[SdA] Des temps incertains et troublés
[SdA] Des temps incertains et troublés
On vivait une époque bien étrange : l'âge des héros semblait révolu et les hommes de notre ère semblaient davantage préoccupés par des problèmes de récoltes ou quelques excursions ennemies que par des guerres à l'échelle époque. Néanmoins, certains avaient l'impression qu'il s'agissait du calme inquiétant avant la tempête ravageuse. D'autres avaient même le pressentiment qu'un mal profond sommeillait quelque part et n'allait pas tarder à se réveiller. Beaucoup n'aimaient pas les périodes de paix relative car elles rappelaient toujours que le pire était encore à venir, dans quelques années, voire des décennies. D'ailleurs, certains sages étaient persuadés que le prochain hiver allait être particulièrement long et rigoureux. Heureusement, on avait encore plusieurs mois de répit avant la terrible saison.
Étrangement, ce n'était pas ce qui semblait vraiment préoccuper Beren, intendant du Gondor. Ce dernier avait envoyé des missives chez différents alliés : chez les Nains, qui envoyèrent un des leurs, le jeune Gloin, et chez les rôdeurs, qui demandèrent à Narohtar de les représenter. Un hasard heureux fit qu'un Rohirrim se présenta à Minas Tirith à la même époque. Quand il l'apprit, Beren envoya un messager demander à ce dernier de représenter son peuple et de le tenir au courant après la réunion. Apparemment, l'intendant était trop pressé pour prendre le temps d'attendre l'envoi d'une missive et l'arrivée d'un ambassadeur.
Narohtar et Gloin, en tant qu'émissaires officiels, avaient reçu quelques honneurs, notamment une chambre suffisamment confortable dans laquelle ils pouvaient déposer leurs affaires, voire même des vêtements propres. La réunion avait lieu dans quelques heures : ils avaient donc le temps de se reposer, voire même de se nourrir en allant faire un tour aux cuisines. Quant à Déorwine, il venait tout juste d'être convoqué et était donc attendu au palais.
Étrangement, ce n'était pas ce qui semblait vraiment préoccuper Beren, intendant du Gondor. Ce dernier avait envoyé des missives chez différents alliés : chez les Nains, qui envoyèrent un des leurs, le jeune Gloin, et chez les rôdeurs, qui demandèrent à Narohtar de les représenter. Un hasard heureux fit qu'un Rohirrim se présenta à Minas Tirith à la même époque. Quand il l'apprit, Beren envoya un messager demander à ce dernier de représenter son peuple et de le tenir au courant après la réunion. Apparemment, l'intendant était trop pressé pour prendre le temps d'attendre l'envoi d'une missive et l'arrivée d'un ambassadeur.
Narohtar et Gloin, en tant qu'émissaires officiels, avaient reçu quelques honneurs, notamment une chambre suffisamment confortable dans laquelle ils pouvaient déposer leurs affaires, voire même des vêtements propres. La réunion avait lieu dans quelques heures : ils avaient donc le temps de se reposer, voire même de se nourrir en allant faire un tour aux cuisines. Quant à Déorwine, il venait tout juste d'être convoqué et était donc attendu au palais.
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Re: [SdA] Des temps incertains et troublés
Le jeune Rohirrim avait maintenant passé une semaine en chevauchée, dormant à la belle étoile, sous la lune, allongé sur l'herbe, Eorof paissant tranquillement non loin. Et le matin, une baignade rapide dans un fleuve ou un lac pour se laver, et à nouveau une journée en selle. Malgré la répétition, c'était une vie qu'il aimait, celle de la liberté.
Il était descendu le long de l'Anorien, le long des Montagnes Blanches, suivant la route qui menait au Gondor. En cette terre alliée, il trouverait peut-être à s'occuper car remonter l'Anduin ou traverser le Pays de Dûn ne le motivaient guère.
C'est ainsi qu'un matin, il arriva devant la Cité Blanche, le souffle coupé comme tous ceux qui l'apercevaient la première fois. C'est au trot qu'il traversa les champs de Pelennor, et au pas qu'il passa la porte immense qui s'était ouverte devant lui. Il pénétra sur la place pavée, s'arrêta devant la fontaine où il mit pied à terre, et son casque à la ceinture. Ses yeux clairs détaillèrent les statues, passages suspendus, maisons de pierre blanche qui différaient tant de chez lui ; tout évoquait la splendeur et la puissance d'un grand peuple.
Sa première tâche fut de trouver une auberge, avec une écurie pour Eorof, ce que les gardes lui indiquèrent. Il venait à peine de demander - et d'obtenir - une chambre que le messager de l'Intendant le trouva, le priant de venir immédiatement au palais, en haut de Minas Tirith.
Le Rohan était depuis toujours vassal du Gondor, et Déorwine laissa de quoi payer chambre et écurie à l'aubergiste avant de se hâter le long des niveaux. Bien des têtes se tournaient sur son passage, un étranger en armes, cape verte flottant au vent ainsi que ses cheveux, les mailles de son armure brillant d'un éclat terne, le bouclier entrechoquant les flèches dans son carquois dans un bruit sourd qui faisait écho à celui de ses bottes, se répercutant dans les murs des maisons.
Il se pressa sans pour autant arriver hors d'haleine, et une fois en haut, ne put s'empêcher d'admirer la vision ainsi offerte, le souffle coupé. Il voyait tout le Pelennor, la cité d'Osgiliath encore habitée sur sa berge occidentale, et au loin les montagnes qui marquaient la frontière du Mordor. Secouant légèrement la tête, il se retourna et se dirigea vers le palais, saluant les Gardes de la Fontaine d'un profond hochement de tête et leur parlant dans un Ouistreain fortement accentué.
"Le bonjour, messieurs. Je suis Déorwine, fils de Déored, et l'Intendant Beren m'a fait mander."
Il était descendu le long de l'Anorien, le long des Montagnes Blanches, suivant la route qui menait au Gondor. En cette terre alliée, il trouverait peut-être à s'occuper car remonter l'Anduin ou traverser le Pays de Dûn ne le motivaient guère.
C'est ainsi qu'un matin, il arriva devant la Cité Blanche, le souffle coupé comme tous ceux qui l'apercevaient la première fois. C'est au trot qu'il traversa les champs de Pelennor, et au pas qu'il passa la porte immense qui s'était ouverte devant lui. Il pénétra sur la place pavée, s'arrêta devant la fontaine où il mit pied à terre, et son casque à la ceinture. Ses yeux clairs détaillèrent les statues, passages suspendus, maisons de pierre blanche qui différaient tant de chez lui ; tout évoquait la splendeur et la puissance d'un grand peuple.
Sa première tâche fut de trouver une auberge, avec une écurie pour Eorof, ce que les gardes lui indiquèrent. Il venait à peine de demander - et d'obtenir - une chambre que le messager de l'Intendant le trouva, le priant de venir immédiatement au palais, en haut de Minas Tirith.
Le Rohan était depuis toujours vassal du Gondor, et Déorwine laissa de quoi payer chambre et écurie à l'aubergiste avant de se hâter le long des niveaux. Bien des têtes se tournaient sur son passage, un étranger en armes, cape verte flottant au vent ainsi que ses cheveux, les mailles de son armure brillant d'un éclat terne, le bouclier entrechoquant les flèches dans son carquois dans un bruit sourd qui faisait écho à celui de ses bottes, se répercutant dans les murs des maisons.
Il se pressa sans pour autant arriver hors d'haleine, et une fois en haut, ne put s'empêcher d'admirer la vision ainsi offerte, le souffle coupé. Il voyait tout le Pelennor, la cité d'Osgiliath encore habitée sur sa berge occidentale, et au loin les montagnes qui marquaient la frontière du Mordor. Secouant légèrement la tête, il se retourna et se dirigea vers le palais, saluant les Gardes de la Fontaine d'un profond hochement de tête et leur parlant dans un Ouistreain fortement accentué.
"Le bonjour, messieurs. Je suis Déorwine, fils de Déored, et l'Intendant Beren m'a fait mander."
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
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Re: [SdA] Des temps incertains et troublés
Les gardes de la Citadelle, dont les visages étaient à peine visibles sous leurs casques impressionnants, hochèrent la tête après avoir observé un moment l'homme du Rohan qui s'était présenté à eux. Ils tenaient fermement leurs lances et semblaient inébranlables. Ils avaient indéniablement fière allure avec ces armures finement ouvragées. L'un des deux hommes s'exprima d'une voix puissante et pourtant agréable, voire même chaleureuse :
"Nous savons qui tu es, Déorwine, fils de Déored. Nous avons été prévenus de ton arrivée il y a quelques instants et nous t'attendions justement. Sois le bienvenu dans la citadelle de Minas Tirith, fier cavalier du Rohan ! Nous n'avons pas vu l'un des tiens en ces lieux depuis pas mal de temps et je le regrette car je pense le plus grand bien de la valeur et du courage des Rohirrim. Il m'est déjà arrivé de combattre des Orcs à leurs côtés dans ma jeunesse.
Bien, tu dois être attendu et je ne veux pas que tu sois en retard par ma faute. Je me nomme Damrod. Nous nous reverrons sans doute plus tard, que ce soit ici ou ailleurs. Allez, entre donc, mon bon ami ! Demande Dame Meril ! C'est une érudite au service de notre seigneur l'intendant. Elle s'occupera de toi."
Les deux gardes s'écartèrent afin de le laisser entrer.
"Nous savons qui tu es, Déorwine, fils de Déored. Nous avons été prévenus de ton arrivée il y a quelques instants et nous t'attendions justement. Sois le bienvenu dans la citadelle de Minas Tirith, fier cavalier du Rohan ! Nous n'avons pas vu l'un des tiens en ces lieux depuis pas mal de temps et je le regrette car je pense le plus grand bien de la valeur et du courage des Rohirrim. Il m'est déjà arrivé de combattre des Orcs à leurs côtés dans ma jeunesse.
Bien, tu dois être attendu et je ne veux pas que tu sois en retard par ma faute. Je me nomme Damrod. Nous nous reverrons sans doute plus tard, que ce soit ici ou ailleurs. Allez, entre donc, mon bon ami ! Demande Dame Meril ! C'est une érudite au service de notre seigneur l'intendant. Elle s'occupera de toi."
Les deux gardes s'écartèrent afin de le laisser entrer.
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Re: [SdA] Des temps incertains et troublés
Déorwine inclina la tête, flatté de la déclaration du garde.
"Adieu, Damrod, jusqu'à ce que nous nous revoyons."
Il salua également l'autre garde, entra dans la grande salle dénudée, notant les deux trônes, le grand blanc, sans doute destiné au Roi, et le plus petit noir - serait-ce celui pour l'Intendant ?
Il lui semblait être sale, crotté, malgré ses vêtements propres, un paysan dans un domaine noble, plus encore que dans la cité. Il nota qu'on ne lui avait pas demandé ses armes, sans doute ne craignait-on pas d'attaque de sa part, et d'ailleurs les gardes auraient aisément le dessus sur lui. Et, quoiqu'il en soit, une telle idée ne lui serait jamais venue en tête.
Mais c'est la tête haute que Déorwine regarda autour de lui, saluant l'Intendant s'il était présent, un genou en terre.
"Je vous salue, Béren, Intendant du Gondor ! Je suis Déorwine, fils de Déored, venu à vous comme tel était votre souhait."
"Adieu, Damrod, jusqu'à ce que nous nous revoyons."
Il salua également l'autre garde, entra dans la grande salle dénudée, notant les deux trônes, le grand blanc, sans doute destiné au Roi, et le plus petit noir - serait-ce celui pour l'Intendant ?
Il lui semblait être sale, crotté, malgré ses vêtements propres, un paysan dans un domaine noble, plus encore que dans la cité. Il nota qu'on ne lui avait pas demandé ses armes, sans doute ne craignait-on pas d'attaque de sa part, et d'ailleurs les gardes auraient aisément le dessus sur lui. Et, quoiqu'il en soit, une telle idée ne lui serait jamais venue en tête.
Mais c'est la tête haute que Déorwine regarda autour de lui, saluant l'Intendant s'il était présent, un genou en terre.
"Je vous salue, Béren, Intendant du Gondor ! Je suis Déorwine, fils de Déored, venu à vous comme tel était votre souhait."
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
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Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
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Re: [SdA] Des temps incertains et troublés
L'intendant du Gondor était âgé : rares étaient les hommes qui n'étaient pas déjà morts ou complètement séniles à son âge. Ses traits étaient tirés par la fatigue et les rides de son front indiquaient une grande inquiétude. Le poids des années pesait indéniablement sur les épaules de cet homme, mais ce n'était sans doute rien à côté des responsabilités de sa charge. Néanmoins, malgré les dures épreuves, l'intendant du Gondor restait majestueux et altier. Il veillait à conserver une image inébranlable car il avait conscience de l'importance de sa fonction et savait parfaitement qu'il ne devait pas faillir.
L'homme baissa les yeux en direction du cavalier et lâcha :
"Sois le bienvenu, ami du Rohan. J'espère que ton voyage fut agréable et que rien ne l'a gâché. Nous discuterons plus longuement durant la réunion. En attendant, je te conseille d'aller voir les domestiques afin qu'ils puissent t'installer dans une des chambres, voire même t'offrir un repas."
L'homme baissa les yeux en direction du cavalier et lâcha :
"Sois le bienvenu, ami du Rohan. J'espère que ton voyage fut agréable et que rien ne l'a gâché. Nous discuterons plus longuement durant la réunion. En attendant, je te conseille d'aller voir les domestiques afin qu'ils puissent t'installer dans une des chambres, voire même t'offrir un repas."
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Re: [SdA] Des temps incertains et troublés
"Fort bien monseigneur."
Le Rohirrim se releva, impressionné par sa ténacité, la douleur qui était perceptible dans son attitude, tout son corps. Une réunion ? C'était très intéressant, sans doute l'occasion d'enfin prouver sa valeur, montrer sa bravoure, ce que valaient les hommes du Rohan.
En attendant, il se mit en quête de dame Meril, s'enquérir avec elle de ce qu'ils pouvaient faire pour son cheval, s'il fallait le laisser dans l'écurie d'une auberge ou le mettre dans une autre... Car surtout, il allait devoir s'occuper de lui, l'étriller notamment, nettoyer ses sabots.
Le Rohirrim se releva, impressionné par sa ténacité, la douleur qui était perceptible dans son attitude, tout son corps. Une réunion ? C'était très intéressant, sans doute l'occasion d'enfin prouver sa valeur, montrer sa bravoure, ce que valaient les hommes du Rohan.
En attendant, il se mit en quête de dame Meril, s'enquérir avec elle de ce qu'ils pouvaient faire pour son cheval, s'il fallait le laisser dans l'écurie d'une auberge ou le mettre dans une autre... Car surtout, il allait devoir s'occuper de lui, l'étriller notamment, nettoyer ses sabots.
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Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
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Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
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Re: [SdA] Des temps incertains et troublés
On le dirigea vers certaines salles du palais où plusieurs sages s'occupaient de livres et de parchemins empilés et rangés dans différents meubles. Il devait sans doute s'agir des archives et de la chancellerie du palais de l'intendant car certains érudits rédigeaient des documents importants ou consultaient d'anciens registres poussiéreux à la recherche d'informations importantes. Quand le cavalier évoqua dame Meril, un de ces hommes, plutôt grognon, lui indiqua une autre salle, dans laquelle se trouvaient une bibliothèque assez vaste et un bureau, actuellement inoccupé. De nombreux ouvrages s'entassaient sur ce dernier.
Une personne portant une pile de livres plus haute qu'elle-même passait entre les rangées, sans doute afin de remettre ces livres à leur place ou de récupérer ceux qui l'intéressaient. Malheureusement, au moment où Déorwine arriva, elle trébucha et s'affala sur le sol avec tous ses précieux ouvrages, laissant échapper un cri aigu alors que les livres tombaient lourdement sur la pierre ou s'écrasaient sur elle, formant une avalanche de parchemin.
Une personne portant une pile de livres plus haute qu'elle-même passait entre les rangées, sans doute afin de remettre ces livres à leur place ou de récupérer ceux qui l'intéressaient. Malheureusement, au moment où Déorwine arriva, elle trébucha et s'affala sur le sol avec tous ses précieux ouvrages, laissant échapper un cri aigu alors que les livres tombaient lourdement sur la pierre ou s'écrasaient sur elle, formant une avalanche de parchemin.
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Re: [SdA] Des temps incertains et troublés
Si le personnel militaire du Gondor se montrait aimable, il n'en était pas de même pas pour ses bibliothécaires ! En tout cas, ils ne semblaient guère estimer le Rohirrim, peut-être parce qu'ils le considérait comme arriéré avec sa jeune nation et son fort accent ?
Mais Déorwine s’efforça de ne rien en montrer, remerciant aimablement l'homme et se dirigea vers la salle, dans un fatras indescriptible, ou alors était-ce une méthode de rangement particulière au propriétaire de ce bureau ? En tout cas, c'était la première fois que le jeune homme voyait autant de livres en un même endroit - et presque la première fois pour des livres tout court, bien qu'il sache lire et écrire - et la sagesse, contes et légendes qu'ils contenaient certainement l'impressionnaient au plus haut point.
C'est alors qu'un... tas ambulant de livres attira son attention, vers lequel il se dirigea. Et décidément, les livres et leurs propriétaires ne devaient guère l'apprécier car le tout s'effondra, laissant juste le temps au jeune homme de se protéger instinctivement le visage de son bras gauche.
Son sang ne fit néanmoins qu'un tour et il se précipita pour aider la personne à se dégager, pensant juste à ne pas jeter les livres mais les écarter pour ne pas les abimer.
"Bidan* ! Je vais vous aider, ne bougez pas !"
Combien de fois avait-il vu des hommes et des femmes enseveli sous leur fardeau, aggravant leurs blessures ou leur infortune en tentant de se dégager eux-même...
Mais Déorwine s’efforça de ne rien en montrer, remerciant aimablement l'homme et se dirigea vers la salle, dans un fatras indescriptible, ou alors était-ce une méthode de rangement particulière au propriétaire de ce bureau ? En tout cas, c'était la première fois que le jeune homme voyait autant de livres en un même endroit - et presque la première fois pour des livres tout court, bien qu'il sache lire et écrire - et la sagesse, contes et légendes qu'ils contenaient certainement l'impressionnaient au plus haut point.
C'est alors qu'un... tas ambulant de livres attira son attention, vers lequel il se dirigea. Et décidément, les livres et leurs propriétaires ne devaient guère l'apprécier car le tout s'effondra, laissant juste le temps au jeune homme de se protéger instinctivement le visage de son bras gauche.
Son sang ne fit néanmoins qu'un tour et il se précipita pour aider la personne à se dégager, pensant juste à ne pas jeter les livres mais les écarter pour ne pas les abimer.
"Bidan* ! Je vais vous aider, ne bougez pas !"
Combien de fois avait-il vu des hommes et des femmes enseveli sous leur fardeau, aggravant leurs blessures ou leur infortune en tentant de se dégager eux-même...
*Attendez
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Re: [SdA] Des temps incertains et troublés
La malheureuse personne était une femme en apparence plutôt jeune, aux longs cheveux auburns et coiffés en natte et aux grands yeux d'un beau vert clair. Quelques mèches barraient son visage délicat et fin, mais son front était dégagé, ce qui lui donnait un air très sérieux. En dépit de sa maladresse, sans doute provoquée par une confiance excessive dans sa capacité à porter autant de livres, elle semblait être naturellement gracieuse et était, en outre, d'une certaine beauté. Elle portait une longue robe finement brodée qui mettait ses formes et sa taille fine en valeur, ainsi qu'une cape. Bien qu'elle lui semblât jeune, le cavalier avait bien du mal à déterminer son âge réel et quelque chose dans son regard ou son allure lui indiquait qu'elle n'était finalement pas aussi jeune.
"Merci, messire. Vous m'avez été d'un grand secours" dit-elle en se relevant péniblement. "Dame Meril, pour vous servir."
"Merci, messire. Vous m'avez été d'un grand secours" dit-elle en se relevant péniblement. "Dame Meril, pour vous servir."
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Re: [SdA] Des temps incertains et troublés
Déorwine fut frappé par l'apparence de la jeune femme. Jeune, il fallait bien l'avouer, et très belle de surcroit, malgré ce regard empli de sagesse, ce qui semblait la vieillir prématurément. En tout cas, il était certain qu'elle allait hanter ses rêves pendant un moment, il le sentait, entre ce beau visage et ce corps superbe soigneusement mis en valeur. Presque par réflexe, il tendit la main pour l'aider à se relever, toujours ganté, car il était presque incapable de réfléchir.
"En... enchanté. Je suis Déorwine. Vous voulez... de l'aide pour ranger ces livres ?"
"En... enchanté. Je suis Déorwine. Vous voulez... de l'aide pour ranger ces livres ?"
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
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