n’était pas typiquement stygien, elle espérait qu’un des ses compatriotes ne penserait pas immédiatement à elle comme à une Stygienne, mais plutôt comme une Shémite. Il y avait de plus peu de guerrières stygiennes, non parce que ce métier leur était interdit, mais parce que culturellement, ce n’était pas une occupation typique pour elles.

Nasrin cherche un endroit d’où elle peut observer le temple de Set toute la journée sans attirer l’attention. Elle note les allées et venues, quelles sont les voies accessibles, les chemins de fuite potentiels (exemple : par les toits). Elle cherche aussi un endroit discret pour pouvoir observer le temple de nuit.

Est-ce que la connaissance de la religion (5D) de Nasrin peut l’aider à trouver le chemin le plus adapté pour son infiltration ?

[Avrock]

Une rue de bonne taille, pas assez grande pour être une avenue mais plus grande qu'une simple voie, dessert l'entrée principale du Temple. Des rue de moindre importances et des ruelles permettent d'en faire le tour. Le quartier est aisé : chaque villa avoisinante possède ses propres jardins et cours, le tout entouré de murs protecteurs. La cible de Nasrin est aussi ceint d'un rempart qui semble parfaitement franchissable pour pour le peu qu'elle ne soit pas lourdement chargée. Oliviers, figuiers, palmiers se côtoient dans ces jardins raffinés.

Connaissance religion - Stygie (5D) = 6* + 4 + 3 + 4 + 6 = 23 (+ 3) = 26 en jet libre... Pas mal du tout

Ayant été des plus studieuse durant ses leçons, Nasrin se doute et est sûre de ne pas se tromper en affirmant que dans l'enceinte du temple, dans les jardins se trouves des animaux ne servant pas seulement à décorer. Quand à la structure générale du temple, elle semble comme la plus part de ce qu'elle ait déjà put visiter. Ce dernier est un ziggourat où les escalier menant à l'entrée sont décorés de bas reliefs aux motifs ophidiens, typique du culte du serpent. L'accès aux entrailles du bâtiment est surmonté d'une tête géant de serpent sculptée la gueule grande ouverte. L'intérieur devrait alors lui aussi suivre l'agencement traditionnel d'un temple de Set : une suite de corridor, d'annexes, une chambres principales avec l'autel sacrificiel et non-loin de là, l'accès aux appartement du grand prêtre, la chambre au trésors et indubitablement son gardien.


Durant ses reconnaissances, la voleuse prend note des tours et itinéraires de la garde. Cette dernière ne sera pas facilement évitable si elle est aussi nombreuse de nuit que de jour. Néanmoins, cela reste jouable avec un timing serré et l'obscurité pour amie. En ce qui concerne le Temple, Nasrin n’aperçoit que trés peu d'hommes pour assurer la sécurité.

[pascalahad2]

Nasrin n’était pas surprise du petit nombre de gardes. Non seulement le culte de Set comptait sur la peur qu’il inspirait pour dissuader les voleurs, mais ils comptaient également sur leurs gardiens non humains, sans aucun doute des serpents de toutes tailles et de toutes dangerosités. De plus, il fallait aussi bien dire qu’ils étaient peu habitués aux voleurs. Le vol était pratiquement inconnu en Stygie, et dans les temples encore moins qu’ailleurs, à cause de la peur superstitieuse instaurée par la Théocratie Stygienne.

Les patrouilles dans les rues étaient un peu trop fréquentes à son goût, quartier riche oblige, mais elle avait noté à peu près l’intervalle de leur passage. Celui-ci serait sans doute légèrement supérieur de nuit. Les jardins des nobles alentour, richement boisés, sauraient lui procurer un abri le temps qu’une patrouille passe.

Quant au terrain de l’enceinte du temple au bâtiment lui-même, il offrait un avantage tout de même. Celui-ci devait être confiné, les nobles résidents n’auraient pas supporté de voir des serpents se promener de nuit hors de l’enceinte du temple, ce qu’ils faisaient dans les villes stygiennes en toute liberté. Second point, ces animaux, pour demeurer agressifs, devaient probablement n’être nourris que du strict nécessaire. Troisième point, il n’y aurait pas de sentinelle humaine présente dans les jardins la nuit en même temps que les reptiles. Quand les Stygiens côtoyaient un serpent, la coutume voulait qu’ils n’agenouillent et attendent la réaction de l’animal. Si celui-ci passait sans les remarquer, les Stygiens y voyaient la bénédiction de Set. S’il les attaquait, ceux-ci avaient sans doute offensé Set d’une certaine manière. Etonnamment, peu de Stygiens se soumettaient à ce rituel de façon volontaire !

Satisfaite de ses observations, Nasrin se rendit au marché où elle passa commande auprès d’un vendeur d’animaux. Puis elle se rendit chez un herboriste pour y faire quelques courses, avant de rejoindre son auberge. Elle salua d’un signe de tête Arkos avant de rejoindre sa chambre. Elle consacra le reste de sa journée à préparer une décoction pâteuse qui devrait la protéger du venin de serpent si jamais elle venait à être mordue. Elle pria ses dieux pour se souvenir de la composition de façon exacte. Elle n’en aurait probablement pas besoin si elle arrivait à sucer le venin de la plaie avant que celui-ci ne se répande dans son corps, mais il restait le risque d’être mordue dans un endroit inaccessible pour ce soin.

Une fois cette tâche accomplie, elle prit le temps d’aiguiser son arme, et de mettre du kohl autour de ses yeux. Cette nuit, peu lui importerait d’être reconnue en tant que Stygienne. Si elle était repérée, elle n’aurait d’autre choix que de défendre chèrement sa vie, cimeterre au poing.

Prête, elle sortit de l’auberge, son grand sac quasiment vide. Elle avait pris avec elle, outre ses armes, sa corde avec le grappin. Elle repartit en direction du marché prendre livraison de sa commande : 2 douzaines de lapins vivants !

Le plan est le suivant : Nasrin va attendre dans un endroit calme après minuit, et quelques minutes avant de partir pour la ville haute, elle va ceindre la corde autour de sa taille, et mettre les lapins dans le sac. Le plan est 1) d’éviter les patrouilles, 2) de se cacher dans une ruelle en attendant le passage d’une autre patrouille, 3) quand celle-ci sera passée, elle escaladera le mur d’enceinte du temple, et le franchira, 4) elle se dirigera vers le temple en lâchant les lapins vivants sur son passage, pour occuper les serpents (avantage des lapins et des serpents : ils ne crient pas trop !), 5) escalader le temple et chercher une voie d’accès (au pire, mais vraiment au pire, il faudra qu’elle passe par la porte d’entrée).

[Avrock]

En prenant un poids moyen de 1.8kg par lapin, es-tu certain d'en prendre deux douzaines (24)? Ca fait quand même pas mal de poids et c'est un peu (voir pas mal) encombrant !

[pascalahad2]

Tout dépend de la taille des lapins j'imagine, s'ils sont gros une douzaine devra suffir. C'est vrai qu'en écrivant la description j'avais en tête les mini-lapins que je peux voir par chez moi. Du coup j'avais même faili écrire TROIS douzaines...

Nasrin préfèrera plusieurs petits lapins, plutôt que quelques gros, car dans ce cas, plus de distractions potentielles pour les serpents.